page mise sur site le 21/10/2001 à 15 h.
-Alger la Blanche
--Contrastant avec la Casbah et Bab el Oued, le nouvel Alger dont le développement a été conditionné par les besoins de l'économie locale et les hchesses de l'arrièrepays. Partant de la Place du Gouvernement où domine la statue équestre du Duc d'Orléans, une façade impressionnante,
extrait de la brochure : "Visages et réalités du mode, Algérie déjà plus de 20 ans, Michel Brouchon, Edipromonte, 83830 Callas "

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Souvenirs d'Alger...


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-"D'avant la conquête, Alger n'a conservé que le style mauresque dans son centre: la Casbah qui s'étage sur les pentes rapides de la montagne qu'elle embrasse. Supposez un instant qu'un nouveau Dédale ait été chargé de bâtir une ville sur le modèle du fameux labyrinthe, le résultat de sont travail aurait précisément quelque chose d'analogue à l'Ancien Alger. Des rues étroites, de largeur inégale, offrant dans leurs nombreux détours toutes les lignes inimaginables excepté cependant la ligne droite pour laquelle les architectes indigènes paraissent professer un éloignement instinctif ; des maisons sans fenêtres extérieures, quelques lucarnes tout au plus, des étages avançant l'un sur l'autre de telle sorte que vers le sommet des constructions les deux côtés opposés d'une rue arrivent souvent à se toucher ; quelquefois même la voie publique est voûtée sur un espace assez considérable. Représentez-vous tout cela éblouissant de blancheur par suite d'un usage où l'on était alors de donner chaque année deux couches de chaux aux bâtiments, et vous aurez reconstruit le véritable Alger par la pensée".
Berbrugger


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Contrastant avec la Casbah et Bab el Oued, le nouvel Alger dont le développement a été conditionné par les besoins de l'économie locale et les hchesses de l'arrièrepays. Partant de la Place du Gouvernement où domine la statue équestre du Duc d'Orléans, une façade impressionnante, constituée de bâtiments à arcades se développe sur plus de 1.500 mètres face à la mer: le palais de l'Assemblée Algérienne (1914) la Banque d'Algérie (1918) avec sa porte monumentale ceuvre de Fourquet, l'Hôtel Aletti (1929, (architectes Bluysen et Richard) l'Hôtel de ville (1936 architectes Niermans et Ferlié) la préfecture de style néo-mauresque (1913).
------Cet Alger français s'est fait un peu au jour le jour, au hasard des spéculations et des nécessités. La ville s'étend tout en longueur sur une vingtaine de kilomètres depuis Pointe Pescade jusqu'à MaisonCarrée


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Cette évolution s'est située dans les années trente puis après la deuxième guerre mondiale où
l'on a assisté à un nombre impressionnant de travaux d'urbanisme et de construction. Tout doucement le centre vital s'est déplacé de la Place du Gouvernement vers le boulevard Laferrière qui est devenu le centre des affaires.Aménagé en squares à gradin, il coupe les artères maîtresses de la ville : le boulevard Carnot, la rue Alfred Lelluch, le boulevard Boudin, les rues d'Isly, Charles Peguy, Michelet et Berthezène, l'avenue Pasteur. Dans la partie haute s'élève l'imposant Monument aux Morts dû aux sculpteurs Landouski et Bigonet (1928) le square Guynemer avec une statue dûe à Fourquet (1919) -la grande poste réalisation de l'architecte Voinot (1913).


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Dominant l'ensemble, l'immeuble du Gouvernement Général construit en 1930 sur les plans de l'architecte J. Guiauchain par l'entreprise des frères Ferret. Cité administrative qui s'étend sur 4.410 m2 et 13 étages et regroupe presque tous les services généraux de la colonie.



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En moins d'un siècle les européens ont transformé le visage d'Alger conçu à l'image orientale pour mettre en place un ordre urbain occidental, les diligences avaient remplacé les caravanes, qui à leur tour furent remplacées par l'automobile. Dans ce pays l'illusion et le décor règnent en maître.
Tour de Babel où se côtoient fonctionnaires, marchands juifs et arabes dans un climat perfide qui porte traiteusement au rêve. Les fleurs, la végétation ajoutent leur prestige à la splendeur des lieux et des choses et font oublier la misère présente dans les quartiers populaires qu'ils soient arabes ou européens. Dans son ensemble, le décor change peu, Alger reste toujours une ville douce, de rêve, où dans une activité insouciante, l'on s'agite beaucoup et parfois pour rien.

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Une agglomération surpeuplée et en perpétuelle extension où le problème de l'habitat prend une importance extrême. Cités nouvelles, blocs d'immeubles, ont donné au cours de ces dernières années une dimension nouvelle au grand Alger qui a absorbé la banlieue et les faubourgs Maison Carrée, Birmandreis, le Clos Salembier...

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Une ville qui offre le triple spectacle de l'histoire de la technologie et du modernisme avec sa casbah dont les maisons s'entassent les unes sur les autres comme des cubes, de son port avec ses installations et ses immeubles de commerce qui se développent en bordure du front de mer et de sa ville moderne qui disperse ses villas multicolores sur les premières pentes du sahel.