Le " Kursaal " a fait la joie
de la jeunesse d'autrefois.
Le " Kursaal ", édifié sur l'esplanade Bab-el-Oued,
ouvrait ses portes le 31 décembre 1903. Son directeur P.Grazi,
avait choisi comme pièce d'ouverture " La fille de Madame
Angot ". La vedette était Mile Edelny, des Bouffes-Parisiennes.
La variété des spectacles offerts et le choix judicieux
des interprètes en firent un redoutable concurrent du théâtre
municipal. C'est grâce à lui que les Algérois connurent
en particulier les vaudevilles de Feydeau et de Brisson, les pièces
de Brieux, de Rostand, etc..
Une personne, alors petite fille, nous a même dit que la scène
avait été fermée par une immense grille derrière
laquelle travaillait un énorme lion sous la direction d'un intrépide
belluaire. Il paraît même que l'effet obtenu était
si effrayant que tous les spectateur du parterre se réfugièrent...
aux parloirs.
Le " Kursaal " possédait également une salle
de jeux, fort curieux d'ailleurs, dont beaucoup ont disparu aujourd'hui.
Ce fut sa perte, car devant la concurrence sérieuse qu'il faisait
à un établissement du centre de la ville (ne le nommons
pas ! il drainait en effet toute la clientèle du quartier de
Bab-el-Oued) les patrons de ce dernier l'achetèrent et le firent
un beau jour démolir. C'était en 1928.
Quelques années plus tard naissait
" Le Majestic " non loin de là. Et sur le
terrain demeuré libre du " Kursaal " s'élevèrent
des immeubles d'habitation modernes.
Relevé
par Théo Bruand d'Uzelle dans l'Echo d'Alger du 25 janvier 1955.
C'ÉTAIT HIER...OU AVANT...