Kouba, lieu de lumière - Alger,
DANS QUELQUES MOIS
L'usine à gaz du Gué-de-Constantine complétera la production de celle du Hamma
Et elle pourra satisfaire les besoins de l'industrie algérienne en coke

A trois kilomètres dc Maison-Carrée, non loin du Gué-de-Constantine, au sommet d'un talus qui domine la route, se profilent d'imposantes carcasses... Ébauche de bâtiments dont la construction avance rapidement et qui prendront bientôt leur visage définitif.
Dans quelques mois, en effet, se dresseront, là, les installations de la nouvelle usineà gaz. d'E.G.A., et les services : production, équipement gaz, de cette compagnie, que surveillent avec vigilance les progrés de " leur enfant ".

Cette usine viendra renforcer l'usine à gaz du Hamma.

L'usine du Hamma produit, on le sait, du gaz et du coke. Elle alimente en gaz la ville d'Alger et la périphérie algéroise (Saint-Eugène, Maison-Carrée, Guyotville, Hussein-Dey, Blida). Elle fournit à l'industrie algéroise une partie du coke dont cette industrie a besoin.

L'usine du Hamma n'est pas encore insuffisante, mais elle pourrait le devenir, si la courbe de consommation continue à progresser.


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Echo du 6-8-1952 - Transmis par Francis Rambert
mise sur site :janvier 2024

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MARS 2025...2.- Réalisation à l’honneur des techniciens d’E.G.A.
LA NOUVELLE C0KERIE GAZIÈRE DU GUÉ-DE-CONSTANT1NE
EST LA PLUS MODERNE D'EUROPE

Une vue des conduites servant au refroidissement des gax condenseurs à air et extracteurs

Elle sera officiellement inaugurée en mars

En mars prochain, Électricité et Gaz d’Algérie inaugurera officiellement son usine à gaz d’Alger - Gué-de-Constantine. Cette industrie du gaz est sans doute une des plus vieilles implantées en Algérie. La première usine date en effet de 1852. Industrie plus que centenaire qui connaît, par ailleurs, un développement considérable depuis ces quatre dernières années et continue à croître. Pour janvier 1954, l’émission journalière algérienne la plus forte en mètres cubes est de l’ordre de 294.500 m3. En 1947, même mois, elle n’était que de 210.000 m3.

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Echo du 21-01-1954 - Transmis par Francis Rambert

 

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L'usine à gaz du Gué-de-Constantine complétera la production de celle du Hamma

DANS QUELQUES MOIS
L'usine à gaz du Gué-de-Constantine complétera la production de celle du Hamma
Et elle pourra satisfaire les besoins de l'industrie algérienne en coke

A trois kilomètres dc Maison-Carrée, non loin du Gué-de-Constantine, au sommet d'un talus qui domine la route, se profilent d'imposantes carcasses... Ébauche de bâtiments dont la construction avance rapidement et qui prendront bientôt leur visage définitif.
Dans quelques mois, en e ;ffet, se dresseront, là les installations de la nouvelle usine a gaz. d'E.G.A., et les services : production, équipement gaz, de cette compagnie, que surveillent avec vigilance les progrés de " leur enfant ".

Cette usine viendra renforcer l'usine à gaz du Hamma.

L'usine du Hamma produit, on le sait, du gaz et du coke. Elle alimente en gaz la ville d'Alger et la périphérie algéroise (Saint-Eugène, Maison-Carrée, Guyotville, Hussein-Dey, Blida). Elle fournit à l'industrie algéroise une partie du coke dont cette industrie a besoin.
L'usine du Hamma n'est pas encore insuffisante, mais elle pourrait le devenir, si la courbe de consommation continue à progresser.

Cette usine ne peut se développer dans son cadre actuel. La place manque en effet et il parait de plus bien compliqué de démonter les installations existantes pour les remplacer par des installations plus modernes. Il y aurait un " inter-règne " assez gênant.

Ainsi fut décidée la construction d'une autre usine qui serait en quelque sorte l'adjuvant de l'usine du Hamma. .

Productivité meilleure

L'installation de l'usine du Gué-de-Constantine a été étudiée sous l'angle d'une productivité meilleure. On a veillé à rendre le travail des ouvriers tout à la fois moins pénible et plus efficace. La mécanisation a été poussée de façon telle que la manipulation et l'enfournement de 150 tonnes de charbon pourront être assurées par trois hommes seulement par quart de 8 heures. Le travail manuel doit étre aussi simple et aisé que possible, Le travail pénible deviendra l'apanage des machines.

Installations ultra-modernes

Les travaux commençaient fin 1951, les ateliers et garages sont déjà achevés. La première tranche de travaux sera terminée en 1953. Cette premiere tranche prévoit notamment la mise en service d'une batterie de fours à coke de 6 chambres. Soixante-dix à soixante-quinze tonnes de charbon pourront être ainsi distribuées chaque jour.

La deuxième tranche des travaux comporte la construction d'installations identiques, presque aussitôt après l'achèvement des premiers fours. La capacité de traitement de l'usine du Gué-de-Constantine sera donc de 150 tonnes-jour environ.

Ainsi pourra être fourni à l'industrie algérienne du coke à haute résistance mécanique. Car les charbons seront traités selon des techniques très récentes. Ces techniques permettent d'améliorer la " coke-faction " du charbon (comme disent les spécialistes). , .

Par sa capacité de production de coke industriel et métallurgique, l'usine du Gué-de-Constantine sera en mesure de répondre aux nécessités de l'évolution (peut-être rapide) de l'industrie algérienne

 



LA NOUVELLE C0KERIE GAZIÈRE DU GUÉ-DE-CONSTANT1NE
Réalisation à l’honneur des techniciens d’E.G.A.

Réalisation à l’honneur des techniciens d’E.G.A.
LA NOUVELLE C0KERIE GAZIÈRE DU GUÉ-DE-CONSTANT1NE
EST LA PLUS MODERNE D'EUROPE

Une vue des conduites servant au refroidissement des gax condenseurs à air et extracteurs

Elle sera officiellement inaugurée en mars

En mars prochain, Électricité et Gaz d’Algérie inaugurera officiellement son usine à gaz d’Alger - Gué-de-Constantine. Cette industrie du gaz est sans doute une des plus vieilles implantées en Algérie. La première usine date en effet de 1852. Industrie plus que centenaire qui connaît, par ailleurs, un développement considérable depuis ces quatre dernières années et continue à croître. Pour janvier 1954, l’émission journalière algérienne la plus forte en mètres cubes est de l’ordre de 294.500 m3. En 1947, même mois, elle n’était que de 210.000 m3.

Pour janvier 1958 les prévisions portent sur 395.000 m3 journaliers.

Cette progression découle pour une forte proportion de l’augmentation de la consommation domestique.

Mais il n’est pas impossible de songer que cette industrie gazière interviendra dans la naissance industrielle de l’Algérie. L’avenir le montrera. D’ores et déjà, les techniciens d’E.G.A. en sont fermement et raisonnablement convaincus.

Les usines à gaz fournissent déjà tous les cokes industriels nécessaires à l’Algérie. Elles vont sans doute exporter sur le Maroc oriental. Elles sont prêtes aussi à accroître leurs fournitures de gaz industriel pour les industries qui se fonderaient. A vrai dire, les installations de cokerie d’E.G.A. peuvent satisfaire tous les besoins industriels nord-africains.

UNE RÉALISATION TECHNIQUE ALGÉRIENNE
La presse algéroise a été conviée, hier, à parcourir l’usine d’Alger-Gué.

Sous la direction de M. Lecutier, directeur, chargé de la production et de l’équipement gaz, et en compagnie de MM. Dubreuil, ingénieur en chef ; Tremblay, ingénieur, et de M. Fagart, ingénieur, secrétaire de la direction générale et du conseil d’administration d’E.G.A., les reporters ont parcouru l’usine en voie d’achèvement. Visite instructive au cours de laquelle ils ont, durant près de deux heures, suivi un « amphi » ambulant austère, mais toujours intéressant de par sa clarté et sa concision.

Nous n’aurons pas la prétention d’en faire une relation technique.

Et ce n’est pas l’objet de ces colonnes.

Les ingénieurs d’E.G.A. ont particulièrement insisté sur la collaboration importante apportée par l’industrie algérienne à la réalisation de cette installation qui peut être classée parmi une des plus — sinon la plus — modernes usines actuelles d’Europe.

Pour l’usine d’Alger-Gué, E.G.A. a été le maître de l’œuvre et a établi les conceptions et les plans principaux.

Certaines parties et certains appareils ont même été mis au point par les services d’Électricité et Gaz d’Algérie. Ils ont alors fait l’objet de plans de détails pour l’exécution par les constructeurs.

Il a été employé extrêmement peu (moins de 1 %) de matériel étranger dans l’usine. Et quand on a été obligé de le faire, on s'est efforcé de faire travailler en Algérie sur licences ou sur plans étrangers.

Par cette méthode hardie qui a ainsi permis, notamment à la métallurgie et à la chaudronnerie algérienne de prouver ses possibilités, on est arrivé à des prix de revient et à une qualité égaux à la production métropolitaine ou étrangère et, dans certains cas, parfois, à un coût inférieur.

Du fait de la suppression de l’éloignement on a bénéficié d’un gain de temps variant de 10 à 20 % selon les cas. Et d’une souplesse totale dans la coordination.
Cette collaboration confiante a permis de battre un record de vitesse de construction.

La nouvelle usine, dont la construction avait été envisagée dès 1948, n’a effectivement commencé ses travaux qu’en 1951.

En deux ans, il a donc fallu l’édifier tout en concevant et en mettant au point le matériel qui l’a composée, afin d’être prêt juste à temps pour le début de la pointe d’hiver 1953-1954 et relayer les batteries de fours du Hamma qui se sont arrêtées à bout de souffle pendant l’année 1953.

A huit jours prés, si ce record n’avait été établi, la distribution du gaz à Alger n’aurait pu être assurée que difficilement et par ia force des bras.
L’avenir montrera, pensent les techniciens E.G.A., le rôle que remplira le développement des usines à gaz dans l’industrie algérienne.

Dans ce cas concret, les installations d’Alger-Gué auront au moins permis, une nouvelle fois, de révéler la vitalité de l’industrie algérienne dont on parle tant, et trop souvent, comme d’une chimère.

LA COKERIE-GAZIÈRE DU GUÉ-DE-CONSTANTINE

Elle constitue un instrument des plus modernes adapté aux nouvelles orientations du gaz, industrie qui traverse une profonde évolution.

Cette usine donne des taux de production et de travail qui sont encore inconnus dans les installations de cette puissance ou même dans les plus grandes usines. A la qualité de ses diverses productions elle allie la souplesse des solutions.

Par des études approfondies de toutes ses parties, qui ont conduit à une grande efficacité de ses réglages très poussés, elle offre une simplicité de conception et de marche remarquable.

Les résultats recherchés ont été ainsi obtenus. Les puissances de productions retirées des fours et appareils ont été sérieusement augmentées. L’ensemble de l’usine est beaucoup plus économique que ceux par fois plus puissants édifiés ailleurs.

A Alger-Gué, grâce aux améliorations et mises au points faites, ou en cours d’évolution, par les ingénieurs E.G.A., une « unité de production » qui se compose :
D’une batterie de six chambres de fours à coke, capable de produire à charge normale 25 000 m3 à 5.500/5.700 calories ;

D’une ligne de cracking de 33.0000 m3 jour à 2.200-4.000 calories. Il s’agit, là d'un brevet français pratiquement unique au monde et appliqué pour la première fois industriellement ;

D’une ligne de gaz à l’eau carburé de 65.000 m3 jour à 2.700/3 500 calories ;

D’une petite adjonction de gaz de gazogène de réglage et d’appoint ; cet ensemble peut produire par jour 125.000 m3 de gaz d’émission.

Mais, par le jeu des différents appareils, des différents gaz et des différents chauffages, on peut abaisser cette production à 20.000 m3 par jour, tout en gardant les fours à leur marche nominale constante la plus économique.

Avec cette unité on atteindra des productions qui, rapportées à la tonne de charbon, pourront atteindre 1.400 m3, alors qu’habituellement les taux étaient de 500 à 700 m3.

Signalons qu’avec sa deuxième batterie de fours à coke actuellement montée, et la deuxième ligne de cracking qui sera ajoutée en 1954, ainsi qu’avec l’adjonction des lignes de gaz à l’eau du Hamma. réinstallées à Alger-Gué après modernisation, on disposera d’une deuxième unité de production identique.

Actuellement, la production du Gué-de-Constantine est envoyée au Hamma où la diffusion urbaine s’opère. Depuis trois ans, une émission automatique à 7 kilos a lieu sur Blida.

En 1960, l’usine du Hamma cessera totalement son service.

Moderne par sa conception, aisée dans son fonctionnement (les manutentions y étant extrêmement réduites), puissante et souple dans sa production, la nouvelle cokerie-gazière du Gué-de-Constantine marque une étape importante dans le domaine de l’industrie gazière.

Sa réalisation est tout à l’honneur des techniciens d’Électricité et Gaz d’Algérie.