Mais qui fut aussi le Jardin des Condamnés
puis la Promenade d'Orléans.
Cest une remarque dun algérois
de vieille souche à propos de lappellation « Jardin
Marengo », qui ma incité à entreprendre des
recherches.
La référence est entièrement « Henri Klein
» et les « Feuillets dEl Djezaïr » et tout
ce qui a été publié par la suite nest que compilation.
Ami lecteur si vous connaissez quelque article nouveau à ce propos
cest à dire publié après 1920, nhésitez
pas, je suis preneur. Merci.
« La colonne
du Jardin Marengo. » (5 novembre 1911).
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Voilà ce quécrivait le
grand Henri Klein :
« La colonne du Jardin Marengo. » (5 novembre 1911).
Consolidation de la colonne élevée à la mémoire
de la Grande Armée.
A la suite dun affaissement partiel de la masse schisteuse qui supporte
le monument, les pierres du piédestal sétaient disjointes,
la base de la colonne sétait fendue et le fût monolithe
menaçait de sabattre.
Le monument dut être complètement démoli. Les fouilles,
exécutées à cet endroit, ont fait découvrir,
près du mur de soutènement de la plate-forme où sérige
la colonne, des tombes arabes dont la maçonnerie avait empêché
lécoulement des eaux, qui par une stagnation prolongée,
avaient amolli et fait jouer le sous-sol.
Bien dautres tombes avaient été antérieurement
retrouvées en ces lieux.. Le kiosque démail construit
plus haut jadis, pour abriter un buste de la reine Amélie, nest
autre chose que la reproduction du tombeau dun médecin attaché
à la personne du dey, qui fut inhumé près de Sidi
Abd er Rhaman.
On découvrit encore, dans la maçonnerie du piédestal,
une plaque de marbre assez curieuse. Une inscription sy trouvait,
uvre sans doute de lun des « chamborans » du colonel
Marengo, à en juger par sa facture naïve. Cétait
dabord :
Au dessus dun «N » de haute dimension, traversé
par le légendaire petit chapeau, une banderole avec ces mots :
« Empereur des Français et Roi dItalie.»
Au dessous, ce distique :
AUTREFOIS LE PETIT CHAPEAU
POUR LE SOLDAT ETAIT UN DRAPEAU
Puis, plus bas, ce texte :
MONUMENT ELEVE A LA MEMOIRE
DU GRAND CAPITAINE
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SOUS LE PATRONAGE
DUN VIEUX GROGNARD
MARENGO, COLONEL
COMMANDANT LA PLACE DALGER |
Les dix-huit dernières lettres que
lon neut pas le temps de ciseler sur le marbre, étaient
simplement indiquées au crayon.
Quant à la date, pour laquelle la place manqua, elle fut inscrite
sur une petite stèle arabe en ardoise, quon déposa
près de ce marbre. Sur cette stèle apparaît, au milieu
dune floraison de tulipes, le millésime 1846.
Mise en place de la colonne : 14 juillet 1847.
Réfection terminée : 30 octobre 1911. ( in Feuillets dEl
Djezaïr.n° IV. (1912) Henri Klein . pp. 97/98.)
Rappelons que cette colonne taillée en un superbe bloc de Carrare
et très finement ciselée, fut élevée sur linitiative
du Colonel Marengo. Lartillerie procéda à son érection,
le 14 juin 1847.
Un parchemin datant des derniers jours de 1852 et provenant dune
boîte en plomb fut retiré de lintérieur du monument
décorant autrefois le Jardin Marengo.
Voici le texte quil renferme : « Empire Français.
« Lan mil huit cent cinquante deux, le douze du mois de décembre
de lan 1er du règne de Napoléon « III, Empereur
des Français, à deux heures de relevés,
« M. Leroy de Saint Arnaud, maréchal de France, sénateur,
étant ministre de la guerre,
« En présence de M. le Général de division,
comte Randon, Gouverneur Général de lAlgérie
;
M.Latour Mézeray, préfet du département dAlger
:
« Nous, Lechêne, maire de la dite ville, chevalier de la Légion
dHonneur
avons procédé à « linauguration,
sur la principale (sic) allée du jardin communal de cette ville,
dit Jardin Marengo, du « buste de sa Majesté Impériale
et Royale Napoléon 1er, dont la munificence du Gouvernement de
« S.M.I.Napoléon III a doté la capitale de lAlgérie
»
Dans laprès-midi du 12.12.1852,
tous les assistants se rendirent au Jardin Marengo, sur la terrasse qui
domine la colonne actuelle.
Au cours de cette cérémonie, que présidait le Gouverneur,
fut chantée une Cantate à lEmpereur dont les paroles
étaient de lOfficier Descous, et la musique du baron Bron,
chef de cabinet du Préfet
(in les « Feuillets dEl
Djezaïr » n°IV. Henri Klein (1912 ) pp 55/56.)
LAkbar, en date du 15 septembre 1842,
quatre jours après linauguration du Marabout dOrléans,
écrivit un article qui fut consacré à S.A.R le duc
dOrléans :
« Monument à la mémoire
de S.A.R le duc dOrléans, inauguré le 11 septembre
1842, au jardin « Marengo.
« Un élégant marabout, dont les parois extérieures
sont garnies en carreaux de faïence de diverses couleurs, sélève
auprès de la promenade dOrléans. Lintérieur
est décoré de peintures à fresques, relatives à
la circonstance douloureuse que le monument rappelle. Au fond sélève
une colonne en marbre blanc, dordre dorique, surmontée du
buste du duc dOrléans, de ce même buste que le Prince
envoya au colonel Marengo, en août 1841, pour décorer la
promenade qui porte son nom
( in les « Feuillets dEl Djezaïr » n°.V. Henri
Klein ( 1913 ) pp.33/34. )
Bien avant que le jardin Marengo ne fut, la dite koubba existait déjà
et faisait partie intégrante du cimetière du marabout, où
dorment, on le sait, des savants de lIslam et plusieurs deys. Elle
y fut élevée au XVème siècle. Pour abriter
la dépouille de Lella Âïcha, petite-fille du célèbre
docteur inhumé là, que les musulmans tenaient en profonde
vénération.
Vinrent les évènements de 1830,
à la suite desquels se produirent tant de bouleversements dans
El Djézaïr. Le beau cimetière des pachas fut détruit
pour létablissement de lesplanade Bab el Oued. Peu
après, en 1833, le Colonel Marengo faisait donner les premiers
coups de pioche sur le coteau voisin, parsemé de stèles
et de mausolées, pour la création du jardin qui porte aujourdhui
son nom.
Le tombeau de
Lella Aïcha et le terrain dalentour furent englobés
dans le périmètre consenti à luvre
horticole nouvelle. Ce dernier monument fut toutefois respecté.
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Le tombeau de Lella Aïcha et le terrain
dalentour furent englobés dans le périmètre
consenti à luvre horticole nouvelle. Ce dernier monument
fut toutefois respecté.
(in les « Feuillets dEl Djézaïr » n°VII.
Henri Klein (1914) pp.20/21.)
Mais je me permets de poser une question
aux lecteurs :
« Qui peut me communiquer la date exacte de lapposition de
la plaque commémorative du « Kiosque de la Reine »,
au jardin Marengo à Alger et sur linitiative de qui ou de
quelle société savante ?
Il y a eu un article à ce sujet dans la revue mensuelle «
Algéria et lAfrique du Nord n° de décembre 1949.
Peut-on me communiquer cet article en copie ou pour photocopie. »
Théo Bruand dUzelle
Extrait du Mémoire Vive n°42,
2009.
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