le jardin d'essai - Alger, le Hamma
UN POINT D’HISTOIRE
LE JARDIN D’ESSAI D’ALGER
parc public et pépinière

UN POINT D’HISTOIRE
LE JARDIN D’ESSAI D’ALGER
parc public et pépinière

Il est bien difficile, pour un peintre et homme de lettres, de parler de cette merveille qu’est le Jardin d’Essai du Hamma sans accumuler les épithètes louangeuses et se perdre dans le chant des couleurs et des rimes ! Il est difficile aussi de ne pas dire que ce joyau, d’un seul Carra, est pourtant plus précieux à nos yeux que les mines de Kimberley.

Et cependant, le rôle joué par cet établissement dans l’évolution agricole de l’Algérie est de première importance.

En 1830, dès les débuts de la conquête, les terres de l’ancien palais où se trouve actuellement l’hôpital Maillot, furent mises en cultures d'essai par le général Lacroutz. C’est cette idée qui fut à la base de la transformation en sol agricole des marécages insalubres (hamma) du pied de la colline boisée des Arcades. Comme l’écrit M. Carra, directeur actuel du Jardin d’Essai, « L’acte de naissance du jardin fut signé en décembre 1832 par le général Avisard, gouverneur général par intérim, sur proposition de l’intendant civil Genty de Bussy ».

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extrait de l'Écho d'Alger du 2-11-1954 - Transmis par Francis Rambert
sur site : oct.2025

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LE JARDIN D’ESSAI D’ALGER
UN POINT D’HISTOIRE
LE JARDIN D’ESSAI D’ALGER
parc public et pépinière

Il est bien difficile, pour un peintre et homme de lettres, de parler de cette merveille qu’est le Jardin d’Essai du Hamma sans accumuler les épithètes louangeuses et se perdre dans le chant des couleurs et des rimes ! Il est difficile aussi de ne pas dire que ce joyau, d’un seul Carra, est pourtant plus précieux à nos yeux que les mines de Kimberley.

Et cependant, le rôle joué par cet établissement dans l’évolution agricole de l’Algérie est de première importance.

En 1830, dès les débuts de la conquête, les terres de l’ancien palais où se trouve actuellement l’hôpital Maillot, furent mises en cultures d'essai par le général Lacroutz. C’est cette idée qui fut à la base de la transformation en sol agricole des marécages insalubres (hamma) du pied de la colline boisée des Arcades. Comme l’écrit M. Carra, directeur actuel du Jardin d’Essai, « L’acte de naissance du jardin fut signé en décembre 1832 par le général Avisard, gouverneur général par intérim, sur proposition de l’intendant civil Genty de Bussy ».

Mais l'emplacement de cet embryon était en dehors des limites présentes: il s’agissait de cinq hectares où s’élève maintenant l’usine électrique E.G.A. (ex-Lebon). Cela portait le nom, vivant encore sur une enseigne de café, de « Petit Jardin d’Essai ».

En 1837, acquisition de 18 hectares du côté de la charmante Fontaine des Platanes.

L’ensemble devient alors la « Pépinière centrale du Gouvernement », jusqu’en 1861, où l’on adopta le titre de « Jardin d’Acclimataion ». A partir de cette époque, de plantation d’arbres fut lancé ; un vaste mouvement de propagation décret du 27 septembre 183fi imposait, d’ailleurs, aux concessionnaires de fermes domaniales, l’obligation de planter 50 pieds d’arbres fruitiers ou forestiers par hectare concédé. Comme il y avait également à fournir des plants, les Ponts et-Chausssées, le Génie militaire et les Communes, les pépinières de Hamma ne chômaient guère, sous la direction de M. Hardy.

On rencontre, au cours des années, de curieuses précisions sur les nouveautés introduites en Algérie. C’est ainsi que, du temps dû préfet Lautour-Mézeray (1865), la mandarine prit son essor. Ce préfet écrivait d’ailleurs au directeur Hardy : « Il faut que vous m’envoyiez encore 25 mandarines ; celles que vous m’avez adresées sont parties pour Nice hier : je les ai envoyées à Son Altesse Royale ia princesse Stéphanie, tante de l’empereur, en vous faisant l’honneur de leur acclimatation en Algérie »

Ce n'est, qu’en 1867 que le Jardin d’Essai connut, à quelques hectares près, sa superficie actuelle. Et comprenait alors, sur la partie plate dite « Petit Jardin d’Essai », disparue aujourd’hui, 4 hectares sur la colline des Arcades et jusqu’aux abords du ravin de l’oued Kniss (ravin de la Femme-Sauvage), 21 hectares 50. Le jardin d’essai moderne compte maintenant 62 hectares tout compris.

Déjà, en 1867, l’établissement avait fourni à la colonisation un nombre important de plants divers, dont nous donnons ici une idée, d’après M. Carra, toujours : « Arbres verts résineux, 156.732 ; arbres économiques, muriers, 271.039 : arbres forestiers 293.446 ; arbres fruitiers, agrumes 576.576 ; etc... ». On ne peut dresser la liste complète des arbres d’alignement et des essences fruitières exotiques introduites pendant cette période. Signalons seulement, l’acclimatation du mandarinier (1845), de l’avocatier (1843), du bananier, du néflier du Japon, de l’anonier, de goyavier ».

Il fallut attendre jusqu’au 1er janvier 1913 pour que le Jardin d’Essai revint à la gestion du Gouvernement général. L’année suivante, il recevait son programme : conserver au Jardin d’Essai son caractère de promenade publique ; en faire un centre de biologie végétale et d’expansion botanique ; en faire également un milieu d’enseignement. Quatre directeurs s’attachèrent à répondre à cette attente : MM. Castet, Brichet, Boyer et, maintenant. Carra, ancien élève de l’Institut agricole d’Algérie,