Hussein-Dey, 9è arrondissement du Grand Alger
Derniers vestiges de la guerre à quelques encablures de la plage d'Husseín-Dey
Les carcasses déchiquetées de l'" OCEAN-SEAMAN " et
de l'" EMPIRE-STANDARD " sont découpées par les scaphandriers
Les travaux ne seront terminés qu'en 1953

T émoins éloquents des jours sombres, les deux épaves qui dressent leurs silhouettes décharnées et sinistres à quelques encâblures de la longue plage d'Hussein-Dey, ne seront plus, dans quelques mois, que tôles découpées et empilées avec méthode sur un
môle de notre arrière-port, à proximité des huileries Lesíeur.

Les motors ships " Ocean-Seaman " et " Empire-Standard ", déchiquetés et échoués dans la baie d'Alger " par suite d'événements de guerre " les 6 et 9 juin 1943, retournent en effet au néant. lentement mais inexorablement, achevés par les chalumeaux des démolisseurs.
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Echo d'Alger du 29-4-1952 - Transmis par Francis Rambert
nov.2023

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Cercle rouge : épave du "Seaman"


Derniers vestiges de la guerre à quelques encablures de la plage d'Husseín-Dey
Les carcasses déchiquetées de l'" OCEAN-SEAMAN " et
de l'" EMPIRE-STANDARD " sont découpées par les scaphandriers
Les travaux ne seront terminés qu'en 1953

Témoins éloquents des jours sombres, les deux épaves qui dressent leurs silhouettes décharnées et sinistres à quelques encâblures de la longue plage d'Hussein-Dey, ne seront plus, dans quelques mois, que tôles découpées et empilées avec méthode sur un
môle de notre arrière-port, à proximité des huileries Lesíeur.

Les motors ships " Ocean-Seaman " et " Empire-Standard ", déchiquetés et échoués dans la baie d'Alger " par suite d'événements de guerre " les 6 et 9 juin 1943, retournent en effet au néant. lentement mais inexorablement, achevés par les chalumeaux des démolisseurs.

Il y a neuf ans... Quel est l'Algérois qui ne se souvient des fantastiques explosions qui avaient préludé à l'anéantissement de ces deux cargos britanniques ?

La perte de ces magnifiques bâtiments de 7.000 tonnes avait été d'autant plus regrettable que ceux-ci étaient sortis en 1942 des chantiers de Grande-Bretagne, où ils avaient vu le jour.

Depuis, près de neuf années se sont écoulées...

Actuellement le m/s " Ocean-Seaman ", ou plus exactement ce qu'il en reste, se trouve à environ 100 m du rivage et à 1 km de l'embouchure de l'Harrach, où il repose sur fond de sable à une profondeur moyenne de 8 m.

Toute sa superstructure, rouillée, tordue, mais vaillants, a résisté aux outrages du temps et des intempéries, et émerge encore.

Quant au m/s " Empire-Standard " il est, lui, complètement immergé à 80 m. à l'ouest de cette épave, enlisé en un fond de sable de 9 m. 50.

Les travaux de découpage

Après de nombreuses discussions et hésitations, les Entreprises de grands travaux hydrauliques et la société " Renflouements et récupérations " ont été déclarées adjudicataires, le 3 juillet 1951, des travaux dits de " relèvement ".

Trois ateliers de scaphandriers s'occupent actuellement du " morcellement " des tôles noyées, au moyen de chalumeaux à oxy-propane, ce combustible, employé depuis peu, remplaçant avantageusement l'acétylène. Le découpage est très lent, car il ne peut être mené à bien que par calme plat et visibilité sous-marine parfaite.

Or le mauvais temps a sévi presque continuellement dans la baie d'Alger depuis la grande tempête des 15 et 16 octobre 1951.
D'autre part, la proximité de l'Harrach, très souvent limoneux, gêne considérablement les spécialistes du dessous du niveau de la mer.
Résultat : un dixième des tôles, seulement a pu être jusqu'à ce jour mené à quai.