HUSSEIN-DEY - Alger :
L'ABATTOIR

Note du site : ces bâtiments abattoirs se trouvent, en 1961 au moins, sur Hussein-Dey.Mais la rue Polignac au Ruisseau!!!
L'abattoir.
Une visite aux installations modernes d'Alger.

Duhamel a pu, avant qu'ils ne soient détruits par le feu, donner une saisissante description des fameux abattoirs de Chicago, ville des bouchers et des gangsters (ce qui est sensiblement pareil.). Incidemment, ce doit être étrange de pouvoir contempler à la fois des quantités extraordinaires de bêtes abattues et un illustre écrivain comme l'auteur des " Scènes de la vie future " en devait tirer un beau chapitre.

Réduisant les choses à des proportions plus restreintes, moins " américanisées ", contentons-nous de visiter les abattoirs d'Alger, capitale nord-africaine du soleil, de la gaîté et des jolies femmes. Deux pages de cette revue nous suffiront alors pour évoquer, par l'image surtout, les scènes de la vie présente.

Vastes, beaucoup plus qu'ils ne paraissent de l'extérieur, les bâtiments des abattoirs d'Alger sont encore tout à fait neufs. Des poutres d'acier forment partout un plafond gris et c'est sur ces poutres que circulent les chariots aériens chargés de viande.

Des bergeries modèles, des porcheries, des bouveries permettent aux animaux de n'être point malmenés avant le sacrifice. D'ailleurs l'accueil réservé en ces lieux de mort est charmant et l'on oublie presque, en compagnie du Directeur, les effusions de sang quotidiennes et obligatoires.

La mort n'a pas ici ce caractère horrifiant qu'on se plaît à lui donner. Les animaux, s'ils opposent parfois quelque résistance à se laisser conduire au couteau, n'ont point le sursaut auquel on s'attend lorsqu'ils pénètrent dans les " tueries " au sol couvert de sang.

Porcs, chevaux, moutons, bœufs, seraient-ils fatalistes ?. On serait tenté de le croire.
Ainsi conduits dans les diverses " tueries ", bâtiments vastes, clairs et aérés, les animaux sont égorgés en série, dépouillés en série, découpés en série, expédiés en série à un rythme accéléré, et les Américains ne font certainement pas mieux.
La visite vétérinaire, le pesage, le marquage sont encore faits en série et c'est ainsi que, grâce à une organisation de premier ordre, plus de douze cents bêtes sont journellement expédiées " ad patres ".

Évidemment il y a beaucoup de sang, de chairs palpitantes mais, ce qui est étrange c'est de n'entendre que peu de cris d'animaux pour ne pas dire que les seuls bruits entendus sont ceux des chaînes et des chariots aériens.

*** La qualité médiocre des photos de cette page est celle de la revue. Nous sommes ici en 1934. Amélioration notable plus tard, dans les revues à venir. " Algeria " en particulier.
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Extrait de l'Afrique du nord illustrée du 11-8-1934 - Transmis par Francis Rambert
nov.2021

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