Alger
Hôpital Mustapha
A LA MATERNITÉ DE MUSTAPHA
De nouvelles installations permettront la création d'une « banque du lait »...
...et les « accouchements sans douleur »

A LA MATERNITÉ DE MUSTAPHA
De nouvelles installations permettront la création d'une « banque du lait »...
...et les « accouchements sans douleur »

Après le nouvel et très moderne bloc opératoire dont nous avons récemment signalé l’installation, la maternité d'Alger met actuellement en chantier deux grands projets : l'organisation de « l’accouchement sans douleur » et la création d’une banque du lait ou lactarium.
M. le professeur Laffont, qui dirige cet important service depuis de nombreuses années, a tracé les grandes lignes de ces deux projets, hier, au cour à d une conférence de presse.
Il a résumé les méthodes employées dans les principaux hôpitaux en ce qui concerne « l’accouchement sans douleur », qui exige surtout une éducation et une préparation.
Il nécessite aussi un matériel nouveau et un personnel compétent.
Pour ce qui est de l’éducation des futures mamans, « désireuses d’accoucher sans douleur », des conférences ont lieu désormais à l’hôpital de Mustapha. Tous renseignements leur seront donnés au service de la maternité, le matin entre 9 et 10 heures. Une banque du lait
Parlant ensuite de la « banque du lait », M. le professeur Laffont a précisé :
« La nécessité de créer à Alger un tel organisme provient du fait que le lait de femme peut seul enrayer certaines affections toxiques du nourrisson et les prévenir.


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Echo du 4-12-1953- Transmis par Francis Rambert
sur site déc.2024

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A LA MATERNITÉ DE MUSTAPHA
A LA MATERNITÉ DE MUSTAPHA
A LA MATERNITÉ DE MUSTAPHA
De nouvelles installations permettront la création d'une « banque du lait »...
...et les « accouchements sans douleur »

Après le nouvel et très moderne bloc opératoire dont nous avons récemment signalé l’installation, la maternité d'Alger met actuellement en chantier deux grands projets : l'organisation de « l’accouchement sans douleur » et la création d’une banque du lait ou lactarium.
M. le professeur Laffont, qui dirige cet important service depuis de nombreuses années, a tracé les grandes lignes de ces deux projets, hier, au cour à d une conférence de presse.
Il a résumé les méthodes employées dans les principaux hôpitaux en ce qui concerne « l’accouchement sans douleur », qui exige surtout une éducation et une préparation.
Il nécessite aussi un matériel nouveau et un personnel compétent.
Pour ce qui est de l’éducation des futures mamans, « désireuses d’accoucher sans douleur », des conférences ont lieu désormais à l’hôpital de Mustapha. Tous renseignements leur seront donnés au service de la maternité, le matin entre 9 et 10 heures. Une banque du lait
Parlant ensuite de la « banque du lait », M. le professeur Laffont a précisé :
« La nécessité de créer à Alger un tel organisme provient du fait que le lait de femme peut seul enrayer certaines affections toxiques du nourrisson et les prévenir.
Le lait de femme est de plus, l’aliment essentiel irremplaçable des débiles et des prématurés.
Il s’agit donc essentiellement de créer un centre capable de collecter le lait, de contrôler la valeur de ce lait, de le préparer et de le stocker.
Les nourrices, ou « donneuses de lait » sont détectées soit à la maternité, soit à la consultation post-natale
Les mères donneuses de lait sont examinées périodiquement du point de vue clinique et radiologique. Des examens de sang permettent de s’assurer qu’elles ne présentent aucune maladie contagieuse.
Le lait est payé à la nourrice 800 francs le litre (à Paris).
Ce lait peut-être donné directement par la nourrice qui se rend au lactarium, où il peut être collecté à domicile.
Un service de contrôle est chargé de vérifier l’intégrité du lait. Il permet de s’assurer qu’il s’agit bien de lait de femme et qu’il n’y a pas eu fraude (par addition d’eau ou de lait de vache), enfin une analyse sévère est faite pour contrôler l’acidité et la propreté de ce lait. Pour sauver les enfants
Ce service a pour but de faire subir au lait maternel une série de manipulations qui vont le rendre apte à sa conservation et à son utilisation.
La stérilisation du lait est faite par le procédé « Soxhjet » de tyndallisation, puis le lait est mis en glacière.
Il est ensuite traité par le froid à - 30 degrés durant 30 minutes, il est ensuite stocké, enfin, une dernière manipulation consiste à l’écrémage du lait et à la préparation de lait sec.
Ces différentes manipulations doivent se faire en collaboration avec les centres de fabrication de sang desséché.
Le lait ainsi préparé est stocké, puis revendu au public et remboursé par la Sécurité sociale à 1.500 francs le litre (à Paris).
A Alger, nous possédons déjà un service embryonnaire qui permet de subvenir dans une certaine mesure aux demandes de lait maternel.
Celles-ci sont faites en particulier par les services de nourrissons, les médecins de la ville, les débiles et les prématurés de la région algéroise.
Malheureusement, les quantités recueillies jusqu’ici par nos soins sont nettement insuffisantes pour répondre à toutes les exigences d’une véritable banque de lait.
Il nous manque du matériel et il nous manque du personnel. Actuellement, nous fonctionnons grâce à nos locaux et à notre personnel, mais dans l’ensemble tout cela est encore insuffisant.
La somme nécessaire à la mise en train d’une banque de lait peut être évaluée à deux millions environ, nous pourrions alors débiter la valeur de dix litres de lait environ par jour.
En 1953, du 1er Janvier au 1er octobre, nous avons ainsi eu à traiter à la maternité d’Alger 114 prématurés parmi lesquels 30 nous avaient été envoyés de la ville.
Une banque de lait, un lactarium sont donc appelés à rendre les plus grands services et à sauver de nombreux enfants, notamment au cours de la dangereuse saison estivale.
C’est pour permettre ces deux grandes et belles réalisations que le comité de l’œuvre de la maternité organise le samedi 12 décembre 1953 à 21 heures, au Saint-George, sous le haut patronage de M. le Gouverneur général de l’Algérie et Mme Roger Léonard, son gala annuel.
Aussi, l’appel des organisateurs aura-t-il une grande résonance dans le public algérois.