HOGGAR

Texte issus des Guides bleus Hachette 1955
et Guide du pneu Michelin , "Algérie-Sahara" de 1956

mise sur site: janv.2021

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492 - [40] D'ALGER A ZINDER

D'In Salah à Tamamrasset : le HOGGAR

Avion : - service d'Air France pour Tamanrasset venant d'In Salah et Alger, une par semaine en hiver, tous les 14 jours en été.
Route : -- 730 k. S.-S.-E. ; piste carrossable, mais difficile ; ne peut être suivie que des voitures robustes et bien équipées.

Le Hoggar, appelé Atakor N Ahaggar par les Touareg, Koudia par Arabes, est un important massif granitique, entièrement dénudé, de couleur noire, d'où surgissent l'imposante masse du mont Tahat (3.000 m.), gigantesque pic HAMANE (2.910 m.) et l'immense plateau de l'Asekrem d'où la vue embrasse un panorama magnifique et terrifiant. " De ce point, écrit L. Lehuraux, on découvre tout une forêt de pitons rocheux, d'aiguilles, d'arêtes tranchantes. Aucune montagne ne forme massif ; tout est déchiqueté, découpé en pointes hardies. Avec la sécheresse, tout cela est désertique au suprême degré, mais, en revanche, les rares années où pluie fait son apparition, tout est couvert d'herbages, presque instantanément, pour une durée éphémère. Dans ce chaos de pitons et d'aiguilles, l'Asekren . C'est au contraire une surface tabulaire, point de partage des eaux des oueds sahariens, oueds bien entendu desséchés, sauf lorsque survient une crue. A cette hauteur, il souffle un vent glacial, et c'est avec délices qu'on recherche le soleil. "

Au nombre de quelques milliers seulement, les Touareg du Hoggar, par leurs coutumes, ressortissent du matriarcat et se rattachent aux Premiers groupements humains de l'Afrique du Nord. Ce sont des Libyens. Leurs armes d'ailleurs appartiennent à l'âge du fer, et certains de leurs ustensiles à celui de la pierre. Leur langue, le tamaheq, est un idiome berbère, le seul qui ait une écriture dont les caractères, le tifinarh, peuvent se succéder dans n'importe quel sens.

Leur société, de type féodal, comprend des nobles, des serfs et d'anciens esclaves nègres ou harratines. Le chef de l'agglomération, l'aménokal, noble, est choisi par l'assemblée des nobles et des serfs. Ils s'abritent puis des tentes formées de peaux de bœufs ou de moutons cousues ensemble. Minces et de haute stature, ils ont grand air sous la coiffure de bandes de cotonnade bleue et sous le tagoulmoust qui leur couvre le bas du visage, voile qui rappelle leur parenté avec les Sanhadja, les Almoravides, les " voilés " qui, au Moyen Age, firent la conquête du Maroc et de l'Espagne. Les guerriers portent en bandoulière un large sabre à poignée en croix et tiennent à la main une lance à pointe barbelée ; leur monture est le méhari, aussi résistant qu'eux.

Les femmes, relativement grandes, ont le visage fin et régulier, surtout dans leur jeunesse ; en toutes circonstances, elles sont très respectées ; tant qu'elles ne sont pas tenues par les liens du mariage, elles jouissent d'une très grande liberté d'allure et de moeurs qui se donne libre cours dans les séances quotidiennes de l'ahal, sortes de réunions galantes, où les jeunes gens, avec accompagnement de l'imzad, violon monocorde dont jouent les jeunes femmes, chantent, improvisant souvent, les prouesses des guerriers, la beauté des femmes, l'amour, etc., ce qui donne lieu à 'éclosion d'une littérature qui d'ailleurs a été recueillie et étudiée par le le père de Foucauld.

I.es Touareg enfin méprisent encore plus le travail que les Arabes. Aux ressources de la vie nomade s'en ajoutent pourtant quelques autres : celles de la culture des arrems, jardins de création relativement récente puisqu'ils n'auraient pas plus d'un siècle. Irrigués par des fonds d'oueds, ou des canalisations, et travaillés par des harratines venus du Touat ou Tidikelt, ou par d'anciens esclaves noirs restés attachés à leurs maîtres, ils produisent des céréales, des légumes, quelques arbres fruitiers et même un peu de vigne.

C'est le commandant Laperrine, placé à la tête des Oasis sahariennes en 1901 et organisateur des goums à effectifs réduits composés à Chaamba, qui a obtenu dès 1903 la soumission de l'aménokal des Touareg du Hoggar, soumission qui a préludé à la première jonction des méharistes algériens et soudanais à Timiaouine(1904) à la prise de Djanet (1909), nous livrant tout le Sahara Touareg.

Au sortir d'In Salah, sur une distance de 21 km la piste, sablonneuse et difficile, est jalonnée par des troncs de palmier.
25 km Hassi Gouiret (eau médiocre). La piste (caillouteuse) s' enfonce dans la plaine du Tidikelt.

Une tradition locale rapporte que l'immense plaine du Tidikelt autrefois occupée par une forêt, ghaba, dont elle a gardé le nom. Elle est entièrement dépourvue de végétation, mais on y trouve en surface, par endroit, notamment entre In Salah et Aoulef, des troncs d'arbres silicifiés , certains de taille considérable.


117 km El Khenig, puits d'eau magnésienne et rare ; terrain de secours. - 140 km A g., embranchement de la piste vers (260 km env., E.) Amguid (p. 514).
179 km Tiguelguemine, eau potable. A proximité, Jorraf, source thermale (50°).
La piste se développe dans les *gorges pittoresques qui se prolongent jusqu'au-delà d'Arak, au pied des contreforts occidentaux du Mouïdir.

Les monts du Mouïdir, au seuil du pays Touareg, ont une alt. qui varie de 500 à 1.000 m. L'entrée en est masquée par deux éminences, Tirit et Tiritine, ta chèvre et le chevreau, au-delà desquelles s'élève un massif plus important, la Tididitine .C'est un pays de hammadas désertiques creusées de canons qui acheminent les rares eaux de pluie vers des cuvette, relativement étendues,où elles entretiennent une humidité à peu près constante. Le Mouidir a donc ses trous d'eau bordés de roc nu et ses pâturages semés çà et là de tamaris.

210 km Tiratimine, source d'eau limpide et bonne parmi un bosquet de laurier-rose, au pied de hautes murailles rocheuses.

A g. de la piste, sur une centaine de mètres de longueur, on peut voir des inscriptions tifinar et des graffiti libyco-berbères, ainsi que des dessins d'irhatimen (chaussures indigènes en peau d'antilope) qui ont donné son nom au site.

Un peu plus loin, gorges de Takombaret, où existent des inscriptions tifinar et des peintures rupestres, dont l'une représente personnage vêtu d'une robe triangulaire.

265 km Tadfmout, ksar avec gardien et source d'eau ferrugineuse au pied d'une haute colline. - La piste, qu'il sera prudent de parcourir que de jour, traverse la difficile zone d'épandage, dite Maader Takaraft, où de gros éthels dominent les autres arbustes, .- On entre ensuite dans les *gorges de l'oued Arak, profondément entaillées dans les contreforts S.-O. du Mouidir.

300 km Arak (bordj-hôtel, sans rest., géré sous le contrôle du chef d'annexe du Tidikelt à In Salah), à 549 m. d'alt. au milieu des gorges et auprès des sources d'eau potable. Terrain de secours ; essence.

MONTS DU MOUIDIR - ARAK [40

A proximité, dans le lit de l'oued, se dresse la roche de Tahount, énorme bloc de pierre au sujet duquel se perpétuent des légendes aussi naïves que merveilleuses.

Au-delà, les gorges se prolongent jusqu'à km. 340. - 335 km Amsir, eau potable à la sortie des gorges.
380 km Meniet, puits (15 m.) d'eau très bonne dans la vallée de
même nom, où croit une verdoyante forêt d'éthels. - 430 km Tesnou puits (9 m.) d'eau bonne mais rare, dans un site de rochers polis, bizarrement colorés, et de cavernes. A la gara : gravure rupestre représentant un éléphant de facture peut-être très ancienne.
536 km A g., embranchement de la piste vers (270 k. N.-E.)
Amguid
551 km In Ekker, ou Iniker (bordj gardé), bordj à 900 m. d'alt.
à proximité de l'oued Takombaret; eau potable ; terrain de secours.

De ce point on découvre : au N. une plaine immense bordée à l'E. par la chaîne de Tafedest, noire, profondément découpée, d'où jaillit la Garet El Djenoun (p. 515) ; au S.-E., l'important massif du Hoggar, où l'on distingue le plateau de l'Asekrem, le pic Ilamane et le mont Tahat (ci-dessous).

A 50 km N.-E. (trois étapes à méhari), sur les bords de l'oued Mertoutek putt l'on peut camper), se trouvent des cimes magnifiques (2.075 m.) : L'Ikarneid, le Toukouloumi et l' Iskaouene appartenant aux terrasses méridionales de la Tafedest. Sur le cours supérieur de l'oued Mertoutek, dessins rupestres nombreux et très anciens ( V. bibliographie Reygasse, p.. LXVIII).

l.a piste, bonne (excepté un mauvais passage vers le km 539),
s'approche du massif du Hoggar, dont l'étrange masse se précise au S.E .- 585 km Traversée de l'oued In Amguel; le passage présente quelques difficultés.

590 km In Amguel, premier centre de culture (arrem) du Hoggar,
peuplé d'une soixantaine d'hab. vivant dans une vingtaine de huttesentourées de roseaux et 5 à 6 tentes de peau parmi des jardins établis sur des escarpements en bordure de l'oued In Amguel. Eau potable.
A g., embranchement de la piste de (616 km. E.) Djanet (p. 518).

Après le village, plusieurs pentes assez fortes. A une cinquantaine de de k. à l'E., culmine le mont Tahat (3.000 m.), qui est à peu près sous le tropique du Cancer.

677 km A dr. s'embranche la piste de (86 k. O.) Silet. - 680 km A dr. Tit, petit village au pied occidental du mont du Hoggar bonne eau abondante.

Aux environs, curieuse maison en ruine, d'origine inconnue, qui pourrait être contemporaine des inscriptions et gravures rupestres (dont l'une représente une vache à très grandes cornes) et de pierres dressées (abdadène) voisines.

A quelque distance à l'O. s'élève la gara de Tit, sur laquelle le lieutenant Cottenest eut à livrer, le 7 mai 1902, le dur et victorieux combat qui eut pour effet de briser la résistance des Touareg Hoggar et de provoquer la soumission de tout le Sahara touareg.

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Par des rampes assez fortes, la piste s'élève sur une plate-forme parfois rétrécie, dans la zone montagneuse. - 710 km A g., embranchement de la piste de l'Asekrem (p. 495).

730 km Tamanrasset ou Fort-Laperrine (hôt. de l'Aménokal 22 ch., rest.), ch.-1. de la commune indigène du Hoggar, de 10.300 hab., dans un site intéressant, à 1.395 m. d'alt., sur l'oued du même nom, qui prend sa source dans la Koudia et va se perdre dans le Tanezrouft de l'Ahnet. Siège de la Compagnie saharienne duHoggar, qui surveille les voies de communication de l'O. vo l'Ahnet et l'Adrar des Iforhas, en collaboration avec les méharistes de la région de Tombouctou.

Observatoire Jules-Carde, de l'Institut de physique et de météorologie du globe. Aérodrome.
Tamanrasset jouit, en raison de son altitude, d'un climat tempéré, Les maisons sont rouges et originales et le panorama magnifique, C'est un excellent centre d'excursion en montagne.

On y retrouve différents souvenirs du R. P. de Foucauld : premier ermitage où il vint se fixer en 1905 et le bordj qu'il construisit lui-même et qu'il occupa jusqu'à sa mort, en 1916. Ce bordj maintenant abandonné, est affecté à l'office catholique du dimanche. On peut le visiter et voir l'endroit même où le R. P. fut assassiné. A proximité a été érigé le monument en forme de pyramide devant lequel le général Laperrine a été enterré à côté du P. de Foucauld son ami.

Le général Laperrine trouva la mort au cours d'une reconnaissance en avion, dans le Tanezrouft en 1920. Il fut enterré près du P. de Foucauld dont seul le cœur a été déposé ici, le corps ayant été transféré, en 1929, à El Goléa (p. 485).

Les Petits Frères du Sacré-Coeur de Jésus, congrégation créée par le Père, sont installés dans une nouvelle " Fraternité " construite près de l'oued.

ENVIRONS. - Le Hoggar (p. 491) est un pays si original et si étrange qu'il attire l'attention de nombreux voyageurs de tous pays et de toutes catégories : géographes, géologues, archéologues, ethnographes, préhistoriens, savants, alpinistes ou simples touristes qui, à des titres divers, ont rapporté des souvenirs inoubliables.
Aux AUTOMOBILISTES, on conseillera les excursions suivantes, pistes praticables :
1. Source thermale d'Adriane (10 km N.).
2. Gara de Tit (50 k. N.), théâtre du combat de 1902 ( V. p. 493).
Fort-Motylinski, ou 'I'arhaouaout (60 k. E.), fort construit en 1910 par le colonel Laperrine sur le point où un jeune interprète de ce nom vint (1907-1908) pour étudier la langue tamaheq.
Abalessa (80 km O.), l'un des plus importants arrems du Hoggar, dans une large et luxuriante vallée rendue célèbre par ses tumuli érigés sur un éminence, reconnus en 1906 par Motylinski. On distingue en particulier une sorte de fort datant de l'époque romaine, dont l'une des salles avait reçu la dépouille de Tin Hinane, aïeule commune des Touareg nobles, originaire de Tafilalet, dit la légende. Ce monument, du IVè s., fouillé en 1925 par la mission Reygasse-de Prorok, renfermait un squelette de femme avec des bijoux d'argent et d'antimoine, toutes reliques
Qui ont été transportées depuis au musée d'ethnographie et de préhistoire du Bardo, à Alger (p. 76).
5°. Campements des Touareg Hoggar (s'informer à Tamanrasset).
6° La plateau d'Asekrem (100 km. env. N.-E., piste carrossable ou 60 km par une piste à méhari. Une nouvelle piste emprunte un itinéraire différent; se renseigner à Tamanrasset auprès du représentant du T. C. F.). ,on suit la piste d'In Salah sur 20 km environ et on prend à dr. à Otoul (eau potable). La piste, très accidentée, aborde la région montagneuse (plusieurs traversées d'oued) et offre des points de vue magnifiques ; elle monte par Taharnanet, village abandonné a 1.860 in. d'alt. jusqu'au col d'Asakrar ,2600 m.) pour atteindre, plus loin, le refuge inférieur de l'Asekrem. La dernière partie, jusqu'au deuxième refuge, doit se faire à pied. C'est là que trouve l'ermitage du P. de Foucauld; à côté, table d'orientation : vue sur les deux deux dents du Tehouleg, le Trident, la Saouinane, la Taridalt aux
Formes caractéristiques et le col d'Asekrem (2.600 m) qui pourront être autant de buts d'ascensions.

panorama

VISITE

Une excursion dans le Hoggar est le complément indispensable d'un séjour à Tamanrasset. Les touristes qui le pourront, ne manqueront pas de faire la " Méharée " organisée par le T. C. F. (renreignements et tarifs aux bureaux du T. C. F. Alger, 1, rue Lacépède, T" 330.08, ou à Tamanrasset) ou de demander sur place des guides capables de les diriger dans le massif. Les autres feront en voiture, l'excursion du plateau de l'Assekrem.

Excursion au Plateau de l'Assekrem*** : grandioses paysages volcaniques. 194 km en auto AR par une piste de montagne bien tracée, plus 2 h. 1/2 à pied AR. Une journée entière est nécessaire pour faire cette excursion. Emporter 2 repas froids par personne et une quantité suffisante de boisson, plus une réserve d'eau pour la voiture.

Au départ de Tamanrasset, la piste parcourt d'abord, vers le Nord-Est, la haute plaine sablonneuse de l'oued Sersouf, dominée au Nord par le Tedesi et la puissante masse de l'Isekram, au Sud par la lourde table de l'Hadriane, l'ensemble des pointements de l'adrar Haggarhène et de l'Adaouda. Elle passe ensuite au pied de l'aiguille élancée de l'Iharen.
Au km 15, avant un lacet à gauche au pied d'une rampe assez forte, s'ouvre à gauche le petit carton pittoresque d'lm-Laoulaouen (1/2 h. à pied AR). C'est un point d'eau permanent encore connu sous le nom de " grandes gueltas ".

La piste se poursuit au pied d'autres pointements volcaniques, Ahouanante, Guetouf, Kloukel ; puis empruntant le lit de l'oued In-Dalèdje atteint les abords de l'Akar-Akar gigantesque volcan en ruines, dont la cheminée démantelée par les explosions et les éléments atmosphériques mesure plusieurs kilomètres de circonférence et rappelle par sa forme une puissante forteresse dont le cinéma a fait le château mystérieux d'Antinéa, héroïne de l'Atlantide. Plus au Nord, la piste devient très tourmentée, sinueuse, coupée de très fortes rampes, elle parcourt le paysage minéral d'un massif volcanique vide de toute vie.

Au km 75 s'embranche, à droite, la piste vers Hirafok (achèvement prévu pour 1957; elle permettra de faire un circuit en automobile dans le Hoggar et de regagner la piste impériale aux environs d'In-Amguel). A partir de là, la piste s'élève en une montée très forte et très sinueuse, passant au pied des impressionnantes aiguilles de Tezouaï et du Trident. Elle conduit à un refuge de montagne près duquel on laissera la voiture. En face de ce refuge, un sentier en lacets s'élève sur les pentes abruptes du plateau de l'Assekrem (2 h. à pied AR)



panorama
Panorama pris du plateau do l'Assekrem.


.Du plateau de l'Assekrem, où une table d'orientation a été dressée, se révèle un panorama*** féérique sur le massif du Hoggar. Vers l'Est, on remarque au loin, l'Imadouzène et l'adrar In-Taraïn aux formes tabulaires; au premier plan, les pitons et les aiguilles de Tezouaï, du Trident et de Séouanane, les plus connues de l'Atakor, plus loin les dents de Tidjemaïne et à l'horizon le Hadéou conique et le plateau de l'Inferdjan; au Sud, au-delà du massif de pierraille qui s'élève au premier plan, on voit les dômes de l'Oul, les aiguilles du Taridalt, l'In-Borian et, au loin, la masse de l'Akar-Akar. Plus à droite, l'Adrar Haggarhène, le Kokaï, le Kétouf, le Tafedjé; à l'Ouest on reconnaît le Taessa, l'ensemble du massif de I'llamane dont le point culminant, à 2.800 m., domine cirque grandiose et le Tahat dont le sommet caractéristique, en forme de bosse de dromadaire est, avec ses 3.000 m d'altitude, le plus haut sommet du Hoggar.

En regard de ce panorama grandiose s'élève l'ermitage de montagne, où le Père de Foucauld se retira, de juillet à décembre 1911 et en juillet 1914.


7° Dessins rupestres de Mertoutek (V. p. 493).

Aux ALPINISTES, qui recourront au méhari pour se rendre au pieds des monts, on conseillera :
1° L'Adriane (1.740 m.), ascension facile.
2° Le pic Laperrine, ou Iharene (2.000 m.), est d'un accès difficile ; l'excursion ne peut être entreprise que par de très bons alpinistes.
3° L'Adaouda, cône volcanique ; escalade difficile.
4°L'Akarakar (1.852 m ), belle montagne ; ascension pour alpiniste entrainé
5. Le pic Ilamane (2.950 m.), en deux petites étapes, en passant
auprès de l'Adrar Arghir ; a été escaladé également par l'arête N. - Au S.S,-O., érosions de grès, très curieuses.


DE TAMANRASSET A BORDJ ANEFIS (920 km. S-O ; piste carrossable mais très difficile, parcours pittoresque). - On suit la piste d'In Salah jusqu'à (53 k.) Tit, p. 493. On prend l'embranchement de g. en direction S.-0. - 100 km A quelque distance du N., Abelessa, où se trouve le tombeau de Tin Hinane
139 km Silet, bordj avec gardien, auprès de l'unique palmeraie
du Hoggar dont les palmiers, non cultivés, ne produisent que de très petites dattes.
La piste entre dans l'étendue désertique du petit Tanezrouft que domine à l'E. (230 k.) le mont Bourzekkal, et auquel la présence de quelques faux palmiers confère une certaine vie. - 370 km embranchement à g. sur 45 km E.) Tin Rherhoh, puits (10 m.) d'eau bonne et abondante.

La région s'accidente. On franchit la montagne In Tebel. - 450 km Embranchement à g. sur (8 k. E.) In Tadeïni, puits (12 m.) d'eau potable.
510 km A 5 k. O., Tin Zouatene, ou Fort-Pierre-Bordes, bordj et terrain de secours auprès d'un puits d'eau potable et abondante, dans la vallée de l'oued Tin Zouatene parsemée de blocs rocheux et d' éthels qui atteignent parfois des dimensions majestueuses, à la limite du Territoe des Oasis et de l'Afrique occidentale française (Soudan français).
On entre sur le territoire du Soudan français par l'Adrar des Iforhas. 570 km A dr. piton de Tin Ramir et plusieurs passages d'oueds difficiles, la piste est très ensablée. - On traverse une région ) giboyeuse.
790 km Kidal, capitale de l'Adrar des Iforhas (p. 47) poste mili-taire auprès de puits d'eau potable et abondante ; terrain de secours.
A 150 k. N-0., Aguelhoc (p. 473), par la montagne du Tachdaït et Aoukenek.
Au-delà de Kidal, la piste traverse l'oued Etembane ; terrain accidenté
920 km. Bordj Anetis, on rejoint la piste venant de Reggan, Adrar et Colomb-Béchar (p. 473).