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D'In Salah à Tamamrasset : le
HOGGAR
Avion : - service d'Air
France pour Tamanrasset venant d'In Salah et Alger, une par semaine
en hiver, tous les 14 jours en été.
Route : -- 730 k. S.-S.-E. ; piste carrossable, mais difficile ; ne
peut être suivie que des voitures robustes et bien équipées.
Le Hoggar, appelé
Atakor N Ahaggar par les Touareg, Koudia par Arabes, est un important
massif granitique, entièrement dénudé, de couleur
noire, d'où surgissent l'imposante masse du mont Tahat (3.000
m.), gigantesque pic HAMANE (2.910 m.) et l'immense plateau de l'Asekrem
d'où la vue embrasse un panorama magnifique et terrifiant. "
De ce point, écrit L. Lehuraux, on découvre tout une forêt
de pitons rocheux, d'aiguilles, d'arêtes tranchantes. Aucune montagne
ne forme massif ; tout est déchiqueté, découpé
en pointes hardies. Avec la sécheresse, tout cela est désertique
au suprême degré, mais, en revanche, les rares années
où pluie fait son apparition, tout est couvert d'herbages, presque
instantanément, pour une durée éphémère.
Dans ce chaos de pitons et d'aiguilles, l'Asekren . C'est au contraire
une surface tabulaire, point de partage des eaux des oueds sahariens,
oueds bien entendu desséchés, sauf lorsque survient une
crue. A cette hauteur, il souffle un vent glacial, et c'est avec délices
qu'on recherche le soleil. "
Au nombre de quelques milliers
seulement, les Touareg du Hoggar, par leurs coutumes, ressortissent
du matriarcat et se rattachent aux Premiers groupements humains de l'Afrique
du Nord. Ce sont des Libyens. Leurs armes d'ailleurs appartiennent à
l'âge du fer, et certains de leurs ustensiles à celui de
la pierre. Leur langue, le tamaheq, est un idiome berbère, le
seul qui ait une écriture dont les caractères, le tifinarh,
peuvent se succéder dans n'importe quel sens.
Leur société,
de type féodal, comprend des nobles, des serfs et d'anciens esclaves
nègres ou harratines. Le chef de l'agglomération, l'aménokal,
noble, est choisi par l'assemblée des nobles et des serfs. Ils
s'abritent puis des tentes formées de peaux de bufs ou
de moutons cousues ensemble. Minces et de haute stature, ils ont grand
air sous la coiffure de bandes de cotonnade bleue et sous le tagoulmoust
qui leur couvre le bas du visage, voile qui rappelle leur parenté
avec les Sanhadja, les Almoravides, les " voilés "
qui, au Moyen Age, firent la conquête du Maroc et de l'Espagne.
Les guerriers portent en bandoulière un large sabre à
poignée en croix et tiennent à la main une lance à
pointe barbelée ; leur monture est le méhari, aussi résistant
qu'eux.
Les femmes, relativement
grandes, ont le visage fin et régulier, surtout dans leur jeunesse
; en toutes circonstances, elles sont très respectées
; tant qu'elles ne sont pas tenues par les liens du mariage, elles jouissent
d'une très grande liberté d'allure et de moeurs qui se
donne libre cours dans les séances quotidiennes de l'ahal, sortes
de réunions galantes, où les jeunes gens, avec accompagnement
de l'imzad, violon monocorde dont jouent les jeunes femmes, chantent,
improvisant souvent, les prouesses des guerriers, la beauté des
femmes, l'amour, etc., ce qui donne lieu à 'éclosion d'une
littérature qui d'ailleurs a été recueillie et
étudiée par le le père de Foucauld.
I.es Touareg enfin méprisent
encore plus le travail que les Arabes. Aux ressources de la vie nomade
s'en ajoutent pourtant quelques autres : celles de la culture des arrems,
jardins de création relativement récente puisqu'ils n'auraient
pas plus d'un siècle. Irrigués par des fonds d'oueds,
ou des canalisations, et travaillés par des harratines venus
du Touat ou Tidikelt, ou par d'anciens esclaves noirs restés
attachés à leurs maîtres, ils produisent des céréales,
des légumes, quelques arbres fruitiers et même un peu de
vigne.
C'est le commandant Laperrine, placé à la tête des
Oasis sahariennes en 1901 et organisateur des goums à effectifs
réduits composés à Chaamba, qui a obtenu dès
1903 la soumission de l'aménokal des Touareg du Hoggar, soumission
qui a préludé à la première jonction des
méharistes algériens et soudanais à Timiaouine(1904)
à la prise de Djanet (1909), nous livrant tout le Sahara Touareg.
Au sortir d'In Salah, sur
une distance de 21 km la piste, sablonneuse et difficile, est jalonnée
par des troncs de palmier.
25 km Hassi Gouiret (eau médiocre). La piste (caillouteuse) s'
enfonce dans la plaine du Tidikelt.
Une tradition locale rapporte
que l'immense plaine du Tidikelt autrefois occupée par une forêt,
ghaba, dont elle a gardé le nom. Elle est entièrement
dépourvue de végétation, mais on y trouve en surface,
par endroit, notamment entre In Salah et Aoulef, des troncs d'arbres
silicifiés , certains de taille considérable.
117 km El Khenig, puits d'eau magnésienne et rare ; terrain de
secours. - 140 km A g., embranchement de la piste vers (260 km env.,
E.) Amguid (p. 514).
179 km Tiguelguemine, eau potable. A proximité, Jorraf, source
thermale (50°).
La piste se développe dans les *gorges pittoresques qui se prolongent
jusqu'au-delà d'Arak, au pied des contreforts occidentaux du
Mouïdir.
Les monts du Mouïdir,
au seuil du pays Touareg, ont une alt. qui varie de 500 à 1.000
m. L'entrée en est masquée par deux éminences,
Tirit et Tiritine, ta chèvre et le chevreau, au-delà desquelles
s'élève un massif plus important, la Tididitine .C'est
un pays de hammadas désertiques creusées de canons qui
acheminent les rares eaux de pluie vers des cuvette, relativement étendues,où
elles entretiennent une humidité à peu près constante.
Le Mouidir a donc ses trous d'eau bordés de roc nu et ses pâturages
semés çà et là de tamaris.
210 km Tiratimine, source
d'eau limpide et bonne parmi un bosquet de laurier-rose, au pied de
hautes murailles rocheuses.
A g. de la piste, sur une
centaine de mètres de longueur, on peut voir des inscriptions
tifinar et des graffiti libyco-berbères, ainsi que des dessins
d'irhatimen (chaussures indigènes en peau d'antilope) qui ont
donné son nom au site.
Un peu plus loin, gorges
de Takombaret, où existent des inscriptions tifinar et des peintures
rupestres, dont l'une représente personnage vêtu d'une
robe triangulaire.
265 km Tadfmout, ksar avec
gardien et source d'eau ferrugineuse au pied d'une haute colline. -
La piste, qu'il sera prudent de parcourir que de jour, traverse la difficile
zone d'épandage, dite Maader Takaraft, où de gros éthels
dominent les autres arbustes, .- On entre ensuite dans les *gorges de
l'oued Arak, profondément entaillées dans les contreforts
S.-O. du Mouidir.
300 km Arak (bordj-hôtel,
sans rest., géré sous le contrôle du chef d'annexe
du Tidikelt à In Salah), à 549 m. d'alt. au milieu des
gorges et auprès des sources d'eau potable. Terrain de secours
; essence.
MONTS DU MOUIDIR - ARAK
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A proximité, dans
le lit de l'oued, se dresse la roche de Tahount, énorme bloc
de pierre au sujet duquel se perpétuent des légendes aussi
naïves que merveilleuses.
Au-delà, les gorges
se prolongent jusqu'à km. 340. - 335 km Amsir, eau potable à
la sortie des gorges.
380 km Meniet, puits (15 m.) d'eau très bonne dans la vallée
de
même nom, où croit une verdoyante forêt d'éthels.
- 430 km Tesnou puits (9 m.) d'eau bonne mais rare, dans un site de
rochers polis, bizarrement colorés, et de cavernes. A la gara
: gravure rupestre représentant un éléphant de
facture peut-être très ancienne.
536 km A g., embranchement de la piste vers (270 k. N.-E.)
Amguid
551 km In Ekker, ou Iniker (bordj gardé), bordj à 900
m. d'alt.
à proximité de l'oued Takombaret; eau potable ; terrain
de secours.
De ce point on découvre
: au N. une plaine immense bordée à l'E. par la chaîne
de Tafedest, noire, profondément découpée, d'où
jaillit la Garet El Djenoun (p. 515) ; au S.-E., l'important massif
du Hoggar, où l'on distingue le plateau de l'Asekrem, le pic
Ilamane et le mont Tahat (ci-dessous).
A 50 km N.-E. (trois étapes
à méhari), sur les bords de l'oued Mertoutek putt l'on
peut camper), se trouvent des cimes magnifiques (2.075 m.) : L'Ikarneid,
le Toukouloumi et l' Iskaouene appartenant aux terrasses méridionales
de la Tafedest. Sur le cours supérieur de l'oued Mertoutek, dessins
rupestres nombreux et très anciens ( V. bibliographie Reygasse,
p.. LXVIII).
l.a piste, bonne (excepté
un mauvais passage vers le km 539),
s'approche du massif du Hoggar, dont l'étrange masse se précise
au S.E .- 585 km Traversée de l'oued In Amguel; le passage présente
quelques difficultés.
590 km In Amguel, premier
centre de culture (arrem) du Hoggar,
peuplé d'une soixantaine d'hab. vivant dans une vingtaine de
huttesentourées de roseaux et 5 à 6 tentes de peau parmi
des jardins établis sur des escarpements en bordure de l'oued
In Amguel. Eau potable.
A g., embranchement de la piste de (616 km. E.) Djanet (p. 518).
Après le village,
plusieurs pentes assez fortes. A une cinquantaine de de k. à
l'E., culmine le mont Tahat (3.000 m.), qui est à peu près
sous le tropique du Cancer.
677 km A dr. s'embranche
la piste de (86 k. O.) Silet. - 680 km A dr. Tit, petit village au pied
occidental du mont du Hoggar bonne eau abondante.
Aux environs, curieuse
maison en ruine, d'origine inconnue, qui pourrait être contemporaine
des inscriptions et gravures rupestres (dont l'une représente
une vache à très grandes cornes) et de pierres dressées
(abdadène) voisines.
A quelque distance à
l'O. s'élève la gara de Tit, sur laquelle le lieutenant
Cottenest eut à livrer, le 7 mai 1902, le dur et victorieux combat
qui eut pour effet de briser la résistance des Touareg Hoggar
et de provoquer la soumission de tout le Sahara touareg.
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Par des rampes assez fortes,
la piste s'élève sur une plate-forme parfois rétrécie,
dans la zone montagneuse. - 710 km A g., embranchement de la piste de
l'Asekrem (p. 495).
730 km Tamanrasset ou Fort-Laperrine
(hôt. de l'Aménokal 22 ch., rest.), ch.-1. de la commune
indigène du Hoggar, de 10.300 hab., dans un site intéressant,
à 1.395 m. d'alt., sur l'oued du même nom, qui prend sa
source dans la Koudia et va se perdre dans le Tanezrouft de l'Ahnet.
Siège de la Compagnie saharienne duHoggar, qui surveille les
voies de communication de l'O. vo l'Ahnet et l'Adrar des Iforhas, en
collaboration avec les méharistes de la région de Tombouctou.
Observatoire Jules-Carde, de l'Institut de physique et de météorologie
du globe. Aérodrome.
Tamanrasset jouit, en raison de son altitude, d'un climat tempéré,
Les maisons sont rouges et originales et le panorama magnifique, C'est
un excellent centre d'excursion en montagne.
On y retrouve différents souvenirs du R. P. de Foucauld : premier
ermitage où il vint se fixer en 1905 et le bordj qu'il construisit
lui-même et qu'il occupa jusqu'à sa mort, en 1916. Ce bordj
maintenant abandonné, est affecté à l'office catholique
du dimanche. On peut le visiter et voir l'endroit même où
le R. P. fut assassiné. A proximité a été
érigé le monument en forme de pyramide devant lequel le
général Laperrine a été enterré à
côté du P. de Foucauld son ami.
Le général Laperrine trouva la mort au cours d'une reconnaissance
en avion, dans le Tanezrouft en 1920. Il fut enterré près
du P. de Foucauld dont seul le cur a été déposé
ici, le corps ayant été transféré, en 1929,
à El Goléa (p. 485).
Les Petits Frères du Sacré-Coeur de Jésus, congrégation
créée par le Père, sont installés dans une
nouvelle " Fraternité " construite près de l'oued.
ENVIRONS. - Le Hoggar (p. 491) est un pays si original et si étrange
qu'il attire l'attention de nombreux voyageurs de tous pays et de toutes
catégories : géographes, géologues, archéologues,
ethnographes, préhistoriens, savants, alpinistes ou simples touristes
qui, à des titres divers, ont rapporté des souvenirs inoubliables.
Aux AUTOMOBILISTES, on conseillera les excursions suivantes, pistes
praticables :
1. Source thermale d'Adriane (10 km N.).
2. Gara de Tit (50 k. N.), théâtre du combat de
1902 ( V. p. 493).
3° Fort-Motylinski, ou 'I'arhaouaout (60 k. E.), fort construit
en 1910 par le colonel Laperrine sur le point où un jeune interprète
de ce nom vint (1907-1908) pour étudier la langue tamaheq.
4° Abalessa (80 km O.), l'un des plus importants arrems du
Hoggar, dans une large et luxuriante vallée rendue célèbre
par ses tumuli érigés sur un éminence, reconnus
en 1906 par Motylinski. On distingue en particulier une sorte de fort
datant de l'époque romaine, dont l'une des salles avait reçu
la dépouille de Tin Hinane, aïeule commune des Touareg nobles,
originaire de Tafilalet, dit la légende. Ce monument, du IVè
s., fouillé en 1925 par la mission Reygasse-de Prorok, renfermait
un squelette de femme avec des bijoux d'argent et d'antimoine, toutes
reliques
Qui ont été transportées depuis au musée
d'ethnographie et de préhistoire du Bardo, à Alger (p.
76).
5°. Campements des Touareg Hoggar (s'informer à Tamanrasset).
6° La plateau d'Asekrem (100 km. env. N.-E., piste carrossable
ou 60 km par une piste à méhari. Une nouvelle piste emprunte
un itinéraire différent; se renseigner à Tamanrasset
auprès du représentant du T. C. F.). ,on suit la piste
d'In Salah sur 20 km environ et on prend à dr. à Otoul
(eau potable). La piste, très accidentée, aborde la région
montagneuse (plusieurs traversées d'oued) et offre des points
de vue magnifiques ; elle monte par Taharnanet, village abandonné
a 1.860 in. d'alt. jusqu'au col d'Asakrar ,2600 m.) pour atteindre,
plus loin, le refuge inférieur de l'Asekrem. La dernière
partie, jusqu'au deuxième refuge, doit se faire à pied.
C'est là que trouve l'ermitage du P. de Foucauld; à côté,
table d'orientation : vue sur les deux deux dents du Tehouleg, le Trident,
la Saouinane, la Taridalt aux
Formes caractéristiques et le col d'Asekrem (2.600 m) qui pourront
être autant de buts d'ascensions.
VISITE
Une excursion dans
le Hoggar est le complément indispensable d'un séjour
à Tamanrasset. Les touristes qui le pourront, ne manqueront
pas de faire la " Méharée " organisée
par le T. C. F. (renreignements et tarifs aux bureaux du T. C.
F. Alger, 1, rue Lacépède, T" 330.08, ou à
Tamanrasset) ou de demander sur place des guides capables de les
diriger dans le massif. Les autres feront en voiture, l'excursion
du plateau de l'Assekrem.
Excursion au Plateau
de l'Assekrem*** : grandioses paysages volcaniques. 194 km en
auto AR par une piste de montagne bien tracée, plus 2 h.
1/2 à pied AR. Une journée entière est nécessaire
pour faire cette excursion. Emporter 2 repas froids par personne
et une quantité suffisante de boisson, plus une réserve
d'eau pour la voiture.
Au départ
de Tamanrasset, la piste parcourt d'abord, vers le Nord-Est, la
haute plaine sablonneuse de l'oued Sersouf, dominée au
Nord par le Tedesi et la puissante masse de l'Isekram, au Sud
par la lourde table de l'Hadriane, l'ensemble des pointements
de l'adrar Haggarhène et de l'Adaouda. Elle passe ensuite
au pied de l'aiguille élancée de l'Iharen.
Au km 15, avant un lacet à gauche au pied d'une rampe assez
forte, s'ouvre à gauche le petit carton pittoresque d'lm-Laoulaouen
(1/2 h. à pied AR). C'est un point d'eau permanent encore
connu sous le nom de " grandes gueltas ".
La piste se poursuit
au pied d'autres pointements volcaniques, Ahouanante, Guetouf,
Kloukel ; puis empruntant le lit de l'oued In-Dalèdje atteint
les abords de l'Akar-Akar gigantesque volcan en ruines, dont la
cheminée démantelée par les explosions et
les éléments atmosphériques mesure plusieurs
kilomètres de circonférence et rappelle par sa forme
une puissante forteresse dont le cinéma a fait le château
mystérieux d'Antinéa, héroïne de l'Atlantide.
Plus au Nord, la piste devient très tourmentée,
sinueuse, coupée de très fortes rampes, elle parcourt
le paysage minéral d'un massif volcanique vide de toute
vie.
Au km 75 s'embranche,
à droite, la piste vers Hirafok (achèvement prévu
pour 1957; elle permettra de faire un circuit en automobile dans
le Hoggar et de regagner la piste impériale aux environs
d'In-Amguel). A partir de là, la piste s'élève
en une montée très forte et très sinueuse,
passant au pied des impressionnantes aiguilles de Tezouaï
et du Trident. Elle conduit à un refuge de montagne près
duquel on laissera la voiture. En face de ce refuge, un sentier
en lacets s'élève sur les pentes abruptes du plateau
de l'Assekrem (2 h. à pied AR)
|
Panorama pris du plateau do l'Assekrem.
|
.Du
plateau de l'Assekrem, où une table d'orientation a été
dressée, se révèle un panorama*** féérique
sur le massif du Hoggar. Vers l'Est, on remarque au loin, l'Imadouzène
et l'adrar In-Taraïn aux formes tabulaires; au premier plan, les
pitons et les aiguilles de Tezouaï, du Trident et de Séouanane,
les plus connues de l'Atakor, plus loin les dents de Tidjemaïne
et à l'horizon le Hadéou conique et le plateau de l'Inferdjan;
au Sud, au-delà du massif de pierraille qui s'élève
au premier plan, on voit les dômes de l'Oul, les aiguilles du
Taridalt, l'In-Borian et, au loin, la masse de l'Akar-Akar. Plus à
droite, l'Adrar Haggarhène, le Kokaï, le Kétouf,
le Tafedjé; à l'Ouest on reconnaît le Taessa, l'ensemble
du massif de I'llamane dont le point culminant, à 2.800 m., domine
cirque grandiose et le Tahat dont le sommet caractéristique,
en forme de bosse de dromadaire est, avec ses 3.000 m d'altitude, le
plus haut sommet du Hoggar.
En regard de ce panorama
grandiose s'élève l'ermitage de montagne, où le
Père de Foucauld se retira, de juillet à décembre
1911 et en juillet 1914.
7° Dessins rupestres de Mertoutek (V. p. 493).
Aux ALPINISTES, qui recourront au méhari pour se rendre au pieds
des monts, on conseillera :
1° L'Adriane (1.740 m.), ascension facile.
2° Le pic Laperrine, ou Iharene (2.000 m.), est d'un accès
difficile ; l'excursion ne peut être entreprise que par de très
bons alpinistes.
3° L'Adaouda, cône volcanique ; escalade difficile.
4°L'Akarakar (1.852 m ), belle montagne ; ascension pour alpiniste
entrainé
5. Le pic Ilamane (2.950 m.), en deux petites étapes, en passant
auprès de l'Adrar Arghir ; a été escaladé
également par l'arête N. - Au S.S,-O., érosions
de grès, très curieuses.
DE TAMANRASSET A BORDJ ANEFIS (920 km. S-O ; piste carrossable mais
très difficile, parcours pittoresque). - On suit la piste d'In
Salah jusqu'à (53 k.) Tit, p. 493. On prend l'embranchement de
g. en direction S.-0. - 100 km A quelque distance du N., Abelessa, où
se trouve le tombeau de Tin Hinane
139 km Silet, bordj avec gardien, auprès de l'unique palmeraie
du Hoggar dont les palmiers, non cultivés, ne produisent que
de très petites dattes.
La piste entre dans l'étendue désertique du petit Tanezrouft
que domine à l'E. (230 k.) le mont Bourzekkal, et auquel la présence
de quelques faux palmiers confère une certaine vie. - 370 km
embranchement à g. sur 45 km E.) Tin Rherhoh, puits (10 m.) d'eau
bonne et abondante.
La région s'accidente. On franchit la montagne In Tebel. - 450
km Embranchement à g. sur (8 k. E.) In Tadeïni, puits (12
m.) d'eau potable.
510 km A 5 k. O., Tin Zouatene, ou Fort-Pierre-Bordes, bordj et terrain
de secours auprès d'un puits d'eau potable et abondante, dans
la vallée de l'oued Tin Zouatene parsemée de blocs rocheux
et d' éthels qui atteignent parfois des dimensions majestueuses,
à la limite du Territoe des Oasis et de l'Afrique occidentale
française (Soudan français).
On entre sur le territoire du Soudan français par l'Adrar des
Iforhas. 570 km A dr. piton de Tin Ramir et plusieurs passages d'oueds
difficiles, la piste est très ensablée. - On traverse
une région ) giboyeuse.
790 km Kidal, capitale de l'Adrar des Iforhas (p. 47) poste mili-taire
auprès de puits d'eau potable et abondante ; terrain de secours.
A 150 k. N-0., Aguelhoc (p. 473), par la montagne du Tachdaït et
Aoukenek.
Au-delà de Kidal, la piste traverse l'oued Etembane ; terrain
accidenté
920 km. Bordj Anetis, on rejoint la piste venant de Reggan, Adrar et
Colomb-Béchar (p. 473).