HERBILLON
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... Tout à coup, au tournant de la route apparaît l'immensité bleue des flots. Entre les feuilles dentelées des chênes-lièges elle miroite et éblouit lorsqu'on la considère du haut des collines boisées. La cote déchiquetée est festonnée d'écume blanche dans laquelle plongent ses roches sombres, parfois rougeâtres. Déchirant brutalement le bleu irréel des flots, les falaises mordent l'onde, la découpent, y reflètent leurs panaches de cactus et de chênes. La ville enfin apparaît, douillettement enfouie dans un écrin de verdure. Partout des fleurs, partout de l'eau qui bruit délicieusement. Le beau soleil donne à toutes choses un aspect avenant et riant. Il n'est pas jusqu'aux petits arabes courant sous les rainures qui ne vous accueillent avec une gaieté saine et franche et les vieilles mauresques courbées sous de lourds fagots de bois mort trouvent encore un sourire aimable à l'approche des visiteurs. Coquette, Herbillon est une cité où l'on aimerait demeurer longtemps, bercé par le chant des oiseaux voletant dans les arbres, respirant les senteurs de l'humus et des fleurs, écoulant s'écouler les ruisselets en cascades. Tout est gai. tout est bien à Herbillon. L'antique Tacatua qui vit les voiles égyptiennes, les trirèmes de Sion et les galères romaines est un lieu enchanteur. Aussi, choque été, c'est avec un plaisir toujours aussi grand que les habitants de la région et les passagers viennent vivre les heures chaudes tantôt en forêt, tantôt dans l'onde claire. Herbillon est, en effet, une station balnéaire très fréquentée et sa réputation n'est certes point surfaite. ... Herbillon (port) (aujourd'hui Chetaïbi), un port de pêche d'Algérie qui a porté le nom d'Herbillon en hommage au général Émile Herbillon N.B : CTRL + molette souris = page plus ou moins grande TEXTE COMPLET SOUS L'IMAGE. |
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Lorsque le touriste s'est
une fois rendu à Herbillon, il conserve de cette cité
charmante et de ses environs un des plus beaux souvenirs qu'il ait glané
en parcourant l'Afrique du Nord. En effet, dès que l'on quitte
la route reliant Bône à Philippeville, pour se diriger
vers la cote, le paysage change tout à coup. Délaissant
les vases insalubres des marais du Fetzara, la route s'engage dans les
monts d'abord couvert de végétation maigre puis de chênes-lièges.
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