HERBILLON
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Dimanche 6 novembre, la petite cité pittoresque et si reposante d'Herbillon recevait avec enthousiasme M. le Gouverneur Général. Un arc de triomphe simple, mais élégant se dressait à l'entrée de la place, des drapeaux claquaient au vent,., les Autorités civiles et militaires attendaient la venue du chef de la Colonie, qui devait présider le même jour deux cérémonies. Celle de la pose de la première pierre du nouveau port, dont dépend l'avenir économique de la région, et la manifestation plus touchante et plus, émouvante de l'inauguration du Monument aux Morts de la Grande Guerre. S'avançant sous l'arc de triomphe, M. Viollette reçoit des mains de charmantes fillettes de magnifiques fleurs. Très touché, M. le Gouverneur a un mot aimable pour chacune et des remerciements pour tout le personnel administratif réuni. Sur l'emplacement du port, après les discours de MM. Cassagne, ingénieur des Ponts et Chaussées ; Vial, maire d'Herbillon ; Barris du Penher, délégué financier, M. le Gouverneur Général, aidé d'un gracieux bambin procède à la pose de la première pierre du port qui doit donner à ce petit centre plus d'activité économique et plus de richesse. Après une visite aux carrières de granit, M. Viollette et sa suite se rendent devant le Monument aux Morts, où déjà la foule attend dans un silence impressionnant. Les clairons sonnent Aux Champs. Instant douloureux, pour les mères et les orphelins, que l'appel de tous ces fils, pères, époux morts aux champs d'honneur. Le monument se dresse en témoignage de la fidélité du souvenir, et tous les yeux, tous les cœurs montent vers lui. Après le discours de M. Vial, maire, un héros décoré de la Médaille militaire et de la Croix de guerre, de M. le Dr Quintard, conseiller général, du lieutenant-colonel Simonet, de M. Debono, président de l'Amicale des Mutilés de Bône ; de M. le Dr Bendjelloul, médecin de colonisation ; M. le Gouverneur Général se recueille un instant, puis retrace dans un discours admirable la vie des héros qui ne sont plus. Cette évocation attendrit bien des cœurs... Mais la Marseillaise éclate tout à coup, et les enfants des écoles viennent tour à tour fleurir le monument, et le cortège officiel se dirige vers la grande place, où M. le Maire donne lecture d'une délibération du Conseil municipal attribuant à cette place le nom de M. Viollette. Une ovation enthousiaste accueille celte déclaration, et accompagne le Chef de la Colonie jusqu'à la salle où doit avoir lieu le banquet qui clôture ces réjouissances. CDHA :« Gouverneur Général de l’Algérie à partir du 12 mai 1925, il prend la défense des autochtones, s’interroge sur la situation réelle des indigènes, se soucie des conditions sanitaires de la mère et de l’enfant. Il souhaite instaurer une forme de citoyenneté pour les musulmans d’Algérie étant persuadé que le maintien de la présence française peut être garanti par cette mesure. Ne pouvant atteindre les objectifs qu’il s’est fixé, il démissionne en 1927. Simultanément, il mène une lutte sans concession contre le développement du communisme et surveille les premiers développements du fascisme italien. |
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