sur site le /2002
-Le drame des harkis, soldats de France.
En février, mars dernier,( ndlr : 1995) les fils de Harkis sont redescendus dans la rue manifester l'oubli des pouvoirs publics envers une communauté meurtrie. Ils crient dans le silence. Gouvernement, Médias, écoutez ces hommes et ces femmes, français par le sang versé.
pnha n°57
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-------La solution la plus facile mais aussi la plus malhonnête consiste à déclarer : nous ne pouvons tolérer le désordre dans la rue, et ceux qui en sont responsables ne sont que des délinquants. Aux criminels on cherche des circonstances atténuantes, pour les immigrés des banlieues, à la suite des incidents très graves des semaines passées, on a nommé un Ministre de la ville.
-------Mais les harkis et leurs enfants ont toutes les raisons de se sentir abandonnés depuis plus de 30 ans. D'abord au moment de l'indépendance de l'Algérie 150 000 d'entre eux ont été volontairement livrés au F.L.N., et l'on sait ce qu'ils ont pu endurer avant de mourir pour avoir choisi la France. Les rescapés de ce génocide (dont les bonnes consciences s'abstiennent de parler, alors qu'une inculpation pour non assistance à personne en danger et crime contre l'humanité serait amplement justifiée,) à leur arrivée en métropole (leur Patrie par le sang versé) ont été parqués avec leurs familles dans des camps de transit (couvre feu à 22h, une douche par semaine et interdiction de fréquenter l'école française, tout se passant à l'intérieur du camp). Ces jeunes ont grandi dans une ambiance déplorable. Arrivés à l'âge de raison ils ont du faire un triste bilan. Leurs parents, devenus fatalistes par la force des choses et l'âge, vivent repliés sur eux mêmes avec une petite retraite à peine décente. Il est vrai que le gouvernement a débloqué des crédits pour eux, alors que par exemple les immigrés pour "le retour au pays "sont gratifiés de sommes beaucoup plus importantes.
-------Quant aux enfants, mal instruits, ayant il est vrai pour certains bénéficié d'un stage de formation accélérée, qui pour la grande majorité d'entre eux n'a débouché sur rien, leur taux de chômage est de plus de 80%. Voilà une communauté bien mal récompensée de son attachement à la Patrie Française, et qui grâce aux médias, peut faire des comparaisons avec la sollicitude que montrent beaucoup trop d'hommes politiques pour le règlement du problème de l'Immigration.
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--------Désordre il y a... c'est vrai, mais au bout de 30 ans d'incompréhension ont-ils d'autres moyens de poser le problème à la face du pays ??? Naturellement toute cette agitation est regrettable... mais à qui la faute ?
-------Ces hommes, ces femmes, ces enfants ont un besoin viscéral d'être compris. Ils attendent de la France une attitude fraternelle qu'ils ont amplement méritée. Nous avons le devoir de répondre à leur appel, autrement qu'en envoyant les CRS, car leurs souffrances sont celles d'êtres humains qui se sentent incompris et exclus d'une société à laquelle ils aspirent d'appartenir totalement.
-------Pour ma part je suis entièrement solidaire de leur détresse et de leur combat pour retrouver la dignité, et je souhaite qu'ils soient rapidement entendus et compris.

Yvan Santini Président National du FNR.