HAMMAM-BOU-HADJAR, le pays des dragons et des Bou-you-you !
les jardins d'Hammam-bou-Hadjar
Afrique illustrée du 17-10-1936 - Transmis par Francis Rambert

les jardins d'Hammam-bou-Hadjar

Hammam-bou-Hadjar est un pays béni des dieux. L'année dernière, ce fût la commune qui déclara, de toute la France et l'Algérie, le plus grand nombre d'hectolitres de vin, et quel vin ! Ses eaux thermales ont une efficacité surprenante pour toutes les maladies du corps. Un magnifique rocher en fer à cheval, de plus de trois kilomètres de développement agrémente les abords dé la cité. Et pour mettre en valeur toutes ces richesses naturelles, Hammam-bou-Hadjar s'est donnée en la personne de M. Etienne, un maire jeune, actif, intelligent et doué de cet esprit de décision et d'organisation qui est la plus belle qualité du colon algérien.

Lorsqu'en mai 1935, M. Etienne et ses amis, conseillers municipaux accédèrent à la mairie, ils n'étaient nullement poussés par une vague: ambition. Ils avaient simplement pour embellir leur village, pour améliorer le sort des chômeurs, formé des projets qu'ils voulaient mettre à exécution. En six mois, ils ont déjà réalisé une partie de leur programme.

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oct.2021

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Urbanisme de petite ville, les jardins d'Hammam-bou-Hadjar

Hammam-bou-Hadjar est un pays béni des dieux. L'année dernière, ce fût la commune qui déclara, de toute la France et l'Algérie, le plus grand nombre d'hectolitres de vin, et quel vin ! Ses eaux thermales ont une efficacité surprenante pour toutes les maladies du corps. Un magnifique rocher en fer à cheval, de plus de trois kilomètres de développement agrémente les abords dé la cité. Et pour mettre en valeur toutes ces richesses naturelles, Hammam-bou-Hadjar s'est donnée en la personne de M. Etienne, un maire jeune, actif, intelligent et doué de cet esprit de décision et d'organisation qui est la plus belle qualité du colon algérien.

Lorsqu'en mai 1935, M. Etienne et ses amis, conseillers municipaux accédèrent à la mairie, ils n'étaient nullement poussés par une vague: ambition. Ils avaient simplement pour embellir leur village, pour améliorer le sort des chômeurs, formé des projets qu'ils voulaient mettre à exécution. En six mois, ils ont déjà réalisé une partie de leur programme.

Tout d'abord, afin de gagner d'un seul coup la sympathie des arrivants, la Municipalité a créé, sur un terrain déclive d'un hectare environ à quelques 1.500 mètres de l'agglomération, un parc qui ne comporte pas moins, avec les cyprès qui le bordent, de 15.000 arbres d'espèces différentes. Le sol inégal a été raboté, nivelé afin de conserver seulement une agréable pente. Des parterres de terre noire ont été surélevés, des allées de tuf blanc les contournent, un puits rustique donne l'eau nécessaire et les arbres, encore tout jeune et bien petits, apportent la fraîcheur de leur vert feuillage et l'espoir de leur ombre future. Commencés en décembre 1935, les travaux étaient terminés en avril 1936. Il n'y a plus qu'à attendre que les arbres poussent.

Mais ceci n'est que prémices aux beautés plus substantielles du parc des Vieux-Bains. A cet endroit, au bord de la route qui, d'Hammam-bou-Hadjar, conduit à Sidi-bel-Abbès, le fer à cheval dont je parlais plus haut se termine par un rocher surplombant le sol d'au moins dix mètres. Une source d'eau chaude qui surgit d'une plateforme située à mi-hauteur, fume, bouillonne et retombe en cascatelle légère. Les eaux calcaires ont donné à la roche des formes étranges et pittoresque et la mousse qui la recouvre, la colore de vert et de jaune.

Au pied de ce rocher s'étendait avant un vaste dépotoir à ordure. C'était là également que les Arabes parfaitement impudiques venaient prendre leurs bains chauds. Les campements de Saharaoui installaient à côté leurs misérables guitounes. De ce lieu ainsi délaissé, la Municipalité d'Hammam-bou-Hadjar a fait l'endroit le plus charmant que je connaisse.