Guyotville - Alger, ses alentours

LA MADRAGUE
Afrique du nord illustrée du 26-8-1933 - Transmis par Francis Rambert

La Madrague

Les stations balnéaires de la Corniche algéroise ont ce privilège de ne point conserver, pendant deux saisons consécutives, le même aspect.
Ici, ce sont de nouveaux Cabanons, là de belles villas qui, s'ajoutant au paysage, en modifient l'allure générale, le complètent.

La plage de la Madrague, l'une des dernières nées, a subi, peut-être plus que toutes les autres, de profondes modifications.

Sur le sable des dunes voisines, nombreuses sont les villas de fort belle apparence qui ont poussé comme champignons sous la mousse. Les pauvres cabanons ont disparu ou presque et, de petit trou quelconque, la Madrague est devenue grande plage. Des établissements de bains s'y sont installés qui offrent aux amoureux de l'onde amère un grand nombre de cabines confortables. Des petits restaurants où, jadis, on ne trouvait à manger qu'après avoir eu la précaution de prévenir bien à l'avance se transforment en plaisantes brasseries dont les terrasses surplombent la plage.

Et cette plage, que l'on est heureusement surpris de trouver très propre, est de sable fin, du vrai, du bon sable doré dans lequel c'est un plaisir de s'enfouir après le bain.

Mais, tout le charme de la Madrague ne réside pas seulement en sa plage. Le petit port de pêche qui s'y est établi a, lui aussi, embelli et est devenu l'un de ces petits coins charmants où l'on aime s'arrêter un instant.

Les barques de plaisance ou de travail sont heureusement alignées en eau calme, protégées de la houle et des grands vents par deux belles jetées qui, pour n'être point de l'importance de celles du port d'Alger, sont, cependant, d'une efficacité sans conteste.

Ainsi donc, la Madrague offre aux estiveurs, sa belle et bonne plage de sable fin, ainsi que toutes les commodités désirées par les amateurs de la gaule et du " salabre ".

avril 2019

70 Ko
retour
 
LA MADRAGUE