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Le lieutenant Christian Calmon enfant de Guyotville est
mort glorieusement au combat
LE 26 mars,(année non précisée)
à la suite de renseignements fournis par deux prisonniers, capturés
quelques heures auparavant dans la palmeraie de Filliache, à proximité
de Biskra, le commandant décidait de monter une opération
héliportée confiée aux groupements de commandos parachutistes.
Le 6e commando était déposé dans le djebel Ras-Chih
au sud de Menaâ, avec mission d'interdire toutes fuites en direction
du nord.
En début d'après-midi, la section du lieutenant Calmon,
en cours de progression, était sérieusement prise à
partie par une vingtaine d'armes individuelles d'infanterie, dont un fusil-mitrailleur
et plusieurs pistolets- mitrailleurs. La section, clouée au sol,
perdait dès les premières rafales son chef-voltigeur, ainsi
qu'un parachutiste. Le tireur au F.M. était à son tour mortellement
touché à la poitrine, de même que le pourvoyeur de
la pièce.
C'est alors que, préparant une manoeuvre avec ses voltigeurs pour
mettre hors des coups des rebelles ses blessés exposés à
un feu intense, le lieutenant Calmon était lui aussi mortellement
atteint à la tête. Un harki parachutiste, qui suivait son
chef de section, devait tomber d'une balle en plein coeur.
Mais la manoeuvre déclenchée était poursuivie par
son sous-officier adjoint. La section réussissait à prendre
pied sur une position favorable et obligeait l'adversaire à abandonner
peu après ses emplacements.
A la fin du combat, les rebelles avaient perdu 22 tués dénombrés,
10 prisonniers et 18 armes de guerre.
Un officier exemplaire
C'est ainsi que devait se terminer la carrière
du lieutenant Christian Calmon, originaire de Guyotville, titulaire de
deux citations à l'ordre de la division, proposé à
titre posthume pour la croix de chevalier de la Légion d'honneur
avec citation à l'ordre de l'armée.
" Doit rester dans la mémoire des, parachutistes aéroportés
comme un officier exemplaire sachant allier au plus
haut peint les qualités d'entraîneur d'hommes, de courage
personnel et de dévouement au métier des armes que, comme
officier de réserve, il avait délibérément
choisi " I peut-on lire, en effet, dans la proposition de citation
qu'a rédigée le commandement.
Il est tombé comme il avait vécu, dans un élan d'audace
et de courage qui le caractérisait si bien, dans un élan
de foi et d'amour pour cette terre française, berceau de sa jeunesse.
En cette douloureuse circonstance, nous prions le commandant et Mme Calmon
de bien vouloir croireà la part que nous prenons à leur
grande douleur.
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