Guyotville
Chez nous à Guyotville
L'église et la paroisse

...ils passent devant le café Sébastopol et descendent en longs conciliabules la rue Maréchal-Joffre, puis s'attardent rue Poincaré, face à la mairie, sur les trottoirs ensoleillés où flânent les ouvriers saisonniers, descendus en grand nombre du plateau. Et c'est le verre de l'amitié, l'anisette traditionnelle chez Féménias...
miise sur site le 20-12-2004
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-----------À la sortie de la grand-messe, les fidèles endimanchés déferlent vers l'arbre de la victoire, grand araucaria érigeant sa pyramide devant la place ; ils passent devant le café Sébastopol et descendent en longs conciliabules la rue Maréchal-Joffre, puis s'attardent rue Poincaré, face à la mairie, sur les trottoirs ensoleillés où flânent les ouvriers saisonniers, descendus en grand nombre du plateau. Et c'est le verre de l'amitié, l'anisette traditionnelle chez Féménias ou chez Mora, chez Camps au Bar Glacier ou Rochette au Café des Sports...

-----------Combien de baptêmes, de mariages, d'enterrements ont été célébrés dans l'église Saint-Roch depuis l'arrivée du curé Vuillot, en 1859 ! Une anecdote mérite ici d'être relatée : le 25 août 1865, un violent incendie, alimenté par les broussailles de Baïnem toutes proches, poussé vers le village par un violent sirocco, faillit détruire Guyotville. Prise d'une subite inspiration, la servante du curé jeta le scapulaire de Notre-Dame du Mont-Carmel de l'abbé Vuillot dans le brasier ; le vent changea de direction et le village fut sauvé. Pour commémorer cet événement, le Père Vuillot fit élever une petite chapelle en l'honneur de Notre-Dame du Mont-Carmel: un véritable pèlerinage y attira les fidèles venus demander des guérisons miraculeuses, les fièvres palustres graves sévissant à l'époque, et des épidémies sporadiques de typhus ou de typhoïde. De nombreux ex-voto décorant la chapelle en témoignent. Par tradition, on y célèbre la messe tous les mercredis. Le pèlerinage cessa lorsque fut instauré celui de Notre-Dame d'Afrique.

-----------Le Père Vuillot, mort en 1899, enterré sous les dalles de la petite chapelle, c'est le Père Flécher qui lui succède jusqu'en 1900, puis le Père Malaurie jusqu'en 1908 : il fait édifier le presbytère, contre la chapelle. Puis vient le Père Chamaillou jusqu'en 1918, suivi du Père Hué, pour peu de temps, et du Père Chapoton qui officie de 1919 à 1921. Venu de la paroisse de Staouéli, arrive alors l'Abbé Salles, au zèle efficace. Il fonde le cercle Saint-Roch en 1922, crée l'association des dames de charité, fait agrandir l'église par souscription ouverte dans la paroisse.

-----------Monseigneur Leynaud, archevêque d'Alger, inaugurera le nouveau lieu du culte le 14 novembre 1926. L'église a alors 32 mètres de long et 12 mètres de large dans sa, partie neuve, 7,50 mètres dans sa partie primitive.

 

-----------Le Chanoine Pascal Costagliola, vicaire à la cathédrale d'Alger, directeur de la chorale " La Coecilia ,, devient curé de Guyotville le 30 octobre 1927, dans une paroisse en plein essor. Il crée œuvre de Saint-Jean-Joseph-de-la-Croix, qui organise une procession en ville et dans la campagne le premier dimanche de mars et, en 1934, une conférence de Saint Vincent de Paul. Il fait aussi dresser deux autels de chaque côté de l'ancien transept, l'un à saint Giro, patron des mères chrétiennes, l'autre à saint Jean-Joseph-de-la-Croix. Le 27 janvier 1935, la foudre démolit l'angle ouest du clocher et pulvérise les vitraux.

-----------Le chanoine Costagliola saisit cette occasion pour exécuter, à son compte, son projet de décoration intérieure, en confiant la peinture à un jeune peintre guyotvillois, Vincent Pizzo, élève de Colomar : le chœur et l'abside sont décorés de quatre tableaux, épisodes de la vie de saint Roch, peints sur toile et appliqués au mur. C'est dans ce décor que, le 19 mai 1935, Monseigneur Leynaud confirmera plus de 80 enfants.

-----------Au départ du Chanoine Castagliola, l'Abbé Laurent officiera une année seulement, de 1941 à 1942 ; puis le Père François Païno, né à Guyotville, enfant du cercle Saint-Roch, lui succédera jusqu'en 1946, et enfin le Père Avignon jusqu'en 1962