Guyotville
Chez nous à Guyotville
L'essor dû au chasselas

 

mise sur site le 14-12-2004 ...+ le 28-11-2010

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---------En 1876, le village est peuplé de 595 habitants, dont 249 Français et 337 Espagnols, population laborieuse, à la vie rude.

---------En 1901, vingt-cinq ans plus tard, Guyotville atteindra 2.821 âmes : le petit hameau d'apparence chétive, pauvre en habitants est devenu une riche bourgade, coquette, heureuse, populeuse. Quel miracle est intervenu entre temps?

---------L'introduction du chasselas de Fontainebleau sur le Sahel ouest d'Alger est une innovation capitale pour l'essor du village.

---------Un vigneron d'origine provençale, Charles Pons, en rapporte quelques milliers de boutures en 1853 pour les planter à la Trappe de Staouéli. Le succès de cette plantation dépasse les limites du domaine et en 1857, M. Louis Patry-Gallaud, originaire de l'Hérault, en apporte des quantités massives ; il semble que MM. Berthier* et Bernard aient aussi largement contribué à ces plantations.
*([...]Par ailleurs sur votre site concernant Guyotville vous parlez du Chasselas et de la famille Berthier : c'était la belle famille de Claudius Vollot, sa femme donc mon arrière-grand-mère, s'appelait Mathilde Berthier et était la fille de Charles Pierre Léopold BERTHIER qui fut fondateur du syndicat d'irrigation de Guyotville en 1867et un propagateur du chasselas.
Le fils de Charles P.L. Berthier et donc le frère de Mathilde, Louis Berthier à la mort de son père en 1893 a du faire marcher la propriété avec l'aide de son frère Charles Constand et a repris les vignes et était agriculteur. Ils sont tous enterrés dans le cimetière de Guyotville. Sauf mes arrières-grand-parents qui sont au cimetière Saint Eugène.) Laure
Chaput


 LOUIS BERTHIER en 1949
LOUIS BERTHIER en 1949

---------Le succès est grand en raison de la précocité du chasselas, mûr dès le 25 juin à Guyotville et négociable avec Alger à des prix intéressants.

---------En 1875, les vignobles s'étendent du Cap-Caxine à Zéralda, mais, grâce à de minutieuses sélections et au climat exceptionnel, le chasselas de Guyotville conquiert la première place.

---------En 1876, les initiatives de MM. Gros et Tartarin, qui organisent les premières exportations vers la métropole, assurent des débouchés très rémunérateurs. C'est l'engouement chez les colons qui poursuivent la plantation du chasselas et greffent les anciennes vignes (à l'exclusion des vignobles de l'est du plateau, plus près du massif de la Bouzaréah, où le sol peu meuble se prête mal à la culture du raisin de table).

---------En 1948, le village comptera 640 hectares de chasselas fournissant 19.350 quintaux de raisin de table et 215 hectares de vignes à vin, produisant 4.590 hectolitres.

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Simultanément, la culture maraîchère de primeurs se développe,
couvrant 400 hectares ; le produit en sera aussi largement exporté vers la métropole. À la culture printanière, pratiquée par habitude, comme en métropole, les colons, sous l'impulsion des Espagnols, ont subsitué la culture automnale dès les premières pluies de septembre, et la culture d'hiver possible en l'absence de gelées. Souvent, ces légumes plantés entre les rangées de vigne et la terre, constamment retournée et fumée, ne s'épuise pas ; elle fournit ainsi jusqu'à trois récoltes par an :
---------- la tomate P.L.M. en premier lieu est récoltée en deux saisons d'automne et de printemps,
---------- la pomme de terre en deux saisons aussi, grenadine d'hiver et étoile de Léon de printemps,
---------- les carottes, les haricots verts, les petits pois, les courgettes, les aubergines, sont de même l'objet d'importantes expéditions.

---------La culture fruitière prend aussi quelque expansion : hectares plantés en orangers, mandariniers, citronniers, néfliers amandiers et figuiers.

---------Le développement de ces cultures est à l'origine d'un phénomène social important, l'afflux des indigènes travaillant aux champs, fixant ces ouvriers à la terre ou les faisant descendre périodiquement des montagnes vers le Sahel