Guyotville
Chez nous à Guyotville
La place, symbole des fêtes.

Chaque année, pour l'anniversaire de l'armistice de 1918, pour la Toussaint, pour tous les grands événements nationaux, de 1940 ou 1958, le monument sera le lieu de rendez-vous privilégié de toute une population recueillie, fidèle à son passé, consciente du sentiment national qui l'anime.

miise sur site le 22-01-2005
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---------Complétant ce cœur du village, église, mairie, écoles, situés de d'autre de la rue principale, le monument aux morts et le marché.

---------Le monument aux morts, édifié après la grande guerre, fut œuvre d'Émile Gaudissart, architecte et peintre, né en 1872, à Alger.Situé en contrebas du jardin public qui donne accès à la place par un grand escalier, jardin planté de hauts palmiers, aux allées bordées de buissons de bougainvilliers et de pittosporums amoureusement entretenus par M. Besos (avec une vespasienne aux angles des rues Foch et Joffre), le monument aux Morts sera édifié à la place de l'ancien abreuvoir : à l'époque les conducteurs de gros chariots attelés de six à huit chevaux, transportant les vins de la région de Koléa et Castiglione faisaient une halte pour alimenter et abreuver les bêtes.

---------Chaque année, pour l'anniversaire de l'armistice de 1918, pour la Toussaint, pour tous les grands événements nationaux, de 1940 ou 1958, le monument sera le lieu de rendez-vous privilégié de toute une population recueillie, fidèle à son passé, consciente du sentiment national qui l'anime.

---------De l'autre côté de la rue, le marché est construit après 1900, sur l'emplacement du lavoir communal où, face à l'abreuvoir, les lavandières venaient faire leur lessive : aux dires des anciens, c'était le lieu choisi pour les " cancans " et les crêpages de chignons. Assez vite, le marché attirera surtout les poissonniers, un marché de légumes des quatre saisons se tenant chaque jour dans la rue Maréchal-Joffre.

---------Au centre de cet ensemble, la place, avec son beau kiosque au dôme de béton soutenu par huit colonnes, est entourée d'une pergola en maçonnerie blanche et bordée d'une rangée de palmiers sur les côtés est et ouest. La place prendra son allure définitive vers 1920, sous la municipalité Simounet, quand sera remplacé l'ancien kiosque en fer, construite la pergola et le banc courant de ciment à sa base ; quelques années plus tard, Michel Gagliano, qui exploite une cimenterie à l'ouest du village, près du nouvel abreuvoir ayant remplacé celui détruit à l'emplacement du monument aux morts, va carreler le sol de larges dalles.

---------Fréquentée toute l'année par les enfants, terrain de foot et piste pour vélos, la place trouve sa pleine justification pour les fêtes du village, renommées dans tout le Sahel.

---------Le 14 juillet inaugure les festivités ; mais la grande fête se tient le 15 août, pendant plusieurs jours, avec une importante fête foraine qui envahit la rue Victor-Hugo, les rues Maréchal Joffre et Foch. La Patriote défile clique en tête dans la rue principale, suivie des gymnastes en tenue, dans un ordre impeccable, qui, l'après-midi, font une démonstration sur la place ; le clou du spectacle est la pyramide, au sommet de laquelle Joseph Delteil maintient le petit François Cardamone.

 

---------Puis la Lyre va animer la sauterie gratuite de l'après-midi, prélude aux grandes festivités du soir.

---------La nuit tombe sur la place décorée d'une multitude de
guirlandes, de drapeaux et d'ampoules multicolores, de palme ornant le kiosque et la pergola. Toute la population y converge, jeunes et vieux mêlés, se frayant un passage au milieu des baraques foraines, des manèges et des balançoires, des attractions e toutes sortes, femme sans tête, circuit motocycliste de la mort...stands de tir ou de pêche aux anneaux ; les plus athlétiques viennent exhiber leur force au lancement d'un lourd chariot sur rail circulaire vertical, dans la petite rue derrière la mairie. Et toute cette foule bruyante s'agite au milieu des marchands ambulants de ballons multicolores et de petits jouets, parmi les senteurs de beignets italiens et de nougats, dans une atmosphère de liesse extraordinaire.
---------Dès que la Lyre, installée sur le kiosque, ouvre le bal, c'est la joie de tout un village dansant en rond, au son de passodobles ou de rumbas, de valses ou de tangos, de slow ou de quadrilles endiablés, tandis que les vieux, demeurés sur les chaises rangées autour de la piste, la tête pleine des souvenirs, revivent leur jeunesse.

---------Et quand survient l'entracte, de nombreux couples se glissent vers le square dans la tiédeur complice de la nuit, embaumée par le parfum des pittosporums, des belles et des galants de nuit.

---------Le village aime les réjouissances et en multiplie les occasions. Après la fête du village, c'est la " fête des vendanges ", au début de septembre, ou " fête du centre ", car elle se tient sur la place Marguerite, en contrebas du Comœdia ; les anciens racontent qu'au début du siècle, beaucoup hésitaient à s'y rendre, de crainte de danser sur leurs morts, la place Marguerite étant l'ancien cimetière, les 322 dépouilles mortelles ayant été transportées dans le mausolée du cimetière actuel, à l'est du village.
Durant l'été, c'est aussi la fête de la Madrague, chez Biben avec les " cabanoniers ", la fête du petit port, au club nautique ; en hiver, les bals sont organisés à la Patriote, dans les salles du Splendid ou du Comoedia.