Guyotville
Chez nous à Guyotville
La mairie et les municipalités

...ils passent devant le café Sébastopol et descendent en longs conciliabules la rue Maréchal-Joffre, puis s'attardent rue Poincaré, face à la mairie, sur les trottoirs ensoleillés où flânent les ouvriers saisonniers, descendus en grand nombre du plateau. Et c'est le verre de l'amitié, l'anisette traditionnelle chez Féménias...
miise sur site le 20-12-2004
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---------La mairie, entre la rue Maréchal-Joffre et la rue Louis Bordo, séparée, vers l'arrière, de la maison Gauze (Jammes, quincaillier) par une ruelle, tourne sa façade vers la rue principale. Elle fut transformée en 1920, sous la municipalité Simounet, pour conserver son aspect actuel.

---------En rez-de-chaussée, à droite, la salle où se réunit le Conseil municipal, se font les mariages, se déroulent les élections. Le premier maire, en 1872, est Antoine Calvet, avec un Conseil de neuf membres. M. Patry-Gallaud lui succéda, puis M. Drouault, ancien commandant ; M. Tissier, capitaine des affaires indigènes en retraite, qui reçut, en 1903, à Guyotville, le Président de la République Émile Loubet sous un arc de triomphe fleuri, dressé à l'angle de la rue Louis-Bordo et de la rue Laferrière, au son d'une musique de la Lyre, composée par M. Adorno et chantée par les élèves des écoles.

---------M. Michel Cabeau, élu avant la grande guerre, demeurera jusqu'aux nouvelles élections après 1918 ; dans son conseil, M. Courgeon, adjoint, MM. Gros, Bernard, Simounet...

---------M. Camille Simounet est maire de 1919 à 1923, puis M. Paul Chaudière qui démissionnera en 1924, suivi de M. Joseph Adorno, édile de 1924 à 1928 et à nouveau de 1928 à 1932 (terminant son mandat par démission) ; M. Chaudière est son adjoint, avec M. Sanchez, Reynard, Garrigos, et comme conseillers, Mir, Orienti,, André Assante, Versaci, Moll, Ruggiéro, Illiano, Lemonnier, Plavis, Gagliano... M. Adolphe Mouchet est élu de 1932 à 1936. M. Joséphin Pélissier lui succède, avec Etienne Franzoni, Augustin Anglade, Joseph Visciano, Ernest Pascuito, adjoints, Jean Pons, Fernand Puget, Pierre Bruyant, Léon Pansier, Lucien Llinarès... membres du conseil ; M. Pélissier poursuit ses fonctions pendant la seconde guerre, jusqu'en 1941, époque à laquelle est nommé M. Coutherut, qui démissionne après quelques mois, remplacé par M. Etienne Franzoni, M. Pélissier reprend ses fonctions à la délégation spéciale de 1943 à 1946.

---------M. Mouchet est à nouveau élu maire, avec pour adjoints M. Bucaille, Mme Rucker, M. Chouaï, mais meurt la même année, à Paris, à la représentation de la Fédération des maires d'Algérie ; M. Marcel Bucaille, premier adjoint, le remplace. Il est élu maire en 1953 (avec A. Vitiello, Frachon, Pons, de Saint-Martin, Chouaï, Ibrouchène, Bélabide comme adjoints). Le Conseil est dissous après le 13 mai 1958, M. Gérard étant nommé président d'une délégation spéciale où l'on retrouve M. Franzoni, adjoint, avec M. Lespes. En 1959, les élections remettent M. Bucaille en fonction qui restera jusqu'en 1962. Le Conseil municipal est ramené de 35 à 15 membres dont MM. Vitiello, Marcellin, Licciardi, Ballester, Soler, Mora, Mme Martinez et sept Français Musulmans.

---------Pour être exact, une anecdote mérite d'être relatée, typique de l'esprit tout à la fois bon enfant et facétieux de la population du village : un autre maire fut élu à Guyotville, ne figurant pas dans cette énumération. Après la démission de M. Chaudière, maire, une partie des électeurs qui ne voulaient pas voir s'installer Mr. Adorno à la mairie, monte un énorme canular et élit le clochard du village, Montoyo, que l'on fait défiler en habit, dans une calèche. Inutile de dire que l'élection fut annulée et M. Adorno élu.

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Les bureaux de la mairie sont au premier étage, ainsi que la bibliothèque municipale, inaugurée en 1937. Le bureau du maire, sur la façade, est contigu à celui du secrétaire de mairie où se succédèrent MM. Mouchet, Espinet, Peyronnet, Arnaud, Lancelot.

 

--------La partie gauche du rez-de-chaussée est occupée par la police municipale, s'ouvrant sur un jardinet où pendant des années s'érigeait une immense plante grasse, cierge mexicain dépassant la terrasse de l'hôtel de ville, que le vent abattit un jour. La police était municipale avant 1942 et l'on se souvient des figures familières des garde-champêtres, Wendler criant les décisions municipales au son de roulements de tambour ; M. Orienti Fortuné, M. Saler... A la même époque, M. Ambrosino était cantonnier, M. Besos, jardinier.

---------Après 1942, bien que municipale, la police est dirigée par un commissaire. Vers 1959, la population ayant beaucoup augmenté, Guyotville aura une police d'État et les locaux de la mairie lui seront affectés en totalité (avec Llorens, Tahar, Tarento, Montoyo, Sendra, Macarone (dit Papillon), Macchi, Brouard, Heymes, Kemmerer...).

---------La construction du nouvel hôtel de ville a en effet démarré vers 1954, à l'emplacement de l'arbre de la victoire et sur une partie de la place, supprimant le kiosque, complice de tant de fêtes villageoises, modifiant ainsi une harmonie bien familière.

---------Cette édification est le symbole de la nouvelle expansion démographique, coïncidant avec l'expansion urbaine. Un groupe de 90 logements H.L.M. est édifié sur le terrain Sintès, boulevard du Panorama, au quartier Lemmonier, 685 logements de type évolutif, avec 30 locaux commerciaux, sur le plateau ouest, un immeuble en copropriété de 54 logements et 24 commerces sur le terrain Longo, à l'angle du boulevard Parmentier et du boulevard Gambetta, sur ce terrain vague où, chaque année, le cirque montait son chapiteau.

---------Un centre de santé, avec assistante sociale, est construit au terrain Lemonnier, la première pierre étant posée le 27 novembre 1948 par le Gouverneur général E. Naegelen.

---------De nouveaux groupes scolaires sont édifiés sur l'emplacement de l'ancienne gare, route de la Madrague, au Grand-Rocher, à la cité évolutive ; l'école du Cap-Caxine est aménagée ; restaurant, cinéma, école de musique, centre médical scolaires sont inaugurés.

---------La route Guyotville - Alger est élargie et bitumée sur huit kilomètres, tandis que les rails et les pavés de la rue principale sont enlevés. Une route d'évitement du village est emménagée, avec pont et passage sous-terrain évitant le cisaillement de la circulation : boulevards de Provence et Parmentier et route de la Madrague.

---------Dès 1958, les P.T.T. installent l'automatique urbain. L'éclairage public est amélioré et étendu. Le S.G., qui a accédé en division d'honneur en 1949, voit son stade amélioré : l'ancienne tribune, construite sous la municipalité de M. Pélissier est complétée par deux tribunes. La clôture, les douches et tous les aménagements modernes nécessaires au fonctionnement d'un grand club sont mis en place... mais sur les deniers de M. Villanti, qui en avait fait l'avance.

---------Les travaux d'adduction d'eau sont améliorés, tenant compte de l'accroissement de la population. Consolidation du forage des dunes et nouveaux réservoirs au plateau complètent les travaux de captage et d'adduction des sources des Dolmens en 1900, de verdunisalion en 1937.