---------La mairie,
entre la rue Maréchal-Joffre et la rue Louis Bordo, séparée,
vers l'arrière, de la maison Gauze (Jammes, quincaillier) par une
ruelle, tourne sa façade vers la rue principale. Elle fut transformée
en 1920, sous la municipalité Simounet, pour conserver son aspect
actuel.
---------En
rez-de-chaussée, à droite, la salle où se réunit
le Conseil municipal, se font les mariages, se déroulent les élections.
Le premier maire, en 1872, est Antoine Calvet, avec un Conseil
de neuf membres. M. Patry-Gallaud lui succéda, puis M. Drouault,
ancien commandant ; M. Tissier, capitaine des affaires indigènes
en retraite, qui reçut, en 1903, à Guyotville, le Président
de la République Émile Loubet sous un arc de triomphe fleuri,
dressé à l'angle de la rue Louis-Bordo et de la rue Laferrière,
au son d'une musique de la Lyre, composée par M. Adorno et chantée
par les élèves des écoles.
---------M.
Michel Cabeau, élu avant la grande guerre, demeurera jusqu'aux
nouvelles élections après 1918 ; dans son conseil, M. Courgeon,
adjoint, MM. Gros, Bernard, Simounet...
---------M.
Camille Simounet est maire de 1919 à 1923, puis M. Paul
Chaudière qui démissionnera en 1924, suivi de M. Joseph
Adorno, édile de 1924 à 1928 et à nouveau de
1928 à 1932 (terminant son mandat par démission) ; M. Chaudière
est son adjoint, avec M. Sanchez, Reynard, Garrigos, et comme conseillers,
Mir, Orienti,, André Assante, Versaci, Moll, Ruggiéro, Illiano,
Lemonnier, Plavis, Gagliano... M. Adolphe Mouchet est élu
de 1932 à 1936. M. Joséphin Pélissier lui
succède, avec Etienne Franzoni, Augustin Anglade, Joseph Visciano,
Ernest Pascuito, adjoints, Jean Pons, Fernand Puget, Pierre Bruyant, Léon
Pansier, Lucien Llinarès... membres du conseil ; M. Pélissier
poursuit ses fonctions pendant la seconde guerre, jusqu'en 1941, époque
à laquelle est nommé M. Coutherut, qui démissionne
après quelques mois, remplacé par M. Etienne Franzoni,
M. Pélissier reprend ses fonctions à la délégation
spéciale de 1943 à 1946.
---------M.
Mouchet est à nouveau élu maire, avec pour adjoints
M. Bucaille, Mme Rucker, M. Chouaï, mais meurt la même année,
à Paris, à la représentation de la Fédération
des maires d'Algérie ; M. Marcel Bucaille, premier adjoint,
le remplace. Il est élu maire en 1953 (avec A. Vitiello, Frachon,
Pons, de Saint-Martin, Chouaï, Ibrouchène, Bélabide
comme adjoints). Le Conseil est dissous après le 13 mai 1958, M.
Gérard étant nommé président d'une
délégation spéciale où l'on retrouve M. Franzoni,
adjoint, avec M. Lespes. En 1959, les élections remettent M. Bucaille
en fonction qui restera jusqu'en 1962. Le Conseil municipal est ramené
de 35 à 15 membres dont MM. Vitiello, Marcellin, Licciardi, Ballester,
Soler, Mora, Mme Martinez et sept Français Musulmans.
---------Pour
être exact, une anecdote mérite d'être relatée,
typique de l'esprit tout à la fois bon enfant et facétieux
de la population du village : un autre maire fut élu à Guyotville,
ne figurant pas dans cette énumération. Après la
démission de M. Chaudière, maire, une partie des électeurs
qui ne voulaient pas voir s'installer Mr. Adorno à la mairie, monte
un énorme canular et élit le clochard du village, Montoyo,
que l'on fait défiler en habit, dans une calèche. Inutile
de dire que l'élection fut annulée et M. Adorno élu.
---------Les bureaux de la mairie sont au premier
étage, ainsi que la bibliothèque municipale, inaugurée
en 1937. Le bureau du maire, sur la façade, est contigu à
celui du secrétaire de mairie où se succédèrent
MM. Mouchet, Espinet, Peyronnet, Arnaud, Lancelot.
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--------La partie
gauche du rez-de-chaussée est occupée par la police municipale,
s'ouvrant sur un jardinet où pendant des années s'érigeait
une immense plante grasse, cierge mexicain dépassant la terrasse
de l'hôtel de ville, que le vent abattit un jour. La police était
municipale avant 1942 et l'on se souvient des figures familières
des garde-champêtres, Wendler criant les décisions municipales
au son de roulements de tambour ; M. Orienti Fortuné, M. Saler...
A la même époque, M. Ambrosino était cantonnier, M.
Besos, jardinier.
---------Après
1942, bien que municipale, la police est dirigée par un commissaire.
Vers 1959, la population ayant beaucoup augmenté, Guyotville aura
une police d'État et les locaux de la mairie lui seront affectés
en totalité (avec Llorens, Tahar, Tarento, Montoyo, Sendra, Macarone
(dit Papillon), Macchi, Brouard, Heymes, Kemmerer...).
---------La
construction du nouvel hôtel de ville a en effet démarré
vers 1954, à l'emplacement de l'arbre de la victoire et sur une
partie de la place, supprimant le kiosque, complice de tant de fêtes
villageoises, modifiant ainsi une harmonie bien familière.
---------Cette
édification est le symbole de la nouvelle expansion démographique,
coïncidant avec l'expansion urbaine. Un groupe de 90 logements H.L.M.
est édifié sur le terrain Sintès, boulevard du Panorama,
au quartier Lemmonier, 685 logements de type évolutif, avec 30
locaux commerciaux, sur le plateau ouest, un immeuble en copropriété
de 54 logements et 24 commerces sur le terrain Longo, à l'angle
du boulevard Parmentier et du boulevard Gambetta, sur ce terrain vague
où, chaque année, le cirque montait son chapiteau.
---------Un
centre de santé, avec assistante sociale, est construit au terrain
Lemonnier, la première pierre étant posée le 27 novembre
1948 par le Gouverneur général E. Naegelen.
---------De
nouveaux groupes scolaires sont édifiés sur l'emplacement
de l'ancienne gare, route de la Madrague, au Grand-Rocher, à la
cité évolutive ; l'école du Cap-Caxine est aménagée
; restaurant, cinéma, école de musique, centre médical
scolaires sont inaugurés.
---------La
route Guyotville - Alger est élargie et bitumée sur huit
kilomètres, tandis que les rails et les pavés de la rue
principale sont enlevés. Une route d'évitement du village
est emménagée, avec pont et passage sous-terrain évitant
le cisaillement de la circulation : boulevards de Provence et Parmentier
et route de la Madrague.
---------Dès
1958, les P.T.T. installent l'automatique urbain. L'éclairage public
est amélioré et étendu. Le S.G., qui a accédé
en division d'honneur en 1949, voit son stade amélioré :
l'ancienne tribune, construite sous la municipalité de M. Pélissier
est complétée par deux tribunes. La clôture, les douches
et tous les aménagements modernes nécessaires au fonctionnement
d'un grand club sont mis en place... mais sur les deniers de M. Villanti,
qui en avait fait l'avance.
---------Les
travaux d'adduction d'eau sont améliorés, tenant compte
de l'accroissement de la population. Consolidation du forage des dunes
et nouveaux réservoirs au plateau complètent les travaux
de captage et d'adduction des sources des Dolmens en 1900, de verdunisalion
en 1937.
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