Guillemin, le boulevard à Alger,
Les PARFUMS AZURVILLE
18 rue Lazerges
Annuaire 1961 : Azurville (S.A), magasin de vente, bd Thiers, 69, 4è
Azurville (S.A) Monsavon l'Oréal, 69 bd.Thiers

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Dédaignant ces produits truqués, bien reconnaissables à l'usage, une société vient d'être montée à Alger qui mettra son point d'honneur à ne fabriquer que des produits absolument purs.

Cette firme : Azurville, aux destinées de laquelle préside avec une compétence indiscutable M. Firmin, possède de vastes ateliers, situés 17, rue Lazerges, munis d'un matériel perfectionné, où elle fabriquera elle même, à l'aide de ses matières premières, ce qui lui permettra d'offrir à sa clientèle des parfums d'une pureté absolue et d'une qualité irréprochable.

Ajoutons que ses créations seront offertes au public sous une forme digne de leur qualité exceptionnelle et constitueront ainsi de véritables œuvres d'art, aussi bien par leur valeur intrinsèque que par le luxe de leur présentation.

Ici, chaque femme élégante voudra avoir dans son boudoir un délicieux flacon d'Azurville.

*** La qualité médiocre des photos de cette page est celle de la revue. Nous sommes ici en 1927. Amélioration notable plus tard, dans les revues à venir. " Algeria " en particulier.
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Afrique du nord illustrée des 1 et 8/10/1927 - Transmis par Francis Rambert
mise sur site :mars 2021

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Les PARFUMS AZURVILLE

Les PARFUMS AZURVILLE

Les PARFUMS AZURVILLE
LES PARFUMS

Les parfums sont connus depuis des temps très reculés.

Ils servirent d'abord aux rites religieux et, du culte des dieux, leur usage passa chez certains peuples, notamment en Égypte, à celui des morts, dont les corps furent embaumés. Enfin, les parfums descendirent dans les habitudes de la vie usuelle ; ils servirent à la toilette des femmes, au luxe et à l'agrément des fêtes.
Puis, cet usage des parfums a suivi une progression constante en rapport avec l'envahissement du luxe. En même temps, notre goût s'est perfectionné ; les odeurs de nuise et de civette si fort à la mode chez les grandes dames du XVIème et du XVIIème feraient horreur à nos élégantes, qui réclament des parfums plus légers et plus délicats.

Aussi l'art du parfumeur nécessite-t-il de nos jours, non seulement un soin extrême, mais des études, minutieuses dans le choix et le mélange des différentes essences, avant d'arriver à la finesse et au pouvoir capiteux qui caractérisent les créations de luxe.

Mais disons d'abord quelques mots sur la culture des fleurs et la fabrication des matières premières.

Les principales fleurs cultivées dans la région de Grasse sont : la violette, la rose, la fleur d'oranger, le jasmin, la tubéreuse, la cassis, la mimosa, la jonquille, le narcisse, le genêt, l'œillet, le géranium et le réséda.

Les montagnes et les plaines de la région fournissent des herbes aromatiques naturelles d'un parfum exceptionnellement fin, telles que la lavande, l'aspic, le romarin, le thym, la menthe, la sauge sclarée, la verveine, le basilic.

La composition du sol, la préparation du terrain, les travaux d'irrigation, l'exposition au soleil, donnent aux fleurs de Grasse un arôme qu'elles ne possèdent dans aucun autre pays.

Les détails de la fabrication sont généralement peu connus.

La plus ancienne méthode employée à Grasse est celle des corps gras (pommades).

Ces corps gras sont une composition de graisse de bœuf et de panne de porc dans des proportions déterminées et le traitement se fait : soit à chaud, soit à froid.

La préparation à chaud consiste à faire infuser une quantité déterminée de fleurs dans les corps gras jusqu'à une température de 80°. La macération dure vingt minutes, Après macération, la fleur a complètement perdu son parfum, qui est passé entièrement dans le corps gras, d'où on l'extrait par distillation.
Le procédé à froid consiste à étendre les fleurs sur une couche légère de corps gras, placée sur des châssis. La fleur communique ainsi entièrement son odeur au corps gras. On enlève alors un à un les pétales, et on épuise le corps gras de façon à en extraire le parfum sous forme d'essence.

Une autre méthode d'extraction du parfum des fleurs est l'extraction par dissolvants volatils, procédé nécessitant beaucoup de soins.

La fleur soumise à l'action des hydrocarbures abandonne une matière cireuse qui contient le parfum. Par évaporation de la solution, on obtient un produit appelé couramment " concrète ", qui est une cire de fleurs très parfumée.

Il faut ensuite enlever à la concrète l'odeur de la benzine, ce qui se fait en extrayant les dernières traces de benzine au moyen des appareils spéciaux permettant de travailler à basse pression et à température réduite.

En distillant la concrète, on obtient, d'une part, la cire qui a abandonné son parfum et, d'autre part, le parfum lui-même, appelé " essence absolue ", qui est la plus haute concentration connue de parfum.

Pour faire un kilog de concrète de jasmin, il faut 350 kilogs de fleurs et deux kilos de concrète donnent un kilog d'absolu.

Pour la rose, il faut 500 kilogs de fleurs pour un kilog de concrète.

Les huiles ainsi obtenues sont des produits d'une odeur extrêmement pénétrante et intense qui ne peuvent être appréciés qu'en les diluant dans de l'alcool. En les mélangeant dans des proportions variables, on obtient une gamme de parfums pour ainsi dire infinie.

Certains parfums contiennent jusqu'à vingt ou trente essences différentes, dont chacune concourt à donner au mélange son " bouquet ". On peut ainsi concevoir le temps qu'il faut pour déterminer la note qu'une quantité donnée de chaque essence communique à un mélange.

On comprend donc aisément les prix élevés des parfums de grandes classes, dont la fabrication nécessite la collaboration intime du cultivateur, de l'industriel et de l'expert en parfumerie.

Ajoutez à cela la nécessité de présenter les parfums sous une forme qui soit digne de produits aussi précieux : flacons, étiquettes, coffrets, etc.
On se rend compte, par ce qui précède, que les quantités de matières premières de toutes première qualité sont, en somme, très limitées. C'est pourquoi, pendant de longues années, les parfums étaient réservés aux classes fortunées.

Un des phénomènes économiques que l'on a pu constater depuis quelques années a été la mise à la portée de tous des produits de luxe. Les récentes découvertes des chimistes ont permis d'isoler certains corps généralement extraits du goudron de houille. L'odeur de ces corps rappelle plus ou moins vaguement celle des essences précieuses et rares que produit la nature.

Inutile de dire que ces compositions chimiques ne rappellent que de très loin la finesse, l'intensité, la variété des matières premières de la région grassoise ; mais elles sont infiniment meilleur marché.

Aussi, certains parfumeurs peu scrupuleux ont été tentés d'arriver à baisser le prix de revient de leurs parfums, en mélangeant certaines proportions de produits chimiques à des produits de fleurs.

Ne voit-on pas les préparations les plus excentriques souvent vénéneuses, décorées des noms les plus étranges, éclore tous les jours aux yeux du public toujours prompt à se laisser séduire par le charlatanisme ?

Dédaignant ces produits truqués, bien reconnaissables à l'usage, une société vient d'être montée à Alger qui mettra son point d'honneur à ne fabriquer que des produits absolument purs.

Cette firme : Azurville, aux destinées de laquelle préside avec une compétence indiscutable M. Firmin, possède de vastes ateliers, situés 17, rue Lazerges, munis d'un matériel perfectionné, où elle fabriquera elle même, à l'aide de ses matières premières, ce qui lui permettra d'offrir à sa clientèle des parfums d'une pureté absolue et d'une qualité irréprochable.

Ajoutons que ses créations seront offertes au public sous une forme digne de leur qualité exceptionnelle et constitueront ainsi de véritables œuvres d'art, aussi bien par leur valeur intrinsèque que par le luxe de leur présentation.

Ici, chaque femme élégante voudra avoir dans son boudoir un délicieux flacon d'Azurville.