GUELMA

La FERME-ÉCOLE DE GUELMA
Afrique du nord illustrée du 23-2-1924- Transmis par Francis Rambert

LA FERME-ÉCOLE DE GUELMA

En 1922, il a été créé, à Guelma, la première ferme-école indigène à laquelle a été annexée une station expérimentale agricole.

La ferme-école est encore trop près de sa naissance pour que l'on puisse tirer des conclusions définitives de sa création. Il faudra quelques années encore pour le faire, mais avec ses trente-quatre élèves, les résultats acquis donnent et justifient toutes les espérances.

Son but est simple : donner à ses élèves une solide instruction professionnelle agricole, adaptée plus particulièrement aux besoins de la culture et de l'élevage dans la région considérée, en vue de les mettre à même soit d'en faire l'application sur les propriétés de leur famille, soit d'occuper des emplois de contre-maître ou moniteurs pour le compte de particuliers, de communes, etc..

L'enseignement y est essentiellement pratique et utilitaire, il est complété par les notions théoriques indispensables pour permettre de raisonner les méthodes culturales et de les appliquer judicieusement. Il comprend l'étude de l'agriculture, de l'élevage du bétail, des sciences appliquées à l'agriculture, des notions de dessin, d'arpentage et de nivellement ; l'apprentissage du travail du fer, du bois et du cuir : des leçons de français et d'arithmétique appliquée aux besoins de la vie courante du cultivateur.

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mise sur site : mai 2021

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LA FERME-ÉCOLE DE GUELMA

En 1922, il a été créé, à Guelma, la première ferme-école indigène à laquelle a été annexée une station expérimentale agricole.

La ferme-école est encore trop près de sa naissance pour que l'on puisse tirer des conclusions définitives de sa création. Il faudra quelques années encore pour le faire, mais avec ses trente-quatre élèves, les résultats acquis donnent et justifient toutes les espérances.

Son but est simple : donner à ses élèves une solide instruction professionnelle agricole, adaptée plus particulièrement aux besoins de la culture et de l'élevage dans la région considérée, en vue de les mettre à même soit d'en faire l'application sur les propriétés de leur famille, soit d'occuper des emplois de contre-maître ou moniteurs pour le compte de particuliers, de communes, etc..

L'enseignement y est essentiellement pratique et utilitaire, il est complété par les notions théoriques indispensables pour permettre de raisonner les méthodes culturales et de les appliquer judicieusement. Il comprend l'étude de l'agriculture, de l'élevage du bétail, des sciences appliquées à l'agriculture, des notions de dessin, d'arpentage et de nivellement ; l'apprentissage du travail du fer, du bois et du cuir : des leçons de français et d'arithmétique appliquée aux besoins de la vie courante du cultivateur.

La durée de la scolarité est fixée à deux années, d'octobre au 1er août, avec vacances annuelles en août et septembre.
Les élèves, tous indigènes, ont un régime d'internat qui respecte les principes de leur religion.

A la sortie de l'école, les élèves méritants reçoivent un diplôme. Ceux auxquels leur situation de fortune le permet rentrent dans la propriété familiale, les autres peuvent être mis dans les exploitations indigènes et même françaises comme chefs de chantiers, contre-maîtres, etc..

En outre, à cette ferme-école, est annexée une station expérimentale où sont poursuivies, sur un plan d'ensemble et en collaboration avec les Services techniques du Gouvernement général, des expériences sur les engrais, les fourrages, la sélection des blés, etc., l'olivier, le tabac, l'arboriculture. Les agriculteurs de la région s'intéressent d'autant mieux et plus à ces expériences que l'établissement est à leur disposition et qu'ils le peuvent visiter sans formalité aucune, ce dont ils usent avec satisfaction.

Il y a, dans celte région de Guelma, qui est une sorte de Kabylie fertile, la possibilité de faire presque toutes les cultures.

L'élevage en est une des plus immédiates ressources et la station poursuit l'élude de l'amélioration de la race indigène de Guelma par les deux procédés de la sélection et du croisement. L'olivier est appelé à en devenir la richesse principale. Certaines cultures industrielles, notamment le tabac, sont en plein développement et les céréales forment un appoint très heureusement complété par l'extension des cultures maraîchères et arbustives.

On voit combien le milieu dans lequel a été placé la ferme-école-station-expérimenlale était propice au choix de cette création.