Alger, le Gouvernement Général
LE BUILDING DU GOUVERNEMENT GÉNÉRAL DE L'ALGÉRIE
Depuis le 1er octobre (note du site : 1933) tous les services de l'Administration centrale
fonctionnent dans les nouveaux locaux du boulevard Maréchal-Foch

Véritable symbole il s'étend sur Alger comme un signe éclatant de notre domination.
Il est puissant, harmonieux et clair comme notre génie colonisateur.
Toutes ses lignes sont droites, ordonnées, tendues vers un but d'unité simple et grandiose.
Vu du large il oppose sa masse régulière, résultat de profondes recherches, à la masse incohérente de la Casbah que domine le vieux palais du dey Hussein, témoin d'un autre pouvoir, d'un autre siècle.
Il est. la vivante représentation de cent ans d'efforts, de travail incessant. d'organisation.
C'est aussi l'expression des grandes qualités de la race algérienne.
Il est jeune, il est hardi.
Il a osé être jeune.
Chaque chose en son temps.
Il ne rappelle ni Versailles, ni le Louvre.
Mais il est ce qu'il doit être.
Il se rapproche peut-être plus d'une usine que d'un palais — pourquoi serait-il palais ? — mais on sent qu'il est fait pour le travail et non pour la rêverie.
Il .est un grand coeur aux multiples cellules d'où partiront régulièrement, sans à coup, sur un rythme parfait, les directives qui animeront d'une vie toujours plus active, plus riche en résultats, l'Algérie, ce morceau de France créé par des hommes de bonne volonté. contrepoids indispensable à la vie économique de la métropole.
( Suite de cette envolée sous l'article du journal.)


Echo d'Alger du12-10-1933 - Transmis, par Francis Rambert.

sur site : mars 2014

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Voyage au pays du passé
— 1848 — 18 ans se sont écoulés depuis que le premier soldat français a foulé le sable de la plage de Sidi-Ferruch, 18 ans de luttes épiques de chevauchées, de combats sanglants, de poursuites harassantes,
La conquête de l'Algérie est virtuellement achevée.
Il faut s'organiser si l'on veut tenir. Et ce sera de 1848 à 1881 des déplacements successifs, des installations qui devaient être définitives et ne furent que provisoires...

Dès 1831 un intendant civil est chargé de l'administration des nouvelles possessions aux côtés du baron Pierre Berthezène qui porte le titre de commandant de la division d'Afrique.

Ainsi s'instaure cette collaboration civile et militaire qui pendant quarante ans va gérer l'Algérie.

Durant cette période, civils ou militaires, les titres changent fréquemment :
- de 1834 à 1845 gouverneurs généraux des possessions françaises de l'Afrique, puis de 1845 à 1858 gouverneurs généraux de l'Algérie.
Mais voici de 1858 à 1860 un essai de ministères de l'Algérie et des colonies — les préfets correspondant directement avec la métropole — qui ne donne pas les résultats qu'on en escomptait.

On en revient alors à l'administration des gouverneurs généraux auxquels sont adjoints des sous-gouverneurs.

Pour la première fois en 1870, un civil, M. H. Didier, qui du reste n'entra pas en fonctions est nommé gouverneur général des trois départements de l'Algérie. Le 16 novembre de la même année M. Charles du Bouzet est placé à la tête de la colonie avec le titre de commissaire extraordinaire de la République.

Et ce n'est que le 29 mars 1871 que commence la longue liste des gouverneurs généraux civiLs de l'Algérie qui, par leur talent d'administrateurs et d'animateurs firent en 60 ans, de ce pays, la plus riche et vivante colonie de la France.

M. Esquerre, le très érudit bibliothécaire du gouvernement général, évoque pour moi ces souvenirs historiques.
Il est installé dans son bureau du nouveau building.
(Après cette mise en bouche, reportez-vous au texte imprimé de l'article. Faut pas tout vous mâcher, non, que diable!)