Géographie
de l'Algérie
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7ème Leçon : L'INDUSTRIE GENERALITES. - L'Algérie n'est pas encore devenue un pays industriel. Ses artisans musulmans, concurrencés par l'industrie européenne, produisent peu et les objets fabriqués ne sont pas toujours d'excellente qualité; néanmoins, l'art artisanal musulman, est en voie de rénovation, surtout celui des tapis. Les ressources minières sont très abondantes et principalement constituées par les PHOSPHATES et par le FER mais le manque de charbon, de pétrole et de chutes d'eau (houille blanche) n'ont pas permis à la grande industrie de se développer. Dans l'industrie algérienne, on peut distinguer : LES INDUSTRIES ARTISANALES. Dans les villes qui ont conservé leur caractère indigène (Tlemcen, vieilles villes de Kabylie et du Constantinois), des artisans musulmans utilisent la laine fournie par les moutons des Hauts Plateaux et en font des burnous, des tapis; d'autres, avec le cuir fabriquent des babouches, des sacs, des selles et des harnachements brodés. Il y a aussi de belles poteries, de jolis plateaux de cuivre où les lignes se combinent harmonieusement.
Les écoles professionnelles créées dans les grandes villes s'efforcent de redonner à l'art musulman son ancienne prospérité. LES RESSOURCES MINIERES. - Les deux principales ressources minières sont les phosphates et le fer. Les PHOSPHATES constituent une véritable richesse pour le pays. Ils sont d'excellente qualité et s'extraient près de TEBESSA et plus au sud au DJEBEL ONK (extraction annuelle) : 600.000 tonnes. L'Algérie est le PREMIER PRODUCTEUR DE PHOSPHATES DU MONDE. Les gisements de FER, très importants, sont d'une qualité très appréciée. Ils sont exploités à BENI-SAF (Oran), dans le ZACCAR (Miliana) et dans les massifs de l'OUENZA (Constantine). La quantité extraite a atteint 1.680.000 tonnes. Dans le département de Constantine on exploite aussi des mines de plomb et de zinc. Il existe, également, en Algérie, de l'antimoine, du cuivre, de belles carrières de marbre et d'onyx. A KENADSA (près de Colomb-Béchar), un gisement de houille produit 20 à 30.000 tonnes par mois. LES INDUSTRIES DE TRANSFORMATION. - L'Algérie étant un pays agricole des INDUSTRIES ALIMENTAIRES ont été créées: minoterie et fabriques de pâtes alimentaires dans les villes du Tell et des Hautes Plaines, huileries, distilleries, fabriques de confitures. L'Algérie possède en outre des fours à chaux, des usines à ciment et à superphosphates, des manufactures de tabac et de cigarettes. L'écorce du chêne-liège est en grande partie exportée. Le LIEGE exploité sur place sert à la fabrication des bouchons. Des usines de CRIN VEGETAL ont pris une grande extension pendant la guerre. (Le crin végétal provient des feuilles du palmier-nain). L'alfa des Hauts Plateaux est recueilli; exporté, il devient du papier fin, de très bonne qualité. Enfin, une partie du poisson pêché est mis en conserve. Les principales sardineries sont dans la région de Philippeville. LES SOURCES THERMALES.-Une quinzaine de sources thermales sont exploitées et la plupart d'entre elles étaient connues des Romains. Les trois principales sont celles de Bou-Hanifia (Mascara), Hammam Mélouane (Alger), Hammam Meskoutine (Constantine) où l'eau, pour cette dernière source atteint 98°. De NOMBREUX TOURISTES visitent l'Algérie, ce qui constitue encore une ressource très appréciable.
QUESTIONNAIRE Quelles sont les caractères de l'industrie algérienne ? Que savez-vous sur l'artisanat musulman ? Quelles sont les richesses minières de l'Algérie ? Citez des industries de transformation ? Quelles sont les plus importantes ? Y a-t-il des sources thermales ? Pourquoi la grande industrie n'existe-t-elle pas en Algérie ? DEVOIR
GENERALITES. - Le développement économique d'un pays est étroitement lié à l'importance de ses voies de communication. La prospérité de l'Algérie en a fait à la fois un des plus grands fournisseurs de la France et le premier de ses clients. Les échanges commerciaux sont facilités : les marchandises circulent sans payer de taxes (union douanière), leur transport est réservé aux seuls navires français. VOIES DE COMMUNICATION. - Pour permettre à l'Algérie d'exploiter ou d'échanger ses ressources, il a fallu créer des voies de communication (routes et chemins de fer) et des ports. -----1° Routes.-Le réseau routier de l'Algérie a été difficile à construire à cause du relief accidenté de l'intérieur. Il comprend maintenant 50.000 km. de bonnes routes dont 8.000 km. de routes nationales. Les camions chargés de marchandises et les cars remplis de voyageurs les sillonnent constamment. -----2° Chemins de fer. - Le réseau de chemins de fer de l'Algérie de développe sur 4.900 km. Une grande ligne, parallèle à la côte, relie OUJDA à CONSTANTINE en passant par Tlemcen, Sidi-bel-Abbès, Oran, Orléansville, Alger, Sétif. Elle se prolonge vers l'ouest jusqu'à Casablanca et vers l'est jusqu'à Tunis. De cette artère partent : -----a) des LIGNES D'EXPLOITATION se dirigeant vers les ports de : Béni-Saf, Arzew, Mostaganem, Bougie, Philippeville, Bône. -----b) des LIGNES DE PENETRATION reliant : Oran à Colomb-Béchar (prolongement prévu : le Transsaharien) ; Alger à Djelfa par Médéa; Constantine à Tougourt par Batna et Biskra.
-----3° Ports. - Les ports algériens ont nécessité la construction de bassins ou les navires sont en sécurité; ils sont bien outillés. Les principaux sont, par ordre d'importance : Alger, Oran (ils ont sensiblement le même tonnage), Bône, Philippeville, Bougie, Mostaganem. Ce sont à la fois des ports de voyageurs et de marchandises, d'escale et de relâche. La rade de Mers-el-Kébir va devenir une base navale de grande valeur. De nombreuses lignes de navigation réunissent ces ports à ceux de France. -----4° Lignes aériennes. - Les transports par avion, de plus en plus nombreux, relient les grandes villes de la côte à Marseille en moins de 3 heures et permettent ainsi le transport rapide des voyageurs et des marchandises légères et peu encombrantes. COMMERCE. - L'Algérie fait principalement du commerce avec la France. Elle achète et vend également à ses voisins, à l'Angleterre, aux Etats-Unis. Son commerce s'élève à près de 250 milliards de francs. Les importations et les exportations sont à peu près d'égale valeur, (déficit des exportations sur les importations : 30 milliards en 1950). -----1° Exportation. - L'Algérie exporte les produits de son sol et de son sous-sol et en particulier :des produits agricoles et d'élevage : vin, blé, huile d'olive, primeurs, alfa, moutons; des minerais : phosphates et fer. -----2° Importation. - L'Algérie importe : des combustibles : houille, pétrole, essence; des produits manufacturés : tissus, outils et machines automobiles; des denrées alimentaires : céréales, pommes de terre; des produits coloniaux : sucre, café, thé. L'Algérie livre 85 % de ses produits exportés à la France et achète à cette dernière 75 % de ce qui lui est nécessaire. LES ALGERIENS, MUSULMANS OU EUROPEENS ET LES FRANÇAIS DE LA METROPOLE ONT LEURS INTERETS INTELLECTUELS ET ECONOMIQUES COMMUNS; ILS SONT AINSI ETROITEMENT SOLIDAIRES ET L'ALGERIE, TOUT EN CONSERVANT SON INDIVIDUALITE, NE FORME, AVEC LA FRANCE, QU'UNE SEULE ET MEME NATION.
QUESTIONNAIRE Que savez-vous sur les routes de l'Algérie ? les chemins de fer ? les lignes de pénétration ? les lignes d'exploitation ? Quels sont les principaux ports ? Quel est le rôle des lignes aériennes reliant l'Algérie à la France ? Avec quelles puissances l'Algérie fait-elle du commerce ? Que vend-elle ? Qu'achète-t-elle ? Qu'a-t-il fallu créer en Algérie pour exploiter et faciliter les échanges commerciaux ? DEVOIR
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