Les paysages de Francis
Garnier ont inspiré les peintres
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Baie de Boucheral par M.Caniot
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D'après Cap Ténès par D.Bidon
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D'après le pain de sucre par D.Bidon
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D'après la baie des Souhalias par D.
Bidon
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Daniel BIDON : il étudie aux Beaux-Arts de Bordeaux.
puis, actif à Alger autour des années 1930.
En 1937, il présente des expositions, l'une à Oran, l'autre
à Alger, avec des paysages des Aurès, du Sud, de Tlemcen,
de Bel-Abbès et d'Oran. (Cité par l'AFN ILLUSTREE).
On trouve en collections particulières ses tableaux représentant
des villas dans les jardins fleuris, des paysages marins, évoquant
des sites impressionnants, des cimetières musulmans ou la Casbah
d'Alger.
Il choisit volontiers la formule du triptyque pour ses baies d'Alger panoramiques.
Il aurait été représentant en verrerie, pratiquant
la peinture comme violon d'Ingres, et passant ses vacances près de
Ténès, ce qui explique ses nombreuses marines de cette région."
(Sources Marion VIDAL-BUE dans son livre "Alger et ses Peintres).
Maison mauresque des Bailly, près du
petit bois de pins
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ARCHIVES : Autre Epoque, autre Style
Les ANNALES AFRICAINES.
Trouvé dans LE PROGRES, Journal de l'Arrondissement d'Orléansville
du 22 juillet 1909
DUPLEIX
" Les Annales Africaines ont eu l'excellente idée de mettre
au concours la description des plus jolis sites de l'Algérie.
Par l'affluence des réponses reçues, on peut juger du grand
succès obtenu par notre confrère, auquel nous empruntons
la description suivante :
Entre Cherchell
et Dupleix vous rencontrez cinq petits villages que vous ne voyez presque
pas : ils sont enfouis dans une verdure haute, épaisse, presque
triste que le soleil dédaigne de percer... arrivés à
Dupleix, vous voyez Dupleix avec ses maisons toutes blanches, aux volets
verts, aux toits rouge sang, brisés par la touffe vert-foncé
de jeunes arbres qui émergent paresseusement, formant un contraste
délicieux avec l'azur éthéré.qui inonde et
éblouit.
Il est assis sur une falaise, ce village, et la grande Méditerranée,
qui a plus d'azur que le ciel, s'étend la bas au nord-est et au
nord-ouest, l'encerclant à demi.
A l'ouest c'est l'oued Damous dont le lit a plus d'un kilomètre,
il ravage les propriétés qui le bordent, car Damous change
de lit souvent, trop souvent même, ne ménageant. ni les blanches
marguerites, ni les adorables corbeilles de pâquerettes, ni les
rouges coquelicots qui, avec les glaïeuls, percent les tendres blés
emportés aussi avec les vignes par les eaux impétueuses
de crues fréquentes. Partout ailleurs, des coteaux, au delà
des monts abrupts aux rares clairières où poussent de maigres
épis, du reste.
C'est à 500 mètres de l'Oued Damous qu'est jeté un
pont métallique de 195, mètres assis sur deux culées
et 5 piles hautes de 14 m. 70.
Le coup d'oeil est féerique quand du milieu de ce pont vous voyez
en aval la grande plage frangée d'argent et dans le fond bleu un
sillonnement presque continu de navires ; en amont, s'étend la
belle et fertile,vallée de Damous, verte et bien cultivée.
Des vignes et des vergers, il y en a partout à Dupleix mais c'est
bien ici que l'on admire la main du colon.
Ils ne sont pas tous riches ces Colons . mais tous sont aisés.
Ils travaillent.
Traversons ce pont et parcourons les 30 kilomètres de route que
les Ponts-et-Chaussées viennent d'achever dernièrement,
reliant ainsi Dupleix à Ténès;
350 ouvrages d'art divers ; 8 ponts en béton armé coquets
et légers de 40 a 50 mètres et 3 de 100 mètres sont
jetés droits ou cintrés sur ces gouffres dont le fond est
à 15 et 20 mètres du palier, deux tranchées dans
du roc graniteux, une grotte naturelle à mi- hauteur de l'une d'elle
soit à 10 mètres de la chaussée et d'où part
un faible filon de lignite, précèdent deux tunnels creusés
hardiment sous ces sauvages monts où les mauresques font paître
leurs chèvres agiles autant qu'elles. Les singes aussi pourraient
se tirer d'affaires, là. Et depuis notre départ la route
serpente péniblement dans ces massifs broussailleux, parfois chauves...
là où la torche, de l'arabe a fait son oeuvre, est-il besoin
de le dire ?... réduisant en cendres les grands pins, les chênes,
les thuyas, etc., qui ombrageaient les flancs de ces ravins profonds.
Un mince filet d'eau, dans quelques-uns de ces ravins, une cascade à
l'Oued-Haddous et puis le terrain s'abaisse et la route franchit sur 5
kilomètres les jolies plaines des Oueds Outar et Menterache dont
les terrains sont acquis pour la prochaine construction du village de
Béni Haoua. tout au bord de la mer où un débarcadère
a été construit contre l'Ilot de Sidi Djilani.
Du pont de l'Oued Menterache nous reprenons ces lacets sinueux et montants,
jusqu'au col de Tizi-Yoolas pour redescendre sur des pentes plus stériles
ici, jusqu'à la plaine de l'Oued -Goussine, assez bien cultivée
par les indigènes.
Voila les 30 kilomètres de la nouvelle route que devraient connaître
les touristes qui d'Alger voudraient visiter Ténès et regagner
la capitale par Orléansville. Ils ne seraient pas fâchés
de voir ces gouffres béants, ces précipices vertigineux,
ces taillis verts sous lesquels les merles siffleurs et les rossignols
joyeux émergent des myrtes aux grains d'ébène ou
des arbousiers aux fruits carminés, vole sur les bords de la route
pour les acclamer... ou pour s'en moquer ! que sais je. "
JIDEA
Source : B.N.F.
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