Francis-Garnier
(Beni-Haoua)
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L'approvisionnement
en viande Enfin, vous allez dire que je me répète mais c'était le bon temps ! Juliette BAILLY ET PEU IMPORTAIENT LES PETITS PROBLEMES MATERIELS DE LA VIE QUOTIDIENNE La Flamme qui gèle Comme le dit Juliette Bailly dans son récit, avant 1954 " rares étaient les personnes qui possédaient un réfrigérateur. "
En faisant des recherches dans Gallica,
on peut découvrir dans " L'Afrique du Nord illustrée
" du samedi 29 juin 1935, une réclame de Frigélux,
avec un titre percutant : LA FLAMME QUI GELE. Cette illustration devrait raviver les souvenirs de quelques anciens.
Solange: " Il y en avait un chez mes parents... Lorsqu'il se mettait en panne, on étendait des sacs sur le sol, et à plusieurs personnes on retournait la bête tête-bêche, on le laissait dans cette position, peut-être confortable pour un specimen de ce genre, durant une demi-journée, puis on le redressait, et...il se remettait en marche. Le dit réfrigérateur a continué d'exister, en parallèle avec les modernes électriques de l'époque... et il est arrivé en France, au moment de l'exode, dans le déménagement..." Loin d'être classé comme une pièce de Musée, donné à son dernier fils, puis... à un copain de ce dernier, il a continué à marcher longtemps encore.... La Glacière. Mais pour garder les aliments et les boissons
au frais, la plupart des villageois avaient une glacière, petit
meuble revêtu de zinc à l'intérieur. Dans la partie
basse nous y mettions les aliments et les boissons, et dans la partie
haute des morceaux de pains de glace artificielle qu'il fallait réapprovisionner
tous les deux ou trois jours... en faisant le plus vite possible pendant
le trajet achat de la glace/glacière. Comme le Petit Poucet,
on pouvait nous suivre à la trace... des gouttes d'eau de la
glace qui fondait !
Pour rafraichir l'eau ? Nos simples et précieuses gargoulettes en terre cuite arrivaient par bateaux entiers sur les quais d'Alger, d'Oran, ou de Bône. Gargoulettes traditionnellement placées dans un courant d'air, à l'ombre, sur le rebord d'une fenêtre. Certains, plus doués que d'autres, pouvaient même boire leur eau fraîche à la régalade, sans s'étouffer -Tout un art... Et le Garde-manger. Pour protéger des insectes (ou éventuellement des souris ?) la charcuterie, les légumes ou les fruits : un garde-manger dans une pièce fraîche. Garde-manger qu'à ma grande surprise, on trouve toujours très utile aujourd'hui, puisqu'on en fabrique encore. La vie des mères de famille n'était
pas si facile, mais heureusement le gibier à poils ou à
plumes était abondant (souvenez-vous du goût des perdrix
qui se nourrissaient de lentisques), la mer généreuse,
et surtout nous avions le goût de la joie de vivre. Huguette COHET |