Le marabout se drsse tout blanc dans un nid de verdure
( Coll. Geneviève Bortolotti - Troncy)
Plaque commémorative d'Imma BINETT devant laquelle Mohamed GHALMI brûle une bougie
( Coll. Geneviève Bortolotti - Troncy)
Francis-Garnier
(Beni-Haoua)
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| Echo
du 5-8-1937 - Transmis par Francis Rambert Sur la route de Ténès, dans un site pittoresque, le coquet village de Francis-Garnier reçoit tous les ans de nombreux estiveurs attirés par la température vraiment idéale due à l'exposition de cette partie de la côte, aux vents d'Est. Aux charmes de la mer et de la pêche s'ajoutent les nombreux points d'excursions dans les environs pittoresques.. Parmi ceux-ci, le marabout de Mama Binett, niché dans la verdure et dominant la mer, voit de nombreux visiteurs. Ce marabout, jusqu'ici assez primitif, est un lieu de pèlerinage fréquenté, et c'est par milliers que les indigènes de la région affluent tous les ans à la mi-septembre. Ce marabout a son histoire, que nous a contée dans ces colonnes mêmes, notre collaborateur Oussedik, il y a quelques mois. Il est le symbole dans le pays d'une fusion partielle des races nordiques avec les populations autochtones, fusion qui s'est opérée bien avant la conquête sous le signe de la bonté. Il serait long de raconter l'histoire de ces quelques nonnes hollandaises qui, jetées sur la plage à la suite d'un naufrage, se fixèrent dans le pays, se mariant avec les indigènes, acceptant leur sort pour fair• de leur nouvelle vie un véritable apostolat. L'une d'elles, la mère Binett, se montra si bonne envers tous, que les populations de toute la région la surnommèrent mama Binett et, à sa mort, dressèrent sur sa tombe, un marabout, face à la grande bleue qui leur avait fait don de cette femme de coeur. Cette année, une nouvelle construction aux lignes élancees se dresse tout blanc dans la verte montagne. Ce beau monument, dû à un comité composé d'habitants de Francis-Garnier et d'estiveurs sera inauguré, dimanche 8 août. A cette occasion, une fête sera donnée dont la recette est destinée à couvrir les frais de construction du marabout. On dansera gaiement, on matchera aux boules, au football, etc..., et une matinée artistique aura lieu au cours de laquelle les artistes amateurs locaux interpréteront « Bichon », comédie en trois actes, de Jean Lehaz. Souhaitons l'heureuse réussite de cette fête qui est en même temps la consécration d'une bonne oeuvre. Echo du 13-8-1937 - Transmis par Francis Rambert Dimanche dernier, le coquet village de Francis-Garnier, blotti dans un nid de verdure sur le littoral Alger-Ténès, était en fête. Ces fêtes, célébrées par les populations européenne et arabe, étaient la consécration, d'une part, de l'oeuvre accomplie dans cette région par une chrétienne sublime et, de l'autre, de l'attachement et les liens étroits d'amitié que cette oeuvre même a suscités entre Français et indigènes du pays. Nous ne rappellerons pas cette page d'histoire que nos lecteurs ont lue déjà dans ces colonnes, mais nous applaudirons au geste de tous ceux, petits et grands, qui ont apporté leur tribut au geste d'hommage à la mémoire c'e la mère Binett, dont l'abnégation et le dévouement ont fait faire un pas de géant à la colonisation française dans le pays. Il s'agissait donc, dimanche, d'inaugurer un mausolée édifié à l'endroit méme où « Mamma Binett » se rendait tous les jours prier devant la grande bleue. Ce mausolée recouvre, mais en le laissant intact, l'ancien marabout élevé par les indigènes. Cette oeuvre, d'une architecture élégante et du plus pur style indigène, est due à l'initiative de M. Bortolotti, qui n'a pas ménagé sa peine, ainsi que ses collaborateurs, MM. Leca, architecte ; Piquet, géomètre ; Besson-Desroziers ( suite dans l'article.) |
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Le marabout se drsse tout blanc dans un nid de verdure ( Coll. Geneviève Bortolotti - Troncy) Plaque commémorative d'Imma BINETT devant laquelle Mohamed GHALMI brûle une bougie ( Coll. Geneviève Bortolotti - Troncy)
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