Fondouk
ou Fondouck
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A 32 kilomètres à l'Est d'Alger, à l'extrémité orientale de la Mitidja, sur l'un des derniers ressauts de la chaîne de l'Atlas qui dominent la vallée du Hamiz (ou oued Khamis), sur le trajet de l'ancienne piste beylicale qui relie Alger à Constantine, était édifié au temps des Turcs un vaste caravansérail, où se tenait tous les jeudis un marché, et où l'agha de la Mitidja entretenait un petit poste de cavaniers pour assurer la perception de certains impôts, prélevés sur les kabyles venant apporter leurs produits sur le marché d'AIger. Ce lieu s'appelait le Fondouk. , Dès les premiers temps de l'occupation françaisele caravansérail du Fondouk fut transformé en établissement militaire. En 1839 on éleva, en outre, un mur d'enceinte crénelé, flanqué de quatre tours bastionnées, pour un camp retranché. De nombreux colons, attirés par la fertilité du sol, vinrent se grouper autour de ce camp, sur la rive gauche du Hamiz. Ce village, né spontanément, en dehors de toute intervention officielle, prenait déjà de l'importance quand survint la décision du 26 avril 1842 qui approuvait l'Occupation restreinte ». Cette « occupation restreinte s constituait trois zones concentriques autour d'Alger, encerclant le Fash et le Sahel, c'est à dire allant de l'embouchure du Mazafran à l'Ouest, jusqu'au cap Matifou à l'Est, en passant par Mahelma, Douéra, Maison- Carrée, la Rassauta. Tous les autres points de la colonisation en dehors de ces zones, sauf Koléa, Boufarik et Blida, devaient être abandonnés, afin de soulager l'armée du soin de leur protection contre les troupes d'Abd el Kader. Le Fondouk se trouvait compris dans ceux des villages qui furent désertés. Le succès de notre action militaire dans la Mitidja., et l'application du plan de colonisation de Bugeaud permirent de songer à réoccuper le Fondouk deux ans plus tard. Par arrêté du 14 octobre 1844, fut décidée l'attribution de douze cents ha de terre à 150 familles européennes.. ( la suite dans l'article.) |
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