On les sattendait à 2
heures, mais les vents bourrus et la mer inclémente
cette mer d'où pourtant naquit l'Aphrodite en décidèrent
autrement, et ce n'est qu'à 4 heures, que les huit I reines
de beauté posèrent le pied sur le sol algérien.
Prestige souverain de la beauté féminine, une foule
énorme, telle que l'on n'en voit qu'aux jours des grands
événements populaires, se pressait aux rampes
des boulevards et envahissait les alentours de la Gare
maritime.
Un service d'ordre, bien insuffisant; il faut le reconnaître,
s'efforçait de ramener dans le rang les plus turbulents
qui brûlaient d'approcher les gracieuses souveraines. Ce
service fut même débordé au moment où
les voitures du cortège se mirent en marche et c'est miracle
si des accidents ne se produisirent pas. .
Accompagnées de notre confrère M. de Waleffe, les
reines furent reçues au débarcadère par M.
Aletti et le Comité des fêtes d'Alger, représenté
par MM. Pelissard, Berlandier, Letellier, MiChueleff, etc...,
à qui nous devons cette visite. Les représentants
de la presse au grand complet se trouvaient également présents,
ainsi que de nombreuses personnalités algéroises.
M. Aletti, avec une bonne grâce inlassable, fit les présentations.
M. de Waleffe prit aussitôt la parole pour excuser leurs
majestés de paraître en tenue de voyage, mais vraiment
la traversée leur avait été si dure (note
du site: les pauvrettes!comme c'est fragile!)qu'il
eût été inhumain de leur demander
davantage. Ainsi, dans leurs petites robes très simples.
elles nous parurent peut-être dépouillées
de cette majesté dont nous les parons en imagination. mais
d'une grâce et d'une beauté plus accessibles aux
humbles sujets que nous nous sentons auprès d'elles.
(suite dans les articles ci-dessou)
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