Pluies et déluge
sur Alger
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L'été 1953 s'est prolongé à Alger avec démesure. La Cité a connu, pendant tout l'automne, des journées à température sénégalienne. Vint décembre... Il faisait de plus en plus chaud... Et puis brusquement l'hiver se manifesta. Des pluies de déluge s'abattirent sur la ville. " Les bombes atomiques sont la cause de ces temperatures d'excès " disaient des gens bien informés ! Cette affirmation faisait sourire des milliers de sceptiques. Qui croire ? En reponse à une question écrite, le Ministre des Travaux Publics faisait enfin savoir que " l'idée, plus ou moins répandue dans l'opinion pu blique, que les experiences atomiques répétées seraient à l'origine d'un dérèglement apparent des conditions atmosphériques ne repose sur aucune base scientifique serieuse ". Et les services du Ministre de donner cette explication : " Il ne semble pas possible, a priori, d'attribuer à l'explosion d'une ou même de plusieurs bombes atomiques une influence quelconque sur l'évolution du temps à l'échelle terrestre. L'énergie mise en jeu par une explosion atomique, quelquefois spectaculaire, est en effet infiniment moindre que celle 'libérée par les phénomènes atmosphériques naturels. " Une influence strictement localisée n'est pas impossible dans le voisinage immédiat de l'explosion. Les relations correspondant aux observations effectuées systématiquement dans ces conditions particulières ne semblent touteto.s pas en faire mention. " Quant à la répercussion de l'explosion à des milliers de kilomètres de distance, elle ne saurait être appréciable, pour la raison indiquée précédemment, la dispersion de l'énergie instantanée dans toutes les directions est en effet suffisante pour annihiler toute action sensible sur le comportement de l'atmosphère à de telles distances " |