ESSOR DE L'ALGÉRIE - 1947
Essai sur l'évolution culturelle depuis 1942
3 . Essai sur l'évolution culturelle
depuis 1942
Henri Marçais

ici, mars 2016

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Pergola et jardin français du musée national
Pergola et jardin français du musée national


Sans doute manquons-nous du recul nécessaire pour porter un jugement sur l'évolution culturelle de l'Algérie pendant les années de guerre. Nous ne pouvons que nous rendre compte d'une façon bien incomplète de ces efforts, de cette activité qui, répondant dès le lendemain de la bataille perdue et de l'armistice, à l'appel chi r 8 juin 194o et aux lueurs d'espoir qu'il apportait, devaient maintenir la vie spirituelle sur cette terre française jusqu'à la libération et la victoire.

18 juin 1940, 8 novembre 1942, 8 mai 1945 : ces grandes dates jalonnent le chemin à parcourir.

Au mois de juin 1940 les populations de l'Afrique du Nord, qui avaient vu s'embarquer vers la France une grande partie de leurs forces armées, ne comprirent pas immédiatement ce qui se passait de l'autre côté de la mer; et c'est avec stupeur qu'elles accueillirent la nouvelle de la suspension des hostilités.

Les terribles épreuves de la Patrie dictaient son devoir à l'Algérie. De même que colons et fellahs devaient contribuer au ravitaillement de la France, il importait aux intellectuels de maintenir la vie de l'esprit, de montrer que nos valeurs spirituelles n'avaient pas succombé dans la tourmente. Des savants et des écrivains de la Métropole et d'Algérie trouvèrent sur ce sol africain un refuge pour l'expression de leur pensée. On put y lire, fait sans précédent, dans une revue publiée à Alger, des articles signés Paul Valéry, Giraudoux, Louis de Broglie, Joliot, Esclangeon, Jean Rostand, Cocteau, Mondor, J. et J. Tharaud.

Bientôt de très nombreux français, particulièrement d'Alsace et de Lorraine, vinrent chercher dans nos trois départements, en Tunisie et au Maroc, un abri contre les menaces, les chantages, les hontes de l'occupation et y respirer une demi liberté. En même temps que vers les Alliés momentanément impuissants ou encore trop lointains le regard des français les plus clairvoyants se tournait déjà vers l'Afrique du Nord et y cherchait les signes de notre relèvement En avril 1941, Gide déclarait : " C'est pourquoi, vers la fin de ma vie, et durant cette année tragique, me touche si particulièrement tout ce qui vient de cette autre France, et je souris avec tant de joie à ce bel éveil de jeunesse, de l'Est à l'Ouest de notre Afrique du Nord, si ardente, si préservée et sur qui nous fondons tant d'espoirs. "

C'est alors d'Algérie que partit en effet " ce bel éveil de jeunesse ", cette floraison de poésie publiée par la revue " Fontaine " que dirigeait Max-Pol Fouchet. En termes parfois voilés d'hermétisme, les écrivains qu'il avait groupés y continuaient la lutte, y tenaient le front de l'esprit français.
Cette préparation morale à la reprise du combat se doublait d'une préparation matérielle, les uns s'opposant, dans la mesure du possible, aux exigences des commissions d'armistice, les autres civils ou militaires entrant en contact avec les mouvements de résistance et les agents de l'Amérique. On sait comment cette action clandestine aboutit aux événements du 8 novembre 1942.

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Avec le débarquement des Alliés commençait le second acte. Bien que la conclusion entrevue fût la victoire libératrice, l'événement imposait à l'Algérie de nouvelles épreuves et de nouveaux devoirs. C'était la coupure complète avec la France, et tout ce qu'elle entraînait de difficultés administratives ou économiques, de désarroi morale et d'angoisses; c'était aussi la mobilisation de toutes les ressources de l'Algérie en vue de l'effort de guerre; dans l'ordre culturel, c'était le départ aux armées d'une grosse partie des cadres du pays, ainsi que des maîtres, des étudiants, la réquisition des écoles et des salles de cours, la privation de tous les livres imprimés dans la Métropole et particulièrement à Paris, cerveau du monde de langue française. Mais c'était aussi, par une sorte de compensation, l'afflux d'une élite française : universitaires, hommes politiques, officiers, soldats et ouvriers, qui, venus d'Angleterre ou des États-Unis, ou passés par la voie aventureuse de l'Espagne, allaient reprendre le combat à visage découvert aux côtés des Alliés. On peut dire que pendant près de deux ans, l'histoire de l'Afrique du Nord, et particulièrement de l'Algérie, siège du Gouvernement Provisoire de la République Française, s'est confondue avec celle de la France qui ne voulait pas mourir. L'effort intellectuel algérien s'inscrit à chaque page de cette histoire. La tâche s'offrait alors multiple et les sujets étaient abondants. Il y avait à préparer la libération, à étudier les questions politiques qu'allait poser ce besoin de rénovation de la République, à esquisser le statut de la future Union française, à consolider les liens culturels de la France avec l'Étranger, enfin à réhabituer la France elle- même au plein usage de la pensée libre.

Outre la diffusion des principaux écrits parus dans la clandestinité ou à Londres, à New- York ou au Levant, l'Algérie a vu et voit encore paraître de nombreuses œuvres ayant trait à la Résistance, au débarquement et à la Libération.

Sur le débarquement en Afrique du Nord et ses suites immédiates, ont déjà paru 8 Novembre 194z, de M. Esquer, Alger et ses Complots, de' M. Aboulker, La Bissectrice de la guerre, par MM. Richard et de Serigny, Expédients Provisoires, de Mme Pierre Gosset.

Sur les hauts faits de l'armée française - les nombreux reportages des correspondants de guerre (écrivains et peintres) mis a part - on a pu lire entre autres : L'action des troupes du Général Leclerc dans la libération de la Tunisie, du colonel Ingold, Le Tchad fait la guerre, de M. P. O. Lapie, L'Aigle de brousse, de M. Breugnot (Grand prix littéraire de l'Algérie avec le Général Weiss pour 1945), J'avais un sabre, de M. René Janon, L'Ile captive, récit de la libération de la Corse fait par M. Franchi, Les journaux de marche, des 9e D.I.C. et 3e D.I.M. et. victoire sous le signe des trois croissants, du capitaine Heurgon, illustré par Jouanneau Irriera et somptueusement édité par Pierre Vrillon.

Il faut encore noter les importants travaux de la mission scientifique chargée d'explorer le Fezzan, que la colonne Leclerc venait de conquérir et les peintures et dessins qu'a rapportés de cette région désertique M. R.-J. Clot. Le livre Images d'Afrique, publié à Alger, renferme toute une série de ces beaux documents.

Saint-Exupery, parti d'Alger en juillet 1944 sur son avion de reconnaissance, disparut au cours de sa mission apportant cette contribution tragique à la lutte libératrice.

" A mesure qu'approchait l'heure de la Libération de la France, la reconstitution politique s'imposait à tous les esprits ".

Les multiples périodiques qui virent le jour en Algérie au cours de cette période s'assignèrent cette tâche importante : Alger républicain (quotidien de gauche) et les hebdomadaires : La dépêche oranaise (modéré), La Marseillaise, de M. Quilici, devenu aujourd'hui La Bataille, Liberté (communiste), Fraternité (socialiste), 'Égalité, de M. Ferhat Abbas (Union des Amis du Manifeste o Algérien), Démocratie et l'Algérie Radicale magazine (radicaux socialiste), La IVe République (M.R.P.), L'Africain (P.R.L.), Le Courrier Algérien (à tendance autonomiste )' Travail (C.G.T.), Combat (gaulliste, dirigé deux ans dans la clandestinité par MM. Capitant et Viard), Unir (anti-communiste), Les Cahiers anti-racistes, Honneur et Patrie (anciens combattants), Regain (prisonniers et jeunes combattants), Le Canard sauvage et Le Crochet (humoristes), Rafales et T.A.M. (magazines d'informations).

Renaissances et la Revue Économique et sociale étudièrent plus particulièrement sous l'angle juridique le problème de la résurrection Française.

A la suite du discours prononcé à Constantine par le général de Gaulle le 12 décembre 1943, puis des travaux de la conférence de Brazzaville, dont le compte rendu fut publié à Alger, ainsi que des séances d'études du Centre des Hautes Études Musulmanes, et de celles de la Direction des Réformes du Gouvernement Général de l'Algérie, divers périodiques ont esquissé des solutions possibles au problème de l'Union française.
Parallèlement à ces travaux, les événements ont, en des multiples domaines, facilité une importante confrontation des efforts français avec ceux des alliés. Faite d'abord au sein des associations France-Grande-Bretagne-États-Unis et France-U.R.S.S., puis au cours de conférences dont les textes ont été réunis en trois volumes sous le titre de Conférences d'Alger par le recteur Laugier, cette confrontation a été surtout mise en lumière grâce aux Centres de Documentation Alliés. Signalons encore à ce propos, une exposition de la peinture anglaise au musée des Beaux Arts et la naissance de deux quotidiens militaires alliés : Stars And striges (résurrection de celui de 1914-1918) et L'Union Jack.

En cette période de guerre et de fermentation des idées politiques, la littérature apporte sa contribution au renouveau spirituel. Tandis que la revue Fontaine continue sa brillante carrière on voit naître L'Arche, publiée par les soins de Jean Amrouche, de Jacques Lessaigne et sous le patronage d'André Gide que les armées victorieuses ont trouvé dans Tunis libéré et qui dans le premier numéro (alors édition " Alger - Paris ") appelle de ses vœux l'apparition " d'hommes nouveaux dans un monde nouveau ".

La Nef qui recherche toutes " les occasions de s'engager en esprit et dans les faits " pour le " combat et la reconstruction ".

Ces jeunes revues, qu'animent tant de jeunes auteurs, trouvent de courageux éditeurs algériens parmi lesquelles un tout jeune plein d'allant : Edmond Charlot. Ces éditeurs font paraître en outre un' nombre impressionnant d'ouvrages. Citons ici Attendu que... et le journal d'André Gide, Les Arts de littérature et un André Gide, d'Hytier, une Ode à la France, de Ch. Morgan, Le Mas Théotime, de Bosco (prix Théophraste Renaudot), Travail d'Homme, d'Emmanuel Roblès (prix populiste et en 1942, Grand Prix littéraire de l'Algérie avec Edmond Brua), fronda des Chiens, de Lamy d'Alcantara (Grand Prix Littéraire de l'Algérie 1943 avec M. Zenati et Mme L. Jean-Darrouy qui a écrit Au pays de la mort jaune, histoire romancée des temps héroïques de la colonisation), Képis bleus, d'un officier des Territoires du Sud, le commandant Lanev.

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Après la victoire, s'est ouverte cette période actuelle où les Français, d'accord sur les grands principes, avaient encore à fournir un travail de mise au point. Il restait à arrêter les modalités d'application de ces principes, et à reprendre dans la paix une vie rénovée par la grande épreuve qu'ils venaient de traverser.

Le Gouvernement a quitté l'Algérie pour regagner la Métropole et en même temps que lui, les membres de l'Assemblée Consultative, de nombreux écrivains, réfugiés ou algériens, les grandes revues et quelques hebdomadaires nés sur ce sol algérien.

La vie reprenant son rythme normal, le principal foyer de l'intellectualité en Algérie va redevenir comme par le passé la Faculté d'Alger, seule Faculté française d'Outre-Mer.

L'Université a retrouvé ses étudiants et ses professeurs, ses salles de cours. Elle décuple son activité, préparant la scolarisation des masses musulmanes rurales, réorganisant les médersas et créant un " Institut d'Études Supérieures Musulmanes ", " première réalisation d'une Université musulmane au sein de l'Université française ", créant aussi une " École pratique d'Études arabes " pour répandre toujours plus largement l'enseignement de cette langue.

Mais elle a bien d'autre; activités, elle a donné le jour à un " Institut d'Études Sahariennes ", un " Institut d'Études Orientales ", un " Institut d'Urbanisme " où les questions sont étudiées sous l'angle nord-africain et colonial et qui sera appelé à établir concurremment avec l'Institut d'Urbanisme de Paris les projets relevant du Ministère de la France d'Outre-Mer. Un " Centre d'Étude Politique et Administrative " a également été créé près d'elle par l'École des Sciences Politiques.

Parmi les publications universitaires, il faut signaler la collection d'une Bibliothèque arabe française, bilingue (arabe classique et poésies populaires); le Bulletin des Études arabes (bimestriel), la Revue Africaine et la Revue d'Alger, devenue Revue de la Méditerranée.

Quant aux ouvrages scientifiques les plus récents indiquons : deux volumes de l'Encyclopédie Coloniale et Maritime, consacré à l'Algérie et au Sahara, une Encyclopédie algérienne, publiée sous le titre de Documents Algériens, en fascicules, par le Service d'Information du Cabinet du Gouverneur Général de l'Algérie et la Berqrie musulmane et l'Orient au moyen âge, de M. G. Marçais.

Le public qui s'intéresse à la culture musulmane a salué la parution de la revue de langue française Es Salam, dirigée par M. Boubakeur. De 194z à 1946 parut la revue de langue arabe Es Nasr, qui s'adressait aux militaires.

Les périodiques d'Algérie apportent un intérêt croissant à l'étude de toutes les questions musulmanes.

L'art, à son tour, abandonne aujourd'hui ses préoccupations du temps de guerre. Les musées, après avoir réparé les dégâts subis lors des bombardements aériens ou par suite des réquisitions, sortent leurs trésors des abris et rouvrent leurs portes. Le Musée des Beaux-Arts expose ses nouvelles acquisitions. On doit à son très actif directeur, M. Jean Alazard, la naissance d'une revue Études d'Art. Le Musée National Stéphane Gsell (Antiquités algériennes, romaines et Art musulman) et le Musée Franchet d'Esperey (musée de l'Armée) sont l'objet de sérieux et vastes projets qui prévoient leur agrandissement et la construction d'une École nationale des Beaux-Arts vraiment digne de l'Afrique du Nord française.

La villa Abd El Tif reçoit à nouveau pour un séjour de deux années (après concours) des artistes métropolitains.

De nombreuses expositions de peintres et de sculpteurs prouvent la vitalité d'un art nord- africain. Citons : le Salon des Orientalistes, celui de l'Union des artistes de l'Afrique du Nord, une exposition de peintres et miniaturistes musulmans (les uns directement influencés par les écoles françaises, les autres fidèles à la tradition musulmane), de céramistes, d'artistes en bois sculptés et ferronneries, etc...

Le Grand Prix littéraire de l'Algérie ainsi que le Grand Prix Artistique vont être à nouveau attribués.

En Algérie, comme en Tunisie et au Maroc, les Jeunesses Musicales de France ont fait cette année un beau départ, aidées par les sociétés de musique algériennes et particulièrement par l' " Accord Parfait ", qui a donné une audition de la " Damnation de Faust " de Berlioz.

Le Conservatoire d'Alger prévoit une étude approfondie des différents genres de musique arabe, berbère et andalouse.

Le Théâtre Municipal d'Alger a traversé une période très difficile pour avoir voulu vivre sans subventions. Aucune troupe de la Métropole n'a pu encore traverser la Méditerranée; mais des jeunes se sont mis courageusement à l'ouvrage : les étudiants ont représenté Huit Clos de Sartre et, se joignant à une autre troupe de jeunes, ils se proposent de monter des pièces qui ont longtemps tenu l'affiche l'an dernier à Paris : Virage dangereux et Une grande fille toute simple. Les étudiants musulmans ont, eux aussi, joué avec succès quelques pièces du répertoire arabe.
Il s'est créé un cercle littéraire de jeunes et l'École " Algérianiste " affirme qu'elle n'était qu'endormie.

La Radiodiffusion a été réorganisée et vient de lancer une revue de haute tenue Radio 46 (édition nord-africaine).

Bien que ce rapide tableau des activités culturelles en Algérie pendant la dernière guerre et après la victoire soit par lui-même assez éloquent, il serait cependant des plus incomplet si nous ne laissions la parole aux intellectuels d'Algérie et ont défini les aspirations des populations de ce pays.

M. Jean Amrouche, poète d'origine berbère, directeur de L'Arche, a étudié dans une conférence faite à l'Association France-Grande-Bretagne-États-Unis et publiée dans le tome II des Conférences d'Alger, l'" Action de la pensée française en Afrique du Nord ".

M. Saadeddine Bencheneb professeur à la Médersa, chargé de cours à la Faculté de Lettres et qui, en 1944, après la parution de son recueil de Contes d'Alger, partagea avec le Commandant Lehureaux, le Grand Prix littéraire de l'Algérie, a, dans un article publié par la Revue d'Alger et, en septembre 1945, par les Cahiers de l'Est de Beyrouth, mis en lumière l'" Influence de l'esprit français sur l'Orient arabe ".

Ces deux écrivains nous redisent excellemment que la pensée française qui " s'inscrit partout en Afrique du Nord a également formé une importante partie de l'élite du monde arabe moderne, " ouvrant les intelligences aux problèmes humains et les cœursà des sentiments oubliés ou ignorés ". L'élite musulmane a " les yeux tournés vers la France ".

Quant aux œuvres de langue française des Français d'Algérie, qu'ils soient autochtones naturalisés ou d'origine métropolitaine, tout en s'insérant dans notre littérature, elles appontent des résonances très méditerranéennes et très nord-africaines.

En effet même si comme Lucienne Favre, Rose Celli, Jean Amrouche, Gabriel Audisic Albert Camus, René Jean Clot, Max Pol Fouchet, Claude de Fréminville, Jean Grenier, Mouloudji (Prix de la Pléiade), Roire, Jules Roy... malgré les efforts de décentralisation culturelle ils sont " montés " vers Paris, ils gardent leur " fidélité nord-africaine " et restent les fils d cette Algérie, " France nouvelle ", tant ils sont marqués par ce pays, sa luminosité, les approche de sa mer si souvent bleue, de son désert si dépouillé et cependant ci captivant et tant ils si sont enrichis de la confrontation des deux civilisations qui vivent ici en symbiose, l'Orient e l'Occident.

Tous ces intellectuels sont prêts à approuver cette déclaration faite par M. Gabriel Audisi( dans son livre Amour d'Alger et reprise récemment dans un magistral' article qu'il a donné l'Encyclopédie coloniale et maritime : " Je n'ai à peu près rien écrit, prose ou vers, qui ne fut plus ou moins inspiré par l'Algérie. " Volontiers ils contresigneraient cette réponse à un interview du Littéraire, parue le 1 o août 1946, faite en termes presque identiques et en leu nom, par M. Albert Camus à son retour de New-York : " Je n'écrirai rien qui ne soit en quelque mesure lié à cette terre dont je proviens; et, si l'on veut, à tout prix, me rattacher à une école parlons d'une école nord-africaine. Le côté nord-africain m'importe plus que le reste, c'est en lui que s'exprime ma sensibilité la plus personnelle. "

HENRI MARÇAIS.