D'après les études du Bureau
du Plan, il y a près de 70.000 enfants de 4 a 14 ans scolarisai:les
actuellement, représentant 15,2 % de la population européenne
et 23,1 % de la population musulmane, soit près de 16.000 enfants
de 4 et 5 ans relevant de l'école maternelle, et près de
54.000 relevant de l'école primaire.
L'état actuel de la scolarisation est le suivant :
Maternelle |
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6.429 |
Ecoles publiques primaires |
39.437 |
|
Lycée (moins de 14 ans) |
5.500 |
|
Ecoles libres primaires |
2.425 |
|
Ecoles libres secondaires |
1.340 |
|
|
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48.702 |
|
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55.131 |
D'après les évaluations du
Bureau du Plan, il reste donc à scolariser :
- en primaire : 54.000 - 48.700 = 5.300 ce qui représente 106 classes
;
- en maternelle : 16.000 - 6.400 9.600 ce qui représente 192 classes.
Mais 316 classes fonctionnent à mi-temps, dont 7 maternelles, ce
qui représente 150 salles de classe primaires et 4 salles de classe
maternelles. Il faut donc construire en tout 256 classes primaires et
196 maternelles.
Si l'on veut résoudre la situation dans le cadre du plan quadriennal,
il faut tenir compte de l'accroissement des enfants à scolariser
pendant les 4 ans à venir en 1958 il y aura 16.000 enfants à
scolariser, soit 320 classes représentant 210 classes primaires
et 110 classes maternelles.
Il faudra alors construire 121 classes par an pour le primaire et 71 classes
par an pour le maternel.
Au bout de cette période, l'accroissement annuel atteindra 5.500
enfants par an, et il faudra continuer à construire 75 classes
primaires et 35 classes maternelles tous les ans, pour éponger
cet accroissement.
Le problème des terrains est très difficile à résoudre.
Dans Alger, ils sont rares et chers. Peut-être faudra-t-il construire
un centre scolaire en dehors d'Alger, et le desservir par un moyen de
transport spécial.
Quoi qu'il en soit, la Municipalité n'a pas attendu pour se mettre
à l'oeuvre, et depuis deux ans, 102 classes ont été
construites.
Les solutions à apporter au problème
scoaire constituent un complément indispensable à celles
que la Municipalité apporte chaque four au problème du logement.
Donner un toit aux familles, former et instruire les enfants, ce sont
Ià deux aspects d'un seul et même combat, rendu plus âpre
et par là même plus nécessaire, en raison de l'intense
accroissement démographique de la population.
Une ville jeune, un pays fort, doivent pou-voir compter sur leur jeunesse,
et la jeunesse doit pouvoir compter sur eux.
La Municipalité de Jacques Chevallier, en ce qui la concerne, entend,
dès maintenant, préparer aux tâches qui les attendent,
Ies hommes de demain.
NOTE. - Les chiffres de population ont été calculés
d'après la pyramide d'âge de la population d'Alger ; les
chiffres de scolarisation ont été fournis par l'Académie
(rentrée d'Octobre 1954). Celte étude est extraite d'un
travail du Bureau du Plan, et a pour but de donner une idée de
l'importance du problème scolaire. Une étude, permettant
la répartition des classes nouvelles en fonction de l'évolution
démographique des différents quartiers d'Alger, est en ccurs.
Elle précisera les nombres globaux qui sont donnés ici.
Pour cette année, un programme de 183 classes est entrepris :
Mahçoul
|
60 |
Léon-Roches |
39 |
Ben-Rouïlah |
16 |
Agrandissement d'écoles existantes
|
77
Note du site: ce n'est pas le bon compte! |
Les écoles d'Alger ont été représentées
à l'aide d'un cercle proportionnel au
Clic sur l'image
pour agrandir
nombre de classes. Les classes fonctionnant
à mi-temps sont indiquées par un cercle plein. Cette carte
perrnet de mettre en lumière les quartiers les plus mal desservis
: 1°/ à cause de l'importance de leur population ; 2°/
parce que certains secteurs sont trop éloignés de toute
école.
Elle permet d'étudier les zones à desservir par de nouvelles
écoles en fonction des problèmes posés par la construction
de nouvelles cités et la concentration des demandes de permis de
construire dans certains secteurs dont l'accroissement est très
rapide. Enfin les quartiers musulmans ont davantage besoin d'écoles,
parce que la population musulmane s'accroît deux fois plus vite
que la population e::ropéenne.
Ainsi tous les besoins sont calculés en fonction de l'évolution
d'Alger.
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