Alger, cimetière musulman El-Kettar, El Kettar
PROCHAINEMENT A EL-KETTAR
SERA OUVERT LE PAVILLON PASTEUR - WIDAL
Le centre modèle de poliomyélite donnera les mêmes soins qu'à Paris

PROCHAINEMENT A EL-KETTAR
SERA OUVERT LE PAVILLON PASTEUR - WIDAL
Le centre modèle de poliomyélite donnera les mêmes soins qu'à Paris

Cette réalisation permettra d'éviter les frais onéreux de déplacements en métropole et des charges nouvelles au budget Il n’est pas loin le temps où l’on considérait encore l'hôpital d’EI- Kettar comme le « seuil de la mort ». Le mot d’El-Kettar jetait l’effroi dans la famille du malade. Une légende arabe l’identifiait au serpent. On peut ainsi la traduire en français :
« Ici tu entres sans espoir ; Sans vie, tu sortiras ce soir ».

De fait, à l’époque, les malades contagieux y étaient admis pour deux raisons : pour éviter l’extension de l’épidémie et pour y
mourir.

Les choses ont bien changé depuis. Certes, la science a progressé. la thérapeutique a fait des miracles, les installations sanitaires ont été modernisées et, non seulement l’établissement, mais aussi les plus proches alentours - nous disons bien les plus proches - ont aujourd’hui un aspect jeune et agréable qui inspire justement la confiance. Médecine et psychologie

Mais il y a eu, pour modifier aussi profondément toute la structure et réaliser le magnifique centre hospitalier d’El-Kettar, des dévouements et des intelligences.

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Echo d'Alger du 11-4-1953 - Transmis par Francis Rambert

sur site : mai 2024

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L'hôpital El Kettat
L'hôpital El KettatPROCHAINEMENT A EL-KETTAR

PROCHAINEMENT A EL-KETTAR

PROCHAINEMENT A EL-KETTAR
SERA OUVERT LE PAVILLON PASTEUR - WIDAL
Le centre modèle de poliomyélite donnera les mêmes soins qu a Paris

Cette réalisation permettra d'éviter les frais onéreux de déplacements en métropole et des charges nouvelles au budget Il n’est pas loin le temps où l’on considérait encore l'hôpital d’EI- Kettar comme le « seuil de la mort ». Le mot d’El-Kettar jetait l’effroi dans la famille du malade. Une légende arabe l’identifiait au serpent. On peut ainsi la traduire en français :
« Ici tu entres sans espoir ; Sans vie, tu sortiras ce soir ».

De fait, à l’époque, les malades contagieux y étaient admis pour deux raisons : pour éviter l’extension de l’épidémie et pour y
mourir.

Les choses ont bien changé depuis. Certes, la science a progressé. la thérapeutique a fait des miracles, les installations sanitaires ont été modernisées et, non seulement l’établissement, mais aussi les plus proches alentours - nous disons bien les plus proches - ont aujourd’hui un aspect jeune et agréable qui inspire justement la confiance. Médecine et psychologie

Mais il y a eu, pour modifier aussi profondément toute la structure et réaliser le magnifique centre hospitalier d’El-Kettar, des dévouements et des intelligences.

Et c’est notamment à la compétence, à la volonté et à l’esprit généreux de M. le professeur Benhamou, directeur du centre d’El-Kettar, et de sa dynamique équipe, que l’on doit les réalisations actuelles, dont la plus récente - on met en ce moment la main aux derniers détails - est le pavillon Pasteur-Widal.

Il constitue pratiquement le centre algérien des poliomyélites.

Aux vieilles baraques où 500 malades étalent isolés, on a substitué une belle et moderne construction où tout respire la fraîcheur.
Partout, les installations conçues suivant les dernières techniques sont à la fois confortables, agréables et économiques.

Il faut considérer que cette maladie infantile, souvent mortelle, réclame un long traitement. L’enfant ne peut guère retourner dans sa famille ou dans la société avant plusieurs mois, un an souvent. De sorte que tout ce qui a été créé ici s’est inspiré à la fois de ce point de vue médical, des contingences psychologiques et des conséquences morales et physiques.

En effet, chaque détail répond à des besoins.

Les vastes baies vitrées permettent au malade, tenu encore à l’isolement, de garder néanmoins, de sa chambre, le contact avec l’extérieur. Il a aussi, grâce aux galeries circulaires, la joie de voir les siens. Et ceux-ci n’éprouvent-ils pas la même satisfaction que la conception des anciennes salles leur refusait autrefois ?

Cette disposition moderne met à l’abri le malade et le visiteur, puisque celui-ci peut être porteur de germes et peut, aussi, en remporter.

Donc plus de possibilité de contagion pendant la période difficile.

Du reste, lorsque le risque de contagion est écarté, la vitre est ouverte et le convalescent est autorisé - il y est même invité - à se rendre dans le parc. Nécessité de réadaptation

C’est pour cela que le professeur Benhamou a voulu faire de ce lieu de repos et de détente, un lieu gai.

Aussi est-on en admiration devant la variété des fleurs et des plants. Il y a vraiment de la couleur et de la vie.

Le traitement est long avons-nous dit. L’enfant sauvé de son mal et des risques de tristesse, doit-il pour autant négliger son éducation et son instruction ? Dans ce cas il sera un diminué, un insuffisant, une charge pour ses parents et, plus tard, pour la collectivité.

Le sauvetage doit être total. Et c’est pour cela que le professeur Benhamou, qui s’est penché sur ce problème de l’enseignement, lié à celui des soins, a projeté la création, dans le cadre du pavillon des poliomyélites, une classe et un centre de réadaptation.

Avec le concours - qui semble assuré - de l’Académie, ce centre modèle permettrait de réunir non seulement les malades d’Algérie et d’Afrique du Nord, mais aussi ceux de l’Union française.

Puisqu'on donnera, dans cet établissement moderne et parfaitement aménagé, les mêmes soins qu’au centre de Paris, cette réalisation évitera des déplacements onéreux et procurera une nouvelle économie au budget en même temps qu’elle offrira une sécurité plus grande pour les familles.

Cela méritait d’être souligné.