Massacre à la Mine d’El-Halia 20 août 1955

Le tragique 20 août de Constantine

mise sur site : mai 2012

Le tragique 20 août de Constantine

C'était pourtant le but poursuivi par Zighout, pour creuser définitivement le fossé entre les deux populations. Ce but va être atteint le 20 août 1955 . Il fait un soleil éclatant lorsque, dans la matinée, de longues files de fellahs se mettent en marche vers les centres, serrant sous leur djellabas des couteaux, des faucilles, des haches. Pour, les galvaniser, on leur a annoncé que les Egyptiens sont en train de débarquer à Philippeville. A midi, ils abordent les agglomérations écrasées par la chaleur estivale. Et c'est la ruée. Les petits groupes armés de Zighout ne disposent pas de plus de 300 à 500 fellaghas en tout, mais ils appliquent la technique d'El-Arouch : tirer et se retirer tout de suite s'il y a de l'armée. A Philippeville, le massacre est évité de justesse. Les premières vagues d'émeutiers tombent sur des barrages de troupes en armes. Mais à la mine de pyrite d'El-Alia, les mineurs, des femmes et des enfants sont massacrés. En plein Constantine, des commandos débouchent, lançant des bombes à la porte des commissariats, des casernes, des cinémas. Des petits groupes attaquent à leur domicile des élus U.D.M.A, ou indépendants. La réaction de l'armée est rapide. Dans la nuit, on se fusille encore dans les gorges du Rummel.