EL-GOLEA, pays des Chaamba Mouadhi
entre le grand erg oriental et le grand erg occidental.

FAUT-IL CHOISIR AU SAHARA ENTRE L’EAU ET LES MOUSTIQUES ?
EL-GOLÉA possédait un lac artificiel de près de 300 m. de diamètre

Son assèchement a supprimé le canotage les baignades, la chasse aux canards
et les parties de pêche... à la tanche
Echo du 8-8-1953 - Transmis par Francis Rambert

FAUT-IL CHOISIR AU SAHARA ENTRE L’EAU ET LES MOUSTIQUES ?
EL-GOLÉA possédait un lac artificiel de près de 300 m. de diamètre
Son assèchement a supprimé le canotage les baignades, la chasse aux canards
et les parties de pêche... à la tanche

Avant la « poussée » arabe, tes tribus zénètes de la Berbérie méridionale entretenaient des relations avec les oasis par tes couloirs d’accès naturels. Ce sont ces Berbères qui, en peuplant le Sahara, fondèrent El-Goléa (Taourirt), EI-Ménéa des Arabes.

Quelques notes historiques

Au début de l’histoire de l’Islam, les kharedjites tombèrent sous les coups des orthodoxes, ils furent contraints d’émigrer et constituèrent de petits empires, au Tafilalet, à Agadir, à Tlemcen et celui plus important d’Abderrahman ben Rostem, à Tiaret. Mais des dissensions intestines causèrent la ruine de la secte et au début du dixième siècle l’occupation abadite s’écroula. Les Rostémides émigrèrent à Ouargla et au M’Zab.

D’autres remous se produisirent a la suite des invasions arabes. Les occupants fuyaient devant des adversaires victorieux jusqu’aux lointaines oasis de l'extrême-Sud. Les Zénètes, qui s’installèrent les premiers dans celle d’El-Goléa, y plantèrent des palmiers et entreprirent la construction du ksar dont ils firent peu à peu une citadelle imprenable.

Duveyrier fut le premier Français qui pénétra dans El-Goléa, en 1859.

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FAUT-IL CHOISIR AU SAHARA ENTRE L’EAU ET LES MOUSTIQUES ?
FAUT-IL CHOISIR AU SAHARA ENTRE L’EAU ET LES MOUSTIQUES ?
FAUT-IL CHOISIR AU SAHARA ENTRE L’EAU ET LES MOUSTIQUES ?
EL-GOLÉA possédait un lac artificiel de près de 300 m. de diamètre
Son assèchement a supprimé le canotage les baignades, la chasse aux canards
et les parties de pêche... à la tanche

Avant la « poussée » arabe, tes tribus zénètes de la Berbérie méridionale entretenaient des relations avec les oasis par tes couloirs d’accès naturels. Ce sont ces Berbères qui, en peuplant le Sahara, fondèrent El-Goléa (Taourirt), EI-Ménéa des Arabes.

Quelques notes historiques

Au début de l’histoire de l’Islam, les kharedjites tombèrent sous les coups des orthodoxes, ils furent contraints d’émigrer et constituèrent de petits empires, au Tafilalet, à Agadir, à Tlemcen et celui plus important d’Abderrahman ben Rostem, à Tiaret. Mais des dissensions intestines causèrent la ruine de la secte et au début du dixième siècle l’occupation abadite s’écroula. Les Rostémides émigrèrent à Ouargla et au M’Zab.

D’autres remous se produisirent a la suite des invasions arabes. Les occupants fuyaient devant des adversaires victorieux jusqu’aux lointaines oasis de l'extrême-Sud. Les Zénètes, qui s’installèrent les premiers dans celle d’El-Goléa, y plantèrent des palmiers et entreprirent la construction du ksar dont ils firent peu à peu une citadelle imprenable.

Duveyrier fut le premier Français qui pénétra dans El-Goléa, en 1859.

Très mal accueilli, menacé de mort, malgré une énergique résistance, il fut contraint de s’enfuir sous peine d’être égorgé. « Je suis resté, écrivit-il, deux nuits et un jour dans la ville, prisonnier, il est vrai ; ils ont vu qu’ils ne pouvaient m'effrayer... Mon impression est que cette route est désormais ouverte. »

La prévision de ce courageux explorateur ne tarda pas à se réaliser.

Une inscription gravée à l’entrée du ksar rappelle le passage, en 1873, d’une expédition militaire de sept cents hommes, commandée par le général de Gallifet. C’était pour prévenir les possibilités de développement de l’insurrection de Bou-Choucha dans le Sud constantinois, que cette colonne poussa une pointe avancée sur El-Goléa. Partie d’Ouargla le 11 janvier 1873, elle franchit en sept jours la distance de 280 kilomètres qui la séparait de notre oasis. Elle en repartit le 1er février, après que les Chamba eurent demandé l’aman et payé un arriéré d’impôt.

Cette marche militaire eut pour résultat de maintenir la tranquillité pendant quelques années dans le
Sud algérien central.

La crainte de la contagion de la révolte de Bou-Amama nous amena à y envoyer, en fin de l’année 1881, une colonne légère commandée par le lieutenant-colonel Belin. du 1er Tirailleurs algériens.

En 1887, le commandant Déporter, commandant supérieur du cercle de Ghardaïa, fit construire un petit bordj, qui existe encore dans la cour du service des Affaires sahariennes. Il le fit occuper par quelques spahis, sous les ordres du maréchal des logis Debect, qui y vécut à la mode Indigène. Le lieutenant Cauvet, adjoint à l’annexe de Ghardaïa. vint y faire un séjour pour étudier les possibilités de creuser des puits artésiens.

C’est en janvier 1891 que l’occupation d’El-Goléa par une garnison permanente fut décidée. Un détachement de 150 tirailleurs, dont faisait partie le lieutenant Reibeil, était mis à la disposition du capitaine Lamy, qui devint le premier chef de poste d’El-Goléa.
Avec 50 tirailleurs montés à méhari, il réalisa, pour la pacification profonde et durable de ce poste, ce que des bataillons n’auraient pas fait. Il y a quelques années, de vieux chamba se souvenaient encore de cet officier qu’ils désignaient sous le nom d’El Hadj Lamin. Il s’était acquis une réputation maraboutique tant il en imposait par son austérité, sa droiture, sa charité et son pouvoir de s’entretenir dans la langue arabe, qu’il connaissait à la perfection.

Il y eut, entre temps, quelques victimes isolées. Le lieutenant Collot fut attaqué et tué par des Chamba à une quarantaine de kilomètres au sud d’El-Goléa. Les frères Paumier, Minoret et Bouchard, qui se rendaient de Metlili à Inifel, furent assassinés par leurs guides Touaregs un peu avant leur arrivée à ce puits.

Le jour de Pâques 1892, Mgr Toulotte, des Pères Blancs, évêque apostolique du Sahara, vint jeter les bases de l’installation à demeure de trois Pères Blancs à El-Goléa, point de départ de l’œuvre féconde que ces missionnaires ont accomplie depuis.

Le lac de Bel-Aïd

Ce fut au cours de l’été de 1891 qu'un détachement de 30 hommes du deuxième Bataillon d’Afrique, sous la direction d'un adjudant habitué à commander cette troupe spéciale, fora le puits artésien de Bel-Aïd. L’eau avait été trouvée à 33 mètres. La profondeur fut poussée à 55 mètres ; le débit atteignit 800 litres en fin de travaux. Il remplit rapidement une cuvette et forma un lac artificiel de près de 300 mètres de diamètre. Des tanches y furent acclimatées un peu plus tard.

Ce lac constituait un attrait pour le tourisme et pour les habitants, mais il fut incriminé d’entretenir
des foyers de moustiques qui engendraient le paludisme. Pour parer à ce danger, il fut peuplé de gambouses qui épurèrent ses eaux des larves dangereuses.

Dans une remarquable étude épidémiologique sur le paludisme à El- Goléa, rédigée en 1937, le médecin-capitaine Gillet écrivait : « Nous avons déjà dit que jamais nos prédécesseurs ou nous mêmes, du moins depuis que les gambouses y ont été introduites, n’avons trouvé de larve dans les eaux du lac de Bel- Aïd ». Il désignait, par contre, comme particulièrement propices au développement de ces larves, les puits inutilisés, les eaux stagnantes de petites mares, qui constituaient autant de gîtes d’éclosion.

Loin de nous de mettre en doute la valeur des arguments et les bonnes intentions du corps médical qui, frappant directement un danger public à sa cause originelle, a obtenu de faire assécher ce lac magnifique. Regrettons que nos officiers administrateurs de 1942 à 1951 n’aient pas réussi à le conserver en proposant un aménagement rationnel qui aurait fait disparaître les résurgences, les petites mares du pourtour, seules dangereuses, parce que les gambouses n’y effectuaient pas leur bon office.

On aurait peut-être pu, sur les 7 à 800 mètres de son périmètre et sur une profondeur en glacis de 1 m. 50, faire aménager à la pierre sèche un affranchissement circulaire des berges et transformer ainsi ce lac en bassin à bords nets avec quelques rampes d’accès en plans inclinés. Ces travaux n’auraient pas coûté plus cher que tous ceux effectués pour l’assèchement. Les coulées de ciment dans le tubage du puits n’ont pas fait disparaître les sources artésiennes qui se sont fait jour à côté (renards) et entretiennent une mare putride, vraiment dangereuse à présent.

Les curiosités touristiques n’abondent pas tellement dans le Sahara pour qu’on en sacrifie une de cet ordre sans avoir épuisé préalablement tous les moyens de la conserver.

Finies les parties de canotage, les baignades en pleine eau, les affûts aux canards de passage et les parties de pêche à la ligne où il n’était pas rare de voir de fervents amateurs aligner en quelques heures un tableau d’une trentaine de tanches