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M. NAEGELEN a inauguré à El-Affroun la place Gaston-Averseng
Le préfet a visité la coquette et moderne cité dans l'après-midi

Echo d'Alger du 14-4-1951 - Transmis par Francis Rambert

POUR SA DERNIÈRE VISITE OFFICIELLE EN ALGÉRIE
M. NAEGELEN a inauguré à El-Affroun la place Gaston-Averseng
Le préfet a visité la coquette et moderne cité dans l'après-midi

" Je souhaite que tous les Algériens qui fréquentent les mêmes écoles travaillent avec le même esprit et le même cœur. Il faut que le deuxième centenaire se déroule au sein d'une grande famille solidement unie. "

C'est à l'occasion du centenaire d'El-Affroun, le 14 novembre 1948, que e Gaston Averseng prononçait ces paroles. et M. le ministre Naegelen affirmait : " Jamais la France ne renoncera à l'Algérie. parce qu'elle laa fécondée de son sang, de sa sueur, de son travail et qu'elle a conquis tant d'amitiés fidèles, qu'elle croirait trahir si elle l'abandonnait. Ayez confiance, nous ferons ce qu'il faudra faire ".
Et deux ans plus tard. c'est à El-Affroun que, voulant rendre hommage au grand réalisateur que fut M. G. Averseng, M. Naegelen est venu faire sa dernière visite officielle.

L'arrivée du gouverneur
Il est 11 h. 30 lorsque le gouverneur général et Mme Naegelen, accompagnés du capitaine Granger, et M. Roux, préfet d'Alger, arrivent sur la place qui porte maintenant le nom de Gaston Averseng. Ils sont recus par MM. Jack Averseng, maire, Fernand Chevalier, député, Mme Chevalier, MM. Imalayène, délégué à l'Assemblée algérienne ; Rosfelder, conseiller de l'Union française ; Delahaut, sous-préfet de Blida ; Vegler, les colonels Dutaret. Defavadère et le commandant; Intertaglia.
Le gouverneur salue le drapeau du 1°' R.T.A., tandis que la nouba exécute la " Marseillaise " et que des détachements de tirailleurs présentent les armes.
Puis M. Naegelen se rend au monument aux morts d'Afrique, où il dépose une gerbe de fleurs. Il va ensuite saluer les anciens combattants, les personnalités, les instituteurs et institutrices.

A la mémoire de Gaston Averseng
Le cortège officiel gagne la mairie où la municipalité est présentée au gouverneur. M. Jack Averseng rappelle alors la vie et l'œuvre de son père qui a légué le plus bel héritage spirituel qui soit et poursuit:
" Tout ce qui reste à faire, et il reste toujours quelque chose à faire ou à parfaire, ne peut être entrepris que si l'on a l'audace de se croire habité par une force supérieure aux événements. Cet élan, qui s'empare de nous et nous porte en avant, est en quelque sorte le sens exact de la justice et de la charité que tout membre de la société doit avoir. Cette force, qui habita durant toute sa vie le cœur de mon père, nous habite aujourd'hui. Aujourd'hui, nous comprenons mieux, pour en assumer les responsabilités, le rôle qu'il a joué.

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M. NAEGELEN a inauguré à El-Affroun la place Gaston-Averseng
M. NAEGELEN a inauguré à El-Affroun la place Gaston-Averseng
POUR SA DERNIÈRE VISITE OFFICIELLE EN ALGÉRIE
M. NAEGELEN a inauguré à El-Affroun la place Gaston-Averseng
Le préfet a visité la coquette et moderne cité dans l'après-midi

" Je souhaite que tous les Algériens qui fréquentent les mêmes écoles travaillent avec le même esprit et le même cœur. Il faut que le deuxième centenaire se déroule au sein d'une grande famille solidement unie. "
C'est à l'occasion du centenaire d'El-Affroun, le 14 novembre 1948, que e Gaston Averseng prononçait ces paroles. et M. le ministre Naegelen affirmait : " Jamais la France ne renoncera à l'Algérie. parce qu'elle laa fécondée de son sang, de sa sueur, de son travail et qu'elle a conquis tant d'amitiés fidèles, qu'elle croirait trahir si elle l'abandonnait. Ayez confiance, nous ferons ce qu'il
faudra faire ".
Et deux ans plus tard. c'est à El-Affroun que, voulant rendre hommage au grand réalisateur que fut M. G. Averseng, M. Naegelen est venu faire sa dernière visite officielle.

L'arrivée du gouverneur
Il est 11 h. 30 lorsque le gouverneur général et Mme Naegelen, accompagnés du capitaine Granger, et M. Roux, préfet d'Alger, arrivent sur la place qui porte maintenant le nom de Gaston Averseng. Ils sont recus par MM. Jack Averseng, maire, Fernand Chevalier, député, Mme Chevalier, MM. Imalayène, délégué à l'Assemblée algérienne ; Rosfelder, conseiller de l'Union française ; Delahaut, sous-préfet de Blida ; Vegler, les colonels Dutaret. Defavadère et le commandant; Intertaglia.
Le gouverneur salue le drapeau du 1°' R.T.A., tandis que la nouba exécute la " Marseillaise " et que des détachements de tirailleurs présentent les armes.
Puis M. Naegelen se rend au monument aux morts d'Afrique, où il dépose une gerbe de fleurs. Il va ensuite saluer les anciens combattants, les personnalités, les instituteurs et institutrices.

A la mémoire de Gaston Averseng
Le cortège officiel gagne la mairie où la municipalité est présentée au gouverneur. M. Jack Averseng rappelle alors la vie et l'œuvre de son père qui a légué le plus bel héritage spirituel qui soit et poursuit:
" Tout ce qui reste à faire, et il reste toujours quelque chose à faire ou à parfaire, ne peut être entrepris que si l'on a l'audace de se croire habité par une force supérieure aux événements. Cet élan, qui s'empare de nous et nous porte en avant, est en quelque sorte le sens exact de la justice et de la charité que tout membre de la société doit avoir. Cette force, qui habita durant toute sa vie le cœur de mon père, nous habite aujourd'hui. Aujourd'hui, nous comprenons mieux, pour en assumer les responsabilités, le rôle qu'il a joué.
Mais Gaston Avrseng n'est pas mort si l'on considère que l'œuvre de l'homme, la cause de l'homme, lorsqu'elle est ce qu'elle devait être, se perpétue et le perpétue quand lui-même n'es' plus. "
Le maire d'El-Affroun souhaite la bienvenue à M. Roux et remercie M. Naegelen d'être " venu rendre une dernière visite à Gaston Averseng " qui avait pour lui la plus vive admiration et un sentiment d'affectueuse amitié. Il conclut:
" Au moment ou ce médaillon de bronze fixe à jamais les traits du visage de ce grand Algérien dont
nous honorons la mémoire, M. le Ministre, allez vous éloigner un peu de nous. Je dis un un peu car je sais que de tout votre cœur vous resterez attaché à la terre algérienne. Ce que je disais tout à l'heure pour mon père je puis bien le redire pour vous, M. le Ministre, car, dans le fond, n'avons-nous pas tous les mêmes aspirations, le mème unique idéal, c'est-à-dire donner le meilleur de nous-même à la France, que ce soit à El-Affroun, à Alger, à Strasbourg ou à Paris. "
M. Yaya Chérif M'hamed, vice-président de la Cultuelle musulmane, dit ensuite sa fierté d'associer
la population musulmane à cette manifestation du souvenir et de la reconnaissance. Il rend hommage à la mémoire de Gaston Averseng " qui a toujours montré le vrai vlsage de la France et fut un exemple ple de justice et de fraternité ".
A son tour. M. Fernand Chevalier remémore " tout ce que l'on doit au disparu, grâce a ses initiatives courageuses et hardies. Il fut un homme de cœur et un administrateur hors de pair. Pour les jeune générations, il fallait que le nom de celui qui présida trente ans aux destinées de la commune soit gravé en lettres d'or ".
S'adressant enfin au gouverneur, il remercia " le grand Français, le grand Algérien. pour l'œuvre qu'il a accomplie au cours de son trop court séjour en Algérie ".

M. NAEGELEN
" Il y a trois ans. pour commémorer le centenaire de votre commune, j'étais venu parmi vous apporter à El-Affroun le salut du gouvernement.
C'est, avec une émotion manifeste que j'y avais été accueilli par M, Gaston Averseng, souffrant déjà dans sa chair, mais supportant, avec une résignation admirable, une douleur qui n'enlevait rien à son lucide rayonnement intellectuel.
Le temps a passé, une fatalité cruelle l'a marqué de son sceau, et je n'oublie pas qu'il y a un an, je revenais parmi vous, me mêler à votre deuil et rendre à M. Gaston Averseng un suprême et officiel
hommage en même temps que je payais une dette à l'amitié.
C'est par M. Jack Averseng, son fils, que je suis reçu en cette journée, où il convient. après avoir
donné au recueillement ce qui lui était dû, de perpétuer avec éclat le souvenir de votre grand disparu
et de rappeler aux jeunes que l'Algèrie n'est ce qu'elle est, que par la volonté et le sens social d'hommes à sa mesure.
Et de pareils hommes, nous les souhaitons nombreux pour l'avenir de l'Algérie ".
Après avoir exalté l'œuvre municipale, économique et sociale de M. Averseng, le gouverneur général poursuit :
" Il avait compris ce que tout chef doit, comprendre, que dans la vie collective moderne, l'individu
n'est pas une fin en soi et qu'à tout prendre le bonheur d'un homme n'est que la mesure de son apport au bonheur de tous.
Et son bonheur fut grand si on le juge à la somme des bienfaits qu'il répandit autour de lui.
Il savait aussi, avec une autorité grandie de l'exemple qu'il donnait lui-même, mettre en garde les
Pouvoirs publics avec une sévérité qui faisait réfléchir. Partisan d'une politique d'étroite collaboration franco-musulmane, il ne voulait pas qu'a la faveur de certaines propagandes ou de certaines faiblesses, le mot de collaboration puisse servir à couvrir des manœuvres qui n'aboutissaient, en fait, qu'a favoriser la sécession.
Je ne pouvais souhaiter, pour dire encore une fois mes vœux ardents pour la communauté algérienne, un patronage d'une plus digne autorité, que la mémoire de celui que nous célébrons aujourd'hui.
Je vous le donne en exemple - il ne saurait y en avoir de plus grand - pour poursuivre ici cette politique résolue à laquelle je m'étais attaché, cette politique qui, par une collaboration fraternelle entre les divers éléments ethniques de la population, fera l'Algérie plus belle encore, saura élever le niveau social de tous, mais ne permettra jamais que soit remise en question l'intégration de l'Algérie dans la communauté française, qui seule d'ailleurs lui permettra de vivre son généreux
destin. "
Puis le gouverneur dévoile le bronze représentant Gaston Averseng et une plaquette ou l'on peut lire :
" Le conseil municipal et la population d'El-Affroun à Gaston Averseng, bienfaiteur et maire de la commune de 1919 à 1950 ". Il salue ensuite Mme Vve Gaston Averseng.

A la salle des fêtes
Après avoir inauguré la place Gaston-Averseng et la cité Jardin, magnifique réalisation des associations agricoles, les autorités se rendent à la salle des fêtes où un repas offert par les associations agricoles d'El-Affroun est servi par le traiteur Charles Baroli,
Au dessert, M. Fernand Chevalier, dans une courte allocution, rend hommage une fois encore à M. Naegelen, " qui est de la lignée des grands gouverneurs généraux ". Le président des associations agricoles souligne alors l'œuvre accomplie par les agriculteurs à El-Affroun, associe aux œuvres mutualistes les œuvres sociales et dresse le bilan des caisses régionales.
Enfin. le gouverneur général déclare que répondant à l'appel de son cœur, il continuera à consacrer le meilleur de lui-même à l'Algérie.
" Nous ferons ensemble une province française de plus en plus belle, de plus en plus forte. Je resterai avec vous comme le membre d'une grande famille qui veut continuer à agrandir et embellir le patrimoine familial. "
Le gouverneur et Mme Naegelen ont ensuite regagné Alger.

La visite du préfet
Dans l'après-midi. M. Roux, préfet d'Alger, a visité l'école professionnelle , la mosquée, les bains-douches, le marché, la cité indigène, le centre de formation des ouvriers du bâtiment, l'hôpital, le stade. les H.B.M. européennes, le nouveau groupe scolaire, la tabacoop et la viticoop.
A 18 heures. un apéritif était offert à la population à la salle des fêtes.
Le matin, les associations agricoles avaient tenu leur assemblée générale, sous la présidence de M.
Fernand Chevalier.

Les personnalités
Parmi les nombreuses personnalités qui assistaient à ces manifestations, nous avons noté, outre celles déjà citées : MM. le docteur Abadie, conseiller du Gouvernement ; Froger, Arnat, Imalayène, Baretaud, délégués à l'Assemblée algérienne ; Barbut, inspecteur général de l'Agriculture ; Vegler, président de la Fédération des exploitants agricoles ; Guelatti. président des S.I.P. ; Lamy, président de la C.G.A. (Alger) ; Sicard. président de la C. G. A. (Oran) ; Lebeau, directeur de la C.A.C.A.M. ; : Robert, ancien président des Délégations financières ; Martel,
conseiller général ; de nombreux maires de la région ; le colonel Debay ; Ribes, Peyronnet, Réalini. l'abbé Blanc, etc... ,