Aux Échos d'Alger
Éditoriaux de l'année 2011
dernière mise à jour : 12-2011

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éditorial mars 2011
éditorial juin 2011
éditorial septembre 2011
éditorial décembre 2011

-AUX ÉCHOS D'ALGER ÉDITORIAL de mars 2011 numéro 112
Droits de l'Homme. Droit du sol. Droit de grève. Droit social. Droit d'exiger. Droit d'obtenir !
Droit d'être anti-français. Droitd'insulter. Droit d'être anti-chrétien. Droit d'attaquer les lieux de cultes sans que la presse ne s'en fasse écho, lorsque ces profanations ont lieu dans l'hexagone. Et déclarations incompréhensibles d'hommes représentant l'église qui pardonnent et excusent.
Droit d'agresser, avec pour consigne, pour ne pas que les statistiques donnent « mauvaise presse », de ne pas signaler le nom des présumés agresseurs.
Droit. Droit....

Il n'y a que ce mot qui prime et, bien sûr... avec nous qui payons et qui avons seulement le Droit de nous taire.

Mais à part cela, tout va bien paraît-il ! La vie est belle. La France est belle... Nos gouvernants sont heu - reux.

Alors, pourquoi le moral des autochtones est au plus bas ? Allez savoir ! seraient-ils devenus des pessimistes ? Auraient- ils mal « à la France » ?

Pas du tout. Ils critiquent, parlementent, accumulent, accusent, ne crient que lorsque l'on touche à leurs intérêts.
Qu'est la France ? Où est-elle ? Là, avec sa générosité et tout ce qui paraît-il, fait sa grandeur ...

Les augmentations de toutes parts - pas des revenus, bien sûr! - ne nous font pas descendre dans la rue. Pas plus que les attitudes non conformes à notre éthique, à notre sens du civisme, du respect, de la loi, de la justice, de la morale, de la société ... La réforme des retraites (avec les caisses vides) a mobilisé : les syndicats - normal : droit de grève oblige ! les pauvres manipulés - ceux à qui l'on a fait croire que... -, les lycéens - qui faisaient du monde -, et surtout les casseurs- à qui ça profitait...
Les défilés pour un enseignement meilleur (!!! et les laisser pour compte en rade), les tribunaux en ébullition, etc... mêmes manifestants.
Affliction, tristesse, sarcasmes, colère... nous incombent. C'est tout !

2011 est entamé et son lot d'évènements continue aussi... et avec quelle rapidité et violence se font-ils !
La communication va très vite. Le sensationnel via l'image, est toujours de mise avec le calcul du nombre de téléspectateurs ou de lecteurs ayant visionné, ou lu, telle ou telle information. Quelle merveille cette technicité et cette précision !

Le monde bouge. Le bassin méditerranéen est en effervescence.

Le prix des matières premières augmente (sic) et tout le monde est dans la rue.
Tout à coup les dirigeants que l'on adorait, que l'on rencontrait via la démocratie ou les vacances, se retrouvent être des dictateurs ! Et le monde entier ne parle plus que de cela, quelquefois avec modération, quelquefois avec crainte du futur ! Pas dans le pays qui se soulève mais chez nous.

Et sur toutes les chaînes de télévision, on ne parle plus que de cela, en ménageant la chèvre et le chou, qui eux du côté où ils se trouvent, n'ont qu'une volonté : imposer, grignoter, agrandir...
La parole est à la rue. Les raïs d'hier sont chassés. La rue et sa violence restent.
Les évènement sont couverts en boucles. Les débats vont bon train donnant presque des leçons de savoir et des conseils. Alors que chez nous...

Les diplomates, qu'ils soient français ou européens, ont du souci à se faire, car nous sommes en face.
Ne faudrait-il pas, d'abord, plus de rigueur pour redresser les chemins tortueux qui sont nombreux à l'intérieur ? Certainement, car une trop grande liberté - et surtout une liberté à contre courant - ne peut rien apporter de constructif.

2012 fera l'objet, dans de nombreuses villes, de manifestations qui marqueront le cinquantenaire de notre exode. Nîmes sera l'une de ces villes où « trône » une place du 19 mars 1962 - fin de la guerre d'Algérie.

A maintes reprises, avec l'accord du conseil d'administration de votre Amicale, je suis intervenue auprès du Sénateur - Maire de Nîmes pour que cette place soit débaptisée.

Une seule réponse a été donnée : «.. Je pense que pour l'instant il serait très désavantageux de se lancer dans ce processus qui pourrait rouvrir les plaies du passé mal cicatrisées ».

De quel côté sont les plaies, Monsieur le Sénateur - Maire (UMP, né par accident en Oranie) ?

Les Français d'Algérie ont mal à Leur Histoire et n'oublieront pas.

Francette MENDOZA


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AUX ÉCHOS D'ALGER ÉDITORIAL de juin 2011 numéro 113

Cette année 2011, qui a démarré quasi normalement, s'est vue enrichie par :
- Le soulèvement au sud de la Méditerranée, " La Révolution des Jasmins " ... et celle d'autres pays tout aussi empreints de liberté, qui a donné ce joli nom parfumé !
- l'arrivée en masse de ces pauvres brimés qui ont réussi à chasser le dictateur et la dictature (?) dans leur pays, mais qui, malgré tout, maintenant libres, préfèrent venir... devinez où ? non seulement en Europe mais particulièrement en France. Because : sa générosité et toujours ses droits de l'Homme !
- le énième militaire français mort en Afghanistan, pour paraît-il, la PAIX dans cette région ! Voire même dans le monde arabe. Ceci reste à démontrer.
- la mort de Ben Laden, et sa multiplication.
Et la France toujours là pour mettre son grain de sel.

Puis chez nous :
- et heureusement aux Etats-Unis pour l'affaire DSK et les prises de position partisanes par la presse, les politiques, etc.... en France pour ce pôvre homme porté sur la chose. Tout le monde savait, mais on cachait, on tenait l'entourage (peut-être par de l'argent !), les médias, tout ce qui pouvait faire éclater ce penchant. L'homme le plus fort du monde - et de surcroit pas si pauvre que cela - qui va quand même s'en sortir avec une pirouette, grâce justement à l'argent. Quel écoeurement !

Et dire qu'il prônait la défense des couches sociales en difficulté !
Tous pour UN, tous pour MOI. Pas de partage.
- L'affaire Tron et le pied ! J'en passe et des meilleures... Présomption d'innocence pour ceux que l'on prend la main dans le sac. Pas de présomption de véracité pour les victimes, qui de plus sont des femmes ! Provocation, consentement, intérêt pour elles.
- Les agressions dont les chiffres sont inférieurs ou supérieurs en fonction du politique qui les présentent mais que la population constate, parce qu'elle les vit.

A côté, à notre porte :
- les indignés espagnols, qui en ont marre de la politique de leur pays, du chômage...
Où sont la France et l'Europe ? Où se trouve la solidarité dans ce cas? Il n'y a pas d'armes à utiliser. A vendre plutôt. Ni de grandeur dans l'action aussi proche.

Il est préférable d'être considéré grand (il n'y a vraiment pas de quoi] à l'extérieur tout en restant plus que minime à l'intérieur.
Quel est ce monde de pouvoir, personnel, égoïste, ambitieux, inconscient, pervers, vicieux, basé sur l'argent, que nous léguons à nos petits ?

Bel exemple de moralité. Et dire que ces gens gouvernent, donnent des leçons sur les valeurs et le respect d'autrui. De l'être humain. Donc de l'Homme !
La République. Le respect des lois républicaines. Pour qui ? Et dire que nous passons ces messages de bon sens et de civisme pour que les bases d'un bon citoyen soient plus fortes.

Doit-on faire l'autruche pour autant?

A notre niveau oui, nous avons tellement peu de droits, car le français, le patriote, le respectueux des lois de la République n'est pas protégé. Et encore moins le Français d'Algérie. Mais, même si les résultats sont souvent décevants, il reste le pouvoir des urnes. Alors...
2012: 50 ans d'exil. Nous en aurons des yeux doux.
Pour rire - si l'on peut rire - et pour votre information : savez-vous à qui nous devons la légitimité républicaine - lu dans le n° 493 de l'Ancien d'Algérie de janvier 2011- article signé Michel Sabourdy- ? Je vous le donne en mille : à ceux qui fêtent le 19 mars...

Pourquoi ? extrait de : " Le Préfet, les mots et leur contexte " : " Qu'on le veuille ou nom - et on l'oublie trop souvent - nous, anciens d'Algérie, incarnons une part non négligeable de la légitimité républicaine, pour avoir refusé de suivre " le quarteron de généraux en retraite " qui fomentaient le projet d'abattre la République, au moment funeste du putsch d'avril 1961 !
Osons le dire : si la République tient encore debout, nous avons le souvenir d'y être un peu pour quelque chose et d'en être fiers
".

A peine fiers ! Quelle modestie.

Francette MENDOZA

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AUX ÉCHOS D'ALGER ÉDITORIAL de septembre 2011 numéro 114

La reprise est là ! Avec la rentrée scolaire... Mais pour nous, ce n'est pas la rentrée scolaire. Encore que... à ce moment chacun reprend ses marques. Comme j'aurais aimé être en âge d'être scolarisée ! Cela voudrait dire que nous serions encore là-bas.

Comment se sont passées vos vacances ? Certainement en famille ou avec des amis. Le grand Charles a tellement bien fait les choses en nous éparpillant dans l'hexagone, que pour beaucoup d'entre nous, l'été est très attendu pour les retrouvailles.

Pour votre Amicale, même si nous ne tenons pas de permanence pendant ces deux mois, si nous répondons moins au téléphone, l'activité continue. Et puis, internet est là (quelquefois pas très constructif ! mais nous faisons le tri). Le lien reste essentiel. Ainsi, les vacances ne sont pas vraiment plates ? Et c'est très bien.

Le temps passe vite. Très vite et bientôt il y aura 50 ans que nous sommes exilés. Il y a encore tellement à faire...

L'ensemble de la Communauté est sur la brèche, souvent, malheureusement à perdre du temps à s'entredéchirer. Certains n'ont pas compris que ces zizanies ne nous servaient pas ! Nous n'avons pas toujours le temps d'assister à toutes les réunions proposées, les congrès ou salons programmés, mais l'essentiel n'est-il pas d'être solidaire dans les actions. Ne serait-ce qu'en passant l'information. Ce n'est pas toujours le cas ! Ou alors, elle est critiquée.

Il n'est pas normal, alors que ce fût une réussite à Bayonne d'où est parti le mouvement, ou Toulouse, ou Istres, que des jeunes voulant s'impliquer dans cette bataille contre le 19 mars, se retrouvent complètement démotivés par les anciens. Pourtant ce sont eux qui seront notre mémoire, notre continuité, notre défense ! Faisons-leur confiance.

" Je jette l'éponge " écrit Jean-Yves BARRERE, à l'initiative de cette manifestation.

Des attaques extérieures et constantes nous font être sur le qui-vive, ce qui devrait permettre la solidarité. Eh ! bien, non. Il y a toujours des maîtres à penser. Ceux qui prennent des gants parce que connus dans une sphère politique, d'autres

Nos compatriotes à l'honneur vaincus d'avance, certains qui préconisent de laisser tomber... depuis le temps, ça ne sert plus à rien... ou ceux intéressés, et ceux-là sont plus dangereux, car positifs pour eux...

Il est normal que nous ne soyons pas d'accord sur des sujets, des prises de position, mais faisons comme certaines communautés : Français mais... d'abord Pieds-Noirs ! Unissons-nous plutôt pour combattre nos détracteurs tels que :
- les politiques qui ne veulent pas comprendre et qui ne se souviennent de nous qu'en période électorale,
- les enfants de républicains espagnols de Lunel (entre autres) qui n'hésitent pas à porter un jugement anti-français d'Algérie, lors des dernières élections, sur le candidat José CASTANO. Qui sont-ils ? Ils devraient remercier la France de l'époque pour leur avoir donné asile,
- ou les municipalités qui continuent à considérer ce 19 mars et inaugurer des rues et places du nom d'anciens fellaghas, - ou cet élu qui reçoit avec de grands honneurs, Zohra Driff, poseuse de bombe au Milk Bar. Réponse de cet élu à ce constat : " poseuse de bombe en 1956, mais... nous sommes en 2011 ! Les faits ne sont plus présents avec la même acuité dans notre mémoire " !!!
- ou le projet de faire défiler l'armée algérienne, sur les Champs Elysées, le 14 juillet 2012, pour marquer le 50ème anniversaire de l'indépendance.

Et tellement d'autres choses...

Unissons-nous pour soutenir Zohra et Hamid, enfants de Harkis qui ont eu le courage de mettre en place une marche de la Méditerranée à Paris, pour faire reconnaître la lutte des Harkis contre le terrorisme en Algérie et qui se battent contre 577 parlementaires à l'Assemblée Nationale.

Lorsque l'on sait que sur leur passage, des municipalités ont refusé de les recevoir en mettant une salle à leur disposition, ne serait-ce que pour une nuit de repos... Mais pour eux, parle-t-on de racisme ??

Aucun soutien. Depuis 50 ans. Nous ne pouvons ressentir que du dégoût face à une telle situation.

La France et les français n'ont rien compris.
Francette MENDOZA

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AUX ÉCHOS D'ALGER ÉDITORIAL de décembre 2011 n° 115
" On ne ment jamais autant qu'avant les élections, pendant la guerre et après la chasse " disait Georges CLEMENCEAU.

Avant les élections.

Et voici que la crise nous fait peur, telle qu'elle est expliquée... Le Portugal a - un peu - défrayé la chronique.L'Espagne également. Mais la Grèce !!! Le poids de l'Europe - au moins deux pays - a obligé le premier Ministre à démissionner.
" Si tu ne fais pas ce qu'on te dit, nous allons t'envoyer au... goulag ! Ou au piquet avec un bonnet d'âne... ou tout simplement chez ... les grecs !".
Cela s'appelle la démocratie.
C'est cela aussi être européen. On décide pour toi.
Elle est belle l'Europe qui oblige les pays un peu moins sous-développés, mais presque au bord de la faillite, à payer pour les sous-développés confirmés ou surendettés.
Et vous savez avec quel argent ? Le nôtre bien sûr ! Celui des classes moyennes. Pas des grosses fortunes.
Et l'on augmente tout ... et l'on assume.
Serrez-vous la ceinture ! Il faut faire des sacrifices !
Mais à croire que tout cela est une mise en scène puisque l'on pense que les français sont des nantis. Il n'y a qu'à voir les sollicitations de toutes parts : les associations caritatives utilisent la télévision - à quel prix! - pour les attendrir: Restos du Coeur, Secours Catholique, recherche médicale...
Nous avons besoin de votre aide, de vos dons. Nous comptons sur vous !
Numéro de compte bancaire à l'appui.
Nous devons toujours avoir le porte-monnaie ouvert et pendant ce temps certains se frottent les mains.
Devrait-on permettre ce genre d'appel alors que nous sommes en difficultés ?
Mais heureusement que Zorro est là avec sa copine pour prendre, ou obliger de prendre, de grandes décisions, pour paraît-il nous protéger !
Et pourtant !
er novembre : Toussaint. Comme on ne respecte plus rien sinon l'argent, de nombreuses grandes surfaces étaient " ouvertes " avec les rayons regorgeant déjà de jouets de Noël.
Et le 24 décembre, il y aura le blanc. Puis après le blanc, Pâques... Tout va trop vite. Tout est calculé. Et le pire c'est que tout le monde tombe dans le panneau.
Est-ce cette attitude qui fait penser que les français sont des gens qui ne souffrent pas ?

En période de renouvellement de cotisations, quelques compatriotes nous ont fait part de leurs soucis : décès, maladie, aides aux enfants et petits-enfants, très petits revenus... grandes difficultés morales et surtout financières, qui ne leur permettent plus rien.
La solidarité doit être de rigueur entre nous : un compatriote ou sympathisant en difficultés, ne doit pas être exclu de sa famille.

Pendant la guerre... d'Algérie.


Il y d'autres constats qui pour nous sont plus édifiants et nous touchent quotidiennement :
le prétendu massacre des algériens, le 17 octobre 1961 à Paris : manifestation interdite par la Préfecture de Paris mais que la gauche porteuse de valises organisait avec les gens du FLN combattants au chaud, en France et la France, qu'ils ne voulaient plus là-bas... 40 ans après le " fameux maire de Paris " inaugure une plaque à la mémoire de ces antifrançais.
50 ans après, beau montage inscrit sur une banderole " Ici on noie les algériens ".
Déjà les étrangers anti-français de surcroit, se permettaient de défiler. Ne soyons pas étonnés que l'on retrouve dans les rues des gens avec les mêmes sentiments, les sans papier, les sans abri, les demandeurs de naturalisation, et autres tranches de la population. Ils ont les honneurs de la télévision et de leurs soutiens, vous savez, ceux qui braillent à leur côté, mais qui vivent ailleurs qu'en France, très souvent en Suisse pour ne pas payer d'impôts en France. Alors que nous " Amicale " nous n'arrivons pas à faire passer deux lignes dans un quotidien.

Après la chasse... d'Algérie.


Mensonges et turpitudes sont encore notre lot.
Films tendancieux. Histoire réaménagée. Lois avortées. Droit de parole et droit de presse sanctionnés. Droit à l'image interdit. Archives de la guerre d'Algérie loin d'être ouvertes...
Que dire ! Que nous en avons pris l'habitude ! Que nous avons, parce qu'on nous l'a enseigné, des devoirs avant d'avoir des droits 1 Que nous nous battons contre des moulins à vent malgré toutes nos démarches...
Comme nous sommes en fin d'année, que Noël doit être une période de PAIX, alors soyons égoïstes souhaitons-nous tout le bonheur possible avec une santé sans faille et beaucoup d'amour et d'affection.
Ce sont les vœux que je formule à votre intention.

Francette MENDOZA

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