Aux Échos d'Alger
Éditoriaux de l'année 2008
dernière mise à jour : 12-1-2009
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éditorial mars 2008
éditorial juin 2008
éditorial septembre 2008
éditorial décembre 2008

-AUX ÉCHOS D'ALGER ÉDITORIAL de mars 2008 numéro 100
Quelques lecteurs - pas nombreux ! - pensent que l'Amicale est politisée. Que nous faisons de la politique...
Pas du tout.
Notre seule politique est celle de préserver nos racines, perpétuer notre histoire - la vraie, pas celle que les politiques ou l'intelligentsia veulent nous attribuer - en réagissant dès que nous sommes attaqués, en organisant des rencontres faites de convivialité, de bonheur, d'attente... et en renforçant davantage nos liens avec " Aux Echos d'Alger
Votre amicale a 41 ans. Croyez-vous qu'elle existerait encore si elle avait une main mise politique ?
Beaucoup d'ambitions se seraient manifestées pour être en première loge, pour avoir droit à une reconnaissance intéressée ! Au point d'en oublier ses origines...
La politique nous a menés où nous sommes, ne l'oublions pas!
Par contre, qu'il nous soit permis de faire des comparaisons, des analyses... par rapport à ce que nous avons vécu - sans être passéistes -, aux différences constatées - Français nés en Algérie et les autres -, à la vie en général, à l'actualité...
Malgré une fin tragique, nous avons été enrichis de culture, de bonheur... qui ont mené à l'attachement à NOTRE terre d'Algérie.
Ne pas avoir honte de notre passé ! c'est ce que notre descendance devra conserver.
Après 46 ans, des " affaires in secouent encore et toujours "notre monde d'expatriés :
- " Le mur des Disparus " à Perpignan où depuis le 25 novembre dernier, et après un travail remarquable, les familles peuvent se recueillir.
Plus de trois mois après, une polémique voit le jour avec une famille indépendantiste de l'Algérie Française (le père était instituteur) que beaucoup d'enfants et leurs familles, ont connue à Saint-Ferdinand.
Motif : le nom du père ne doit pas se retrouver parmi les noms d'assassins et de militants extrémistes de l'O.A.S. ??? Amalgame raccourci. Qualificatif différent pour l'Algérie : militant - assassin - extrémiste... Alors qu'à une autre période, pendant la guerre 1939-1945, ces mêmes militants extrémistes - pour ne pas que la France soit allemande - étaient appelés " Résistants
Emoi tardif mais combien significatif par ce comportement,
de la perte de départements français qu'était l'Algérie. Une erreur de l'administration - rectifiée depuis - permet de constater la haine qui nous entoure.
... Et pendant ce temps, les médias, à grand renfort de mots et d'images et sans état d'âme, nous parlent : des infirmières prisonnières, de l'arche de Zoé, d'Ingrid Bettancourt, etc... mais pas un mot depuis 46 ans, sur nos disparus...
... et pendant ce temps, ces mêmes médias reçoivent, sur les plateaux de télévision, des femmes exceptionnelles : espionnes ou poseuses de bombes... qui ont tué pour l'indépendance de leur pays... Sans qu'elles soient traitées d'assassins.
La religion là-bas... nous donne du souci ici... le ministère des affaires religieuses a mis en place, en février 2006, la loi réglant les cultes non musulmans.
Ce qui amène de gros problèmes pour les chrétiens : condamnations (prison), expulsions, radiations (de l'Education Nationale pour deux enseignants catholiques d'origine algérienne)... infiltrations pour éviter que la religion catholique prenne de l'importance en Kabylie (l'on sait que de nombreux kabyles sont chrétiens)... lutte idéologique de ceux qui veulent épurer le pays de toute présence chrétienne.. croisade inversée... âmes vendues à Jésus...
D'après le clergé local reçu par le gouvernement algérien, rien n'est grave (sic), des promesses ont été faites...
Il y a quelques années, souhaitant ramener la statue de Notre Dame d'Afrique en France, ce même clergé avait répondu : " NON, la Vierge noire doit restée à Alger. Elle est le symbole de la chrétienté sur le continent africain ! ".
Symbole ! Vous avez dit symbole ?
Pendant ce temps, le 11 janvier dernier, à Bruxelles, des institutions musulmanes européennes, ont signé une charte stipulant : " Lorsque les lois en vigueur s'opposent éventuellement aux pratiques et règles islamiques, les musulmans sont en droit (le projet initial disait " sont tenus
de s'adresser aux autorités pour expliquer leurs points de vue et exprimer leurs besoins et ce dans le but de trouver des solutions les plus adaptées
Un encouragement à contester les lois.
A méditer !
Francette MENDOZA
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AUX ÉCHOS D'ALGER ÉDITORIAL de juin 2008 numéro 101

Le second trimestre de 2008 se termine... Comme le temps passe vite, surtout lorsque l'on est occupé !

Cette fois, l'éditorial a un autre écho : il est fait de sentiments et d'informations.

Les activités de l'Amicale nous donnent du tonus. Il est toujours agréable de préparer pour vous, tout ce qui peut maintenir NOTRE COMMUNAUTE: l'Assemblée Générale, les Echos d'Alger, les organisations diverses et notamment le rassemblement national à Uzès le 2ème dimanche de juin, les rencontres avec les autres associations " compatriotiques ", les dossiers de retraite, les interventions auprès des instances pour défendre notre cause, le pèlerinage dédié à N D D'Afrique... l'implication dans les grandes manifestations ou interventions, les commémorations, le Mur des Disparus à Perpignan, le 13 mai 2008 à Marseille, sans compter la lecture attentive de la presse qui nous permet d'être informé ou " désinformé " sur notre sort... et de réagir ...

Il n'est pas un instant sans que nous ne pensions à vous tous . Vous êtes notre élixir pour un moral sans faille : vos encouragements, votre fidélité nous permettent d'oublier les tracas du quotidien.

Quelques reproches nous sont adressés. C'est normal ! On ne peut pas plaire à tout le monde...

46 ans que nous avons été chassés. 41 ans est l'âge de Votre Amicale...

Nous avons très souvent baissé la tête, mais jamais les bras ! Alors, continuons toujours avec notre coeur. Jusqu'où? Nous verrons bien...

Le 30 mars, s'est tenue la 41ème Assemblée Générale. Bien que statutaire, cette réunion reste très conviviale et fraternelle, comme toutes les réunions : nous tenons à cet esprit de FAMILLE.

Le rapport moral, dont les thèmes avaient été approuvés par le Conseil d'Administration, a permis de retracer la vie de l'Amicale qui comptait au 31 décembre 2007, 5616 familles dont 453 arrivées en cours d'année, plus 82 à qui nous offrons l'abonnement au journal à la suite de difficultés financières : perte d'emploi, décès, revenus modestes... et qui ne doivent pas faire d'eux des exclus !

Les recettes sont constituées pour l'essentiel des cotisations et des dons des adhérents. Elles sont nécessaires pour son fonctionnement, mais ne couvrent pas la totalité des dépenses: frais d'impression et d'expédition du journal, les frais d'affranchissement du courrier ( plus de 50 000 par an ), l'organisation du Rassemblement National d'Uzès (avec la gratuité des bus mis à disposition), l'Assemblée elle-même (la contribution demandée aux participants ne couvre qu'une fraction des frais engagés)...

Les retardataires, nous obligent, après quelques rappels de cotisation restés sans réponse, à prononcer, à regret, leur radiation. Ils furent 252 en 2007.

Il fut question :
- de " La Cité des Rapatriés " de Marseille avec Mr Henri VIDAL qui a eu la tâche difficile, mais a réussi à rassembler les adhérents troublés ou divisés parce que désinformés ;

- le 19 mars, qui continuent à être commémoré par une certaine association ;

- les voyages en Algérie laissés à l'appréciation de chacun...

La gestion d'un Conseil d'Administration doit être faite d'amitié mais aussi de rigueur. C'est ainsi, que le Conseil s'est vu dans l'obligation, malgré plusieurs rappels à l'ordre, de radier trois de ses membres qui prenaient trop de liberté avec le Règlement Intérieur.

Le Commissaire aux Comptes, ayant procédé à l'examen des comptes de l'Amicale, fut invité à s'exprimer. Il confirma leur sincérité puisque toutes les dépenses de l'exercice ont donné lieu à justification.

Enfin, il fut procédé au renouvellement du Conseil d'Administration qu'ont rejoint, en qualité d'assesseurs, de nouveaux membres.
C'est toute une équipe qui oeuvre pour vous et à qui vous donnez votre confiance.

Personnellement, je veille à ce que cette confiance ne soit pas entamée pour que le chemin tracé par les fondateurs de l'Amicale soit respecté :
-droit pour qu'il puisse nous mener très loin.

Francette MENDOZA haut de page

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AUX ÉCHOS D'ALGER ÉDITORIAL de septembre 2008 numéro 102
" Je sais, CherAbdelaziz, les souffrances du passé, je sais les blessures profondes que les tragédies de l'Histoire ont laissées dans l'âme du peuple algérien...Les pierres de Constantine se souviennent encore de cette journée terrible du 20 août 1955 où chacun fit couler ici le sang pour la cause qui lui semblait la plus juste et la plus légitime. Ce n'est pas parce que 1955 est l'année de ma naissance que je dois ignorer cette bataille et cette date... je n'oublie ni les victimes innocentes d'une répression aveugle et brutale, ni ceux tués dans les attentats alors qu'ils n'avaient fait de mal à personne... Je souhaite que davantage de Français prennent en partage la langue arabe... En 2008, j'organiserai en France les Assises de l'enseignement de la langue et de la culture arabe... Les fautes, les crimes du passé sont impardonnables..." extrait du discours prononcé par le Président SARKOZI à l'Université de Mentouri - Constantine.

Qu'en conclure ? Sinon qu'une fois de plus, nous sommes les cocus de l'histoire, que les promesses, les attentions momentanées envers les Français d'Algérie, ne sont qu'électoralistes.

Et malheureusement, certains d'entre nous semblent conquis !
" Pauvre petit peuple des Français d'Algérie sans distinction de confession" qui depuis la conquête en 1830 a été berné (ne leur a-t-on pas démontré l'Eldorado qu'était ce pays qui ne s'appelait pas l'Algérie!), utilisé (lors des différents conflits où la Mère Patrie était en danger !), pressé (en faisant de l'Algérie un pays plus prospère que la Métropole...), a qui l'on a menti (" Je vous ai compris "... de Dunkerque à Tamanrasset... l'Algérie c'est la France... "), mais que l'on a abandonné avec pour choix : " la valise ou le cercueil " d'un côté, et de l'autre : " qu'ils aillent se faire voir ailleurs... nous ne les voulons pas ici "..., déconsidéré (ils nous prenaient pour des ignares, des incultes, des capitalistes, des colonialistes, des gens qui faisaient suer le burnous...), insulté (combien d'entre nous avons subi des brimades au travail, sur la voie publique, dans des réunions, dans les familles ?), jalousé (lorsque par la volonté de nous en sortir, nous sommes arrivés à démontrer ce que nous étions). bafoué (nous ne voyons de l'Histoire de l'Algérie Française, que mensonges, que montages, pour nous faire encore plus montrer du doigt), bafouée également l'Armée Française...

... Un autre coup, non pas du sort, mais politique, vient nous rappeler tout cela.
Comme nous aimerions avoir cette considération !
Puisque tant d'amour unit les politiques français et les populations de l'autre rive de la Méditerranée (la France étant pour elles, synonyme de " vache à lait ", de terre d'accueil et de liberté, des droits de l'Homme ! et Dieu sait qu'ils en profitent I), pourquoi n'ont-ils pas réfléchi plus tôt ?
Pourquoi ne pas avoir gardé ces provinces françaises qui formaient l'Algérie?
La France n'aurait pas eu ce boulet que nous sommes encore pour elle... et jusqu'au dernier vivant...
... Cette page d'histoire qu'elle ne veut pas voir ouvrir chez elle, alors qu'elle laisse partir vers l'ennemi d'hier ses propres archives...

Qu'avons-nous fait de répréhensible ? Sinon que de crier haut et fort que nous étions et sommes FRANÇAIS ? Que nous nous appelions COHEN. M'AHMDI, MENDOZA ou DUPONT...

Le choix de nos ancêtres a été respecté et jamais. oh ! grand jamais, ne leur - ne nous - venait à l'esprit d'avoir une double nationalité ! Par profit.
Ce qui n'est pas le cas aujourd'hui.

Lévy STRAUSS disait : " Les Sociétés se maintiennent parce qu'elles sont capables de transmettre d'une génération à une autre, leurs principes et leurs valeurs. A partir du moment où elles se sentent incapables de ne rien transmettre ou ne savent plus quoi transmettre, ELLES SONT MALADES ".

C'est le cas de notre société, qui est malade avec le mondialisme, la révision des lois (voire même de l'histoire qui est disséquée, revue, corrigée), le libéralisme puisqu'" il est interdit d'interdire ", la dislocation de la famille qui n'a plus sa place, la pensée unique, ... Elle n'a donc plus rien à transmettre.

Francette MENDOZA haut de page

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AUX ÉCHOS D'ALGER ÉDITORIAL de décembre 2008, n° 103

COMMUNIQUE DE L'ADIMAD. (Président : Jean-François COLLIN) PROFANATION A MARIGNANE.
" Ce 18 novembre 2008, à un peu plus de minuit, sur ordre de Mr Eric Le Dissès, maire de Marignane, la stèle de l'ADIMAD, érigée à la mémoire des Combattants tombés pour que vive l'ALGERIE FRANCAISE, a été enlevée de son emplacement...
Cette opération effectuée de nuit, en catimini, constitue pour nous, non seulement UNE VOIE DE FAIT sur un bien privé, mais surtout une indigne profanation.

En effet, Mr Le Dissès, s'abritant derrière une décision du Tribunal administratif, pourtant frappée d'appel, a osé, pour la première fois en France depuis 1962, porter atteinte à un Monument du souvenir d'Algérie Française. Il a commis cet acte infâme en dépit de tous ses engagements pris envers l'ADIMAD et au mépris d'une grande partie de son électorat.

L'histoire retiendra le nom de cet individu qui aura à répondre devant sa conscience, puis devant les tribunaux, de sa conduite inqualifiable. "
L'écoeurement, le dégoût, la peine nous envahissent... Je n'ose pas dire la haine ! Et le désespoir d'être français !
L'ADIMAD et toutes les associations ont réagi à l'annonce de ce qui allait se faire : courrier au Président de la République, au Préfet des Bouches-du-Rhône, à ce fameux maire plein de courage ... La nuit... Jamais au grand jamais nous pensions qu'une telle lâcheté se manifesterait à cette heure ! Comme des voleurs... De mémoire, qu'ils sont... Quelle naïveté ! Où est le respect dans tout cela ?
Qu'avons-nous fait pour mériter une telle punition ? Un tel châtiment ? N'avons-nous pas le droit d'avoir NOS HEROS, nos MARTYRS ? Alors que la France glorifie les porteurs de valises, honore les militants du F.L.N. ! Publiquement, officiellement, par des noms de rue ou de places

... Ou bien la France, qui a sur sa conscience les fusillés qu'elle a fait exécuter sous les ordres d'un certain général, a honte (sic !) au point de vouloir effacer toute trace de ces vrais Français, qui n'étaient pas des traîtres !
Notre Histoire gêne. Pourquoi NOS MORTS doivent-ils être traités de la sorte ? Qu'ont-ils fait ? Sinon que de rendre prospère une terre hostile. Que de donner un " pays barbare " à la civilisation...

Ils se sont battus pour que cette terre, fruit de leur sueur, reste à jamais française...
Et pourtant ! Leurs origines étaient diverses... Mais, leur choix avait été d'être FRANÇAIS, non pas par le droit du sol, mais par respect pour cette France qui avait su reconnaître leur travail et leur courage, par le droit du sang versé pour le pays, par l'appel de la patrie en danger...

Non pour les aides sociales et différentes magouilles.

Quelle ingratitude !

Que de chemin parcouru par 132 ans de mensonges! Et nous " pauvres pantins ", nous avons cru tout le monde ! Toutes les promesses.
Même celles du Président actuel, qui devait nous soutenir pour faire reconnaître notre histoire, notre souffrance ! Beaucoup y ont cru !!!
Quand aurons-nous compris que la confiance ne se donne pas et surtout pas en période électorale ! Tous se ressemblent : droite - gauche mêmes buts. Mêmes ambitions.

Cet intelligentsia, ces revendicateurs des Droits de l'Homme et du Citoyen, veulent arriver, par la volonté et leur provocation, à effacer nos défunts, nos cadavres, nos disparus... pour ne plus traiter de l'histoire de l'Algérie Française... Sommes-nous une tâche ?

La presse va-t-elle s'emparer de " ce fait divers " pour soulever des consciences ? Va-t-elle étaler qu'en Algérie dix églises viennent d'être fermées (selon le ministre des affaires religieuses - islamiques - : l'évangélisation est synonyme de terrorisme !!!) alors que le financement de la grande mosquée de Marseille est fait justement par l'Algérie ? Mais l'islamisation, n'est-elle pas synonyme aussi de terrorisme ? Va-t-elle rappeler que les cimetières sont profanés en Algérie, pour enlever toute présence " coloniale " ? Sûrement pas ! Elle ne s'émeut pas de tout cela. Elle a d'autres pôles d'intérêts : étrangers, intégration, assimilation, banlieues, immigration, droits dans tous les sens du terme pour les autres, pas pour " ses enfants ", élection du président des Etats-Unis, vous rendez- vous compte quel évènement !Arrêtons de tendre l'oreille et la ... joue !

Une autre information à partager : le droit à la carte du Combattant en Algérie jusqu'au 2 juillet 1964 !!!

Jusqu'à maintenant, cette carte n'avait été attribuée que jusqu'au 2 juillet 1962. Un mouvement d'Anciens Combattants souhaite amener ce droit
jusqu'au 2 juillet 1964.

Motif : 535 militaires tués entre le 2 juillet 1962 et le 2 juillet 1964. Où sont les civils ?

Pourquoi vouloir cette reconnaissance alors que l'Algérie avait accédé à son indépendance le 2 juillet 1962, que de par ce fait, l'armée française ne pouvait plus intervenir ?

Pourquoi ce mutisme sur le déplacement d'un million de français, de harkis, des disparus, de torturés...
46 ans de galère et de combat ne nous ferons pas baisser les bras.

" Les larmes du passé fécondent l'avenir " écrivait Alfred de MUSSET Alors soyons philosophes ! Et espérons pour nos descendants...

Joyeuses Fêtes de Noël et Meilleurs Voeux pour 2009.
Francette MENDOZA

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