AUX
ÉCHOS D'ALGER ÉDITORIAL DE SEPT/DECEMBRE 95 NUMÉRO
51
Vos " Echos d'Alger" ont un petit retard de
parution. Vous l'attendiez pour le mois de septembre, malheureusement
- ou heureusement pour nous tous -le déménagement et l'emménagement
de l'ancien au nouveau siège social de l'Amicale nous a mobilisés
pendant quelques mois.
L'installation est terminée. Tout rentre dans l'ordre. Nous vous
recevrons désormais dans des locaux et un quartier mieux adaptés.
N'oubliez pas que ces lieux sont à vous. Ils font partie de votre
patrimoine, grâce à eux, nous ferons retentir doublement
" Aux Echos d'Alger ".
Si vos " Echos d'Alger " sont l'écho du passé
par son appellation. ils sont ceux aussi du présent et surtout
de 1 'avenir
Le passé, ce sont les souvenirs nous rappelant notre histoire heureuse
là-bas... Qui s'estompent malheureusement avec le départ
des nôtres...
Le présent. c'est ce que nous vivons au quotidien et ce présent
est très lié à notre avenir ou l'avenir, en général,
de ce que nous appelions notre Mère Patrie.
Un esprit faible - et il y en a que la presse ne dévoile pas -
ne peut résister à la tentation du suicide, avec tout ce
que nous entendons à la radio, ce que nous lisons dans les journaux,
ce qui nous est en plus confirmé par l'image. et quelle image ,
par la télévision.
Vive la sensation! Chaque média croyant détenir sa vérité
" fracassante " (parlons jeune).
Parlons jeune, en effet
Que préparons-nous à nos enfants sinon que la violence,
l'assistanat, l'assouvissement par la misère économique,
intellectuelle, mentale et surtout familiale.
On se croirait revenu au temps des détrousseurs
de diligences, au temps où les pauvres " donnés "
aux riches. Nous sonimes dans un état où l'affrontement
et l'intimidation par la force sont monnaie courante. Les pauvres continuent
à " donner " mais pas toujours où il faut... Nos
enfants sont orphelins.. -
" Effets de société " disent les
grands...
" Mutation " disent les plus avertis...
" Amen " répond la vox populi...
Parce qu'elle fait confiance bien entendu...
Comme elle a fait confiance, pour nous, dès 1830,
en ces mêmes hommes qui finalement n'ont pas vieilli...
Comment voulez-vous dans ce triste contexte que le "
problème RAPATRIES " crée des états d'âme
ou des remords?
Nous sommes les effets de société, la mutation...
Mais ni les grands ni les avertis n'auront compris et n essaieront jamais
de comprendre que si nous sommes attachés à nos racines
c'est parce qu'elles étaient la base de nos valeurs et du respect
de la société.
Nous étions des gens simples mais combien riches
par nos familles
Ne pourrait-on pas revenir en arrière?
Francette MENDOZA
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