AUX
ÉCHOS D'ALGER ÉDITORIAL DE SEPTEMBRE 1989 NUMÉRO 27
En ce samedi 7 octobre, une autre page de l'Algérie
Française s'est tournée : alors qu'il s'apprêtait
- une fois de plus - à soutenir sa Communauté Pied-Noir,
notre ami Mourad KAOUAH est parti subitement.
La nouvelle de sa mort nous a tous frappés. Un
homme de " sa trempe " s'en est allé... Né à
Aumale d'un officier de cavalerie qui fut décoré pour ses
actes, lors de la Première Guerre mondiale, il combattra lui-même
en Tunisie en 1942, puis dans le Corps Expéditionnaire Français
en Italie, ainsi que dans diverses campagnes sur les fronts de France
ou d'Algérie.
Sur dix-sept membres de sa famille présents sous
les drapeaux à cette période, plusieurs tombèrent
au combat.
En 1958 et jusqu'en 1963, Mourad, qui est député d'Alger,
siégera sur les bancs de l'Assemblée Nationale parmi les
élus de l'Algérie Française constitués en
groupe.
Il était aussi un grand sportif puisqu'il s'était taillé
une solide réputation comme joueur de football en Algérie
dans l'équipe de l'Olympique à Hussein-Dey, puis à
l'Association Sportive Saint-Eugènois comme gardien de buts.
Pour les déracinés que nous sommes, Mourad KAOUAH était
un symbole de fidélité à l'Algérie Française.
Son absence chez les Enfants de l'Algérois sera douloureusement
ressentie. Lui qui encourageait les rassemblements, lui qui prenait une
joie immense à les partager en récitant des poèmes,
de sa composition, sur Alger (bien sûr), qu'il sache que nous continuerons,
le plus longtemps qu'il nous sera permis, à défendre notre
identité.
Francette MENDOSA.
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