-Éditoriaux de l'année 1989

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éditorial décembre 1989
éditorial septembre 1989
éditorial juin 1989
éditorial mars 1989

AUX ÉCHOS D'ALGER ÉDITORIAL DE DÉCEMBRE 1989 NUMÉRO 28

Une année s'achève avec un bilan des activités locales ou nationales, très fructueux. Je n'en ferai pas le détail, car chacun d'entre vous, avez vécu l'une ou l'autre de ses activités, quelquefois au travers des "Echos d'Alger ".
Mais je m'arrêterai bien volontiers sur les voyages que l'Amicale organise vers l'Algérie. Cette destination, très demandée par l'ensemble des Amicalistes, et ce, depuis 1981, choque quelques exceptions qui ne comprennent pas "pourquoi ces " Pieds-Noirs " que nous sommes, ont envie de revoir un pays d'où ils en ont été chassés ? " Je répondrai : " Par qui ? Les Algériens... les Français ?"
Je ne polémiquerai pas autour des " événements d'Algérie ", de la politique de l'époque ou actuelle. Il n'est pas de mon ressort d'en faire état au sein de l'Amicale.
Que dire de ces voyages-pèlerinages ? Qu'ils sont très courageux et très éprouvants pour ceux qui veulent briser une image de leur vie car, " revoir l'Algérie " nécessite une préparation psychologique et le Pied-Noir qui franchit le pas, se sent apaisé au retour il a revu " sa vie, ses souvenirs ", même s ils ne sont plus tout à fait les mêmes.
Les cimetières sont toujours la première étape du pèlerinage, et s'ils sont à l'état d'abandon pour beaucoup d'entre eux, je pose la question à ceux qui nous en font griefs : " Pourquoi ne pas nous en être préoccupés plus tôt ? " Il a fallu le retour " aux sources " pour constater l'ampleur de ce problème. Une campagne de sensibilisation s'en est suivie avec notre Amicale et l'Association pour la Sauvegarde des Cimetières en Algérie (A.S.C.A.), très peu de personnes sur l'ensemble de la communauté Pied-Noir, se sont senties concernées. Alors ?
Nous agissons en notre âme et conscience et à l'écoute des Amicalistes. Nous ne vouIons choquer ni obliger quiconque. L'Algérie, chacun la ressent très fortement la revoir - au travers de voyages organises - ou garder ses souvenirs enfouis...
C'est votre Liberté, c'est notre Démocratie.

Francette MENDOSA.

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AUX ÉCHOS D'ALGER ÉDITORIAL DE SEPTEMBRE 1989 NUMÉRO 27

En ce samedi 7 octobre, une autre page de l'Algérie Française s'est tournée : alors qu'il s'apprêtait - une fois de plus - à soutenir sa Communauté Pied-Noir, notre ami Mourad KAOUAH est parti subitement.

La nouvelle de sa mort nous a tous frappés. Un homme de " sa trempe " s'en est allé... Né à Aumale d'un officier de cavalerie qui fut décoré pour ses actes, lors de la Première Guerre mondiale, il combattra lui-même en Tunisie en 1942, puis dans le Corps Expéditionnaire Français en Italie, ainsi que dans diverses campagnes sur les fronts de France ou d'Algérie.

Sur dix-sept membres de sa famille présents sous les drapeaux à cette période, plusieurs tombèrent au combat.
En 1958 et jusqu'en 1963, Mourad, qui est député d'Alger, siégera sur les bancs de l'Assemblée Nationale parmi les élus de l'Algérie Française constitués en groupe.
Il était aussi un grand sportif puisqu'il s'était taillé une solide réputation comme joueur de football en Algérie dans l'équipe de l'Olympique à Hussein-Dey, puis à l'Association Sportive Saint-Eugènois comme gardien de buts.
Pour les déracinés que nous sommes, Mourad KAOUAH était un symbole de fidélité à l'Algérie Française.
Son absence chez les Enfants de l'Algérois sera douloureusement ressentie. Lui qui encourageait les rassemblements, lui qui prenait une joie immense à les partager en récitant des poèmes, de sa composition, sur Alger (bien sûr), qu'il sache que nous continuerons, le plus longtemps qu'il nous sera permis, à défendre notre identité.

Francette MENDOSA.

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AUX ÉCHOS D'ALGER ÉDITORIAL DE JUIN 1989 NUMÉRO 26

Vive les vacances.., à bas les analyses, les verbes et les dictées... ", je ne dirai pas que "tout cela c'est de la bêtise" car les six premiers mois de 1989 ont été très fructueux en retrouvailles et en actions. Vous êtes toujours de plus en plus nombreux à nous rejoindre et pour nous "l'équipe laborieuse ", c'est un plaisir incessant que de vous permettre cette joie. Bien sûr, les permanences ne sont pas assurées pendant ces deux mois d'été, mais l'équipe - restreinte pour l'occasion - continue à travailler pour vous, en préparant le rassemblement annuel autour de Notre-Dame d'Afrique, le 15 août.
Cette année encore, aide et protection seront demandées à la Vierge Noire.
Aide et protection pour parcourir tout le chemin que nous devons faire ensemble avec les Anciens et les plus Jeunes, confrontés à toutes sortes de problèmes retraite ou reconnaissance du " travail là-bas ", maladie, etc., pour les premiers, et l'incertitude de l'Avenir pour les seconds, avec tout ce que cela comporte.
Que serons-nous dans l'Europe de demain, nous les Européens, avant l'heure, de part nos origines ? Des Français de seconde zone? L'Histoire nous le dira.
Bonnes vacances à tous et à la rentrée.

Francette MENDOSA.

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AUX ÉCHOS D'ALGER ÉDITORIAL DE MARS 1989 NUMÉRO 25


La vie associative est un vrai sacerdoce, et comme tout sacerdoce, il faut avoir la foi pour mener à bien ce que l'on entreprend... Cette foi que nous perdrions si vos lettres de félicitations, d'encouragements, de remerciements n'étaient pas - fréquentes - pour nous aider.
Il y a aussi les o autres lettres ", moins nombreuses, mais qui méritent une attention particulière. Ces lettres qui s'étonnent d'un correspondant téléphonique o muet ~, de correspondances, de doléances ne trouvant pas de réponses immédiates... Si cette foi qui nous anime pouvait nous servir de baguette magique, que de choses arriverions-nous à accomplir! Malheureusement, toute l'équipe qui est là pour vous servir, exerce une activité professionnelle - heureusement pour elle - et prend de son temps libre pour vous proposer son bulletin trimestriel o Aux Echos d'Alger ", ses rassemblements nationaux la nuitée dansante où 2.300 personnes se sont retrouvées le 4 février; Uzès, qui réunit près de 7.000 personnes, le deuxième dimanche de juin; Carnoux-en-Provence et ses pèlerins qui viennent prier Notre-Dame d'Afrique tous les 15 août...
Les rencontres ou autres voyages qu'il faut organiser en passant par des dossiers divers et complexes qui nous sont soumis retraite, emploi, logement.., les réunions de travail que nécessite toute cette organisation, les relations inter-associations que nous avons par notre position nationale... beaucoup d'heures prises à nos familles, mais que nous donnons avec beaucoup de plaisir, de dévouement et de désintéressement à NOTRE GRANDE FAMiLLE pour qu'elle ne sombre pas dans l'oubli.
Soyez indulgents, aidez-nous à continuer.

Francette MENDOSA.

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