-Éditoriaux de l'année 1988

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éditorial décembre 1988
éditorial septembre 1988
éditorial juin 1988
éditorial mars 1988

AUX ÉCHOS D'ALGER ÉDITORIAL DE DÉCEMBRE 1988 NUMÉRO 24

Ce dernier trimestre 1988 aura été marqué dans nos souvenirs par :
- Les éléments naturels : Nîmes et les environs dévastés par des torrents d'eau et de houe, inondant, emportant, détruisant tout sur leur passage : personnes, maisons, voitures, magasins, imprimeries - la nôtre !…
La solidarité de la France entière face à ce sinistre. La solidarité de nos compatriotes pour nos compatriotes touchés, 26 ans après, par un nouveau drame. L'Amicale a été une plaque tournante et a joué sa carte sociale à plein temps
réception des dons, visites et distributions aux sinistrés...
Le Conseil d'Administration et moi-même tenons à remercier les généreux donateurs : Mme Antoinette Marqués (Fronton), Mme et M. Roger Balzan (Chambéry), Mme Marie-Madeleine Pelaz (Le Crès), l'Association Bisontine de Pieds-Noirs et sympathisants (Besançon), l'Algérienne (section de Chambéry), la revue Ensemble et l'ACEP, M. Jean de Tonnac de Villeneuve, Mmes et M. Cattailorda (B. du R.), Amicale Pieds-Noirs Guadeloupe, Mme et M. Joseph Camand (Lunel), M. Marcel Ferrandés, Nîmes, l'Amicale des Enfants de l'Algérois (section des P.O.), etc., etc.
Votre élan chaleureux permet aux plaies béantes d'être moins vives...
-Les hommes: pour beaucoup d'entre nous après la réflexion et le pas franchi par l'inscription, la déception a fait place à la joie intérieure et profonde de revoir "son pays ". Une fois de plus, les hommes en ont décidé autrement : nous n'aurons pas fleuri " nos tombes " pour Toussaint, mais nous gardons l'espoir de les fleurir pour Pâques, puisque le voyage prévu sur l'ensemble de l'Algérie, en collaboration avec l'A.S.C.A, est reporté.
- " Impuissance " est le mot clef de ces événements.
Des événements..., des hommes..., des grèves..., une économie perturbée..., un monde qui se cherche..., et dans tout cela une vie associative très florissante qui permet à beaucoup d'entre nous de se retrouver dans cette cohorte d'instabilité, en dehors de tous clivages.
"…et le Seigneur regarda notre travail, cela lui plut beaucoup. Il demanda à voir notre salaire, se retourna et se mit à pleurer..."
Cette citation est adoptée par la vie associative - heureusement -, sinon nous n'en sortirions plus...
Bonne et heureuse année à vous tous.


F. MENDOSA.

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AUX ÉCHOS D'ALGER ÉDITORIAL DE SEPTEMBRE 1988 NUMÉRO 23


Que de gens heureux ont défilé sur la plage de la Madrague ou d'ailleurs!
La plage, le ciel, le soleil.., tout y était pour que notre vie se déroule agréablement. Mais... En cette fin de vacances, nous avons tous plus qu'une pensée pour l'Algérie, pour le pays, mais aussi pour tous ces gens heureux qui se sont endormis sur cette terre si chère à leur cœur, à nos cœurs, après y avoir connu tant de souffrances et de joies...
Cette année, nous aurons plus qu'une pensée pour nos racines restées là-bas : nous pourrons fleurir leurs tombes et... prier!
L'Association pour la Sauvegarde des Cimetières en Algérie (A.S.C.A.), en collaboration avec l'Amicale des Enfants de l'Algérois et diverses autres Associations, lance l'opération TOUSSAINT ALGERIE CIMETIERES FLEURIS
Cette opération est le cheminement d'un souhait et le résultat des différents contacts de part et d'autre de la Méditerranée.
1962-1987 : 25 ans " d'exil " marqués par de grands rassemblements : le peuple Pied-Noir est "encore " en marche.
Toussaint 1988 : 26 ans après, ce retour au pays, c'est un peuple Pied-Noir toujours en marche...
Et si notre vie - qu'on a souhaité étouffer -est maintenant ici, notre cœur ne pourra et ne devra qu'être là-bas.
Francette MENDOSA.

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AUX ÉCHOS D'ALGER ÉDITORIAL DE JUIN 1988 NUMÉRO 22

Assez ! De grâce assez !
Pourquoi ne comprenez-vous pas
- que nous sommes une Amicale,
- que nous n'avons pas le droit "d'influencer " nos adhérents en période électorale,
- que nous n'attendons pas de directives,
- que nous pensons et jugeons aussi (que la politique nous a mené où nous sommes),
- que nous ne sommes pas des idiots, les Pieds-Noirs.
Laissez-nous être ce que nous voulons. Que certains d'entre nous aient envie d'exprimer leurs idées par leur appartenance politique, c'est leur droit et c'est cela la LIBERTE, mais que l'on ne demande pas à une AMICALE de prendre position : cela veut dire quoi?
Combien de portes s'ouvrent et se ferment " au nom de la politique " ? Tout est axé, dirigé.., nous menons, sans cesse, un combat de vie pour notre Amicale mais surtout d'indépendance.
Toutes les idées politiques se retrouvent dans notre communauté c'est cela l'AMICALE, c'est cela la TOLÉRANCE, c'est cela la LIBERTE !
Nous n'avons pas, sans cesse, les yeux tournés vers le passé, mais nous savons ce que nous devons faire.
Francette MENDOSA.
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AUX ÉCHOS D'ALGER ÉDITORIAL DE MARS 1988 NUMÉRO 21

Soirée inoubliable s'il en est, que ce 20 février 1988 salle comble, ambiance, musique, plaisir de se retrouver, union.., tout y était pour la grande nuitée dansante organisée au Palais des Congrès.
Si, en 1987, la relation avec la Provence était faite, cette année le Conseil d'administration a voulu montrer que les retrouvailles de notre Communauté étaient le fait de notre expatriement et pour cela, il fallait allier le souvenir.
Ce souvenir, nous l'avons eu au travers des Cavaliers du Souvenir de l'Armée d'Afrique composée pour la circonstance d'anciens spahis qui, superbes, sous le commandement du Colonel ROBARDET, ont rappelé à l'assistance, par leur présence, par la minute de silence, ce qui était, là-bas, de l'autre côté de la Méditerranée.
Ce souvenir, nous l'avons voulu encore plus solennel puisque, c'est en ce 20 février que fut présenté officiellement le drapeau de l'Amicale des Enfants de l'Algérois, frappé aux armes d'Alger.
Par ce geste, nous voulons dire à la France "Nous sommes Français à part entière " et pas simplement en période électorale.
Si être Pied-Noir est synonyme, dans certains manuels, de " tare ", de " ramassis d'européens ", que nos détracteurs jaloux sachent combien notre amour pour la France est grand. S'ils s'évertuent à ternir notre histoire (qui est aussi la leur), qu'ils sachent que nous sommes là par leur volonté.
Notre Communauté, comme toutes les autres Communautés minoritaires subit des agressions, aussi montrons-nous solidaires pour retarder l'échéance souhaitée, évitons les divisions qui ne servent finalement qu'aux
autres.

Mme Francette MENDOSA.

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