158 - BULLETIN MUNICIPAL OFFICIEL DE LA VILLE D'ALGER
INSTRUCTION PUBLIQUE. - Distribution
de vêtements et de chaussures aux élèves nécessiteux
des écoles publiques.
M. CECCALDI, adjoint.
Mes chers Collègues,
La Caisse des écoles effectue chaque année, au nom de
la Ville, une distribution de chaussures et de vêtements aux élèves
nécessiteux des- écoles communales.
Afin de permettre à cette oeuvre de lancer dès maintenant
des appels d'offres qui lui permettront de bénéficier
des prix les plus avantageux, nous vous demandons de mettre à
sa disposition le crédit de 5.500.000 francs prévu à
cette fin au chapitre XXVI, article 11, du B.P. de l'exercice courant,
dont l'ouverture anticipée serait sollicitée de l'Autorité
supérieure.
Avis favorable des Commissions réunies des travaux et des finances.
Adopté.
EDUCATION NATIONALE. - Création de
classes primaires dans la circonscription d'Alger-Nord.
M. CECCALDI, adjoint.
Mes chers Collègues,
En accord avec l'Autorité académique, M. l'Inspecteur
primaire de la circonscription d'Alger-Nord demande la création
des classes suivantes :
ECOLES DE GARÇONS
Climat-de-France G.: Création
: 11è classe : fonctionnera en temps réduit, 27 heures
par semaine.
Lazerges G.: Création
: 9è classe : temps réduit, 27 heures.
ECOLES DE FILLES
Rue Mizon F. : Création
: 4' classe: temps réduit, 27 heures par semaine.
Rue de Dijon F.: Création
d'un cours complémentaire de filles nécessaire dans le
quartier de Babel-Oued qui compte 3 cours complémentaires de
garçons et un seul de filles.
La 6è et la 5è ouvriront le 1er octobre 1953.
Cette création entraîne :
- la suppression de la direction de l'école primaire de la rue
de Dijon ;
- et la création d'une direction de cours complémentaire
: 13è classe de l'école (1 classe de CC.) ;
- la création d'un poste de professeur de C.C. (lettres) : le
classe de l'école (2è poste de C.C.).
Ces classes fonctionneront à l'école de la rue de Dijon,
avec des horaires normaux, par roulement avec les deux classes de fin
d'études, dans 3 locaux (classes) et une salle d'enseignement
ménager.
L'ouverture de la 4è, puis de la 3è, dans les années
à venir, exigerait la construction de salles nouvelles.
Par ailleurs, l'école de la rue de Dijon nécessitant un
agrandissement portant la consistance de cette école de 10 à
13 classes, il y aurait lieu, par la présente déliibération,
d'exprimer le vu à l'Autorité supérieure
de comprendre cette construction dans le plus prochain programme des
réalisations.
Nous vous demandons de faire vôtres ces propositions et de décider
la prise en charge par la Ville des frais qui lui incombent.
Avis favorable des Commissions réunies des travaux et des finances.
M. Djermane. - Je voudrais savoir de quelle école de
Fontaine- Fraîche il s'agit.
Ceccaldi, adjoint. - Je n'ai parlé de Fontaine-Fraîche,
de Climat-de-France.
Djermane. - C'est exact, au Climat-de-France il y a trois écoles...
M. Ceccaldi, adjoint. - Il n'y a qu'une école de garçons
au Climat-de-France. Elle est située dans une petite rue appelée
rue du Jura qui s'ouvre sur la rue Général-Verneau.
M. Jacques Chevallier, député-maire. - Vous touchez là
un point sensible du rapporteur, car il a été directeur
de cette école.
M. Ceccaldi, adjoint. - Et vous avez oeuvré avec ce directeur,
je tiens à le préciser.
M. Djermane. - Je croyais qu'il s'agissait du nouveau groupe scolaire
du Clmat-de-France, à la cité Legembre. Il est
terminé depuis deux ans, on attend son inauguration et pendant
ce temps les enfants sont dans les rues.
M. Ceccaldi, adjoint. - Ce groupe scolaire fonctionnera au 1er octobre.
M. Jacques Chevallier, député- maire. - Pas d'autre observation
?
Adopté.
EDUCATION NATIONALE. - Création d'un cinquième emploi
de chargée de cours au Cours complémentaire d'enseignement
professionnel du 111, rue Rovigo.
M. CECCALDI, adjoint.
Mes chers Collègues,
En accord avec l'Autorité académique, Mme l'Inspectrice
de l'Enseignement professionnel féminin demande la création
d'un cinquième emploi de chargée de cours au Cours complémentaire
d'enseignement professionnel d u 111, rue Rovigo.
Ce cours compte 230 élèves réparties en sept sections
totalisant un horaire d'enseignement général de 105 heures.
La création du cinquième emploi améliorerait les
conditions de fonctionnement.
Nous vous demandons de faire vôtre cette proposition et de décider
la prise en charge par la Ville des frais qui lui incombent.
Avis favorable des Commissions réunies des travaux et des finances.
Adopté.
EDUCATION NATIONALE. - Création d'une
4è classe à l'école de plein air de Ben-Rouilah.
M. CECCALDI, adjoint.
Mes chers Collègues,
En accord avec l'Autorité académique, Mme l'Inspectrice
primaire, directrice de l'Ecole normale d'institutrices d'El-Biar, demande
la création d'une 4° classe à l'école de plein
air de BenRouilah.
Cette création est nécessitée par l'accroissement
important des effectifs que laisse prévoir la prochaine ouverture
de l'internat.
Par ailleurs, la bonne organisation pédagogique de l'établissement,
qui doit tenir compte de l'âge des enfants qui le fréquentent,
demande, avec la présence de trois cours préparatoire,
élémentaire et moyen, celle de la classe de fin d'études.
Nous vous demandons, en conséquence, de faire vôtre cette
proposition et de décider la prise en charge par la Ville des
frais qui lui incombent.
Avis favorable des Commissions réunies des travaux et des finances.
Adopté.
EDUCATION NATIONALE. - Création d'une
5è classe primaire à l'école de filles de la rue
de la Liberté.
M. CECCALDI, adjoint.
Mes chers Collègues,
En accord avec l'Autorité académique, M. l'Inspecteur
de l'Enseignement primaire de la 2è circonscription demande la
création d'une 5è classe primaire à l'école
de filles de la rue de la Liberté.
Cette classe fonctionnerait avec un horaire normal dans un local de
l'école jusqu'ici occupé par un service social de l'Education
nationale et rendu vacant par son départ.
Nous vous demandons de faire vôtre cette proposition et de décider
la prise en charge par la Ville des frais qui lui incombent.
Avis favorable des Commissions réunies des travaux et des finances.
Adopté.
EDUCATION NATIONALE. - Création d'une
11è classe à l'école de garçons rue de Toulon.
M CECCALDI, adjoint.
Mes chers Collègues,
En accord avec l'Autorité académique, M. l'Inspecteur
primaire de la 2ècirconscription demande la création d'une
11è classe à l'école de garçons de la rue
de Toulon.
Cette classe fonctionnerait avec un horaire normal dans un des locaux
de l'école.
Nous vous demandons de faire vôtre cette proposition et de décider
la prise en charge par la Ville des frais qui lui incombent.
Avis favorable des Commissions réunies des travaux et des finances.
Adopté.
EDUCATION NATIONALE. - Création de
classes dans les 2è et 3è circonscriptions.
M. CECCALDI, adjoint.
Mes chers Collègues,
En accord avec l'Autorité académique, MM. les Inspecteurs
de l'Enseignement primaire des 2è et 3è circonscriptions
demandent l'ouverture des classes suivantes :
ECOLES DE FILLES
- rue du Divan : création de deux classes ;
- boulevard Bru : 5è classe (4° classe primaire) ;
- Clos - Salembier : 10è et 11è classes;
- chemin Fontaine - Bleue: 15è classe (10è classe primaire)
;
- village d'Isly : 8è classe.
ECOLES DE GARÇONS
- rue Béranger : 17è classe (12èclasse primaire)
;
- Cité Nador - Clos-Salembier : 11è et 12è classes
;
- rue Horace-Vernet : 16è classe (10è' classe primaire).
Ces créations sont rendues nécessaires par l'accroissement
constant des enfants à scolariser dans ces quartiers.
Nous vous demandons d'adopter ces propositions et de décider
la prise en charge par la Ville des frais qui lui incombent.
Avis favorable des Commissions réunies des travaux et des finances.
M. Aïssa. - Je voudrais demander à M. Ceccaldi
s'il s'agit vraiment de classes nouvelles ou de classes à mi-temps.
M. Ceccaldi, adjoint. - Il s'agit de classes nouvelles, mais je dois
préciser que l'on entend par classe nouvelle l'installation d'un
groupe d'élèves et d'un maître ou d'une maîtresse.
Leur fonctionnement n'est pas tout à fait précisé
dans la demande de l'Inspection académique, mais ces classes
nouvelles se feront dans des locaux déjà utilisés,
c'est-à-dire à mi-temps.
Le terme mi-temps n'est pas absolument exact. Il ne s'agit pas de 30
heures divisées par 2, soit 15 heures de travail. mais de 25
ou 27 heures.
On supprime la gymnastique, la musique, le dessin et
un certain nombre de matières que l'on considère, à
tort ou à raison, comme secondaires.
Ce n'est pas la solution parfaite du problème
et chacun de nous, je crois, considère cela comme un pis aller.
M. Bonnome, adjoint. - Monsieur le Maire, je vous demanderai de bien
vouloir faire en sorte qu'à l'avenir on n'ait pas à supprimer
la gymnastique ni la musique dans l'enseignement que l'on donne à
nos enfants.
M. Ceccaldi, adjoint. - J'apporte immédiatement une précision,
J'ai, en effet, dans mon énumération, compris l'éducation
physique. C'est une erreur de ma part car la gymnastique n'est pas pratiquée
dans les salles de classe, mais à l'extérieur. Elle n'est
jamais supprimée.
M. Jacques Chevallier, député- maire. - Notre collègue
délégué aux sports est très sensible à
toutes ces choses.
M. Aïssa. -- Je voudrais savoir si les élèves déjà
scolarisés seront touchés par la création de ces
nouvelles classes.
M. Ceccaldi, adjoint. - Fatalement. Au lieu de 30 heures de cours, ils
en auront 25, 26 ou 27, selon l'organisation intérieure de l'école.
M. Aïssa. - Dans ces conditions, nous demandons que ces créations
ne viennent pas diminuer les heures de cours des enfants déjà
scolarisés.
M. Ceccaldi, adjoint. - Nous nous trouvons en présence d'un problème
insoluble. Nous n'avons pas de locaux et si nous attendons leur construction,
nous aurons des générations d'enfants qui ne seront pas
scolarisés.
Malgré les inconvénients que présentent ces créations,
je crois que nous devons nous en réjouir.
M. Jacques Chevallier, député- maire. - Elles ont pour
but de répondre à un besoin et si elles présentent
un inconvénient, celui-ci n'est que momentané.
M. Ceccaldi, adjoint. - C'est une mesure provisoire, mais elle dure
et cela est regrettable.
Les classes à mi-temps, au début, n'étaient qu'une
exception, mais elles tendent maintenant à se généraliser
et je crains qu'un jour on ne les considère comme normales.
M. Jacques Chevallier, député- maire. - Les classes à
mi-temps existent parce que le nombre d'enfants est tel que l'on n'a
pas suffisamment de locaux pour les instruire tous à la fois.
M. Ceccaldi, adjoint. - Un jour on parlera peut-être de Jacques
Chevallier le bâtisseur, je voudrais qu'on parle aussi de Jacques
Chevallier bâtisseur d'écoles.
M. Jacques Chevallier, député- maire. - Vous êtes
gentil, mon cher Collègue, et je ne demanderai certes pas mieux
que d'en bâtir, mais malheureusement c'est une question d'argent.
Si la Municipalité en avait, c'est de grand coeur qu'elle construirait
toutes les écoles nécessaires pour enseigner les enfants
qui errent dans la Ville d'Alger.
M. Neveu. - Puisque nous abordons le problème des locaux, je
reprendrai un voeu que nous avions émis en commission :
Il serait souhaitable, chaque fois qu'un groupe d'H.L.M. est créé,
de voir réserver immédiatement les locaux du rez-de-chaussée
pour y installer des classes annexes des écoles avoisinantes.
Voici deux exemples précis :
L'école du boulevard CharlesLutaud avait, depuis
quelques années, des effectifs réduits parce que les enfants
des H.B.M. avaient grandi et qu'ils n'étaient plus d'âge
scolaire.
Il n'y avait plus guère comme élèves que les enfants
des anciens enfants des H.B.M. qui, faute de logements, vivaient avec
leurs parents.
A la suite de l'ouverture des deux groupes situés au nord et
au sud de ce boulevard, un nombre important d'enfants a été
refusé.
Le problème sera encore plus grave au 1er octobre, puisque le
nouveau groupe d'H.L.M. situé rue Sadi-Carnot, face à
l'Arsenal, va amener encore de nouveaux enfants dans le quartier.
Au rez-de-chaussée de ces groupes on pourrait ouvrir des classes
annexes et cela d'autant plus facilement qu'autour de ces immeubles,
des espaces assez grands peuvent servir de cour de récréation.
Le même problème se posera lors de l'attribution des appartements
du groupe d'H.L.M. situé le long du Stade municipal.
La seule école susceptible de recevoir les enfants est celle
qui a été aménagée dans l'ancienne cité
universitaire.
D'ores et déjà, elle se révèle insuffisante
pour les enfants du quartier et le problème sera plus épineux
quand les H.L.M. seront habitées.
M. Jacques Chevallier, député- maire. - Vous avez entièrement
raison de poser le problème de cette façon. C'est pourquoi,
dans les plans des cités que nous faisons établir par
M. Pouillon, au titre de notre première tranche de construction,
il est bien entendu que chacune de ces cités devra avoir son
centre social, c'est-à-dire son école, son marché,
son bureau de poste, sa garderie d'enfants et son dispensaire, de façon
que ce groupement humain comportant 400, 500 ou 1.000 appartements puisse
vivre. oen quelque sorte, en circuit fermé.
Ceci facilitera non seulement la vie familiale, mais du même coup
simplifiera le problème de la circulation en ville.
Lorsque nos concitoyens son' obligés de se déplacer pour
mener leurs enfants à une garderie ou à une école
éloignée, ou pour aller au bureau de poste, c'est autant
de personnes qui encombrent les rues et les moyens de transport. Une
meilleure répartition, une conception différente de l'habitat
eussent pu éviter ces inconvénients.
Quant aux H.L.M., lors de notre dernier conseil d'administration (nos
collègues Mestoul, Boudj eroudi, Aquilina et Gallice qui en sont
membres en témoigneront), nous avons décidé de
mettre deux rez- de-chaussée au Champ - de - Manoeuvre à
la disposition de l'Académie, afin d'y créer éventuellement
dix classes nouvelles.
Cette mesure décongestionnera les écoles de ce secteur
qui, naturellement, sont surchargées et, de plus, palliera, dans
ce même secteur, la non scolarisation de nombreux enfants.
Nous avons aussi envisagé, dans le grand immeuble à 13
étages qui remplace la tour à parachute, la possibilité
de créer des classes dans les parties découvertes du r
ez - de - chaussée.
C'est un problème que nous allons pouvoir examiner et tout ce
qui pourra être fait pour créer des classes nouvelles,
nous le ferons, car il y a 12.000 enfants dans les rues d'Alger qui
errent parce qu'ils ne sont pas scolarisés à plein temps
ou parce qu'ils ne sont pas scolarisés du tout.
Souvent les enfants qu'on trouve dans les rues à cet âge
se retrouvent plus tard sur les bancs de la correctionnelle. Il faut
donc, et c'est notre devoir, essayer de les sauver de cette déchéance
possoble.
M. Aeldab. - Les classes à mi- temps n'arrangent personne, ni
les parents, ni les instituteurs, ni les enfants.
En ce qui concerne l'école Olivier, on pourrait, à l'occasion
de la réparation de la toiture, surélever d'un étage
et faire des classes supplémentaires. Pour ce qui est des terrains
Don Bosco et Orangerie, on pourrait envisager des constructions légères.
Je crois que ce serait la meilleure solution.
M. Jacques Chevallier, député- maire. - Ce problème
de la scolarisation nous l'avons tous à coeur, mais il est malheureusement
conditionné par une question de crédit.
Pour l'ensemble de l'Algérie, les contingences budgétaires
n' o n t permis de créer, l'an dernier, que 500 classes. N'oublions
pas que créer 500 classes implique de former, d'entretenir et
de loger 500 instituteurs ! C'est une lourde charge permanente.
Un ordre d'urgence a été établi au premier degré
par le Conseil général et ensuite par l'Assemblée
algérienne et c'est en fonction de cet ordre d'urgence, échelonné
sur trois ans, que seront construites les écoles.
Nous avons obtenu un maximum pour Alger, mais la répartition
accordée pour l'intérieur a été beaucoup
plus importante parce qu'Alger n'est représentée que par
six conseillers généraux et le département d'Alger
par le reste du Conseil.
Le maximum accordé à notre cité se limite à
15 ou 20 classes, chiffre que je cite sous toutes réserves.
Vous le voyez, ce problème est un des premiers soucis du Conseil
général. Il se complique du fait qu'une récente
décision du Gouverneur général vient d'imposer
aux municipalités l'obligation de fournir les terrains nécessaires
à la construction des classes. Ceci, néanmoins, dans une
ville comme Alger, pourrait nous être profitable.
Nous avons, en effet, des terrains ex-domaniaux ou des terrains communaux
sur lesquels nous pourrons édifier. La décision d'exiger
des communes leur apport en terrains me paraît surtout avoir comme
avantage de limiter les constructions démagogi q u e s, car il
faut reconnaître que beaucoup de classes créées
dans l'intérieur sont encore peu fréquentées et
leur édification n'était que d'une urgence secondaire.
L'Inspecteur d'Académie m'en entretenait l'autre jour. "
Nous avons, me disait-il, l'exemple de certaines
écoles dans l'intérieur qui réunissent à
peine 15.à 20 élèves. Elles seront. certes, au
complet dans 5 à 10 ans, mais il eût été
préférable d'utiliser les crédits dépensés
pour ces écoles à la création dans l'immédiat
de classes dans les grandes villes où les risques de corruption
de l'enfance sont beaucoup plus grands que dans l'intérieur."
M. Aïssa. - Ce que nous demandons, c'est que les classes nouvellement
créées ne soient pas définitivement affectées
à mi-temps et que, dès qu'on le pourra, elles puissent
fonctionner normalement..
Par ailleurs, il ne faudrait rien changer dans les anciennes classes
qui fonctionnent normalement, parce que si on transforme l'emploi du
temps des enfants déjà scolarisés, leurs parents
vont se trouver dans une situation déplorable.
M. Jacques Chevallier député- maire. - Vous avez entièrement
raison, mais, en la matière, la Municipalité n'a aucun
pouvoir de décision ou de coercition.
Nous n'avons pas de contrôle sur les programmeso ou l'emploi du
temps des maîtres et des élèves. Ils dépendent
du recteur à qui nous ne pouvons qu'adresser des voeux.
Notre action se bornera donc à insister dans le sens que vous
indiquez et auquel nous sommes entièrement acquis.
M. Ceccaldi, adjoint. - Je tiens à apporter une précision.
Nous venons de décider la création de 19 classes nouvelles.
18 d'entre elles fonctionneront dans des locaux existants.
Autre précision d'ordre pédagogique, les classes fonctionneront
à mi-temps, c'est-à-dire qu'un premier groupe d'enfants
les occupera de 8 heures à 10 heures, un second de 10 heures
à midi. Toutefois, le premier groupe quittant la classe à
10 heures n'est pas livré à la rue. Il reste dans la cour
ou se rend sur un terrain voisin pour faire de la culture physique ou
travailler en plein air.
En réalité, dans ces classes on travaille deux heures
et demie le matin et autant l'après-midi. De plus, elles fonctionnent
le jeudi, ce qui assure aux enfants un emploi du temps régulier
de 24 à 27 heures par semaine.
M. Bonnome, adjoint. - Monsieur le Maire, voulez-vous me permettre de
demander à notre collègue Ceccaldi si, dans le cadre de
l'Education nationale, et dans celui des écoles dont il vient
de nous parler, 10 pour cent des locaux sont utilisés pour l'éducation
physique ?
M. Ceccaldi, adjoint. - Mon cher Collègue, nous sommes en Algérie
et le climat est favorable. Le soleil luit et l'on peut très
souvent s'en aller dans la nature. Certes, lorsqu'il pleut, on est obligé
de parquer les enfants et de leur de mander de se taire afin de ne pas
gêner ceux qui travaillent.
M. Bonnome, adjoint. - Je vous remercie pour la loyauté de votre
réponse. mais je savais ce que vous alliez me dire.
J'attire donc l'attention de M. le Maire sur l'importance qu'il y a
à prévoir dans les locaux à créer un emplacement
suffisant pour l'éducation physique.
M. Jacques Chevalier, député- maire. - Nous en prenons
bien volontiers acte.
M. Boudjeroudi, adjoint. - Est- ce que les instituteurs et les institutrices
sont les mêmes pour les classes à mi-temps ?
M. Ceccaldi, adjoint. - Chaque classe a son maître, ce qui implique
le choix d'instituteurs nouveaux.
M. Jacques Chevalier, député-maire. - Pas d'autre observation
?
Adopté.
EDUCATION NATIONALE. - Fournitures de livres
aux cours complémentaires, professionnels et collèges
modernes.
M.CECCALDI, adjoint.
Mes chers Collègues,
La Caisse des écoles attribue chaque année, au nom de
la Ville, des ouvrages classiques et des fournitures scolaires aux cours
complémentaires. professio n n e 1 s et collèges modernes
pour être prêtés aux élèves nécessiteux.
Nous vous demandons à cet effet de mettre, comme précédemment,
à sa disposition une somme de 2.000.000 de francs prélevée
sur le crédit inscrit au chapitre XXI, article 1 du B.P. de l'exercice
courant, dont l'ouverture anticipée serait sollicitée
de l'Autorité supérieure.
Avis favorable de la Commission des travaux et des finances.
Adopté.