l'enseignement, les écoles - Algérie, Alger
Création d'emplois, de classes et fournitures
séances du 11 juin 1953, extraits du bulletin municipal de la ville d'Alger, juin 1953 - collection B.Venis
mise sur site le 25-2-2008

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Caisse des écoles, Climat-de-France, Lazerges, Mizon, Dijon, 111 rue Rovigo, Ben-Rouilah, rue de la Liberté, rue de Toulon, rue du Divan, bd Bru, Fontaine-Bleue,

158 - BULLETIN MUNICIPAL OFFICIEL DE LA VILLE D'ALGER
INSTRUCTION PUBLIQUE. - Distribution de vêtements et de chaussures aux élèves nécessiteux des écoles publiques.

M. CECCALDI, adjoint.
Mes chers Collègues,

La Caisse des écoles effectue chaque année, au nom de la Ville, une distribution de chaussures et de vêtements aux élèves nécessiteux des- écoles communales.

Afin de permettre à cette oeuvre de lancer dès maintenant des appels d'offres qui lui permettront de bénéficier des prix les plus avantageux, nous vous demandons de mettre à sa disposition le crédit de 5.500.000 francs prévu à cette fin au chapitre XXVI, article 11, du B.P. de l'exercice courant, dont l'ouverture anticipée serait sollicitée de l'Autorité supérieure.

Avis favorable des Commissions réunies des travaux et des finances.
Adopté.

EDUCATION NATIONALE. - Création de classes primaires dans la circonscription d'Alger-Nord.

M. CECCALDI, adjoint.
Mes chers Collègues,

En accord avec l'Autorité académique, M. l'Inspecteur primaire de la circonscription d'Alger-Nord demande la création des classes suivantes :

ECOLES DE GARÇONS
Climat-de-France G.: Création : 11è classe : fonctionnera en temps réduit, 27 heures par semaine.
Lazerges G.: Création : 9è classe : temps réduit, 27 heures.

ECOLES DE FILLES
Rue Mizon F. : Création : 4' classe: temps réduit, 27 heures par semaine.
Rue de Dijon F.: Création d'un cours complémentaire de filles nécessaire dans le quartier de Babel-Oued qui compte 3 cours complémentaires de garçons et un seul de filles.
La 6è et la 5è ouvriront le 1er octobre 1953.

Cette création entraîne :
- la suppression de la direction de l'école primaire de la rue de Dijon ;
- et la création d'une direction de cours complémentaire : 13è classe de l'école (1 classe de CC.) ;
- la création d'un poste de professeur de C.C. (lettres) : le classe de l'école (2è poste de C.C.).

Ces classes fonctionneront à l'école de la rue de Dijon, avec des horaires normaux, par roulement avec les deux classes de fin d'études, dans 3 locaux (classes) et une salle d'enseignement ménager.

L'ouverture de la 4è, puis de la 3è, dans les années à venir, exigerait la construction de salles nouvelles.

Par ailleurs, l'école de la rue de Dijon nécessitant un agrandissement portant la consistance de cette école de 10 à 13 classes, il y aurait lieu, par la présente déliibération, d'exprimer le vœu à l'Autorité supérieure de comprendre cette construction dans le plus prochain programme des réalisations.

Nous vous demandons de faire vôtres ces propositions et de décider la prise en charge par la Ville des frais qui lui incombent.

Avis favorable des Commissions réunies des travaux et des finances.

M. Djermane. - Je voudrais savoir de quelle école de Fontaine- Fraîche il s'agit.

Ceccaldi, adjoint. - Je n'ai parlé de Fontaine-Fraîche, de Climat-de-France.

Djermane. - C'est exact, au Climat-de-France il y a trois écoles...

M. Ceccaldi, adjoint. - Il n'y a qu'une école de garçons au Climat-de-France. Elle est située dans une petite rue appelée rue du Jura qui s'ouvre sur la rue Général-Verneau.

M. Jacques Chevallier, député-maire. - Vous touchez là un point sensible du rapporteur, car il a été directeur de cette école.

M. Ceccaldi, adjoint. - Et vous avez oeuvré avec ce directeur, je tiens à le préciser.

M. Djermane. - Je croyais qu'il s'agissait du nouveau groupe scolaire du Clmat-de-France, à la cité Legembre. Il est terminé depuis deux ans, on attend son inauguration et pendant ce temps les enfants sont dans les rues.

M. Ceccaldi, adjoint. - Ce groupe scolaire fonctionnera au 1er octobre.

M. Jacques Chevallier, député- maire. - Pas d'autre observation ?

Adopté.

EDUCATION NATIONALE. - Création d'un cinquième emploi de chargée de cours au Cours complémentaire d'enseignement professionnel du 111, rue Rovigo.

M. CECCALDI, adjoint.
Mes chers Collègues,

En accord avec l'Autorité académique, Mme l'Inspectrice de l'Enseignement professionnel féminin demande la création d'un cinquième emploi de chargée de cours au Cours complémentaire d'enseignement professionnel d u 111, rue Rovigo.
Ce cours compte 230 élèves réparties en sept sections totalisant un horaire d'enseignement général de 105 heures.

La création du cinquième emploi améliorerait les conditions de fonctionnement.
Nous vous demandons de faire vôtre cette proposition et de décider la prise en charge par la Ville des frais qui lui incombent.

Avis favorable des Commissions réunies des travaux et des finances.
Adopté.

EDUCATION NATIONALE. - Création d'une 4è classe à l'école de plein air de Ben-Rouilah.
M. CECCALDI, adjoint.

Mes chers Collègues,

En accord avec l'Autorité académique, Mme l'Inspectrice primaire, directrice de l'Ecole normale d'institutrices d'El-Biar, demande la création d'une 4° classe à l'école de plein air de BenRouilah.

Cette création est nécessitée par l'accroissement important des effectifs que laisse prévoir la prochaine ouverture de l'internat.

Par ailleurs, la bonne organisation pédagogique de l'établissement, qui doit tenir compte de l'âge des enfants qui le fréquentent, demande, avec la présence de trois cours préparatoire, élémentaire et moyen, celle de la classe de fin d'études.

Nous vous demandons, en conséquence, de faire vôtre cette proposition et de décider la prise en charge par la Ville des frais qui lui incombent.

Avis favorable des Commissions réunies des travaux et des finances.
Adopté.

EDUCATION NATIONALE. - Création d'une 5è classe primaire à l'école de filles de la rue de la Liberté.

M. CECCALDI, adjoint.

Mes chers Collègues,

En accord avec l'Autorité académique, M. l'Inspecteur de l'Enseignement primaire de la 2è circonscription demande la création d'une 5è classe primaire à l'école de filles de la rue de la Liberté.

Cette classe fonctionnerait avec un horaire normal dans un local de l'école jusqu'ici occupé par un service social de l'Education nationale et rendu vacant par son départ.

Nous vous demandons de faire vôtre cette proposition et de décider la prise en charge par la Ville des frais qui lui incombent.

Avis favorable des Commissions réunies des travaux et des finances.
Adopté.

EDUCATION NATIONALE. - Création d'une 11è classe à l'école de garçons rue de Toulon.

M CECCALDI, adjoint.
Mes chers Collègues,

En accord avec l'Autorité académique, M. l'Inspecteur primaire de la 2ècirconscription demande la création d'une 11è classe à l'école de garçons de la rue de Toulon.

Cette classe fonctionnerait avec un horaire normal dans un des locaux de l'école.
Nous vous demandons de faire vôtre cette proposition et de décider la prise en charge par la Ville des frais qui lui incombent.

Avis favorable des Commissions réunies des travaux et des finances.
Adopté.

EDUCATION NATIONALE. - Création de classes dans les 2è et 3è circonscriptions.

M. CECCALDI, adjoint.

Mes chers Collègues,

En accord avec l'Autorité académique, MM. les Inspecteurs de l'Enseignement primaire des 2è et 3è circonscriptions demandent l'ouverture des classes suivantes :
ECOLES DE FILLES
- rue du Divan : création de deux classes ;
- boulevard Bru : 5è classe (4° classe primaire) ;
- Clos - Salembier : 10è et 11è classes;
- chemin Fontaine - Bleue: 15è classe (10è classe primaire) ;
- village d'Isly : 8è classe.

ECOLES DE GARÇONS
- rue Béranger : 17è classe (12èclasse primaire) ;
- Cité Nador - Clos-Salembier : 11è et 12è classes ;
- rue Horace-Vernet : 16è classe (10è' classe primaire).

Ces créations sont rendues nécessaires par l'accroissement constant des enfants à scolariser dans ces quartiers.
Nous vous demandons d'adopter ces propositions et de décider la prise en charge par la Ville des frais qui lui incombent.

Avis favorable des Commissions réunies des travaux et des finances.

M. Aïssa. - Je voudrais demander à M. Ceccaldi s'il s'agit vraiment de classes nouvelles ou de classes à mi-temps.

M. Ceccaldi, adjoint. - Il s'agit de classes nouvelles, mais je dois préciser que l'on entend par classe nouvelle l'installation d'un groupe d'élèves et d'un maître ou d'une maîtresse.

Leur fonctionnement n'est pas tout à fait précisé dans la demande de l'Inspection académique, mais ces classes nouvelles se feront dans des locaux déjà utilisés, c'est-à-dire à mi-temps.

Le terme mi-temps n'est pas absolument exact. Il ne s'agit pas de 30 heures divisées par 2, soit 15 heures de travail. mais de 25 ou 27 heures.

On supprime la gymnastique, la musique, le dessin et un certain nombre de matières que l'on considère, à tort ou à raison, comme secondaires.

Ce n'est pas la solution parfaite du problème et chacun de nous, je crois, considère cela comme un pis aller.

M. Bonnome, adjoint. - Monsieur le Maire, je vous demanderai de bien vouloir faire en sorte qu'à l'avenir on n'ait pas à supprimer la gymnastique ni la musique dans l'enseignement que l'on donne à nos enfants.

M. Ceccaldi, adjoint. - J'apporte immédiatement une précision,
J'ai, en effet, dans mon énumération, compris l'éducation physique. C'est une erreur de ma part car la gymnastique n'est pas pratiquée dans les salles de classe, mais à l'extérieur. Elle n'est jamais supprimée.

M. Jacques Chevallier, député- maire. - Notre collègue délégué aux sports est très sensible à toutes ces choses.

M. Aïssa. -- Je voudrais savoir si les élèves déjà scolarisés seront touchés par la création de ces nouvelles classes.

M. Ceccaldi, adjoint. - Fatalement. Au lieu de 30 heures de cours, ils en auront 25, 26 ou 27, selon l'organisation intérieure de l'école.

M. Aïssa. - Dans ces conditions, nous demandons que ces créations ne viennent pas diminuer les heures de cours des enfants déjà scolarisés.

M. Ceccaldi, adjoint. - Nous nous trouvons en présence d'un problème insoluble. Nous n'avons pas de locaux et si nous attendons leur construction, nous aurons des générations d'enfants qui ne seront pas scolarisés.

Malgré les inconvénients que présentent ces créations, je crois que nous devons nous en réjouir.

M. Jacques Chevallier, député- maire. - Elles ont pour but de répondre à un besoin et si elles présentent un inconvénient, celui-ci n'est que momentané.

M. Ceccaldi, adjoint. - C'est une mesure provisoire, mais elle dure et cela est regrettable.

Les classes à mi-temps, au début, n'étaient qu'une exception, mais elles tendent maintenant à se généraliser et je crains qu'un jour on ne les considère comme normales.

M. Jacques Chevallier, député- maire. - Les classes à mi-temps existent parce que le nombre d'enfants est tel que l'on n'a pas suffisamment de locaux pour les instruire tous à la fois.

M. Ceccaldi, adjoint. - Un jour on parlera peut-être de Jacques Chevallier le bâtisseur, je voudrais qu'on parle aussi de Jacques Chevallier bâtisseur d'écoles.

M. Jacques Chevallier, député- maire. - Vous êtes gentil, mon cher Collègue, et je ne demanderai certes pas mieux que d'en bâtir, mais malheureusement c'est une question d'argent. Si la Municipalité en avait, c'est de grand coeur qu'elle construirait toutes les écoles nécessaires pour enseigner les enfants qui errent dans la Ville d'Alger.

M. Neveu. - Puisque nous abordons le problème des locaux, je reprendrai un voeu que nous avions émis en commission :

Il serait souhaitable, chaque fois qu'un groupe d'H.L.M. est créé, de voir réserver immédiatement les locaux du rez-de-chaussée pour y installer des classes annexes des écoles avoisinantes. Voici deux exemples précis :
L'école du boulevard CharlesLutaud avait, depuis quelques années, des effectifs réduits parce que les enfants des H.B.M. avaient grandi et qu'ils n'étaient plus d'âge scolaire.

Il n'y avait plus guère comme élèves que les enfants des anciens enfants des H.B.M. qui, faute de logements, vivaient avec leurs parents.

A la suite de l'ouverture des deux groupes situés au nord et au sud de ce boulevard, un nombre important d'enfants a été refusé.

Le problème sera encore plus grave au 1er octobre, puisque le nouveau groupe d'H.L.M. situé rue Sadi-Carnot, face à l'Arsenal, va amener encore de nouveaux enfants dans le quartier.

Au rez-de-chaussée de ces groupes on pourrait ouvrir des classes annexes et cela d'autant plus facilement qu'autour de ces immeubles, des espaces assez grands peuvent servir de cour de récréation.

Le même problème se posera lors de l'attribution des appartements du groupe d'H.L.M. situé le long du Stade municipal.

La seule école susceptible de recevoir les enfants est celle qui a été aménagée dans l'ancienne cité universitaire.

D'ores et déjà, elle se révèle insuffisante pour les enfants du quartier et le problème sera plus épineux quand les H.L.M. seront habitées.

M. Jacques Chevallier, député- maire. - Vous avez entièrement raison de poser le problème de cette façon. C'est pourquoi, dans les plans des cités que nous faisons établir par M. Pouillon, au titre de notre première tranche de construction, il est bien entendu que chacune de ces cités devra avoir son centre social, c'est-à-dire son école, son marché, son bureau de poste, sa garderie d'enfants et son dispensaire, de façon que ce groupement humain comportant 400, 500 ou 1.000 appartements puisse vivre. oen quelque sorte, en circuit fermé.

Ceci facilitera non seulement la vie familiale, mais du même coup simplifiera le problème de la circulation en ville.

Lorsque nos concitoyens son' obligés de se déplacer pour mener leurs enfants à une garderie ou à une école éloignée, ou pour aller au bureau de poste, c'est autant de personnes qui encombrent les rues et les moyens de transport. Une meilleure répartition, une conception différente de l'habitat eussent pu éviter ces inconvénients.

Quant aux H.L.M., lors de notre dernier conseil d'administration (nos collègues Mestoul, Boudj eroudi, Aquilina et Gallice qui en sont membres en témoigneront), nous avons décidé de mettre deux rez- de-chaussée au Champ - de - Manoeuvre à la disposition de l'Académie, afin d'y créer éventuellement dix classes nouvelles.

Cette mesure décongestionnera les écoles de ce secteur qui, naturellement, sont surchargées et, de plus, palliera, dans ce même secteur, la non scolarisation de nombreux enfants.

Nous avons aussi envisagé, dans le grand immeuble à 13 étages qui remplace la tour à parachute, la possibilité de créer des classes dans les parties découvertes du r ez - de - chaussée.

C'est un problème que nous allons pouvoir examiner et tout ce qui pourra être fait pour créer des classes nouvelles, nous le ferons, car il y a 12.000 enfants dans les rues d'Alger qui errent parce qu'ils ne sont pas scolarisés à plein temps ou parce qu'ils ne sont pas scolarisés du tout.

Souvent les enfants qu'on trouve dans les rues à cet âge se retrouvent plus tard sur les bancs de la correctionnelle. Il faut donc, et c'est notre devoir, essayer de les sauver de cette déchéance possoble.

M. Aeldab. - Les classes à mi- temps n'arrangent personne, ni les parents, ni les instituteurs, ni les enfants.

En ce qui concerne l'école Olivier, on pourrait, à l'occasion de la réparation de la toiture, surélever d'un étage et faire des classes supplémentaires. Pour ce qui est des terrains Don Bosco et Orangerie, on pourrait envisager des constructions légères.

Je crois que ce serait la meilleure solution.

M. Jacques Chevallier, député- maire. - Ce problème de la scolarisation nous l'avons tous à coeur, mais il est malheureusement conditionné par une question de crédit.

Pour l'ensemble de l'Algérie, les contingences budgétaires n' o n t permis de créer, l'an dernier, que 500 classes. N'oublions pas que créer 500 classes implique de former, d'entretenir et de loger 500 instituteurs ! C'est une lourde charge permanente.

Un ordre d'urgence a été établi au premier degré par le Conseil général et ensuite par l'Assemblée algérienne et c'est en fonction de cet ordre d'urgence, échelonné sur trois ans, que seront construites les écoles.
Nous avons obtenu un maximum pour Alger, mais la répartition accordée pour l'intérieur a été beaucoup plus importante parce qu'Alger n'est représentée que par six conseillers généraux et le département d'Alger par le reste du Conseil.

Le maximum accordé à notre cité se limite à 15 ou 20 classes, chiffre que je cite sous toutes réserves.

Vous le voyez, ce problème est un des premiers soucis du Conseil général. Il se complique du fait qu'une récente décision du Gouverneur général vient d'imposer aux municipalités l'obligation de fournir les terrains nécessaires à la construction des classes. Ceci, néanmoins, dans une ville comme Alger, pourrait nous être profitable.

Nous avons, en effet, des terrains ex-domaniaux ou des terrains communaux sur lesquels nous pourrons édifier. La décision d'exiger des communes leur apport en terrains me paraît surtout avoir comme avantage de limiter les constructions démagogi q u e s, car il faut reconnaître que beaucoup de classes créées dans l'intérieur sont encore peu fréquentées et leur édification n'était que d'une urgence secondaire.

L'Inspecteur d'Académie m'en entretenait l'autre jour. " Nous avons, me disait-il, l'exemple de certaines écoles dans l'intérieur qui réunissent à peine 15.à 20 élèves. Elles seront. certes, au complet dans 5 à 10 ans, mais il eût été préférable d'utiliser les crédits dépensés pour ces écoles à la création dans l'immédiat de classes dans les grandes villes où les risques de corruption de l'enfance sont beaucoup plus grands que dans l'intérieur."

M. Aïssa. - Ce que nous demandons, c'est que les classes nouvellement créées ne soient pas définitivement affectées à mi-temps et que, dès qu'on le pourra, elles puissent fonctionner normalement..

Par ailleurs, il ne faudrait rien changer dans les anciennes classes qui fonctionnent normalement, parce que si on transforme l'emploi du temps des enfants déjà scolarisés, leurs parents vont se trouver dans une situation déplorable.

M. Jacques Chevallier député- maire. - Vous avez entièrement raison, mais, en la matière, la Municipalité n'a aucun pouvoir de décision ou de coercition.

Nous n'avons pas de contrôle sur les programmeso ou l'emploi du temps des maîtres et des élèves. Ils dépendent du recteur à qui nous ne pouvons qu'adresser des voeux.

Notre action se bornera donc à insister dans le sens que vous indiquez et auquel nous sommes entièrement acquis.
M. Ceccaldi, adjoint. - Je tiens à apporter une précision. Nous venons de décider la création de 19 classes nouvelles. 18 d'entre elles fonctionneront dans des locaux existants.

Autre précision d'ordre pédagogique, les classes fonctionneront à mi-temps, c'est-à-dire qu'un premier groupe d'enfants les occupera de 8 heures à 10 heures, un second de 10 heures à midi. Toutefois, le premier groupe quittant la classe à 10 heures n'est pas livré à la rue. Il reste dans la cour ou se rend sur un terrain voisin pour faire de la culture physique ou travailler en plein air.

En réalité, dans ces classes on travaille deux heures et demie le matin et autant l'après-midi. De plus, elles fonctionnent le jeudi, ce qui assure aux enfants un emploi du temps régulier de 24 à 27 heures par semaine.

M. Bonnome, adjoint. - Monsieur le Maire, voulez-vous me permettre de demander à notre collègue Ceccaldi si, dans le cadre de l'Education nationale, et dans celui des écoles dont il vient de nous parler, 10 pour cent des locaux sont utilisés pour l'éducation physique ?

M. Ceccaldi, adjoint. - Mon cher Collègue, nous sommes en Algérie et le climat est favorable. Le soleil luit et l'on peut très souvent s'en aller dans la nature. Certes, lorsqu'il pleut, on est obligé de parquer les enfants et de leur de mander de se taire afin de ne pas gêner ceux qui travaillent.

M. Bonnome, adjoint. - Je vous remercie pour la loyauté de votre réponse. mais je savais ce que vous alliez me dire.

J'attire donc l'attention de M. le Maire sur l'importance qu'il y a à prévoir dans les locaux à créer un emplacement suffisant pour l'éducation physique.

M. Jacques Chevalier, député- maire. - Nous en prenons bien volontiers acte.

M. Boudjeroudi, adjoint. - Est- ce que les instituteurs et les institutrices sont les mêmes pour les classes à mi-temps ?
M. Ceccaldi, adjoint. - Chaque classe a son maître, ce qui implique le choix d'instituteurs nouveaux.

M. Jacques Chevalier, député-maire. - Pas d'autre observation ?
Adopté.

EDUCATION NATIONALE. - Fournitures de livres aux cours complémentaires, professionnels et collèges modernes.
M.CECCALDI, adjoint.
Mes chers Collègues,

La Caisse des écoles attribue chaque année, au nom de la Ville, des ouvrages classiques et des fournitures scolaires aux cours complémentaires. professio n n e 1 s et collèges modernes pour être prêtés aux élèves nécessiteux.
Nous vous demandons à cet effet de mettre, comme précédemment, à sa disposition une somme de 2.000.000 de francs prélevée sur le crédit inscrit au chapitre XXI, article 1 du B.P. de l'exercice courant, dont l'ouverture anticipée serait sollicitée de l'Autorité supérieure.

Avis favorable de la Commission des travaux et des finances.
Adopté.