---------Un
décret du 19 mai 1937 a réorganisé, sinon l'enseignement
commercial, du moins la structure des écoles supérieures
de commerce reconnues par l'Etat.
---------Il
a, plus exactement, uniformisé les conditions d'admission, dams
la vue de diminuer autant que possible les différences de qualité
des diplômés.
---------L'accès
de droit n'existe plus que pour les élèves titulaires des
deux parties du baccalauréat, ou des trois parties du brevet supérieur.
---------Les
autres candidats doivent subir un concours, dont les épreuves sont
désormais identiques pour toute la France (et Alger). Le nombre
de places est, pour chaque école, limité aux besoins présumés
de la région, et revisable chaque année. Cette disposition
est très sage. Elle sera sans doute imitée un jour dans
les Facultés.
---------Mais
le concours même n'est ouvert qu'aux jeunes gens et jeunes filles
titulaires d'une partie du baccalauréat, ou des deux parties du
brevet supérieur, ou ayant suivi les cours d'une année préparatoire
spéciale annexée à l'école supérieure
de commerce.
---------Par
le canal de la Préparatoire, les élèves des Lycées
et collèges sortant cle seconde, et ceux qui ont achevé
leurs études primaires supérieures ou pratiques peuvent
accéder à l'enseignement commercial supérieur.
---------Le
programme des éludes comprend un grand nombre de matières
: techniques (comptabilité, mathématiques appliquées,
technologie, transports...) ; juridiques (droit civil, droit commercial,
législation ouvrière... etc) ; sociales (économie
politique, géographie économique) ; et deux langues vivantes.
---------Chaque
école a la faculté de doser ces différents cours
et d'en créer d'antres, si le caractère économique
de la région impose cette addition.
---------L'Ecole
supérieure de commerce d'Alger, sans négliger les matières
techniques, réserve une place important au droit et à l'économie
politique, et a organisé des cours d'histoire, de géographie
et de législation coloniales (spécialement nord-africain).
C'est ce qui lui confère son originalité.
-------L'Ecole
emprunte des professeurs à l'enseignement supérieur, à
l'enseignement secondaire et à l'enseignement technique. C'est
une formule très heureuse et très souple de collaboration
intellectuelle, dont les bénéficiaires directs sont les
étudiants.
----------L'Ecole
supérieure d'Alger recevant des élèves de toute l'Afrique
du Nord, la Chambre de commerce d'Alger, sa tutrice, a créé
une Maison des Etudiants qui accueille, dans des conditions exceptionnelles
de confort et d'nygiène, les jeunes gens dont les familles sont
éloignées d'Alger. Dans sa chambre bien conditionnée,
l'étudiant a l'impression d'être chez lui : la discipline,
bien que vigilante, n'est point tracassière.
---------De
nombreuses bourses, attribuées par le Gouvernement Général,
les départements, les chambres de commerce, apportent aux familles
modestes de sensibles allégements.
---------Les
résultats obtenus par l'Ecole sont très encourageants. Au
cours de la dernière année scolaire, les offres d'emploi
faites aux diplômés ont dépassé de huit unités
les disponibilités. L'attention des familles, souvent soin ieuses
de l'avenir des enfants, doit être attirée sur ce point particulièrement
intéressant.
---------La
multiplicité des fonctions administratives et commerciales accessibles
aux anciens élèves constitue en elle-même la plus
sûre des garanties du placement. Banques publiques et privées,
assurances, courtage, commission, représentation, sociétés,
grandes exploitations industrielles et agricoles, transports... t, .rtes
ces branches recherchent des collaborateurs de qualité. Celles
dont l'activité s'exerc, en Algérie accordent une confiance
de jour en jour plus large à l'Ecole supérieure de commerce
d'Ager, heureuse de servir ainsi les intérêts généraux
de l'économie nord-africaine.
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