La nouvelle École des Beaux-Arts,
que l'on construit sur les hauts d'Alger sera digne en tous points
de noire belle et grande cité.
Elle sera le temple de la lumière et de la couleur où,
dans un cadre enchanteur, nos futurs artistes pourront étudier,
méditer et créer
L'ANCIENNE ÉCOLE DE LA MARINE
Cette magnifique réalisation est destinée à
remplacer la vieille
école du quartier de la Marine. Cette construction,
a vrai dire, depuis longtemps menaçait ruine. Cette mosquée
désaffectée transformée à l'entour de
1860 par les services du Génie avait dû, à plusieurs
reprises, être consolidée. Par ailleurs, les Services
municipaux et la Régie foncière auraient voulu libérer
le terrain occupé par l'école. Il fallait donc prévoir
l'aménagement de nouveaux locaux. C'était là
une difficile entreprise ; après avoir, pendant plusieurs
années, déployé des efforts qui restèrent
infructueux, les responsables découvrirent enfin le terrain
de choix qui fut officiellement accepté.
A LA LISIÈRE DU PARC GATLIFF
En 1948, les propriétaires de cette parcelle furent expropriés.
Grâce à la ténacité de la Direction de
l'Intérieur et des beaux-arts au Gouvernement général,
l'entreprise bénéficiait d'une première allocation
de crédits de 40 millions. Et c'est là, sur la partie
haute d'un emplacement limité au sud par le parc Gatliff,
au nord par l'escalier de la Rochelle, à l'ouest par le chemin
Claude-Bernard et à, l'est par le Télemly que la nouvelle
école s'élèvera bientôt.
Sur la partie basse de ce quadrilatère sera érigé
le musée des antiquités qui doit remplacer
le musée du parc de Galland ; M. Christophe, architecte,
est chargé des plans du musée.
En ce qui concerne l'école, MM. Léon Claro et Jacques
Darbeda. architectes fort connus à Alger. se sont vus confier
le soin d'établir les projets et de veiller à leur
réalisation.
500 ÉLÈVES
L'école pourra recevoir 500 élèves répartis
entre les sections habituelles : architecture, sculpture, peinture,
gravure. De plus. quelques ateliers seront réservés
à l'art musulman appliqué : miniature, céramique,
décoration, faïence.
Toutes les sections, à l'exception de la section d'architecture,
restent soumises à la traditionnelle réglementation.
La section d'architecture, elle, est devenue régionale :
elle est rattachée directement à l'École supérieure
des Beaux-Arts de Paris ; les programmes viennent de Paris, les
projets faits à Alger sont envoyés par avion à
Paris pour y être jugés.
LA FORMATION DES JEUNES TALENTS
Pour construire les écoles, les hôpitaux. les maisons
dont l'Algérie a besoin, il nous faut un cadre d'architectes
compétents. Pour entretenir au cur d'Alger, une flamme
artistique digne de ce pays. il nous faut des propagandistes qualifiés.
L'École des Beaux-Arts sera la source intarissable de toutes
ces vocations.
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