La Coopérative
d'exploitation agricole d'Aïn-Kermès
Depuis la promulgation de la loi du 8 juillet
1901 qui instituait le crédit agricole par la création de
Caisses régionales, et plus spécialement depuis l'intervention
de la loi du 26 février 1909 dotant les coopératives agricoles
d'un statut, puis du décret du 26 novembre 1926, la coopération
agricole a gagné progressivement en Algérie tous les secteurs
où s'exerçait uniquement l'entreprise individuelle. Coopératives
d'achat, de vente, de transformation, de consommation d'abord, puis coopératives
de travaux en commun, battages, labours, transports ont associé.
dans un but limité à leur objet, tous les hommes qui avaient
compris ce que leur intérêt personnel trouverait de profit
en remplaçant l'acte individuel par le même acte collectif.
Synthèse de toutes les autres formes de coopération, la
coopérative agricole d'exploitation en commun exige l'abandon total
de l'initiative individuelle et l'acceptation d'uni discipline sévère,
conditions particulièrement dures pour les agriculteurs dont l'individualisme
traditionnel est bien connu. Il était donc normal qu'ici, comme
dans les autres pays où elle a été tentée,
cette formule s'imposât la dernière. Elle vient d'être
mise en application en Algérie : la coopérative d'exploitation
agricole d'Aïn-Kermès a été créée
le 4 mai 1945, dans des conditions telles qu'elle doit prendre valeur
d'exemple pour toutes les régions agricoles particulièrement
déshéritées de l'Algérie.
LE CENTRE D'AIN-KERMES.
Pour situer Ain-Kermes (carte routière
Michelin Algérie-Tunisie)
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Situé dans la Commune mixte de Djebel-Nador,
à 25 km. au Sud de Frenda et à la limite des régions
semi-désertiques qui entourent le chot Ech-Chergui, le centre d'Aïn-Kermès
est doublement désavantagé par sa pluviométrie insuffisante
et par son climat continental. En effet, tandis que les gelées
printanières fréquentes compromettent très souvent
les récoltes, la pluviométrie moyenne atteint à peine
350 mm.. alors qu'il est admis qu'au-dessous de 400 mètres la culture
du blé n'est plus rentable.
C'est en 1925 que le centre fut créé, en même temps
que ceux de Médrissa (légèrement à l'Est)
et d'El-Ousseuk (au Sud). Les résultats furent désastreux.
Le dernier centre dut être abandonné et les colons recasés
dans des régions plus hospitalières. La grande majorité
des propriétaires des deux autres centres, sans toutefois être
contraints à l'abandon de leurs terres, durent être consolidés
en 1935.
Cette opération, heureusement accompagnée de la création
de l'Office du Blé et du maintien de tarifs protecteurs, avait
permis aux séquestres de ces colons de relever petit à petit
leur situation pie l'excellente année agricole de 1939 contribua
fortement à améliorer.
La guerre, avec ses deux mobilisations successives, la sécheresse
persistante des années 1942, 43, 44, l'année calamiteuse
1945 où l'on ne moissonna même pas à Aïn-Kermès,
annulèrent le redressement amorcé ainsi. Le cheptel, décimé
par l'absence totale de pâturages, ne laissait aucun espoir de reconstitution
pour l'avenir, étant donné les faibles disponibilités
financières de ses propriétaires qui se trouvaient encore
souvent sous séquestre.
La situation était telle que, découragés, la plu
part des colons de la région envisageaient de quitter ce centre
" déshérité " pour chercher plus au Nord
du travail mercenaire
REMÈDES A LA SITUATION.
La solution du problème ainsi posé ne pouvait être
recherchée que dans des moyens de production meilleurs et par une
réduction des frais généraux de chaque entreprise.
Renouvellement
de la production.
Sur les terres légères au régime pluviométrique
insuffisant de la région d'Aïn-Kermès, la production
des céréales nécessitait une transformation complète
des méthodes de culture et l'achat d'un matériel mécanique
important. De plus, il fallait utiliser rationnellement les terres, n'ensemencer
que les parcelles susceptibles d'un rendement suffisant et réserver
les terres inférieures à l'élevage qui, pour le moment,
n'est dans la région qu'à l'état embryonnaire, car
les méthodes employées étaient archaïques et
ne préservaient nullement les troupeaux contre les rigueurs de
l'hiver et les grandes hécatombes des années de sécheresse
où les pâturages naturels disparaissent.
Colons européens et, à plus forte raison, colons musulmans,
ne disposant d'aucun capital leur permettant d'entreprendre sur des bases
solides un élevage intéressant, se contentaient de confier
leurs troupeaux à un berger indigène en lui demandant de
bien vouloir rapporter les produits.
Il fallait, en un mot, réorganiser les méthodes d'élevage
et surtout améliorer les conditions de l'élevage intensif
qui pouvait devenir, dans la région, une source de richesse complémentaire
de celle offerte par la culture des céréales.
Mais l'amélioration du troupeau serait sans effets appréciables
si elle n'était accompagnée de celle de sa commercialisation.
Les difficultés de transport créées par la guerre
risquant de faire perdre pendant le transport des produits le bénéfice
d'un élevage rationnel, la création d'un abattoir moderne
et d'une usine frigorifique ont été prévues à
Tiaret.
Toutes ces considérations ont conduit à l'idée de
la fondation d'une coopérative d'exploitation agricole comprenant
deux secteurs : élevage et céréaliculture.
Cette formule de coopération, grâce à l'abondance
de son personnel, pouvait seule permettre un rendement acceptable, de
loin supérieur à celui que peut espérer le colon
isolé, handicapé par le manque d'argent et de main-d'uvre.
NAISSANCE DE LA COOPÉRATIVE.
Dès 1944, M. Courjon, directeur de la Caisse régionale de
Tiaret, entreprit une campagne afin de faire connaître les avantages
d'une coopérative d'exploitation agricole dans ces régions
difficiles : articles dans les journaux locaux, conférences dans
les centres ruraux, préparèrent l'opinion publique, et amenèrent
petit à petit les colons à la conviction que cette formule
était pour eux le seul moyen de se tirer de cette situation quasi
désespérée.
C'est ici qu'il convient de signaler le rôle prépondérant
joué par M. Urbain Varvat, colon de la région et homme d'expérience
qui s'était mieux adapté aux conditions particulières
du pays. Avec un désintéressement total, ses moyens matériels,
capitaux, bâtiments, cheptel, engins agricoles furent mis à
la disposition de tous ceux qui accepteraient de faire partie d'une collectivité
et de rester à Aïn-Kermès.
C'est dans ces conditions que la coopérative d'exploitation agricole
d'Aïn-Kermès a été créée. Le concours
de la Caisse de crédit agricole de Tiaret et de son directeur,
M. Courjon, lui a permis de baser son activité sur des statuts
administratifs et techniques, à la mise au point desquels le Service
des Affaires professionnelles et sociales de la Direction de l'Agriculture
du Gouvernement général a collaboré.
PRINCIPES ORGANIQUES.
La coopérative ne groupe que des agriculteurs exploitants qui résident
dans la circonscription. Elle constitue un domaine important à
direction unique, utilisant les méthodes les plus modernes. Chaque
adhérent apporte, pour une période de 6 ans au minimum,
la totalité des terres lui appartenant ou, dans le cas des fermiers,
de celles dont il a la jouissance.
En contrepartie de son apport " terre ", l'adhérent perçoit
une indemnité annuelle dont le montant est fixé par le conseil
d'administration qui, chaque année, propose à l'assemblée
générale le taux à appliquer. Indépendamment
de la question " terre ", il vend à la coopérative
son cheptel mort et vif inutilisable.
Afin d'éviter que certains propriétaires, voyant entrer
en coopération leur locataire ne soient tentés en fin de
bail de se substituer à lui comme adhérent, des conditions
de profession, de travail et de présence sont imposées :
--- tout sociétaire doit être agriculteur et membre d'un
syndicat agricole ;
--- il habite dans la circonscription de la société ;
--- il doit fournir à cette société un certain nombre
de journées de travail rémunérées et fixées
par le conseil d'administration.
Chaque adhérent, en tant que travailleur appointé, est placé
sous l'autorité du directeur et ne peut donner des ordres au personnel
qu'avec son approbation.
Le capital initial a été créé au moyen de
parts souscrites par les sociétaires à raison d'une part
de 1.000 francs par hectare engagé. Ce capital est susceptible
d'augmentation, soit au moyen de l'adjonction de nouveaux membres, soit
au moyen de la souscription de nouvelles parts faites par les sociétaires.
Il peut diminuer par suite de démission, exclusion, décès,
interdiction, faillite ou déconfiture d'associés.
En fin d'exercice, le montant de la vente des récoltes, déduction
faite des frais généraux (location des terres, salaires,
approvisionnements utilisés, etc.), des amortissements du matériel
et des réserves diverses est partagé au prorata des journées
de travail fournies par chaque adhérent, les journées exonérées
dont ont pu bénéficier quelques-uns d'entre eux comptant
dans le calcul de la répartition des bénéfices. Le
revenu total annuel de chaque sociétaire est donc la somme :
--- du prix de la location de ses terres (qu'il reverse lui-même
à son propriétaire s'il n'est que locataire) ;
--- du prix de ses journées de travail ;
--- et de sa part des bénéfices calculée suivant
ses journées de travail.
DÉMARRAGE DE LA COOPÉRATIVE.
Le 4 mai 1945, la société coopérative fut créée.
Elle groupait seulement 6 adhérents. Dès le 7 du même
mois, 16 nouveaux sociétaires se joignirent à eux. Sur ces
22 adhérents, 13 au moins se trouvaient, au mois de septembre 1945,
dans l'impossibilité absolue de cultiver leurs terres. Cette année-là,
par suite de la sécheresse, ils n'avaient même pas récolté
leur semence et leur cheptel vif était anéanti. Grâce
au matériel mécanique assez important que M. Varvat mit
avec le plus profond désintéressement à la disposition
de la société, les travaux purent être entrepris aussitôt
après les moissons de 1945.
FORMATION DU CAPITAL ET FINANCEMENT DE L'EXPLOITATION.
La Caisse régionale de Tiaret apporta toute son aide aux coopérateurs
pour la formation du capital et le financement de l'exploitation. Des
prêts à moyen terme furent consentis à certains d'entre
eux pour leur permettre de souscrire leurs parts sociales avec la garantie
de la coopérative.
Ainsi fut constitué, en 1945, un capital de 3.300.000 francs correspondant
aux 3.300 hectares engagés par les 22 sociétaires.
Dès 1947, la plupart des emprunteurs sont en mesure de rembourser
intégralement les avances à moyen terme et la société
qui démarra avec un passif considérable, après paiement
de ses dettes, de ses frais généraux et de son matériel
neuf, a déjà réalisé un bénéfice
important.
FONCTIONNEMENT DE LA COOPÉRATIVE.
Une assemblée générale désigne, chaque année,
une " Commission des travaux " composée de 4 à
7 membres, chargée d'établir le plan d'assolement, d'orienter
le système de culture, de dresser le programme des améliorations,
des achats de l'équipement dans les limites budgétaires
arrêtées par le conseil d'administration.
Le travail est réparti entre les adhérents suivant leur
spécialité (magasiniers, conducteurs de tracteurs, mécaniciens,
bergers, etc...).
Le nombre des sociétaires n'étant pas suffisant pour permettre
l'accomplissement de toutes les tâches, la coopérative emploie
des ouvriers permanents recrutés sur place. Placés sous
l'autorité du directeur, ces ouvriers sont mis par lui à
la disposition des adhérents. L'autorité du directeur est
complète sur tout ce qui concerne la coopérative ; l'adhérent,
qui est tenu d'exécuter ses journées de travail, ne jouit
d'autres droits, vis-à-vis de lui, que de ceux d'un ouvrier plus
ou moins spécialisé.
A la fin de chaque exercice, l'assemblée générale
prend connaissance des comptes arrêtés par le conseil d'administration.
Les recettes proviennent de la vente de tous les produits : les dépenses
comprennent les frais généraux ordinaires : salaires des
ouvriers, semences, engrais, réparations, etc..., les amortissements
et les réserves. Ceci prélevé, la répartition
s'effectue comme il a été dit plus haut.
INSTALLATIONS DE L'EXPLOITATION.
Sur un petit tertre, la ferme coopérative domine l'immense étendue
des terres mises en commun par les colons d'Aïn-Kermès. Elle
a été aménagée dans la propriété
la plus centrale. A l'origine, les corps de bâtiments comprenaient
seulement une ferme concédée par un propriétaire
parti en France. En deux ans, et de leurs propres mains, les adhérents
et leurs enfants ont érigé des ateliers de réparations,
des entrepôts pour les céréales, des écuries,
des bergeries et porcheries modèles, une station de désinfection
des moutons, un immense hangar couvert destiné à abriter
le matériel contre les intempéries et les appartements de
deux des adhérents qui, vivant sur place, sont à même
d'exercer sur l'ensemble des bâtiments d'exploitation une surveillance
constante.
MATÉRIEL ET CHEPTEL DE TRAIT.
Actuellement, la coopérative possède :
--- 5 tracteurs, dont
2 " Cletrac
" de 60 CV,
1 " Alles
Shalmer " 60 C V,
1 " Caterpillar
" 35 CV,
1 " Massey
Harris " 25 CV,
--- 2 moissonneuses-batteuses,
--- 5 charrues à disques,
--- 1 batteuse,
--- 1 botteleuse-lieuse,
--- 1 camionnette 2 tonnes,
--- 1 camion 8 tonnes,
--- plusieurs " Jeep ",
le tout maintenu en parfait état grâce à une forge
construite sur place et capable d'effectuer tous les travaux nécessités
par cet important matériel.
Le cheptel, abrité dans des écuries spacieuses, comprend
60 chevaux et mulets, 20 poulains et quelques juments.
LES RÉSULTATS OBTENUS.
27 adhérents font maintenant partie de la coopérative, et
les surfaces mises en commun s'étendent sur 5.500 hectares.
Les travaux
effectués.
En 1945, alors que la plupart des sociétaires se trouvaient dans
l'impossibilité d'effectuer individuellement leurs travaux préparatoires,
la mise en commun du cheptel mort et vif au profit de !a collectivité
permit d'ensemencer 1.250 hectares et d'en préparer 1.450.
Les emblavures de la campagne 1946-47 portèrent sur 1.626 hectares
tandis que 2.500 hectares étaient préparés.
La campagne de cette année portera sur 3.000 hectares environ,
tous préparés. Les travaux de préparation du sol
ont été activement poussés. Il existe dans la région
d'Aïn-Kermès une couche de tuf à environ 40 ou 60 cm.
du sol. L'agglomération de ce tuf forme dalle et empêche
la pénétration des eaux. La société a donc
décidé de faire sauter cette couche, ce qui augmentera la
profondeur de terre meuble et, par suite, le taux d'humidité constante
de la terre.
Le matériel employé fournit un rendement d'autant meilleur
(un seul tracteur " Alles Shalmer " a fourni 4.500 heures de
travail du 4 septembre 1946 au 1'r octobre 1947) qu'il n'est confié
qu'à un personnel qualifié.
Les réparations courantes sont effectuées sur place par
les adhérents et un lot important de pièces de rechange
a été constitué qui permet d'éviter les longues
immobilisations. Chaque sociétaire se sentant
propriétaire de l'outil dont il se sert, apporte à son utilisation
et à son entretien un soin tout particulier, ce qui améliore
également son rendement.
Résultats
dans le secteur élevage.
A la méthode de l'élevage extensif se substitue à
Aïn-Kermès celle de l'élevage intensif. Tandis que
des bergeries et des étables modernes protègent le bétail
contre les intempéries, une station de désinfection et de
lavage des moutons a été aménagée.
Au démarrage de la coopérative, les effectifs étaient
de 30 bovins, 200 ovins, 10 porcins. A l'heure actuelle, ils se sont élevés
à 100 bovins, 1.800 ovins et un important troupeau de porcs est
en voie de constitution (300 têtes environ). Ces chiffres se passent
de commentaires.
PROJETS D'AVENIR.
Les résultats obtenus en deux ans de collaboration étroite
et de discipline librement consentie permettent, à ces hommes qui
ont eu la volonté de s'unir, tous les espoirs.
Certes, beaucoup reste à faire, le matériel est encore insuffisant
pour les superficies travaillées, et la création d'un important
troupeau ne fait que démarrer.
Le projet de la création d'un secteur d'amélioration rurale
d'élevage dans la commune mixte du Djebel-Nador est à l'étude.
S'il aboutit, la coopérative exploiterait une surface de 3 500
hectares. Les occupants actuels des terrains voisins deviendraient membres
du S.A.R. créé ainsi que les bergers chargés de la
garde du troupeau coopératif.
Habitations des bergers et locaux collectifs se raient construits sur
un lot domanial susceptible de permettre la création de luzernières
irriguées, grâce à l'aménagement d'un point
d'eau actuellement mal exploité parce que non équipé.
Le transport de l'énergie électrique sur les lieux s'avère
possible, le courant-force étant actuellement au village d'Aïn-Kermès
dont le lot domanial est distant d'environ 2 kilomètres.
Projets, certes, mais dont la réalisation dans ce pays déjà
imprégné de formules coopératives, peut être
particulièrement rapide.
Après avoir organisé rationnellement l'élevage, c'est
à la commercialisation du troupeau qu'il conviendra de s'attaquer.
Il faut reconnaître que l'écoulement des produits a toujours
été défectueux dans la région. Les troupeaux
devaient parcourir des centaines de kilomètres avant d'arriver
épuisés au port d'embarquement où ils étaient
entassés dans des cargos insuffisamment aménagés.
Ces nombreux jours de privations et de fatigue amenaient des animaux dépréciés
sur les marchés métropolitains et étrangers. Certes,
la question est actuellement différente, puisque l'Algérie
n'exporte plus de viande.
Mais une organisation de cette sorte doit voir plus loin que les conditions
immédiates. Il semble que la formule de l'exportation de bêtes
sur pied soit périmée maintenant. La commercialisation de
l'élevage s'oriente de plus en plus vers la congélation
et l'exploitation frigorifique. Les installations en cours de réalisations
à Tiaret, maillon de base de la chaîne du froid, permettront
à cette région d'élevage d'écouler ses produits
dans les meilleures conditions.
Le succès de la coopérative d'exploitation agricole d'Aïn-Kermès
est maintenant affirmé. Il est dû autant à la compétence
de ses dirigeants qu'à l'opiniâtre volonté de tous
ces hommes qui ont su accepter une discipline sévère et
abandonner tout esprit d'individualisme.
Cette réussite constitue un témoignage de ce que peuvent
donner las qualités de travail, d'intelligence et de volonté
mises au service d'un idéal commun. Les 27 premiers adhérents
de la coopérative agricole du Sud oranais ont justifié,
l'intérêt /que leur porte la haute Administration et la bienveillance
particulière que M. l'Ambassadeur de France, Gouverneur Général
de l'Algérie, Yves Chataigneau leur a témoignée il
y a quelques mois, lors d'un de ses voyages dans la région.
Cette expérience sera-t-elle, en Algérie, la première
d'une série de réalisations aussi heureuses ?... Nous pouvons
en être assures puisque déjà fonctionnent deux associations
semblables.
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