-------------L'Algérie
de 1830 était particulièrement exposée aux atteintes
des maladies épidémiques et sa population avait payé
un tribut assez lourd aux grandes pandémies qui ravagèrent
le pourtour du bassin méditerranéen au cours des Temps Modernes
: " Dans les campagnes, les marécages
croupissants, les ruisseaux bourbeux faisaient régner la malaria
sur les gens des plaines et des vallées ; la saleté et la
promiscuité où vivaient familles et tribus faisaient fleurir
sur tout le territoire ophtalmies, syphilis. typhus, variole et autres
maladies contagieuses que transportaient de groupe en groupe les voyageurs
et les caravanes. Dans les villes, l'entassement des habitants tout aussi
malpropres que les campagnards, l'étroitesse des ruelles ignorées
du soleil, les ordures accumulées partout constituaient un lieu
d'élection pour les germes pathogènes qui pullulaient...
EVOLUTION DE LA SITUATION DE 1830 A 1900.
-------------Cette
tragique situation ne s'est pas trouvée sensiblement modifiée
par l'arrivée des Troupes Françaises dans ce pays : certes
elles apportaient avec elles les éléments d'un service de
santé et elles allaient couvrir les villes du littoral puis de
l'intérieur de ce réseau d'hôpitaux et d'infirmeries
militaires qui portèrent secours à tous les habitants, mais
elles ne disposaient que des moyens thérapeutiques usités
alors en Europe.
-------------L'application
des moyens passifs en usage était de nature à limiter les
atteintes des maladies contagieuses triais ne permettaient pas de les
combattre avec des armes efficaces : l'isolement des individus atteints,
leur groupement dans les lazarets, la mise en quarantaine des navires
provenant des ports suspecte...
-------------L'évocation de certains procédés
en usage jusqu'au milieu du XIXè siècle pour lutter contre
les maladies épidémiques ne manque pas de pittoresque :
combustion d'herbes aromatiques, exposition des marchandises des navires
provenant des ports contaminés ou suspects aux rayons de la lune
(la sereine), etc... Dans le même ordre d'idées on relève,
dans la "notice sur les mesures d'hygiène
à prendre en Afrique " distribuée en 1830
aux soldats du Corps expéditionnaire, les indications suivantes
: " on regarde les frictions extérieures
d'huile comme un préservatif de la peste ; on a prétendu
aussi que l'usage intérieur de ce liquide était un curatif,
mais le premier moyen est préféré...
-------------La
lutte coutre la variole par la pratique de l'inoculation Jennérienne
était la seule qui pouvait être menée à bien.
Les empiriques musulmans, les "toubibs '. connaissaient la "
variolisation " dont l'usage inconsidéré sera la cause
de certaines épidémies qui se déclencheront dans
les régions rurales.
-------------L'Algérie
fut donc atteinte. et parfois très sévèrement, au
cours du XIXè siècle, par les grandes épidémies
qui désolèrent le bassin méditerranéen. Le
tableau c ci-dessous donne une énumération des périodes
les plus critiques:
PER IODE
|
AFFECTION
|
IMPORTANCE
|
PARTICULARITÉS
|
1831-32
|
Variole
|
|
Région
d'Alger
|
1834
|
Choléra,
Variole
|
Plus de 3.000 cas
|
Se prolongea avec
intensité
jusqu'en 1837
|
1842
|
Typhus exanthématique
|
|
|
1849 à 1853
|
Choléra
|
Assez nombreux
cas
|
|
1868
|
Typhus exanthématique
|
|
|
1893
|
Choléra
|
Environ 15.000
cas et 6.000 décès
|
|
-------------De
plus étaient observés chaque année des cas de peste
peu nombreux et de nombreux cas de fièvres typhoïdes.
-------------Alertées
par les membres du service de Santé, les autorités militaires
prirent des mesures pour essayer d'empêcher le développement
des épidémies. Dès le 15 novembre 1830, le Général
Clauzel créait le "Bureau de la Santé ",
origine de l'actuel service du contrôle sanitaire aux frontières
; des " agences" furent installées par la suite
dans les principaux ports au fur et à mesure de leur occupation
; contre la variole, on s'efforça de développer la vaccination
Jennérienne parmi les populations civiles. Lors des grandes épidémies,
l'Armée prêta ses hôpitaux, -ses médecins et
ses infirmiers et parfois, les casernes où les bâtiments
qu'elle occupait pour accueillir les malades ou les éléments
des populations rurales qui pont échapper au fléau se précipitaient
vers les centres urbains. De nombreux officiers du corps de Santé
Militaire, la plupart volontaires, payèrent de leur vie leur dévouement
lors de ces périodes critiques au service des contagieux.
-------------En
1854, un "Service sanitaire maritime " a succédé
aux agences installées dans les Ports. Au cours des années
suivantes, un dispositif d'assistance médicale fut mis en place.
La mise en valeur du pays attirait les populations des pays méditerranéens
et des royaumes voisins du Maroc et de Tunisie, et si ces migrations pouvaient
être une cause d'importation de maladies épidémiques,
elles ont par contre provoqué la venue de médecins libres
plus nombreux qui ont épaulé l'action du Service de Santé.
Par le suite l'enseignement de la Médecine a été
organisé à ALGER et les découvertes de l'Ecole Pastorienne
allaient en nous renseignant sur les causes véritables des maladies
épidémiques et sur le rôle de certains agents vecteurs,
permettre de mieux combattre ces maladies. -------------En
1894, d'ailleurs, fut fondé l'Institut Pasteur
d'Algérie ; d'abord limitée au traitement antirabique
l'activité de cet établissement scientifique s'est étendue
à la préparation des sérums et vaccins, à
l'organisation de la lutte antipaludique et à la recherche appliquée
aux maladies fréquentes en Algérie.
DE 1900 A NOS JOURS.
-------------Marqué
par le vote de la loi sur la protection de la Santé Publique (1902)
dans la Métropole, le début du XXè siècle
a vu la mise en place des Services Algériens d'Hygiène et
l'adoption des principales dispositions de la réglementation qui
ont régi la lutte contre les épidémies jusqu'à
la seconde guerre mondiale.
-------------Au
cours de cette période de 1900 à nos jours, l'Algérie
a été atteinte par des épidémies qui sont
indiquées dans le tableau suivant :
PER IODE
|
AFFECTION
|
IMPORTANCE
|
PARTICULARITÉS
|
1907
|
Peste
|
57 cas
|
|
1911
|
Choléra
|
Épidémie
légère
|
|
1914
|
Fièvre récurrente
|
300 cas environ
|
|
1919-24
|
Typhus exanthématique
|
|
|
1926-27
|
Variole
|
|
|
1927
|
Fièvre récurrente
|
68 cas
|
|
1930-31
|
Peste
|
77 cas
|
A partir de 1936
le nombre des cas de typhus s'élève progressivement
|
1941-42
|
Typhusexanthématique
|
Environ 45.000
cas
|
|
1943
|
Ulcère phagédénique
|
Environ 6.000 cas
|
|
1944-45
|
Peste
|
111 cas
|
|
d° -
|
- Fièvre
récurrente
|
Environ 16.000
cas
|
|
-------------Ce
tableau appelle quelques commentaires : A la veille de la première
guerre mondiale, les dispositions édictées dans la Métropole
en 1902 en vue de la protection de la Santé Publique ont été
adaptées aux conditions locales et mises en vigueur en Algérie
: en 1907, les principes concernant la vaccination et la revaccination,
en 1908 l'obligation de la, déclaration des maladies contagieuses
assorties pour certaines d'entre elles de mesures obligatoires ou facultatives
de désinfection, en 1910 l'organisation de bureaux d'hygiène
dans les centres urbains, en 1911 la liste des maladies dont la déclaration
est imposée et en 1912 l'organisation et le fonctionnement des
services de désinfection. Le Service Sanitaire Maritime avait été
renforcé et étoffé.
-------------La
guerre de 1914 allait entraîner la mobilisation des membres du corps
médical ; aussi des mesures exceptionnelles de précaution
furent prises pour éviter le développement des maladies
épidémiques. Dans l'ensemble on peut dire qu'elles ont atteint
leur but. De plus, dans les années qui suivirent la démobilisation,
la résistance des éléments masculins, vaccinés
lors de leur passage sous les Drapeaux contre la variole et les fièvres
typhoïdes, aux atteintes de ces affections allait démontrer
la valeur préservatrice de ces vaccinations.
-------------Au
cours des années de 1' " entre-deux guerres ", l'effort
consenti par l'Algérie dans le domaine de la Santé Publique
s'est traduit sur l'état sanitaire de ses populations. Dans le
domaine de la lutte contre les maladies contagieuses, la collaboration
des médecins de colonisation à la détection, à
la lutte contre les foyers de ces maladies et aux campagnes de vaccination,
le développement des services départementaux et communaux
de désinfection et la mise en place de l'Assistance aux mères
et aux nourrissons ont eu une action favorable. Nous signalerons particulièrement
la création des équipes sanitaires mobiles : 4 équipes
spécialisées dans la lutte contre les épidémies
ont été instituées ; une équipe est à
la disposition de chaque Préfet et une équipe centrale reste
à la disposition des services centraux de la Santé Publique
à Alger. Dotée d'un véhicule automobile., chacune
des quatre équipes comprend, en principe, un médecin chef
d'équipe, un adjoint technique de la Santé. une infirmière
major diplômée et deux infirmiers ou aide infirmiers, le
véhicule étant conduit par un chauffeur. Les équipes
effectuent des tournées de vaccination et des désinfections
ou des désinsectisations.
-------------Les
conditions économiques défavorables, conséquences
des revers du début de la 2è guerre mondiale et l'arrêt
de la fourniture par la Métropole occupée des denrées,
médicaments et produits de droguerie que l'Algérie ne pouvait
fabriquer, la sous alimentation due au rationnement sévère,
explique le développement des épidémies constaté
au cours des années 1941-1945
-------------La
découverte des antibiotiques et l'utilisation de certains de ces
médicaments contre les affections contagieuses a fourni un moyen
de cure dont l'efficacité parait démontrée. La production
de ces substances n'est pas toujours à l'échelle des besoins
aussi, dans un but de bonne utilisation, l'usage des plus rares n'a été
autorisé que dans les services hospitaliers.
L'EQUIPEMENT DES SERVICES...
-------------Un
établissement spécialisé, l'Hôpital
d'El Kettar, annexe des Hôpitaux Civils d'Alger est réservé
aux malades contagieux. Il sert de service de clinique à la "
Chaire de Maladies Infectieuses " de la Faculté Mixte
de Médecine et de Pharmacie qui a succédé à
la " Clinique annexe des maladies des Pays Chauds " de
la même faculté. La modernisation de cette formation hospitalière,
commencée avant la 2''e Guerre Mondiale par la Construction
du Pavillon Lemaire (72 lits), a été complétée
et menée à bien par l'érection du Pavillon
Nicolle ouvert en 1950 (112 lits). Deux pavillons anciens (41 lits)
et trois bâtiments légers (96 lits) peuvent en cas de besoin
porter la capacité de l'établissement à plus de 320
lits. Les deux pavillons neufs sont dotés des derniers perfectionnements
de la technique moderne. Un laboratoire spécialisé dans
les recherches consacrées aux maladies infectieuses effectue les
analyses indispensables pour la confirmation des diagnostics. Au cours
de l'année 1950, 37.973 examens ont été effectués
par ce laboratoire (savoir : bactériologie, 5.524, sérologie,
25.877, chimie, 4.330, hématologie, 2.242).
-------------Lors
de l'établissement du programme des réformes politiques,
sociales et économiques, en 1944, l'attention de la Commission
s'est portée sur la lutte contre les épidémies et
ont été prévues en particulier
--------------
la création d'au moins un laboratoire d'hygiène, de bactériologie
et de sérologie dans chacun des départements Algériens
;
--------------
la dotation des établissements hospitaliers en services susceptibles
d'assurer l'isolement des malades contagieux et leur traitement ;
--------------
la mise à la disposition des équipes sanitaires mobiles
de matériels modernes et à grand rendement.
-------------La
création et la dotation en matériel des laboratoires départementaux
ont été menés à bien.
-------------L'équipement
des services de contagieux dans les hôpitaux civils qui en étaient
dépourvus et l'extension des services existants sont en cours de
réalisation. Au 1er janvier 1950 (donc avant l'ouverture du Pavillon
Nicolle de l'Hôpital d'El Kettar) le département d'Alger
disposait de 219 lits d'adultes réservés aux contagieux
répartis dans 10 établissements ; 218 lits d'adultes et
9 lits d'enfants répartis dans 14 formations étaient à
la disposition du département de Constantine alors que l'équipement
du département d'Oran comptait 271 lits d'adultes et 16 lits d'enfants
répartis entre 7 hôpitaux civils.
-------------Les
quatre équipes sanitaires mobiles ont été dotées
de véhicules nouveaux et du matériel de désinsectisation
et de désinfection à grand rendement que requièrent
les techniques modernes.
...ET LEUR ACTIVITE.
-------------Au
cours de l'année 1950, l'activité de ces formations est
énoncé dans les chiffres suivants :
|
Département d'Alger
|
Dépt. de Constantine
|
Département d'Oran
|
VACCINATIONS
|
|
|
|
Antivarioliques
|
5.306
|
10.465
|
115.494
|
Antityphoïdiques
|
|
- 8.884
|
|
Antityphiques
|
|
327
|
1.475
|
DÉSINSECTISATIONS
|
153
|
347
|
|
-------------De
plus, en 1948, ont été instituées des équipes
de désinsectisation, consacrées à la lutte contre
les insectes vecteurs de germes morbides. Ces équipes qui jouent
un grand rôle dans la lutte antipaludique peuvent se porter rapidement
vers tous les lieux où un foyer de maladie contagieuse est découvert.
Ces équipes sont dotées de véhicules automobiles
" Jeep" ou " Land Rover " avec remorque, de pulvérisateurs
à grand rendement (Vermorel-Arborex), d'appareils portatifs à
pression constante (PuIvorex, Muratori. Pompe Larvex) et de poudreuses
à main (type Superprocall). Aux quatre équipes sanitaires
mobiles se sont donc ajoutées en 1949, deux équipes de désinsectisation
dans les départements, d'Alger et d'Oran et quatre équipes
dans le département de Constantine ; en 1950 cinq nouvelles équipes
ont été créées, avec les troisièmes
équipes primitivement prévues dans les départements
d'Alger et d'Oran
-------------Quinze
équipes de secteur fonctionnent donc à l'heure actuelle
: 3 dans le département d'Alger, 4 dans celui
d'Oran et 8 dans le département de Constantine.
-------------Le
renforcement du dispositif d'Assistance Médicale par l'augmentation
du nombre des prescriptions médicales et de l'effectif des personnes
de l'A.M.G. et par la division du territoire des départements en
secteurs médicaux par le groupement des circonscriptions sous l'autorité
de Médecins Chef, de Secteur a eu dans le domaine de la lutte contre
les épidémies les plus heureux effets.
LE CONTROLE SANITAIRE AUX FRONTIERES.
-------------Le
développement des transports aériens, cause nouvelle de
diffusion des germes pathogènes, avait dés avant 1940 nécessité
l'extension de la compétence du Service de la Santé Maritime
au Contrôle Sanitaire des aérodromes ouverts au trafic. Le
regroupement des services départementaux en un Service de Contrôle
Sanitaire aux Frontières de l'Algérie a été
réalisé en 1946 et le service a été doté
de personnels plus nombreux et de moyens plus puissants pour assurer l'application
des Conventions Sanitaires Inter-nationales, contrôler le trafic
maritime et aérien du point de vue sanitaire, assurer la vaccination
des émigrants et s'il y a lieu leur désinsectisation, désinfecter
les navires et aéronefs en cas de besoin. En 1950, ce service,
qui assure également la protection de la Métropole contre
l'importation des maladies contagieuses par des voyageurs en provenance
d'Algérie ou en transit, avait effectué environ 54.000 vaccinations
antivarioliques (contre 141.000 environ en 1948, alors qu'était
obligatoire la vaccination des voyageurs se rendant dans la Métropole),
1.208 vaccinations contre la typhoïde et 442 vaccinations antiamariles.
Le service assure également la dératisation des zones portuaires
et la surveillance des dits rongeurs (comme transportant les parasites
vecteurs de la peste). Il a le " laboratoire de le peste d'Alger"
et il concourt à la formation professionnelle du personnel
sanitaire.
-------------Outre
l'institution d'une chaire des maladies infectueuses, la Faculté
Mixte de Médecine -et de Pharmacie a créé une Chaire
de Bactériologie et assure l'enseignement de cette discipline et
de l'hygiène. Elle possède également un Institut
d'Hygiène et de Médecine d'Outre-Mer dont les travaux
dans le domaine de la Médecine Méditerranéenne sont
connus et qui concourt à la formation de médecins hygiénistes.
-------------Tels
sont donc dans ce domaine de la lutte active contre les maladies contagieuses
et dans celui de la recherche médicale les efforts fournis par
l'Algérie pour protéger ses habitante contre la propagation
de ces maladies et pour soigner les individus qui en peuvent être
atteints. Ce n'est là toutefois, limitée à la lutte
contre les épidémies proprement dites, qu'une partie de
l'activité déployée par la Direction de la Santé
Publique dans la lutte entreprise contre des maladies qui si elles ne
déclenchent pas d'épidémies à intervalles
plus ou moins réguliers, y ont un taux d'endémicitê
élevé et peuvent être considérées à
juste titre comme des fléaux sociaux. Si les bornes imposées
à cet article ne permettent pas de s'y étendre, il importe
cependant de signaler dans ces différents domaines :
-------------
la lutte antipaludique, menée depuis 1947 avec une intensité
encore inconnue jusqu'ici. Basée sut tes propriétés
des insecticides de contact, elle se divise en lutte imagicide, contre
les insectes adultes; et lutte larvicide. Ainsi qu'il a été
dit plus haut, les équipes de désinsectisation y jouent
un rôle primordial et prolongent ses effets jusqu'au cur des
populations rurales. Tout récemment encore, l'avion et l'hélicoptère
ont pu être utilisés pour des épandages de produits
larvicides sur les marais et cours d'eau (qu'il était difficile
d'atteindre d'une autre façon ;
--------------
la lutte antitrachomateuse, dont les effets
se sont montrés insuffisants jusqu'à ce jour. Un nouveau
plan de lutte vient d'être établi qui dépasse malheureusement
les possibilités budgétaires de l'Algérie et pour
la réalisation duquel une aide financière vient d'être
demandée à l'U.N.I.C.E.F. Ce plan prévoit notamment
: la désignation de médecins ophtalmologistes à temps
plein ; la mise en place de camions ophtalmologiques qui iront dispenser
les soins dans les parties les plus reculées du territoire, y assurer
le dépistage et permettre sur place les interventions chirurgicales
; la création à Alger d'un Institut du Trachome avec antenne
avancée à Bou-Saâda ;
--------------
la lutte antituberculeuse qui s'est intensifiée
par la création de nouveaux dispensaires, de l'Aérium de
Jean-Bart, du Préventorium Béraud, du Préventorium
de Bugeaud, par l'augmentation du nombre de lits d'hôpitaux, et
surtout par la vaccination de masse par le B.C.G. Cette vaccination qui
a débuté en 1949, a permis jusqu'à ce jour d'immuniser
près d'un million de personnes et de pratiquer plus de 2 mil-lions
de tests.
--------------
la lutte anticancéreuse dont la principale
manifestation récente a été la création du
Centre Algérien de lutte contre le Cancer.
-------------Ces
différentes activités ont pu être intensifiées
dans des proportions importantes e partir de 1946 Elles montrent la préoccupation
constante de l'Algérie à apporter aux populations qui vivent
sur son sol un bien-être de plus en plus appréciable. en
le faisant dépendre de l'amélioration continue de l'état
sanitaire.
DIRECTION DE LA SANTE PUBLIQUE.
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