Alger, Algérie : documents algériens
Série politique : radiodiffusion
La radiodiffusion en Algérie - 1946/1953

18 pages - n°28 - 15 février 1954

Le plan de Stockholm (1952) a attribué à l'Algérie cinq emplacement d'émetteurs de télévision Alger, Oran, Constantine, Tlemcen, Bône. A l'heure actuelle, des mesures ont été faites pour déterminer l'emplacement exact des émetteurs, car le choix de l'emplacement est très délicat. Au budget 1954, la mise en route de l'émetteur d'Alger qui coûtera 650.000.000 de francs a été décidée. Le reste du réseau se mettra an place par la suite. Il faut d'ailleurs souligner que l'exploitation de la télévision nécessite un matériel et un personnel important et que les dépenses de programmes coûtent très cher. A titre indicatif, l'émission " La Joie de Vivre " coûte 1.700.000 francs ; l'heure moyenne de programme revient à 700.000 francs.

mise sur site le 10-02-2005
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...........On ne comprend parfaitement la situation actuelle que si l'on a bien présentes à l'esprit les diverses impulsions données à la Radio algérienne depuis 1939.
...........Le 29 juillet 1939, un décret constituait la Radiodiffusion officielle française en une administration autonome dégagée de la tutelle des P.T.T. et la question s'est alors posée de savoir si, à cette occasion, le statut de la Radio algérienne devait être réexaminé. Trois solutions se présentaient
...........a) Maintien du statu quo, c'est-à-dire maintien de la Radio au sein des P.T.T. b) Création d'une administration autonome dans le cadre local ; c) Rattachement pur et simple à la Métropole.
...........Il ne faisait aucun doute, dans l'esprit des promoteurs du décret du 29 juillet 1939, que la réforme de la radiodiffusion métropolitaine était l'amorce d'une opération plus vaste à l'échelle de la communauté française.
...........L'ouverture des hostilités ne permit pas de résoudre le problème algérien, mais un acte dit Loi du 13 octobre 1940 plaça les réseaux nord-africains sous l'autorité directe de l'administration française et c'est en vertu de ce texte que fut créée en Algérie, le 16 avril 1942, une direction régionale de la radio relevant de la Métropole. Les circonstances, une fois encore, ne permirent pas d'entrer dans la voie des réalisations pratiques et, lors du débarquement allié en Afrique du Nord, la radiodiffusion algérienne était toujours exploitée sous le contrôle de l'administration des P.T.T.

 


...........La radio d'Algérie se trouva brusquement en présence de responsabilités d'ordre national et international, responsabilités trop lourdes pour être assumées avec bonheur dans le cadre de l'organisation locale. On sépara alors les activités radiophoniques suivant leur destination ; le Gouverneur Général était responsable des émissions réalisées à l'intention des populations musulmanes d'Algérie, le Gouvernement provisoire de la République française, des émissions européennes et de la gestion de l'instrument technique. La création de l'Office de Radio-France permit de réaliser ainsi la translation partielle du réseau algérien du plan régional au plan national.
...........Cette formule est apparue, aux yeux même de ses promoteurs, comme un expédient imposé par les obligations de la guerre et personne ne se faisait d'illusions sur la fragilité de son assise juridique : la France libérée, le Gouvernement réinstallé à Paris, l'Office perdait beaucoup de son intérêt et l'on risquait de retrouver le trilèmne classique.

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