Alger, Algérie
: documents algériens
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---------Jusqu'au XVIII' siècle, Laghouat (qui serait un pluriel de Ghaouth, maison dans un jardin, en arabe du sud) n'était qu'un ensemble de petits villages disséminés dans la palmeraie : Ben Bouta, d'abord, fondé par divers sédentarisés, puis Bou Mendala, Nedjal, Sidi-Mimoun, Bedla, Qaçba ben Fetah. La concorde ne régnait pas toujours. Des Arabes Youssef quittèrent Bedla pour fonder Tadjmout, là où se trouve aujourd'hui le barrage inféro-flux, en 1666. Un saint personnage de Ben Bouta, Sidi Nacer, avait une fille très belle qu'il refusa au fils du Cheikh de Qaçba ben Fetah et donna à un homme de Ben Bouta. Le jour des noces, le jeune homme évincé l'enleva et la tua plutôt que de la rendre. Le saint jeta dans le vent une poignée de sable et dispersa de même les habitants du village maudit, qui se retrouvèrent... à Ghadamès. |
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----------Après
avoir longé toute une série de petites montagnes pierreuses
couleur de miel, la route arrive à la vallée du Mzi, d'une
largeur impressionnante où coule, tantôt un filet d'eau,
tantôt un fleuve déchaîné. L'oued est enjambé
par un pont à tablier métallique de 230 mètres, qui
date d'une trentaine d'années. Au fond, la palmeraie et les rochers
de Laghouat. C'est de cet endroit que Fromentin découvrit l'oasis
et fit cette description digne de son pinceau (1) : Les origines de Laghouat : ----------Jusqu'au
XVIII' siècle, Laghouat (qui serait un pluriel de Ghaouth, maison
dans un jardin, en arabe du sud) n'était qu'un ensemble de petits
villages disséminés dans la palmeraie : Ben Bouta, d'abord,
fondé par divers sédentarisés, puis Bou Mendala,
Nedjal, Sidi-Mimoun, Bedla, Qaçba ben Fetah. La concorde ne régnait
pas toujours. Des Arabes Youssef quittèrent Bedla pour fonder Tadjmout,
là où se trouve aujourd'hui le barrage inféro-flux,
en 1666. Un saint personnage de Ben Bouta, Sidi Nacer, avait une fille
très belle qu'il refusa au fils du Cheikh de Qaçba ben Fetah
et donna à un homme de Ben Bouta. Le jour des noces, le jeune homme
évincé l'enleva et la tua plutôt que de la rendre.
Le saint jeta dans le vent une poignée de sable et dispersa de
même les habitants du village maudit, qui se retrouvèrent...
à Ghadamès. La curieuse figure d'Ahmed Bensalem ----------Ces Hallaf, en mauvais termes avec le qçar d'Assafia, ami des Ouled Serghin, fondèrent contre lui avec des Rahman, en 1801, Qçar et Hiran. Leur grande famille était les Ben Zanoun. Le chef de celle-ci, Ahmed Bensalem (que Marey-Monge comparaît à un prince italien de la Renaissance) épousa la fille de Ahmed ben Lakhdar, des Ouled Serghin, et réussit à prendre tout le pouvoir en 1828, non sans avoir eu, dit-on, à assassiner son beau-père. Il s'ensuivit une période de paix et de prospérité. Mais Bensalem se trouva entraîné dans les remous des guerres d'Abdelkader et des Français. ----------En 1837
Abdelkader nomma khalifa de Laghouat Hadj Larbi, un petit-fils de Sidi
Aïssa. L'année suivante il fit sa fameuse 'expédition
contre la zaouïa d'Aïn Madhi et repartit pour le Tell. Bensalem
et Tidjani, le marabout d'Aïn Madhi, en profitèrent pour évincer
Hadj Larbi qui se réfugia à Qçar el Hiran où
les Laghouatis et Bensalem vinrent le tuer après avoir pris le
village, en 1839. ----------La politique de Bensalem, comme celle de la couronne d'Autriche, était appuyée sur des mariages. Ben Nacer ben Chehora, du parti d'Abdelkader et de Hadj Larbi, nommé agha des Larbaâ par les Français, épousa la fille de Bensalem et sa soeur épousa le fils de ce dernier. Bensalem, quand Marey- Monge vint à Zakkar, chez les Ouled Naïl en mars 1844, alla le voir et se fit nommer khalifa pour tout le Sud. C'était un coup de maître, mais Marey-Monge estimait non sans raison, que ce protectorat indirect sur un pays non occupé était un sérieux avantage. ----------En Mai
les troupes de Marey-Monge firent dans le Sud une expédition pacifique,
passant par Taguine et Tadjemout. Saint-Arnaud, qui en faisait partie,
se fit recevoir quelques instants à Aïn-Madhi sans avoir à
user de violence. A Laghouat, la troupe fut reçue en musique. Puis
elle se rendit chez les Ouled Naïl du sud-est, revint à Laghouat
le 1e' Juin et se retrouva le 11 à Tiaret, poussant peut-être
quelques soupirs de soulagement, mais n'ayant eu aucune perte et sans
avoir fait l'objet d'aucune plainte. La population et les ressources de l'annexe : ----------Entre
les recensements de 1948 et 1954; la population municipale de l'annexe
de Laghouat est passée de 41.165 à 43.001 habitants. Pendant
cette période, la ville de Laghouat est passée de 11.010
à 11.058 habitants. Les sédentaires des qçour sont
passés de 5.312 à 5.579 (soit 5,02 % d'augmentation) ; les
nomades, de 24.843 à 26.364 (soit 6,12 %). On voit que les nomades
ont augmenté un peu plus que les sédentaires, contrairement
à ce que l'on pense habituellement. Mais il faut tenir compte du
fait que le recensement des nomades est moins précis et, d'autre
part, de ce que ces six années furent relative-ment prospères,
n'entraînèrent donc pas la sédentarisation par misère,
par " naufrage ". La poussée démographique est
assez irrégulière et, dans l'ensemble, modérée.
C'est entre 1931 et 1948 que la population avait plus que doublé
(augmentation des ressources, progrès de l'hygiène et sans
doute aussi du recensement). ----------A Laghouat et à Djelfa le tissage est un travail exclusivement féminin. Dans le Djebel Amour au contraire, nous verrons un homme spécialiste, véritable créateur et compositeur, le reggâm, concevoir l'ornementation du tapis et diriger le travail des femmes. A Laghouat, les femmes aussi sont des artistes, mais avec moins de spécialisation. Elles aiment travailler selon leur inspiration, " leur proposer un modèle, dit à ce sujet Marcelle Bridier, chef du Centre artisanal, est presque considéré comme une insulte qu'elles soulignent d'un geste dédaigneux, un doigt sur le front, indiquant que leur art et leur science sont " là ", prêts à répondre. " ----------M. Henry Merlet, administrateur des services civils, a procédé à une enquête très minutieuse sur les revenus et le niveau de vie de la population musulmane de l'annexe. Cette enquête a eu lieu n 1954-1955 pendant une période de pluviométrie normale. Pour l'ensemble des familles de 4.013 individus étudiés, parmi les citadins de Laghouat, les ruraux des qçour et les nomades, on trouvé un revenu annuel moyen de 129.843 francs par famille, 23.587 par in dividu. 1 % des familles ont un revenu nul et vivent de charité; 4 % ont moins de 15.000; 10 % de 15.000 à 30.000; 43 % de 30.000 à 100.000; 28 % de 100.000 à 200.000; 10 % de 200.000 à 500.000 ; 4 % plus de 500.000. ----------Les nomades ne sont pas riches et leurs familles sont nombreuses, mais les cas d'extrême pauvreté sont plus rares chez eux que chez les Laghouatis et les qçouriens. Aucune famille n'y a de revenus inférieurs à 30.000 francs. C'est que la vie nomade est terriblement rude: il y faut un minimum de cheptel et de tissus ; ceux qui sont complètement ruinés se sédentarisent, comme nous l'avons vu, ou s'agglomèrent à un autre groupe familial. ----------Peut-on améliorer cette situation ? des avis les plus autorisés, il résulte que la marge est assez mince. Les chantiers de chômage (déjà utilisés par Du Barail) sont un palliatif. On peut développer encore un peu le tissage. On peut faire de la formation professionnelle, accélérée ou non. L'industrialisation ne semble pas en vue; mais le pétrole pourrait être une donnée nouvelle aux conséquences imprévisibles. On peut améliorer dans une petite mesure les méthodes de culture. - Les surfaces emblavées varient actuellement de 5.000 à 60.000 hectares, selon les années; on ne saurait les augmenter qu'avec des barrages fort chers, d'un débit hasardeux, rapidement envasés. ----------C'est
sur le cheptel que doit porter le gros effort, en cherchant à le
préserver de la maladie, de la soif et de la faim. L'utilisation
des remèdes préventifs et curatifs est surtout une affaire
d'éducation. Les S.A.R. d'élevage, avec leurs moniteurs,
leurs troupeaux modèles et leurs piscines s'y emploient.. Le barrage
inféro-flux de Tadjemout a été établi, selon
les méthodes américaines les plus modernes, sur un fleuve
souterrain, pour permettre une luzernière et des jardins. Il &
donné de beaux résultats, mais peut-être disproportionnés
aux frais. ----------Les moutons boivent très peu : deux fois par semaine trois ou quatre litres... Encore faut-il trouver cette eau sans trop longs déplacements. Lorsque le niveau des puits est bas et que les citernes remplies par les pluies des oueds sont à sec, il faut transporter de l'eau en camions-citernes, parfois à une centaine de kilomètres... C'est un expédient ruineux pour éviter la catastrophe. Le seul point d'eau inépuisable est à Laghouat. Il faudrait multiplier les points d'eau dans la région des dayas, où les pâturages verts sont très riches quand il a plu, et les p` turages secs encore bons, si l'on peut abreuver les bêtes. Mais la nappe phréatique sera-t-elle généreuse ? Le nomadisme et son avenir : ----------Le nomade
est loin d'être comme on a parfois tendance à le présenter,
un destructeur, un homme de razzia, un génie purement négatif. |
----------Le nomade, éprouvé par les sécheresses périodiques, est mieux secouru, et, de façon permanente, ses troupeaux et pâturages peuvent être améliorés par 1 a technique. Mais ses terrains de parcours sont restreints ; les frontières du nord s'entrouvent parcimonieusement. Le nomade n'exploite plus les populations haratines des oasis, ne fait plus de razzias. Le rail et la route lui enlèvent le monopole du grand commerce caravanier. Le nomade se sent vaguement traqué, indésirable, condamné à la mort lente. ----------Ce serait
sans doute méconnaître à la fois les .ressources de
la civilisation et les facultés d'adaptation de la nature. humaine.
Le temps fournira de nouvelles synthèses et de nouvelles symbioses.
Déjà apparaissent, même sans mirage, les possibilités
ouvertes par le pétrole et les mines. Il faudra tenir compte des
réalités humaines et non des calculs théoriques.
Les sédentaires sous-alimentés ne sont pas très vigoureux
; les nomades sont mal préparés au travail industriel. Mais
déjà des résultats apparaissent. Les salaires ont
augmenté dans les oasis, non seulement pour les techniciens du
nord, mais pour la maindeeuvre locale. Les Pères Blancs se sont
lancés avec succès dans la formation professionnelle accélérée
de quelques-uns de leurs élèves. ----------Marey-Monge avait observé, lors de son expédition de 1844, le commerce des Larbaâ. " Ces tribus ont non seulement les avantages dus à l'élevage des bestiaux, mais elles sont encore comme de grandes maisons de commerce qui réaliseraient d'immenses bénéfices si les maîtres du Tell ne leur faisaient payer des droits considérables pendant l'été, si elle ne se déchiraient pas entre elles et si la guerre qu'elles font de tous côtés ne leur occasionnait pas parfois de grandes pertes. Elles sont néanmoins fort riches ". Les qçoûr des sédentaires servent d'entrepôts. Les marabouts d'Aïn-Mâdhi, de Sidi-Bouzid, de Charef protègent les déplacements. " Les Ksars ne peuvent pas plus se passer des tribus que les tribus des Ksars ". Les bonnes années, on peut à la rigueur se passer du Tell, mais l'exode estival est indispensable en période de sécheresse. Le Tell fournit d'ailleurs en temps normal le sucre, le café, le thé, le fer ; certaines années c'est la vie même des hommes et des bêtes qui est en jeu. Les Arabes nomades envient secrètement les Telliens pour leur vie plus. facile, mais les jugent abatardis et sont fiers de leur propre vie libre, noble, hasardeuse. ----------C'est en juin que les Arabes risquaient de se souvenir qu'ils étaient les descendants des terribles Banoû Hilal. La moisson est alors finie dans le sud, elle se fait dans le nord en juillet ; juin restait vacant pour les aventures, et la tentation d'aller saisir le blé encore sur pieds. La tentation surmontée, l'été se passait dans le Tell à vendre les marchandises du sud, à acheter des grains. En automne, les Larbaâ rentraient chez eux et attendaient l'hiver pour aller au Mzab et à Touggourt vendre leurs laines, bêtes, beurre, grains rapportés du Tell, marchandises d'Europe, et y acheter des dattes et des étoffes de laine. Au printemps, ils revenaient par le Mzab, achetaient des esclaves, de la poudre d'or, des plumes d'autruche importées du grand sud, et se reposaient dans leur territoire autour de Laghouat. avant de repartir en été pour le nord, ayant fait dans l'année quelque 2.000 kilomètres. L'achaba de nos jours : ----------Et de
nos jours ? L'achaba (de a'châb, verdure printanière) devient
nécessaire dès que le soleil a desséché les
pâturages et les points d'eau ; mais l'amplitude des oscillations
est moindre. Si de grands nomades, comme les Touaregs et les Chaambas,
restent purement sahariens, se contentent des ressources de l'erg et de
la hamada, étant donné leur petit nombre et la vastitude
des étendues, l'accès au Tell est normalement nécessaire
et traditionnellement permis aux Larbaâ de Laghouat, aux Saïd
Otba d'Ouargla, aux Ouled-Zekri de Touggourt. Des ententes verbales, des
mariages, des alliances, des redevances, des indemnités, régularisaient
la servitude. Quelques fractions des Larbaâ firent même souche
dans le Sersou. Sous le Second Empire, à la suite du sénatus-consulte
de 1863 sur la propriété, les droits acquis furent admis,
mais à titre de tolérance provisoire. Les centres de colonisation
de Vialar, Burdeau, Victor-Hugo, etc..., et la sédentarisation
des semi-nomades des Hautes Plaines créèrent une situation
nouvelle. Les colons comprirent d'ailleurs qùe les Larbaâ
pouvaient leur rendre des services, fournir de la main-d'oeuvre, des bêtes
de transport ; mais les droits des nomades étaient de plus en plus
précaires et con-testés ; jusqu'à être presque
complètement niés, à mesure que les cultures se développaient
et que les troupeaux locaux augmentaient. La lutte la plus g ave est peut-être
entre l'élevage transhumant et l'élevage local. Les montagnards
des Ouled-Naïl viennent sans leurs troupeaux, et presque uniquement
pour travailler à la moisson et à la récolte des
lentilles. Pour les troupeaux larbaâ, la lutte pour l'herbe est
vitale. Mais l'équilibre traditionnel, avec la réciprocité
des droits et des servitudes, est rompu depuis que les anciens terrains
de parcours sont devenus propriétés privées. En 1953
même, les propriétaires du Sersou refusèrent le règlement
préfec toral d'achaba, prétendirent faire payer la location
des chaumes, acceptant toutefois de payer une taxe pour envoyer leurs
propres troupeaux l'hiver dans le sud. La situation s'est encore aggravée
du fait des méthodes modernes de culture qui préfèrent
éviter la pollution des terres par les bêtes, brûler
ou en fouir les chaumes. Comment rétablir l'équilibre ?
Comment sauver les Larbaâ étranglés entre l'aridité
du désert et la prospérité du Tell qui ne veut plus
d'eux ? On peut essayer un échange de servitudes, réglementer
l'accès des troupeaux d'une part, la location des chaumes de l'autre.
Mais beaucoup pensent, et c'était l'avis de M. Lehuraux, que la
seuls solution complète et durable serait de supprimer l'a chaba
des troupeaux dans le Sersou, et de leur per-mettre de se suffire dans
leur pays, en valorisant leurs pâturages, ce qui implique toute
une politique de grands travaux ou plutôt de multiples petits travaux
: points d'eau, puits, éoliennes, plantes nouvelles pour améliorer
les pâturages, mise en défense de certaines parties. La résistance
du mouton saharien tient du prodige, mais il lui faut un minimum d'eau.
La petite et moyenne hydraulique peut seule sauver le mouton et les centaines
de milliers d'hommes qui vivent de lui. Les soins vétérinaires
ont aussi une grande importance, car le mouton meurt rarement de la seule
faim ; celle-ci l'a sensibilisé.
----------Les crises périodiques (7 ou 8 ans, mais sans qu'on puisse affirmer la régularité) arrivent à faire perdre jusqu'à 90 % du troupeau ovin. On observe un démarrage lent de la courbe après le retour de la bonne période, puis une accélération rapide due à un accroissement trop optimiste du troupeau, puis un freinage et une chute verticale. Le troupeau peut passer de 200.000 pendant les très bonnes années, à 20.000 comme il le fit en 1945. Tout s'en était mêlé. On avait mal réparé les suites de la crise 1921-1922. La guerre gênait le ravitaillement. Les sauterelles avaient fait des ravages en 1943. Le désastre dépassait celui de l'année 1921 connue sous le nom d'année du malheur, 'âmech-cheur. ----------La société nomade fut profondément ébranlée. Sans parler des morts, les gens ruinés vendaient leurs bijoux, leurs armes, leurs selles, leurs tapis, leurs burnous, jusqu'aux flidjes de leurs tentes." Chassés de leurs terrains de parcours ravagés, ne trouvant pas de ressources en ville, dix mille Larbaâ partirent mendier ou chercher un peu de travail dans les départements d'Oran et d'Alger. ----------On pouvait croire qu'un coup mortel avait été porté au nomadisme et à la communauté nomade désagrégée. Mais la vie a repris le dessus. Le cheptel s'est reconstitué. Les hommes ont repris courage. Le cycle de l'achaba, le mouvement des caravanes, le rythme des agnelages et des morts a recommencé. Ce qui ne veut pas dire qu'il ne faille pas accorder toujours la plus grande attention à l'aspect communautaire du problème nomade, l'unité sociale par excellence, la cellule vivante n'étant pas la famille isolée, ni la tribu trop étendue, mais le douar, groupe de quelques familles patriarcales, nomadisant en-semble, ayant des intérêts communs, des droits d'usufruit sur tels parcours, tels puits, tels lieux d'estivage, voire telles activités spécialisées comme la cueillette de l'alfa sur tel territoire, des alliances triditionnelles avec tels groupes du Tell. C'est en partant de l'intérieur et des réalités vivantes, des conditions concrètes, qu'on peut vivifier ; c'est en adaptant l'administration, le travail, l'école, le ravitaille-ment, l'assistance médicale, à ces conditions, non en semblant poser comme conditions préliminaire à tout progrès la sédentarisation, ce qui laisserait le nomadisme mourir peu à peu figé dans son archaïsme. Emile DERMENGHEM. (1) Eté au Sahara, p. 105, 3 juin 1853. BIBLIOGRAPHIE ANDRE (Général P.). - Contribution à l'étude des confréries religieuses musulmanes, 1956. ARMAGNAC (Lieut. d') . - Le Sahara, carrefour des races, 1934. ARNAUD. - Histoire de l'ouali Sidi Ahmed el Tidjani ;
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de Laghouat (vers 1952). MANGIN (E.) - Notes sur l'histoire de Laghouat;
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1892. |