GEOGRAPHIE PHYSIQUE
------------Le
voyageur qui arrive à Colomb-Béchar par la voie ferrée
ou la piste pourrait croire que cette région est monotone. C'est
la première impression que laisse l'immensité aride qui
s'étend de part et d'autre du ruban rectiligne qu'il suit. Mais
une incursion, même rapide, lui montrera au contraire, l'extrême
variété du pays due au contraste du relier : montagnes Eu
Nord-Est qui tranchent sur - la Hamada désespérément
plate et bordée à l'horizon par des gour d'aspect ruiniforme
: puis, annoncé par sa palmeraie, surgit le centre vivant de Colomb-Béchar
prolongé par les agglomérations minières de Béchar-Djedid
et Kenadza, et plus au Sud de cette pénéplaine houilère
de teinte sombre s'étend la grande plaine d'Abadla, dernière
région quelque peu verdoyante, grâce au Guir, avant l'immense
solitude du Sahara. Car cette région du Sud-Oranais, au pied du
revers méridional de l'Atlas pré-saharien, n'est pas encore
le Sahara : la Hamada, ce plateau pierreux qui s'étend au Nord
de Colomb-Béchar, est bien une étendue désertique
avec comme seul végétal le DGA (Anabasis Arretoïdes),
mais la végétation existe bien ensuite dans les palmeraies
et les lits des oueds : dans les vallées au Sud de Béchar
existent des mimosées, le THALA (Acacia tortillis) qu'une simple
ondée fait reverdir, et le tamarin (Tamarix articulata) qui est
l'arbre d'ornementation des agglomérations.
------------Comme
partout ailleurs, en région présaharienne, ou saharienne,
la vie se groupe le long des cours d'eau : les deux plus importants sont
l'oued Guir et l'oued Zousfana dont le confluent à Igli donne la
Saoura, le troisième qui intéresse directement cette étude
est l'oued Beghar : c'est le moins long, il ne dépasse par 200
kms : son bassin d'alim entation comprend les montagnes de l'Antar et
de l'Horreit. A 10 kms au Nord-Est de Béchar, un barrage souterrain
naturel, permet l'alimentation des villes de Colomb-Béchar et Kenadsa
: une partie de ces eaux souterraines est drainée par la barre
calcaire cénomano-turonnienne sur laquelle ont été
forés les principaux puits qui alimentent en eau potable, ces deux
centres.
------------Ces
agglomérations sont dominées, au Nord, par deux alignements,
sensiblement parallèles, de calcaires blancs ou " barga "
: le premier est cenomano-turonien, et le second, tabulaire, forme l'escarpement
limitant le plateau pierreux de la Hamada de l'Oum-Es-Seba (850 à
900 mètres d'altitude).
------------Des
buttes témoins d'un autre plateaux pierreux, plus élevé
encore (1.000 m.), dépôt tabulaire lacustre, démantelé
par l'érosion, dominent la Hamada de l'Oum-Es-Seba : ce sont des
gour :, Oum-Es-Seba, Golla, Ziar dont la table supérieure se raccorde
avec celle de la grande Hamada du Guir,
------------Au
Sud et au Sud-Ouest de Colomb-Béchar et Kenadsa, s'étend
la pénéplaine carbonifère aux crêtes rectilignes
monoclinales, gréseuses. Sur la zone axiale de l'anticlinal, des
crêtes plus élevées constituent les chaînons
de Ghelb-El-Guenah, du Guelb-El-Douda, du Chebret-Mennouma et du Chebret-Dj
ihani.
------------Au
Sud de la pénéplaine carbonifère et du Chebret-Mennouma
s'étend la grande plaine d'Abadla, dominée 'par des gour
dont la table supérieure de calcaire lacustre se raccorde également
avec la table de la grande Hamada du Guir. La teinte rouge et lumineuse
de la plaine d'Abadla et des gour tranche, à Sfaia, lorsqu'on arrive
de la plaine car bonifère de teinte noire.
------------Au
Nord de Colomb-Béchar, le revers Sud de l'Atlas Saharien comprend
des chaînons parallèles alignés sensiblement Est-Ouest.
Ce sont les montagnes jurassiques du djebel Grouz. Au Sud du Grouz s'élève
une autre chaîne d'âge carbonifère dominant de 800
m. et de 1.000 m. la région environnante. Elle est formée,
d'une part, de l'énorme masse du djebel Antar, d'autre part, des
sierras du djebel Horreit. Une autre montagne carbonifère, le djebel
Béchar domine toute la région. Sa direction générale,
à l'inverse des précédentes, est Nord-Est, elle est
affectée de torsions qui augmentent sa largeur. Son altitude maximum
est de 1.500 mètres, elle décroît du Nord au Sud,
allant de 1.322 mètres, sur le parallèle de Colomb-Béchar,
pour descendre à 760 mètres à Taghit (à 110
kms de la partie la plus élevée).
------------Des
torsions du djebel Bechar partent, vers l'Ouest, au Sud du parallèle
de Colomb-Béchar, des
chaînons anticlinaux sensiblement parallèles : Menoura-Djihani,
Menouarar et djebel Arlal.
------------A
l'Est du djebel Béchar, au-delà de l'oued Zousfana, se dresse
une autre montagne carbonifère : le djebel Mezarif dont l'altitude
décroît aussi du Nord vers le Sud.
------------A
900 mètres d'altitude le climat est sec et continental, avec fortes
chaleurs estivales de juin à septembre. L'hiver, tout en étant
ensoleillé, peut être assez rude. Les vents qui soufflent
de la Hama-da du Guir sont glacés et pénétrants,
les tempér atures nocturnes en janvier peuvent atteindre - 5°
et -7°. Les grands vents de sable soufflent surto ut en mars et avril
et correspondent à nos giboulées de Mars.
------------La
chaleur apparaît début juin ou mi-juin et les nuits cessent
d'être fraches (30-35°).
------------La
pluviométrie est faible, une moyenne établie sur dix années
: 1944-1954 donne 90 m/m 48.
------------Cet
aperçu d'ensemble étant posé, l'étude qui
suit se restreindra à celle du territoire du siège de la
Commune Mixte, la monographie des postes détachés de la
Commune Mixte : Abadla, Béni-Ounif, Kenadsa, Taghit faisant l'objet
d'études séparées.
PEUPLEMENT
------------Le
territoire, dépendant, au point de vue administratif, directement
du siège de la commune comprend le centre de Colomb-Béchar
et son faubourg de Béchar-Djedid, " les Ksour " d'Ouakda,
Boukaïs, Mogheul, El-Amar, et les terrains de parcours des deux grandes
tribus des Ouled-Belghiz et des Ouled-Djedir soit une superfcie de : 21.000
kilomètres carrés pour une population de : 19.038 âmes
(selon les résultats du recensement de 1948) - (densité
: 0,9).
------------Ce
territoire est limité :
- Au Nord : par la frontière algéro-marocaine ;
- A l'Est : par le poste de Béni-Ounif suiva nt une ligne passant
par le Méridien situé à 3 km. de Béni-Zireg,
Hassi-El-Mir, Hassi-Mezou ;
- Au Sud : par le poste de Taghit, suivant une ligne par Hassi-Mezou,
Hassi-Bouamama, El-Mouggar et Menouarar ;
- A l'Ouest : par le poste de Kenadsa suivant une ligne allant de Guelb-El-Aouda,
Hassi-En-Nous, El-Berguen, Garet, Ouled-Zebboudji, Sedet- El-Mehara.
------------Cette
portion du territoire de la commune comprend trois grandes divisions :
1° Les agglomérations citadines : Colomb-Béchar et son
faubourg Béchar-Djedid (population totale : 14.604 habitants dont
8.000 musulmans, recensement officiel de 1948) ;
2° Les ksour : Ouakda, Boukaïs, Mogheul,
El-Ahrzar et Sfissifa faiblement peuplés ;
3° Les tribus nomades : Ouled-Belguiz (1.414 âmes) et Ouled-Djerir
(1.920 âmes).
------------Ce
sont ces tribus d'arabes ex-grands nomades qui forment le fond de la population
franco-musulmane de la ville de Colomb-Béchar tandis que les ksour
d'Ouakda (485 habitants), El-Ahmar (313 habitants), Boukaïs (158
habitants), Mogheul (1 48 habitants) constituent des îlots berbérophones
de faible importance.
------------Cette
grande division commande les distinctions que l'on constate dans l'habitat,
les moeurs, le degré d'évolution :
- Maisons européanisées des commerçants et fonctionnaires
musulmans dans la ville avec sa périphérie d'habitations
plus pauvres à Debdaba et dans la " Chaaba " quartier
de pisé formant en pleine ville, une sorte de ksar surpeuplé
et autrefois réserversé aux militaires des compagnies sahariennes
et aux moghazenis.
- Tentes des nomades pasteurs et petits agriculteurs sur les terrains
de parcours des deux tribus.
- Habitat coutumier des ksouriens berbères agriculteurs.
------------Et
pôle d'attraction de cette population dispa rate, la ville de Colomb-Béchar
et son faubourg industriel de Béchar-Djedid qui forme un ensem
ble européen d'environ 6.000 habitants dont 1.697 étrangers.
------------En
effet, la seule immigration que l'on relève a Colomb-Béchar
est européenne : Espagnols et habitants originaires d'Europe centrale
que les remous politique des années 1930-1945 ont chassé
de leur pays et anciens légionnaires, se sont établis dans
le centre où ils ont trouvé à s'occuper dans les
grandes Administrations techniques, Houillères, Méditerranée-Niger,
Bureau des Recherches Minières, Service de la Colonisation et de
l'Hydraulique.
------------La
présence de ces grandes entreprises et la faible densité
de la population permet aux Français-musulmans de trouver du travail
sur place sans émigrer.
------------L'immigration
des Français-musulmans, est donc nulle. Il s'agit plutôt
d'un mouvement de la population à l'intérieur d'une même
commune puisque le salariat non spécialisé des mines est
pourvu en majeure partie par les gens de la tribu des Doui-Menia du poste
détaché d'Abadla auxquels on peut ajouter quelques Kabyles
venus en 1940-1942, à l'époque où la production des
Houillères s'est intensifiée pour faire face aux besoins
de l'Afrique du Nord.
------------L'aperçu
sur la géographie physique et l'existence des grandes entreprises
et grands services qui viennent d'être énumérés
indiquent suffisamment que la région de Colomb-Béchar est
davantage industrielle et, par conséquent, commerçante,
qu'agricole.
ACTIVITE INDUSTRIELLE
------------I.
- CHARBONS :
------------La
production des Houilères du Sud Oranais s'est élevée,
en 1954, à 300.000 tonnes environ ; il faut rappeler que la production
la mine n'était que de 35.000 tonnes en 1939.
------------Quatre
sièges sont en exploitation :
- Le siège n° 7 à Kenadsa ;
- Les sièges n°' 21 et 25 à Béchar-Djedid ;
- Le siège du Ksi-Ksou dans le bassin de Ghorassa.
------------L'effectif
total du personnel - ingénieurs, maîtrise, employés,
ouvriers est de 3.000 environ, ce qui fait vivre une population de 12
à 15.000 personnes.
------------Des
études sont actuellement en cours pour savoir si la construction
d'une centrale thermique peut être entreprise à Colomb-Béchar.
----------II.
- RECHERCHES MINIERES :
------------Dès
1949, le Bureau de Recherches Minières de l'Algérie a entrepris
des recherches dans la région de Clomb-Bécha ; ces recherches
ont porté à l'origine sur le bassin houiller de Ksi-Ksou
et sur les indices de cuivre connus dans les monts d'Ougarta et de Tabelbala.
------------Les
travaux entrepris depuis cette date ont intéressé des zones
de plus en plus étendues autour de Colomb-Béchar :
- région d'Aïn-Sefra pour le cuivre ;
- région de Bou-Kaïs pour le cuivre et le manganèse
;
- région de l'Atlas Saharien pour le manganèse depuis Colomb-Béchar
jusqu'à Brezina ;
- région de la Saoura pour le plomb et le zinc ;
- région d'Ougarta et de Tindouf pour le fer et le manganèse
;
- région de Chebket-Menouna pour le plomb et le fer des P.K. 20
et 40 ;
------------En
outre, une étude du houiller a été effectuée
dans le synclinal de Tindouf.
------------Dans
la région de Colomb-Béchar presque tous les terrains susceptibles
d'être minéralisés, qui affleurent àla surface
du sol, ont été prospectés ; p ar contre, aucune
prospection n'a été entreprise dans les terrains de Hammada
et dans les Ergs. Ces régions pourront être étudiées
dans l'avenir par des procédés géophysiques aériens,
en particulier par le magnétomètre aéroporté.
------------Enfin
le B.R.M.A. a entrepris, en association av ec les Mines domaniales de
potasse d'Alsace, l'étude du bassin salifère situé
au Nord de Kenadsa en vue de rechercher de la potasse.
------------Les
résultats obtenus sont d'importance très iné gales
:
------------A
Bou-Kaïs les travaux ont montré l'existence d'un gisement
de cuivre contenant seulement 5.000 tonnes de métal avec une teneur
de minerai tout venant de 2,5 %.
------------Aux
P.K. 40 et 50 on a trouvé 100 à 150.000 tonnes de minerai
de fer qui pourra être exploité conjointement avec le minerai
de manganèse de G uettara qui constitue le principal gisement connu
jusqu'à présent dans la région de Colomb-Béchar
- 1.500.000 tonnes de minerai à plus de 45 % de maganèse.
------------Enfin
à Gara-Djebilet, il existe un important gisement de fer renfermant
plusieurs milliards de tonnes d'un minerai à plus de 50 % de fer
avec un important tonnage à 56 %.
------------Ainsi
dans la région de Colomb-Béchar le minerai de manganèse
de Guettara et le minerai de fer des P.K. sont susceptibles d'être
exploités et de servir de base à l'implantation d'une industrie
du ferro-manganèse au voisinage du bassin houiller. Les études
sont très avancées pour les réalisations.
------------Une
petite cimenterie et une petite briquete rie sont enfin en cours d'étude
ou d'exécution à l'échelle des besoins locaux.
------------III.
- Il faut signaler aussi l'activité dans cette région du
centre d'essais d'engins spéciaux.
AGRICULTURE
------------En
ce qui concerne l'agriculture, la culture d es céréales
pratiquée en terrain sec ne donne des rendements qu'extrêmement
variables suivant la pluviométrie mais généralement
très faibles.
------------Les
vents de sable, au moment de la floraison, particulièrement en
terrain sec et non abrité gênent encore les récoltes,
aussi le rendement moyen à l'hectare varie entre 1,8 à 3
seulement pour le blé dur, entre 3 et 4 pour l'orge.
En 1954 les surfaces emblavées et récoltées représentent
pour le blé dur : 310 hectares : 2.170 quintaux. - Orge : 172 hectares
: 1.384 quintaux.
------------Seules
les céréales cultivées en terrain irrigué,
dans la palmeraie ou à proximité, donnent de bons rendements.
La production locale en céréales atteint à peine
10 % de la consommation, le reste est importé du Tell par chemin
de fer. La S.A.P. de C olomb-Béchar pourvoit à l'importation
des céréales. Pour la campagne mai 1954-mai 1955, elle a
vendu à la consommation familiale 1.200 quintaux de blé
dur. Le commerce des orges a porté sur 2.000 quintaux environ.
------------Les
arbres fruitiers : grenadiers, abricotiers, etc... sont en nombre insignifiant
et les dattes des palmeraies de Béchar, d'Ouakda, Mogheul, El-Ahmar
et Boukaïs (84.000 palmiers environ en production) sont de qualité
insuffisante et concurrent ées par les dattes du Touat et du Gourara
de qualité supérieure. Seules les cultures maraîchères
pratiquées dans les palmeraies voisines de l'agglomération
de Colomb-Béchar (Ouhda, Boukaïs, Mogheu 1, El-Ahmar) constituent
une source de revenus importants pour les Ksouriens qui trouvent des débouchés
très rémunérateurs sur les marchés des centres
de Colomb-Béchar et Kenadsa.
A ces cultures familiales en terrain sec les nomades des tribus : Ouled-Djerir
et Ouled-Belguiz joignent un petit élevage (caprins et ovins) principalement
sur les terrains de parcours de leur tribu. Le troupeau comprend environ
15.000 têtes pour l'espèce caprine et 8.000 pour l'espèce
ovine.
------------Il
n'y a pas d'artisanat dans la région. Ce qui précède
donne une idée de ce que peut être le commerce local, il
est basé principalement sur l'importation des produits agricoles
et denrées alimentaires et l'exploitation de produits miniers.
Et ceci nous amène à traiter des voies de communications
qui sont en même temps celles du commerce : pistes, voies ferrées,
voie aérienne.
VOIES DE COMMUNICATIONS
------------La
principale route est l'axe de communication Nord-Sud qui traverse le territoire
de. la Commune Mixte de Duveyrier à Taouerta. Le tronçon
N ord Duveyrier-Colomb-Béchar a été classé
route nationale.
------------Cette
route est encore pour le moment une piste, dont l'entretien incombe à
l'Administration des Ponts et Chaussées, mais sa transformation
en route encaillassée et goudronnée est en cours de réalisation.
------------Le
tronçon Sud (Colomb-Béchar-Taouerta), 160 kilomètres,
est également à l'état de piste ; seul son nom diffère
c'est la piste Transaharienne n° 2 qui se prolonge jusqu'à
Gao et dont l'entretien est assuré par le Méditerranée-Niger.
------------A
ce grand axe Nord-Sud s'ajoutent deux pistes vers le Maroc. La piste vers
Oujda, qui traverse le territoire de la Commune Mixte sur 70 kilomètres,
jusqu'au Monument du Général Leclerc et dont la Commune
Mixte vient de terminer la mise en état de viabilité par
la construction de radiers et de passages goudronnés sur toute
sa longueur. Cette piste a été prise en charge par les Ponts
et Chaussées par arrêté du 18 janvier 1954.
------------Il
faut ajouter pour compléter cet inventaire du patrimoine routier
de la Commune Mixte les pistes suivantes d'importance de chemins vicinaux
et ruraux.
------------a)
Colomb-Béchar-Abadla : 100 kilomètres environ.
- le tronçon reliant la piste Transsaharienne n' 2 à Taghit
: 6 kilomètres environ ;
- la piste de Men-Abah à Mogheul : 7 kilomètres environ
;
- la piste directe de Béni-Ounif à Taghit : 155 kilomètres
environ ;
- la piste directe d'Abadla à Taghit, par Ksi- Ksou et Sfaïa
: 100 kilomètres environ.
------------b)
Colomb-Béchar-Djenien : 8 kilomètres environ.
------------Il
existe deux voies ferrées : la voie
étroite Oran-Colomb-Béchar reliée à la grande
ligne du Tell. Alger-Oran à Perrégaux, assure, outre, le
trafic des voyageurs trois fois par semaine dans les deux sens, celui
des marchandises et des matériaux en provenance du Nord. Cette
ligne est d'une importance essentielle pour la ville de Colomb-Bécha
r. Le trafic au cours de l'année 1954 a été le suivant
: 16.756 voyageurs, au départ, soit une diminution d e 6.036 sur
le chiffre de l'année 1953. Cette diminution du trafic voyageur
est la conséquence de la suppression de la ligne Colomb-Béchar-Kenadsa.
Le nombre des voyageurs à l'arrivée est resté sensiblement
égal. 40.534 tonnes de marchandises.
------------L'ordonnance
du 2 novembre 1945 a fixé la structure administrative et financière
du réseau de la Méditerranée au Niger : 275 kilomètres
de voies principales ont été construites et exploitées
au l°' juillet 1952 par le réseau du Mer-Niger entre Bouarfa
(Maroc) et Abadla, sur le territoire de la Commune Mixte à 90 kilomètres
au Sud-Ouest de Colomb-Béchar.
------------Le
trafic marchandises s'est élevé, en 1954, à 270.000
tonnes dont la majeure partie est constituée par l'évacuation
du charbon des Houillères du Sud- Oranais.
Le tonnage de charbon extrait du Ksi-Ksou et transporté vers Kenadsa,
est, en 1954, de 68.627 tonnes.
------------L'exportation
du manganèse est arrêtée.
Créée le 21 novembre 1951, la ligne aérienne d' Air-France
assure trois voyages par semaine en direction de Paris-Marseille-Lyon
via Alger et Oran.
------------En
1954, il a été enregistré 2.829 voyageurs à
l'arrivée et 2.936 au départ ; le fret transporté
par Air-France, au cours de cette même même année s'élève
à 108.649 colis expédiés et à 295.656 colis
reçus.
------------A
ces grandes voies de communications doivent s'articuler les voies de communications
intérieures de la commune qui toutes convergent vers le chef-lieu
Colomb-Béchar. Ces voies existent, encore reste-t-il à les
améliorer, cela a été le but des réalisations
effectuées dans le cadre du Plan d'Action Communal d'abord, des
travaux d'initiative communale ensuite, qui ont été réalisés
dans tous les domaines : viabilité, hydraulique, scolarisation,
santé publique.
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