Alger, Algérie : documents algériens
COLOMB-BECHAR
7 pages - n° 19 - 10 mars 1956

aparté : autant que je m'en souvienne, mon oncle Pierre habita et travailla à Colomb-Béchar puis Kenadsa.Il y rencontra, je crois, un personnage connu plus tard sous le nom de Robert Lamoureux. (Mais plus personne n'est là pour confirmer ou infirmer)
Le 28-6-2008 :« ... je confirme que Robert Lamoureux a été un modeste employé des Houillères peu avant 1948. Au service de la Comptabilité, ce sont plutôt des poèmes que des chiffres qu'il griffonnait sur les documents comptables ! » (Guy Mangini)

mise sur site en août 2005...+ le 28-6-2008
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GEOGRAPHIE PHYSIQUE

------------Le voyageur qui arrive à Colomb-Béchar par la voie ferrée ou la piste pourrait croire que cette région est monotone. C'est la première impression que laisse l'immensité aride qui s'étend de part et d'autre du ruban rectiligne qu'il suit. Mais une incursion, même rapide, lui montrera au contraire, l'extrême variété du pays due au contraste du relier : montagnes Eu Nord-Est qui tranchent sur - la Hamada désespérément plate et bordée à l'horizon par des gour d'aspect ruiniforme : puis, annoncé par sa palmeraie, surgit le centre vivant de Colomb-Béchar prolongé par les agglomérations minières de Béchar-Djedid et Kenadza, et plus au Sud de cette pénéplaine houilère de teinte sombre s'étend la grande plaine d'Abadla, dernière région quelque peu verdoyante, grâce au Guir, avant l'immense solitude du Sahara. Car cette région du Sud-Oranais, au pied du revers méridional de l'Atlas pré-saharien, n'est pas encore le Sahara : la Hamada, ce plateau pierreux qui s'étend au Nord de Colomb-Béchar, est bien une étendue désertique avec comme seul végétal le DGA (Anabasis Arretoïdes), mais la végétation existe bien ensuite dans les palmeraies et les lits des oueds : dans les vallées au Sud de Béchar existent des mimosées, le THALA (Acacia tortillis) qu'une simple ondée fait reverdir, et le tamarin (Tamarix articulata) qui est l'arbre d'ornementation des agglomérations.
------------Comme partout ailleurs, en région présaharienne, ou saharienne, la vie se groupe le long des cours d'eau : les deux plus importants sont l'oued Guir et l'oued Zousfana dont le confluent à Igli donne la Saoura, le troisième qui intéresse directement cette étude est l'oued Beghar : c'est le moins long, il ne dépasse par 200 kms : son bassin d'alim entation comprend les montagnes de l'Antar et de l'Horreit. A 10 kms au Nord-Est de Béchar, un barrage souterrain naturel, permet l'alimentation des villes de Colomb-Béchar et Kenadsa : une partie de ces eaux souterraines est drainée par la barre calcaire cénomano-turonnienne sur laquelle ont été forés les principaux puits qui alimentent en eau potable, ces deux centres.
------------Ces agglomérations sont dominées, au Nord, par deux alignements, sensiblement parallèles, de calcaires blancs ou " barga " : le premier est cenomano-turonien, et le second, tabulaire, forme l'escarpement limitant le plateau pierreux de la Hamada de l'Oum-Es-Seba (850 à 900 mètres d'altitude).
------------Des buttes témoins d'un autre plateaux pierreux, plus élevé encore (1.000 m.), dépôt tabulaire lacustre, démantelé par l'érosion, dominent la Hamada de l'Oum-Es-Seba : ce sont des gour :, Oum-Es-Seba, Golla, Ziar dont la table supérieure se raccorde avec celle de la grande Hamada du Guir,
------------Au Sud et au Sud-Ouest de Colomb-Béchar et Kenadsa, s'étend la pénéplaine carbonifère aux crêtes rectilignes monoclinales, gréseuses. Sur la zone axiale de l'anticlinal, des crêtes plus élevées constituent les chaînons de Ghelb-El-Guenah, du Guelb-El-Douda, du Chebret-Mennouma et du Chebret-Dj ihani.
------------Au Sud de la pénéplaine carbonifère et du Chebret-Mennouma s'étend la grande plaine d'Abadla, dominée 'par des gour dont la table supérieure de calcaire lacustre se raccorde également avec la table de la grande Hamada du Guir. La teinte rouge et lumineuse de la plaine d'Abadla et des gour tranche, à Sfaia, lorsqu'on arrive de la plaine car bonifère de teinte noire.
------------Au Nord de Colomb-Béchar, le revers Sud de l'Atlas Saharien comprend des chaînons parallèles alignés sensiblement Est-Ouest. Ce sont les montagnes jurassiques du djebel Grouz. Au Sud du Grouz s'élève une autre chaîne d'âge carbonifère dominant de 800 m. et de 1.000 m. la région environnante. Elle est formée, d'une part, de l'énorme masse du djebel Antar, d'autre part, des sierras du djebel Horreit. Une autre montagne carbonifère, le djebel Béchar domine toute la région. Sa direction générale, à l'inverse des précédentes, est Nord-Est, elle est affectée de torsions qui augmentent sa largeur. Son altitude maximum est de 1.500 mètres, elle décroît du Nord au Sud, allant de 1.322 mètres, sur le parallèle de Colomb-Béchar, pour descendre à 760 mètres à Taghit (à 110 kms de la partie la plus élevée).
------------Des torsions du djebel Bechar partent, vers l'Ouest, au Sud du parallèle de Colomb-Béchar, des
chaînons anticlinaux sensiblement parallèles : Menoura-Djihani, Menouarar et djebel Arlal.
------------A l'Est du djebel Béchar, au-delà de l'oued Zousfana, se dresse une autre montagne carbonifère : le djebel Mezarif dont l'altitude décroît aussi du Nord vers le Sud.
------------A 900 mètres d'altitude le climat est sec et continental, avec fortes chaleurs estivales de juin à septembre. L'hiver, tout en étant ensoleillé, peut être assez rude. Les vents qui soufflent de la Hama-da du Guir sont glacés et pénétrants, les tempér atures nocturnes en janvier peuvent atteindre - 5° et -7°. Les grands vents de sable soufflent surto ut en mars et avril et correspondent à nos giboulées de Mars.
------------La chaleur apparaît début juin ou mi-juin et les nuits cessent d'être fraches (30-35°).
------------La pluviométrie est faible, une moyenne établie sur dix années : 1944-1954 donne 90 m/m 48.
------------Cet aperçu d'ensemble étant posé, l'étude qui suit se restreindra à celle du territoire du siège de la Commune Mixte, la monographie des postes détachés de la Commune Mixte : Abadla, Béni-Ounif, Kenadsa, Taghit faisant l'objet d'études séparées.

PEUPLEMENT

------------Le territoire, dépendant, au point de vue administratif, directement du siège de la commune comprend le centre de Colomb-Béchar et son faubourg de Béchar-Djedid, " les Ksour " d'Ouakda, Boukaïs, Mogheul, El-Amar, et les terrains de parcours des deux grandes tribus des Ouled-Belghiz et des Ouled-Djedir soit une superfcie de : 21.000 kilomètres carrés pour une population de : 19.038 âmes (selon les résultats du recensement de 1948) - (densité : 0,9).
------------Ce territoire est limité :
- Au Nord : par la frontière algéro-marocaine ;
- A l'Est : par le poste de Béni-Ounif suiva nt une ligne passant par le Méridien situé à 3 km. de Béni-Zireg, Hassi-El-Mir, Hassi-Mezou ;
- Au Sud : par le poste de Taghit, suivant une ligne par Hassi-Mezou, Hassi-Bouamama, El-Mouggar et Menouarar ;
- A l'Ouest : par le poste de Kenadsa suivant une ligne allant de Guelb-El-Aouda, Hassi-En-Nous, El-Berguen, Garet, Ouled-Zebboudji, Sedet- El-Mehara.
------------Cette portion du territoire de la commune comprend trois grandes divisions :
1° Les agglomérations citadines : Colomb-Béchar et son faubourg Béchar-Djedid (population totale : 14.604 habitants dont 8.000 musulmans, recensement officiel de 1948) ;
2° Les ksour : Ouakda, Boukaïs, Mogheul, El-Ahrzar et Sfissifa faiblement peuplés ;
3° Les tribus nomades : Ouled-Belguiz (1.414 âmes) et Ouled-Djerir (1.920 âmes).
------------Ce sont ces tribus d'arabes ex-grands nomades qui forment le fond de la population franco-musulmane de la ville de Colomb-Béchar tandis que les ksour d'Ouakda (485 habitants), El-Ahmar (313 habitants), Boukaïs (158 habitants), Mogheul (1 48 habitants) constituent des îlots berbérophones de faible importance.
------------Cette grande division commande les distinctions que l'on constate dans l'habitat, les moeurs, le degré d'évolution :
- Maisons européanisées des commerçants et fonctionnaires musulmans dans la ville avec sa périphérie d'habitations plus pauvres à Debdaba et dans la " Chaaba " quartier de pisé formant en pleine ville, une sorte de ksar surpeuplé et autrefois réserversé aux militaires des compagnies sahariennes et aux moghazenis.
- Tentes des nomades pasteurs et petits agriculteurs sur les terrains de parcours des deux tribus.
- Habitat coutumier des ksouriens berbères agriculteurs.
------------Et pôle d'attraction de cette population dispa rate, la ville de Colomb-Béchar et son faubourg industriel de Béchar-Djedid qui forme un ensem ble européen d'environ 6.000 habitants dont 1.697 étrangers.
------------En effet, la seule immigration que l'on relève a Colomb-Béchar est européenne : Espagnols et habitants originaires d'Europe centrale que les remous politique des années 1930-1945 ont chassé de leur pays et anciens légionnaires, se sont établis dans le centre où ils ont trouvé à s'occuper dans les grandes Administrations techniques, Houillères, Méditerranée-Niger, Bureau des Recherches Minières, Service de la Colonisation et de l'Hydraulique.
------------La présence de ces grandes entreprises et la faible densité de la population permet aux Français-musulmans de trouver du travail sur place sans émigrer.
------------L'immigration des Français-musulmans, est donc nulle. Il s'agit plutôt d'un mouvement de la population à l'intérieur d'une même commune puisque le salariat non spécialisé des mines est pourvu en majeure partie par les gens de la tribu des Doui-Menia du poste détaché d'Abadla auxquels on peut ajouter quelques Kabyles venus en 1940-1942, à l'époque où la production des Houillères s'est intensifiée pour faire face aux besoins de l'Afrique du Nord.
------------L'aperçu sur la géographie physique et l'existence des grandes entreprises et grands services qui viennent d'être énumérés indiquent suffisamment que la région de Colomb-Béchar est davantage industrielle et, par conséquent, commerçante, qu'agricole.

ACTIVITE INDUSTRIELLE

------------I. - CHARBONS :
------------La production des Houilères du Sud Oranais s'est élevée, en 1954, à 300.000 tonnes environ ; il faut rappeler que la production la mine n'était que de 35.000 tonnes en 1939.
------------Quatre sièges sont en exploitation :
- Le siège n° 7 à Kenadsa ;
- Les sièges n°' 21 et 25 à Béchar-Djedid ;
- Le siège du Ksi-Ksou dans le bassin de Ghorassa.
------------L'effectif total du personnel - ingénieurs, maîtrise, employés, ouvriers est de 3.000 environ, ce qui fait vivre une population de 12 à 15.000 personnes.
------------Des études sont actuellement en cours pour savoir si la construction d'une centrale thermique peut être entreprise à Colomb-Béchar.

----------II. - RECHERCHES MINIERES :
------------Dès 1949, le Bureau de Recherches Minières de l'Algérie a entrepris des recherches dans la région de Clomb-Bécha ; ces recherches ont porté à l'origine sur le bassin houiller de Ksi-Ksou et sur les indices de cuivre connus dans les monts d'Ougarta et de Tabelbala.
------------Les travaux entrepris depuis cette date ont intéressé des zones de plus en plus étendues autour de Colomb-Béchar :
- région d'Aïn-Sefra pour le cuivre ;
- région de Bou-Kaïs pour le cuivre et le manganèse ;
- région de l'Atlas Saharien pour le manganèse depuis Colomb-Béchar jusqu'à Brezina ;
- région de la Saoura pour le plomb et le zinc ;
- région d'Ougarta et de Tindouf pour le fer et le manganèse ;
- région de Chebket-Menouna pour le plomb et le fer des P.K. 20 et 40 ;
------------En outre, une étude du houiller a été effectuée dans le synclinal de Tindouf.
------------Dans la région de Colomb-Béchar presque tous les terrains susceptibles d'être minéralisés, qui affleurent àla surface du sol, ont été prospectés ; p ar contre, aucune prospection n'a été entreprise dans les terrains de Hammada et dans les Ergs. Ces régions pourront être étudiées dans l'avenir par des procédés géophysiques aériens, en particulier par le magnétomètre aéroporté.
------------Enfin le B.R.M.A. a entrepris, en association av ec les Mines domaniales de potasse d'Alsace, l'étude du bassin salifère situé au Nord de Kenadsa en vue de rechercher de la potasse.
------------Les résultats obtenus sont d'importance très iné gales :
------------A Bou-Kaïs les travaux ont montré l'existence d'un gisement de cuivre contenant seulement 5.000 tonnes de métal avec une teneur de minerai tout venant de 2,5 %.
------------Aux P.K. 40 et 50 on a trouvé 100 à 150.000 tonnes de minerai de fer qui pourra être exploité conjointement avec le minerai de manganèse de G uettara qui constitue le principal gisement connu jusqu'à présent dans la région de Colomb-Béchar - 1.500.000 tonnes de minerai à plus de 45 % de maganèse.
------------Enfin à Gara-Djebilet, il existe un important gisement de fer renfermant plusieurs milliards de tonnes d'un minerai à plus de 50 % de fer avec un important tonnage à 56 %.
------------Ainsi dans la région de Colomb-Béchar le minerai de manganèse de Guettara et le minerai de fer des P.K. sont susceptibles d'être exploités et de servir de base à l'implantation d'une industrie du ferro-manganèse au voisinage du bassin houiller. Les études sont très avancées pour les réalisations.
------------Une petite cimenterie et une petite briquete rie sont enfin en cours d'étude ou d'exécution à l'échelle des besoins locaux.

------------III. - Il faut signaler aussi l'activité dans cette région du centre d'essais d'engins spéciaux.

AGRICULTURE

------------En ce qui concerne l'agriculture, la culture d es céréales pratiquée en terrain sec ne donne des rendements qu'extrêmement variables suivant la pluviométrie mais généralement très faibles.
------------Les vents de sable, au moment de la floraison, particulièrement en terrain sec et non abrité gênent encore les récoltes, aussi le rendement moyen à l'hectare varie entre 1,8 à 3 seulement pour le blé dur, entre 3 et 4 pour l'orge.
En 1954 les surfaces emblavées et récoltées représentent pour le blé dur : 310 hectares : 2.170 quintaux. - Orge : 172 hectares : 1.384 quintaux.
------------Seules les céréales cultivées en terrain irrigué, dans la palmeraie ou à proximité, donnent de bons rendements. La production locale en céréales atteint à peine 10 % de la consommation, le reste est importé du Tell par chemin de fer. La S.A.P. de C olomb-Béchar pourvoit à l'importation des céréales. Pour la campagne mai 1954-mai 1955, elle a vendu à la consommation familiale 1.200 quintaux de blé dur. Le commerce des orges a porté sur 2.000 quintaux environ.
------------Les arbres fruitiers : grenadiers, abricotiers, etc... sont en nombre insignifiant et les dattes des palmeraies de Béchar, d'Ouakda, Mogheul, El-Ahmar et Boukaïs (84.000 palmiers environ en production) sont de qualité insuffisante et concurrent ées par les dattes du Touat et du Gourara de qualité supérieure. Seules les cultures maraîchères pratiquées dans les palmeraies voisines de l'agglomération de Colomb-Béchar (Ouhda, Boukaïs, Mogheu 1, El-Ahmar) constituent une source de revenus importants pour les Ksouriens qui trouvent des débouchés très rémunérateurs sur les marchés des centres de Colomb-Béchar et Kenadsa.
A ces cultures familiales en terrain sec les nomades des tribus : Ouled-Djerir et Ouled-Belguiz joignent un petit élevage (caprins et ovins) principalement sur les terrains de parcours de leur tribu. Le troupeau comprend environ 15.000 têtes pour l'espèce caprine et 8.000 pour l'espèce ovine.
------------Il n'y a pas d'artisanat dans la région. Ce qui précède donne une idée de ce que peut être le commerce local, il est basé principalement sur l'importation des produits agricoles et denrées alimentaires et l'exploitation de produits miniers. Et ceci nous amène à traiter des voies de communications qui sont en même temps celles du commerce : pistes, voies ferrées, voie aérienne.

VOIES DE COMMUNICATIONS

------------La principale route est l'axe de communication Nord-Sud qui traverse le territoire de. la Commune Mixte de Duveyrier à Taouerta. Le tronçon N ord Duveyrier-Colomb-Béchar a été classé route nationale.
------------Cette route est encore pour le moment une piste, dont l'entretien incombe à l'Administration des Ponts et Chaussées, mais sa transformation en route encaillassée et goudronnée est en cours de réalisation.
------------Le tronçon Sud (Colomb-Béchar-Taouerta), 160 kilomètres, est également à l'état de piste ; seul son nom diffère c'est la piste Transaharienne n° 2 qui se prolonge jusqu'à Gao et dont l'entretien est assuré par le Méditerranée-Niger.
------------A ce grand axe Nord-Sud s'ajoutent deux pistes vers le Maroc. La piste vers Oujda, qui traverse le territoire de la Commune Mixte sur 70 kilomètres, jusqu'au Monument du Général Leclerc et dont la Commune Mixte vient de terminer la mise en état de viabilité par la construction de radiers et de passages goudronnés sur toute sa longueur. Cette piste a été prise en charge par les Ponts et Chaussées par arrêté du 18 janvier 1954.
------------Il faut ajouter pour compléter cet inventaire du patrimoine routier de la Commune Mixte les pistes suivantes d'importance de chemins vicinaux et ruraux.
------------a) Colomb-Béchar-Abadla : 100 kilomètres environ.
- le tronçon reliant la piste Transsaharienne n' 2 à Taghit : 6 kilomètres environ ;
- la piste de Men-Abah à Mogheul : 7 kilomètres environ ;
- la piste directe de Béni-Ounif à Taghit : 155 kilomètres environ ;
- la piste directe d'Abadla à Taghit, par Ksi- Ksou et Sfaïa : 100 kilomètres environ.
------------b) Colomb-Béchar-Djenien : 8 kilomètres environ.
------------Il existe deux voies ferrées : la voie étroite Oran-Colomb-Béchar reliée à la grande ligne du Tell. Alger-Oran à Perrégaux, assure, outre, le trafic des voyageurs trois fois par semaine dans les deux sens, celui des marchandises et des matériaux en provenance du Nord. Cette ligne est d'une importance essentielle pour la ville de Colomb-Bécha r. Le trafic au cours de l'année 1954 a été le suivant : 16.756 voyageurs, au départ, soit une diminution d e 6.036 sur le chiffre de l'année 1953. Cette diminution du trafic voyageur est la conséquence de la suppression de la ligne Colomb-Béchar-Kenadsa. Le nombre des voyageurs à l'arrivée est resté sensiblement égal. 40.534 tonnes de marchandises.
------------L'ordonnance du 2 novembre 1945 a fixé la structure administrative et financière du réseau de la Méditerranée au Niger : 275 kilomètres de voies principales ont été construites et exploitées au l°' juillet 1952 par le réseau du Mer-Niger entre Bouarfa (Maroc) et Abadla, sur le territoire de la Commune Mixte à 90 kilomètres au Sud-Ouest de Colomb-Béchar.
------------Le trafic marchandises s'est élevé, en 1954, à 270.000 tonnes dont la majeure partie est constituée par l'évacuation du charbon des Houillères du Sud- Oranais.
Le tonnage de charbon extrait du Ksi-Ksou et transporté vers Kenadsa, est, en 1954, de 68.627 tonnes.
------------L'exportation du manganèse est arrêtée.
Créée le 21 novembre 1951, la ligne aérienne d' Air-France assure trois voyages par semaine en direction de Paris-Marseille-Lyon via Alger et Oran.
------------En 1954, il a été enregistré 2.829 voyageurs à l'arrivée et 2.936 au départ ; le fret transporté par Air-France, au cours de cette même même année s'élève à 108.649 colis expédiés et à 295.656 colis reçus.
------------A ces grandes voies de communications doivent s'articuler les voies de communications intérieures de la commune qui toutes convergent vers le chef-lieu Colomb-Béchar. Ces voies existent, encore reste-t-il à les améliorer, cela a été le but des réalisations effectuées dans le cadre du Plan d'Action Communal d'abord, des travaux d'initiative communale ensuite, qui ont été réalisés dans tous les domaines : viabilité, hydraulique, scolarisation, santé publique.