Alger, Algérie : documents algériens
Série militaire : armée d'Afrique
les tirailleurs algériens

Faire revivre l'histoire des Tirailleurs Algériens, des anciens Turcos, c'est évoquer l'épopée de toute l'Armée Française depuis plus d'un siècle. Ils furent, en effet, partout, sous toutes les latitudes, pour la défense et l'honneur, de la Patrie commune, partout où devaient s'illustrer et s'auréoler de gloire nos Drapeaux.

n°9 - 1er février 1951
mise sur site le 24-01-2005
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---------Faire revivre l'histoire des Tirailleurs Algériens, des anciens Turcos, c'est évoquer l'épopée de toute l'Armée Française depuis plus d'un siècle. Ils furent, en effet, partout, sous toutes les latitudes, pour la défense et l'honneur, de la Patrie commune, partout où devaient s'illustrer et s'auréoler de gloire nos Drapeaux.

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L'incorporation des musulmans dans nos rangs remonte à 1830, au moment où Lamoricière recruta dans la tribu kabyle des Zouaoua les éléments qui devaient former les premières unités de Zouaves. Le 27 mars 1832, d'Armandy et Yusuf, au cours d'une entreprise audacieuse s'emparaient de la Casbah de Bône et Yusuf, moyennant finances, prenait le commandement des Turcs, qui jusque là défendaient la ville. Les effectifs furent augmentés, en recrutant des Arabes et le Bataillon ainsi constitué prit part aux deux expéditions sur Constantine. Après le succès de 1837, un deuxième bataillon était formé dans cette ville, qui, par Ordonnance Royale du 7 octobre 1841, devint le Bataillon de Tirailleurs de Constantine, issu de. la première formation autochtone d'Algérie.

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Les Tirailleurs algériens étaient nés.

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Un Régiment de Marche de deux Bataillons devait aller combattre en Crimée, en septembre 1854 et les noms d'Alma, Sébastopol, Inkerman, Traktir, Makoff, Kimbourn, jalonnent la route glorieuse des tirailleurs dans cette expédition.

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Par décret du 10 octobre 1855, ce Régiment qui devait rentrer en Algérie, était dissous et il devait, avec les éléments restés en Algérie, former trois régiments de Tirailleurs, un par province, chacun à trois bataillons de six _compagnies. Ces régiments furent effectivement créés le 1er ' janvier 1856, le premier dans la province d'Alger, le deuxième dans celle d'Oran, le troisième dans celle de Constanti ne.

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Le recrutement se faisait alors uniquement par voie d'engagements volontaires et le Décret du 21 avril 1866 vint en codifier les modalités.

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Les Bataillons de Tirailleurs et plus tard les Régiments prirent une part active à la pacification de l'Algérie et toutes les colonnes, en particulier celles de Kabylie virent dans leurs rangs se distinguer les " Turcos " qui, soldats d'hier pour la France, se firent remarquer partout, par leur endurance, leur entrain et leur crâneie.

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De 1837 à 1871, partout où nos trois couleurs flottèrent, les Tirailleurs furent à l'honneur. Partout, ils se signalèrent par ces qualités qui devaient les illustrer plus tard sur tous les champs de bataille.

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La cause de l'indépendance italienne, qui valut à l'Armée Française l'honneur de participer, en 1859, .à la campagne contre les Forces autrichiennes, entraîna la formation d'un Régiment de Marche de Tirailleurs, qui devait se couvrir de gloire. Turbigo, Magenta, Solférino, autant de noms de victoires, qui valurent aux Tirailleurs la confirmation de leur renommée et les honneurs d'un défilé triomphal à Paris.

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Après avoir participé, à leur retour d'Italie, à une expédition vers le Màroc contre les Beni-Snassen les Tirailleurs, constitués en détachement de volontaires, allèrent au Sénégal, où ils prirent part en 1860-1861 aux Colonnes du Cayor contre les Mandingues dans le Saloum et le Sine.
De 1861 à 1864, un Bataillon de Marche fut incorporé, aux unités opérant en Cochinchine et il se distingua à la prise de Vinh-Long et aux opérations sur Migui-Mytho et Bi-Bing.
En octobre 1862, le Corps expéditionnaire du Mexique recevait également un Bataillon de Tirailleurs, qui se signala tout particulièrement au combat de Puebla et à la bataille de San Lorenzo. Au cours de ce combat, deux tirailleurs prirent chacun un drapeau à l'ennemi et pour ce haut fait d'armes, le drapeau du 3è Tirailleurs fut décoré de la Croix de la Légion d'Honneur. Les unités participèrent vaillamment aux opérations sur Pueblo-Novo de San Pédro et de Mayarasco.

---------Pour sa belle attitude au cours de cette expédition, le Bataillon fut porté à l'ordre du jour, par le Général Bazaine, Commandant en Chef.
Entre temps et jusqu'en 1870, des unités de Tirailleurs prirent part à de nombreuses opérations an Algérie et partout elles se signalèrent par leur discipline et leur endurance.


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1870-1871

---------La guerre contre l'Allemagne devait ménager à notre Pays de pénibles surprises. Dès le début des opérations, chacun des trois régiments de Tirailleurs mobilisa trois bataillons qui s'embarquèrent pour la France, où ils ne tardèrent pas à entrer en action. C'est alors Wissembourg le 4 août avec le 1er Tirailleurs, le plateau de Froeschwiller avec les 2è et 3è tirailleurs, puis une série de combats particulièrement meurtriers, où des formations entières furent décimées dans une lutte héroïque. Reconstituées en partie au Camp de Châlons, un certain nombre d'unités furent incorporées dans cette armée, pour marcher sur Metz et prendre part à la bataille de Sedan, où elles subirent la capitulation, non sans avoir brûlé leur drapeau pour ne pas le laisser tomber aux mains de l'ennemi.

---------Des éléments échappés de Sedan participèrent à la défense de Strasbourg et de Phalsbourg. Des unités réorganisées à l'intérieur participèrent, avec l'Armée de la Loire, aux opérations autour d'Orléans, retraite en Sologne, combats de Thournet, d'Artenay, de Coulmiers, de Lôigny et de Maizières. Avec l'armée de l'Est, ce fut ensuite la marche sur Belfort, les combats de Ste-Marie d'Hericourt, de SteSuzanne, de Montbelliard, la dure retraite sur Besançon, puis l'internement en Suisse, le 11, février 18-11.. Jours tristes, s'il en fut, où le sort de nos armes subit de pénibles revers, mais qui permirent de mesurer encore unè fois la vaillance des Tirailleurs Algériens, qui, partout, se signalèrent par leur fougue et leur entrain.

ALGERIE-TUNISIE 1871-1881

---------Tandis que les régiments défendaient le sol national, les unités restées en Algérie prenaient part aux différentes opérations de police, en particulier en Kabylie et dans l'Aurès.

---------Par décret du 3 février 1872, les régiments furent portés à 7 bataillons de 6 compàgnies, avec un dépôt de 2 compagnies. Les régiments eurent à compléter l'eevre de pacification algérienne en de nombreuses colonnes et ils prirent part, en 1881-1882 à l'expédition de Tunisie qui plaça la Régence sous Pa villon Français.

TONKIN-MADAGASCAR

---------Les Régiments de Tirailleurs devaient prendre une part efficace aux opérations du Tonkin de 1883 à 1886 et à Madagascar en 1895-1896, en particulier à 1 prise de Tananarive et ils se firent encore remarquer par leurs belles qualités militaires.

MAROC - 1907-1914

---------C'est au Maroc que les Tirailleurs algériens devaient confirmer leur valeur guerrière, car il ne fut pasune expédition, une colonne, de 1907, date de notre débarquement à Casablanca, coïncidant avec les opérations sur la partie orientale à 1914 où ils ne furent largement représentés.

---------Partout, ils furent à l'honneur, parce que partout, ils furent à la peine. Retracer en détail leurs mérites sur la terre marocaine, serait relater l'histoire de la pacification du Maroc tout entière, mais il n'est pas une page de gloire, où ne puissent se trouver, face à un adversaire valeureux, dans un rang de choix les Tirailleurs algériens.

---------Les qualités des troupes autochtones devaient amener l'augmentation progressive des unités de tirailleurs. Chacun des 3 régiments fut porté à neuf bataillons, dont un certain nombre constituèrent des Régiments de Marche, opérant au Maroc. En 1913, après la création des nouvelles unités, ils se répartissaient comme suit, et comportaient un nombre de Bataillons variables

1er Tirailleurs à BLIDA
2è Tirailleurs à MOSTAGANEM
Tirailleurs à BONE
5è Tirailleurs à DELLYS
6èTirailleurs à TLEMCEN
7è Tirailleurs à CONSTANTINE
9èTirailleurs à MILIANA

---------Les Bataillons étaient répartis entre l'Algérie et le Maroc, l'alternance étant assurée tous les deux ans par. des relèves collectives.

---------Rappelons, que pour compléter les ressources fournies par les engagés et rengagés, le Décret du 3 février 1912 institua un système d'appels obligatoires avec primes auxquels furent soumis, avec de larges modalités d'application, les autochtones algériens âgés de 19 ans et reconnusbons pour le Service Armé par des Commissions de Révision.

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GUERRE 1914-1918

---------Les Tirailleurs algériens devaient tout particulièrement s'illustrer au cours de la guerre 1914-1918. On les vit partout, à Charleroi, sur la Marne, en Champagne, à Verdun, dans la Somme, aux offensives victorieuses finales, partout, où il y eut à lutter, à foncer, à souffrir, pour auréoler leurs drapeaux d'une gloire nouvelle.

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Dans les rangs des 37è, 38è, 45è Divisions, Divisions Marocaine, dans d'autres formations, dans les unités mixtes de Zouaves et Tirailleurs, partout, ils furent à la peine et à l'honneur parmi les meilleurs. Citations, fourragères, Légion d'Honneur, Médaille Militaire, vinrent récompenser en masse leur magnifique exploit. Si l'on tient compte' qu'en 1914, l'armée ne comprenait que 3.878 appelés et 28.930 engagés musulmans et qu'elle incorpora dans ses rangs au cours de la guerre 80.000 appelés et 60.000 rengagés, on peut mesurer, à sa juste valeur, l'effort fourni par la population musulmane d'Algérie pour une lutte commune, couronnée par la victoire finale, dont les régiments de Tirailleurs algériens furent parmi les meilleurs artisans, dans une magnifique confraternité d'armes.

---------Les régiments de Tirailleurs Algériens, rentrés dans leur garnisons, devaient continuer à lutter sans répit pour le prestige de la souveraineté française, sur les T.O.E. au Levant et encore au Maroc. En 1925, au moment de la dissidence menée par Abdelkrim, il formèrent un Régiment de marche avec des éléments fournis par chaque province, qui se distingua en maints combats particulièrement durs pour mériter de la part du Commandement, en fin d'opérations, un ordre du jour essentiellement élogieux, tout à l'hon.neur de la vieille réputation des Tirailleurs algériens.

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---------Les nécessités de la Défense nationale, les menaces, incessantes, venant de l'Est, devaient entraîner non seulement l'augmentation des Régiments de Tirailleurs mais leur installation sur le sol métropolitain. C'est ainsi, qu'après différentes modifications successives, leur organisation était la suivante en 1939, les Régiments d'Algérie étant les correspondants des Régiments stationnés en France
---------Soit :

ALGERIE 8
FRANCE 8
1 Blida 13 Metz - Thionville.
2 - Mostaganem 14 - Chateauroux - Angers.
3 - Bône 15 - Périgueux - Bergerac.
5 - Maison-Carrée 21 - Epinal - St-Dié.
6 - Tlemcen. 22 - Toul
7 - Constantine. 23 - Morhange.
9 - Miliana.- 25 - Sarrebourg.
11 Sétif 27 - Avignon - Arles.

au total 16 régiments de Tirailleurs algériens.

---------A signaler, qu'il existait à ce moment-là également : 4 Régiments de Tirailleurs tunisiens (2 en Tunisie, 2 en France et 8 régiments de tirailleurs marocains (4 au Maroc, 4 en France).

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1939-1940

---------Nous sommes à nouveau en guerre contre un ennemi implacable, plus fort que janlâis.

---------En Afrique du Nord, dès l'ouverture du conflit, les variations diplomatiques nécessitent la mise en place d'un dispositif spécial en Tunisie et c'est ainsi que des Régiments de l'Armée d'Afrique furent appelés à monter la garde sur la ligne Mareth. D'autres unités étaient appelées au Levant. Mais, c'est sur le sol de France que le drame devait se jouer et c'est là que les Tirailleurs allaient encore donner l'exemple de leur courage, au cours d'une campagne pénible et douloureuse pour nos armes. De nouveaux régiments furent créés : 17è, 18è, 19è, 29è, 31è, 33è, 35è, ainsi que des unités de pionniers et des formations diversesIl est superflu de relater en détail le rôle joué par chaque. Régiment mais les historiques des Corps abondent en faits d'armes collectifs ou individuels. Partout où ils furent engagés, les Tirailleurs, face à un ennemi puissant, donnèrent la mesure de leur intrépidité et de leur bravoure. Partout, dans l'adversité ils furent parmi les meilleurs pour lutter, pied à pied, contre l'envahisseur. Citations, décorations, fourragères vinrent récompenser leur héroïsme, alors que les meilleurs d'entre-eux tombaient vaillamment pour la défense du sol national.

1942-1943 - TUNISIE

---------Tandis que les conditions de l'Armistice entraînaient la dissolution des nombreuses unités, la nouvelle armée ne devait laisser subsister en Algérie que les ler, 2è, 3è, 6è , 7è et 9è régiments de Tirailleurs, étroitement surveillés par les Commissions étrangères. Le 29è Tirailleurs était au Levant.

---------Ces régiments, malgré des difficultés sans nombre, continuèrent à travailler souvent dans la clandestinité, avec des moyens réduits et quand, dès novembre 1942, la lutte reprit sur le sol Tunisien, ils firent honneur à leur vieille réputation. Les 1er, 7è, 3è, 6è, 7è, 9è Tirailleurs, mal équipés, mal armés, suivis plus tard par le 29è revenu de Syrie, eurent dans une campagne pénible, à lutter contre un ennemi toujours puissant, mais la vaillance de l'Arn'ée d'Afrique, puissamment aidée aussi par les troupes alliées, finit par l'emporter et permettre la libération de la Tunisie de ses occupants étrangers (1 Il est bon de rappeler que dans les derniers combats de Tunisie (mai 1943) 248.000 soldats de l'Axe se rendirent aux Alliés. Il faut ajouter à ce chiffre les 50.000 tues et les 43.000 prisonniers du début de cette campagne, ce qui porte à 341.300 le nombre des combattants ennemis neutralisés en Tunisie. (A Stalingrad, les pertes allemandes furent de 331.000.)) par une victoire écrasante.

---------Les fanions, des unités de Tirailleurs s'y étaieni encore grandis, tandis que l'Armée. Française gagnait de nouveaux titres de gloire, ramenait à la Mère Patrie ses drapeaux enfin victorieux.

L'ITALIE 1943-1944

---------La Victoire nous avait à nouveau souri, en récompensant les efforts et l'héroïsme des Tirailleurs Algériens. La Campagne d'Italie devait leur donner l'occasion de porter ces vertus à un sublime degré. En effet, dès le début de 1944, dans les rangs, soit de la 3è DIA, soit des Divisions marocaines, les 1er , 2è, 3è , 7è , 9è Régiments avec le Corps expéditionnaire, sous les ordres du général Juin, eurent à surmonter les difficultés de combats difficiles et meurtriers et les noms MONNA-CASALA, RAPIDO, BELVEDERE, CASTELFORTE, CARIGLIANO, LIGNES GUSTAVE, ORANGERS, DORA, HITLER, vinrent jalonner leur marche victorieuse. Les efforts conjugués de l'Armée Française et des Alliés devaient enfin entraîner la défaite de l'ennemi sur ce front, le 3 juillet 1944, tandis que la Victoire s'établissait à Sienne, après que Rome eut été traversée triomphalement.

---------L'Armée française devait ainsi prendre une revanche retentissante et auréoler ses drapeaux d'une gloire nouvelle.

FRANCE 1944-1945

---------C'est sur le sol de France que les Tirailleurs algériens devaient participer à l'ultime Victoire. Les 3è et 7è Tirailleurs avec la 3è D.I.A, sont au débarquement de St-Tropez le 16 août 1944, puis après les combats victorieux de Toulon et Marseille, c'est la marche fulgurante de l'armée française poursuivant l'ennemi à travers le Jura, au-delà des Vosges, pour atteindre Strasbourg, libérer l'Alsace, franchir le Rhin par la Forêt Noire, sur Stutgart où devait s'inscrire la Victoire finale le 25 avril 1945.

---------Les 1er et 9è Tirailleurs devaient prendre part aux opérations de la 4è DMM. Dès leur débarquement en France, ils sont lancés sur le front des Alpes. Ils participent brillamment aux opérations offensives en Alsace, puis. à Mulhouse et dans la région de Colmar jusqu'en février 1945, ayant perdu au cours de cette campagne une grande partie de leur effectif.

---------Le 2è Tirailleurs, dans les rangs de la 2è D.I.M. participa sur les Alpes au nettoyage des positions ennemies (Tarentaise et Maurienne) et prit part à l'occupation de Modane ; le 6è Tirailleurs, sous la dénomination de 6è B.P devait, à son tour, aller participer à l'attaque du camp retranché de Royan et au débarquement de l'Ile d'Oléron. Le 29è Tirailleurs, après avoir participé aux opérations en Corse et dans l'Ile d'Elbe, allait lui aussi combattre dans les Alpes sur la frontière italienne.

---------Partout, sur tous les fronts, les Tirailleurs se sont montrés dignes de leurs anciens. Ils ont paré leurs fanions d'une auréole impérissable et forcé l'admiration de tous, tandis que leurs drapeaux eurent l'honneur de flotter victorieusement au coeur de l'Allemagne.
---------Tunisie, Italie, Corse, Ile d'Elbe, Bataille de France, Rhin, Danube, constituent pour l'Armée Française, une épopée sublime, faite de gloire, où doivent s'inscrire à une place de choix les Régiments de Tirailleurs algériens, qui furent partout et en tout temps des modèles de discipline et de bravoure.

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AUJOURD'HUI

---------La victoire a ramené en Algérie, triomphants et fiers de leurs exploits, à juste titre, les Régiments de Tirailleurs.

---------Après différentes transformations de structure et des modifications intérieures dues à l'évolution des méthodes de combat et de l'armement, les Corps se répartissent comme suit

1er Tirailleurs BLIDA  
2è Tirailleurs ORAN avec détachements dans d'autres villes.
3è Tirailleurs CONSTANTINE
6è TirailleursTLEMCEN
9è Tirailleurs ORLEANSVILLE

---------Le 7è Tirailleurs, un instant dissous a été reconstitué en Algérie pour être ensuite affecté aux Troupes d'Occupation en Allemagne, où il tient une place de choix.

---------Les Régiments de Tirailleurs devaient aussi fournir, en 1945-1949, des Bataillons appelés à participer aux opérations à Madagascar et en Indochine, où leur attitude fut également remarquée.

---------Aujourd'hui, partout ; les Tirailleurs algériens se préparent, avec le même soin et la même discipline aux tâches de demain.

---------Sous l'égide de la France, tutélaire et humaine, les Turcos d'hier ont de fidèles descendants dans les Tirailleurs d'aujourd'hui, tandis qu'à l'ombre du Drapeau Tricolore, ils seront toujours les vaillants soldats de partout.

CONSTANTINE, le 15 DECEMBRE 1950
Lieutenant-Colonel GELEZ, en retraite.