-----------De
toutes les cultures industrielles, actuellement pratiquées en Algérie,
celle du tabac est de beaucoup la pus importante ; elle occupe une superficie
de 25.000 hectares environ ; elle compte un nombre de planteurs considérable
variant de 8 à 22.000 suivant que l'année est plus ou moins
favorable aux opérations culturales, La production qui oscille
aux environs de 150.000 quintaux a pu atteindre à certaines années
favorables le chiffre de 297.000 quintaux (en 1925 notamment) ; elle donne
lieu chaque année à des transactions commerciales suivies,
tant à l'intérieur du pays qu'au dehors, avec la Métropole
et à l'étranger. L'importance (le cette culture s'accroît
du fait qu'elle revêt un caractère essentiellement familial
et qu'elle intéresse au premier chef la population musulmane qui,
soit directement soit en métayage. exploite presque en totalité
les superficies cultivées en tabac.
HISTORIQUE DE LA CULTURE
DU TABAC EN ALGÉRIE.
-----------On ne
possède que des renseignements assez vagues sur cette culture au
temps de la domination turque. Bien que certains monarques de l'Orient
aient condamné l'usage de priser et de fumer, sous le prétexte
que le Coran défend de s'enivrer et que le tabac produit une sorte
d'ivresse, l'habitude de fumer se répandit en Orient aussi vite
qu'en Occident. Des tribus algériennes cultivèrent certaines
variétés originaires croit-on du Levant' et du type Samsoun
( Tableau de la situation des Etablissements Français
dans l'Algérie, 1845-1846.) ; variétés sans
doute peu productives niais qui donnaient un tabac de qualité supérieure.
très parfumé et par suite fort estimé des Musulmans.
-----------La
région située à l'Est d'Alger, au voisinage de la
Kabylie. fournissait au marché d'Alger le type dit Khachna ; les
environs de Bône étaient réputés pour leur
Arbi, vendu à Bône et à Constantine. La production
suffisait à peine à la consommation.
-----------Ces
renseignements quoique fort limités avaient leur valeur ; ils attestaient
la possibilité (le pareille culture, et désignaient deux
parties de l'Ancienne Régence comme susceptibles de permettre la
récolte d'un excellent tabac. C'est d'ailleurs là qu'aujourd'hui
la plantation est lit plus développée, là que les
feuilles cueillies sont le plus estimées. Après 1830, le
problème devait changer (le termes, il était bien question
d'assurer la consommation locale mais il s'agissait aussi de fournir à
la Régie française une partie de son ravitaillement en tabac
exotique. Ce fut elle en effet qui prit, dès 1843, la direction
(les mesures propres à créer d'importantes plantations de
tabac en Afrique.
-----------Les
premières exploitations européennes se développèrent
dans les environs (l'Alger et plus particulièrement dans le Sahel.
La province d'Alger resta d'ailleurs celle où le nombre des planteurs
fut le plus grand et les surfaces plantées les plus étendues.
Bientôt la culture se porta (lu côté de la Kabylie
où les Musulmans se livraient (le temps immémorial à
la plantation de petits champs de tabac et la qualité s'améliora.
La province de Constantine, à son tour, se livra surtout en milieu
indigène, à des plantations aux environs de Bône et
de La Calle où, non loin du littoral, existaient des sols excellents.
Enfin, et le fait est à noter, en ces premières années,
la province d'Oran ne resta pas en retard sur celles du centre et de l'Est.
Les Européens, en majorité espagnols, furent séduits
par les bénéfices à réaliser. Malheureusement
par suite d'arrosages abondants ils n'aboutirent qu'à produire
des tabacs très aqueux, dont le feuilles séchaient mal et
qui, au surplus, étaient sans saveur et brûlaient difficilement.
Ce fut là une première raison à l'abandon de cette
culture en Oranie : il s'y ajouta la qualité des eaux fort chlorurées
sur certains points.
-----------L'histoire
de la culture du tabac, pendant toute la fin du siècle dernier,
fut dominée par le conflit latent qui s'est élevé
entre les planteurs et la Régie française : celle-ci, forte
de l'appui qu'elle avait donné aux premiers colons, prétendit
rester maîtresse du marché algérien en diminuant ou
en augmentant ses achats, en les suspendant au besoin, ou en abaissant
et relevant ses prix. Cette situation se prolongea avec des crises plus
ou moins aiguës jusqu'en 1905. C'est à ce montent que l'établissement
d'un impôt sur le tabac consommé en Algérie modifia
la situation, puis les années de guerre la bouleversèrent
plus radicalement encore.
-----------Devant
les statistiques annuelles (voir tableau : Annexe
1), force est de se rendre à l'évidence. La taxation
des tabacs (1906) n'a nullement entravé la culture ; elle lui a
été plutôt favorable. - (Le nombre des planteurs passa
de 6.974 en 1905 à 13.529 en 1913). - De même la guerre de
1914, en créant des besoins nouveaux, apporta des raisons nouvelles
d'accroître la production. Le maximum fut atteint en 1926, avec
33.000 hectares de superficies cultivées.
-----------De
1939 à 1942, les superficies cultivées se sont à
peu près maintenues. A cette date les planteurs se sont trouvés
devant des conditions de culture et d'existence de plus en plus difficiles.
Sur le plan agricole, ils manquaient fréquemment de moyens de labours
et d'engrais ; sur le plan des conditions d'existence, il devenait souvent
pour le cultivateur plus intéressant de s'adonner aux cultures
vivrières plutôt qu'aux plantations de tabac. Ces cultures
vivrières leur permettaient tout d'abord d'assurer la subsistance
d'une famille en général nombreuse (la culture du tabac
étant surtout pratiquée par (les Musulmans) et d'écouler
utilement le surplus de leurs productions. C'est ainsi qu'en 1945, année
catastrophique, les récoltes de tabac tombèrent à
42.500 quintaux seulement.
Cette situation critique ne manqua pas d'échapper à l'Administration,
intéressée pour des raisons fiscales au maintien et même
au développement de la culture algérienne du tabac.
-----------C'est
pour cela qu'en 1946 le Gouvernement Général de l'Algérie
prit la décision d'attribuer aux planteurs un kilo de blé
par kilo de tabac livré aux organismes stockeurs.
-----------Cette
mesure gouvernementale a eu des résultats intéressants et
la récolte de 1946, compte tenu aussi des facteurs moins défavorables
que les années précédentes, a atteint le chiffre
approximatif de 170.000 quintaux, chiffre qui s'est maintenu en 1947.
LES RÉGIONS DE CULTURES ET LES
VARIETES DE TABACS.
-----------La petite
Kabylie (Ouest de Bougie) et la plaine de Bône produisent la plus
grande partie des tabacs à priser d'Algérie. Quelques plantations
de tabac à priser sont faites, chaque année, aux environs
de Tlemcen et de Mascara, ainsi que dans les Oasis, situées à
l'Est de Touggourt : El-Oued, Guémar, Debila, Tarzout, où
l'on cultive une variété de tabac nommée Soufi, qui
sert à préparer une poudre à priser, la Neffe, à
odeur très pénétrante, en faveur auprès des
indigènes.
-----------Il
existe plusieurs variétés de cette espèce dans les
lieux indiqués ci-dessus, ainsi que plusieurs sortes commerciales
nommées suivant les régions de production
------------
Bersili, clans la plaine de Bône ;
------------
Babori ou Batori, des monts Babors ;
------------
Khentira, de Tlemcen et Mascara Soufi, des oasis d'El-Oued.
-----------Les
tabacs à fumer proviennent des plantations de la Grande Kabylie,
de la région de l'Alma et des Issers, des plaines de la Mitidja
et de Bône.
-----------L'Algérie,
en raison de la dispersion de ses plantations dans plusieurs régions
des départements d'Alger et de Constantine produit des tabacs de
qualités variées, convenant plus particulièrement
à la fabrication (les cigarettes et des tabacs à fumer.
-----------Les
produits de la Grande Kabylie, de la région des Issers et du Djendel,
par exemple, sont recherchés par les industriels en vue (le la
confection (les cigarettes. Certains tabacs (le ces régions sont
légers et parfumés.
-----------Les
produits de la Mitidja, les tabacs dits Chebli notamment, bien connus
conviennent à la fabrication (les tabacs empaquetés, utilisés
pour la pipe et pour la cigarette.
La plaine (le Bône donne d'excellents tabacs, variés comme
couleur souvent jaune clair ou orange, aromatiques, désignés
sous les noms de Tabac colon, Safi, H'Sfeur, Namra. et dont quelques-uns
peuvent être employés avantageusement en mélange avec
certain., tabacs étrangers.
LES TABACOOPS.
-----------La culture
(lu tabac a donné naissance à des manifestations heureuses
de la coopération dans le domaine du magasinage, du classement
et (le la vente en commun des produits.
-----------Il
existe actuellement trois " Tabacoops "
------------
La Tabacoop de Bône,
------------
La Tabacoop kabyle,
------------
La Tabacoop de la Mitidja.
-----------La
première nommée est la plus ancienne. Pour faciliter les
opérations de réception, de triage, de classement et de
livraison des tabacs, cette coopérative a construit des docks très
importants à Mondovi et à Bône. Elle a organisé
l'exportation des tabacs en feuilles, créé des marques commerciales
correspondant aux crus spéciaux de la région, encouragé
les planteurs par des primes et de plus, favorisé la culture des
tabacs à feuilles larges, à tissu fin et léger, à
côtes minces.
EXPÉRIMENTATION.
- CLASSIFICATION DES TABACS.
-----------Il faut
ajouter que la création de la Station expérimentale de Barral
a permis d'étudier comparativement les variétés de
tabac de la région de Bône et d'améliorer l'une des
variétés faisant partie des mélanges cultivés
dans cette région. Cette variété, désignée
sous le nom de tabac Cabot, donne des produits homogènes et de
bonne qualité, répondant aux desiderata des planteurs et
des commerçants. L'essai (les variétés étrangères
n'a pas été négligé, ce qui a permis de constater
que certains tabacs d'Orient : Xanthi, Samsoun, par exemple, pouvaient
donner dans cette région des produits d'excellente qualité
en les faisant sécher, selon les procédés usités
dans leur pays d'origine.
-----------La
classification de base est la suivante à la Tabacoop de Bône
-----------Zina
long, mesurant au minimum 32 cm.
-----------Zina
court -26
-----------Choucha
long -22
-----------Choucha
court -18
-----------Arfi
long -25
-----------Arfi
court -18
auxquels s'ajoutent les tabacs non marchands.
----------Ces
catégories s'augmentent de celles des tabacs clairs, des tabacs
en feuilles larges qui font l'objet de primes qui peuvent se cumuler selon
les cas ; ces primes ont varié en 1929 de 50 à 150 francs
par 100 kilos. Ces catégories indiquées ci-dessous
------------
Tabacs clairs dits : Safi,
----------------------Safi
supérieur,
----------------------H'Sfeur,
----------------------H'Sfeur
supérieur.
se subdivisent elles-mêmes en cinq sortes, savoir
----------------------Zina
long ou court,
----------------------Choucha,
----------------------Arfi
long ou court,
dont les longueur, minima sont respectivement : 31, 26, 18, 25 et 18 centimètres.
-----------Les
tabacs à feuilles larges forment une classe à part divisée
en 4 sortes, ce qui porte le nombre de ces dernières à plus
de 30 pour les produits offerts au commerce par la coopérative
de Bône.
-----------Ce
classement, régulièrement appliqué, donne plus de
valeur aux tabacs qui en sont l'objet, car chacun des lots présentés
à la vente ne comprend que des feuilles semblables. Ces lots de
sortes homogènes plaisant plus particulièrement aux commerçants
et aux industriels par de nombreux avantages estimation, fabrication,
spécialité, etc...
-----------Parallèlement
la Tabacoop kabyle et celle de la Mitidja ont exercé une influence
analogue dans le département d'Alger. Des docks importants ont
été édifiés à Camp-du-Maréchal,
aux Issers, BordjMénaiel, à l'Alma, à El-Affroun
et à Boufarik.
-----------Les
tabacs sont classés en quatre grandes catégories .
-----------1
) Tabacs courants,
-----------2)
Tabacs dits de revente spéciale,
-----------3)
Tabacs dits de revente ordinaire.
-----------4)
Tabacs dits " inférieurs ".
-----------Ces
catégories sont elles-mêmes suhdiviséesen différentes
classes suivant la longueur des feuilles.
-----------Enfin,
les services agricoles administratifs qui possèdent plusieurs stations
d'expérimentation uvrent, en liaison avec les organismes
coopératifs, pour imposer des méthodes rationnelles de culture
et obtenir un sélectionnement rigoureux des semences.
-----------Des
progrès très importants ont été obtenus dans
ce domaine par l'application généralisée du binage,
de l'épamprement, du buttage, de l'écimage et de l'ébourgeonnage.
-----------Par
ailleurs, les porte-greffes sont l'objet d'un choix tout tout particulier
. Ils doivent répondre aux caractéristiques ci-après
.
------------Tige
courte
------------feuille,
rapprochées qui résistent mieux aux vents violents du début
de l'été
------------Feuilles
lancéolées larges, minces, à cotes plus ou moins
prononcées, à nervures perpendiculaires à la principale
------------Résistant
à la sécheresse et aux maladies cryptogamiques
PRIX DES TABACS EN FEUILLES.
-----------Jusqu'en
1941, les Prix de vente des tabacs eu feuilles étaient fixés
contradictoirement entre les planteurs et leurs acheteurs, et les cours
étaient fonction de l'offre et (le la demande.
-----------Au
cours d'une même campagne les prix variaient à l'extrême
, les résultats de la récolte influant intensément
sur les cours retenus.
-----------C'est
ainsi qu'au cours des années 1918-1927-1928, années de très
large production (24 ,26 et 23 milliers de tonnes) une mévente
prolongée abaissa de manière critique les pris offerts et
ce malgré l'intervention régulatrice de la Régie
française et des coopératives.
-----------En
ce qui concerne le mode de fixation des prix aucun document susceptible
de permettre un examen approfondi des variations de prix n'est en la possession
de l' Administration.
-----------Du
bulletin des cours, publiés à titre purement indicatif,
par la Chambre de Commerce d'Alger, il ressort que les prix moyens, appliqués
dans les années qui précédèrent immédiatement
les hostilités furent les suivant; :
-----------1937
: 480 à 770 F le quintal
-----------1938
: de 480 à 750 Fle quintal
-----------1939
: de 550 à 850 F le quintal.
-----------En
1941, parallèlement à une organisation rationnelle des ventes,
l'Administration a fixé par voie d'arrêté les prix
appliqués aux ventes effectuées par les planteurs aux Tabacoops
et par ces dernières fabriques.
-----------Les
prix de base retenus ont été les suivants par quintal
Campagne
|
en F, prix d''achat aux planteurs
|
En F, prix d'achat aux Tabacoops
|
|
BONE
|
Autres régions
|
BONE
|
autres régions
|
1941-42
|
931
|
974
|
1.200
|
1.250
|
1942-43
|
1.502
|
1.520
|
1.950
|
2.000
|
1943-44
|
1.730
|
1.880
|
2.250
|
2.500
|
1944-45
|
2.250
|
2.400
|
2.900
|
3.200
|
1945-46
|
4.200
|
4.200
|
5.500
|
5.500
|
1946-47
|
6.900
|
6.500
|
9.000
|
8.500
|
-----------Ces prix
de base sont affectés de coefficients variables suivant la qualitédes
tabacs déterminés d'après les classification, ci-dessus
énumérés..
-----------Pour
la campagne 1948, les prix ont été déterminés
sans l'intervention de l'Administration et en accord entre les tabacoops,
d'une part et les différentes parties prenantes d'autre part. Les
prix de base moyeux retenus ont été de :
-----------11.000
F le quintal pour les tabacs de Bône,
-----------11.700
F le quintal pour les tabac des autres régions.
INDUSTRIE ET COMMERCE
-----------En période
normale une grande partie de la recolle algérienne est manufacturée
sur place. D'une enquête effectuée par l'Administration en
1926, il ressortait que cinquante usines, utilisant une population ouvrière
importante (2.088 hommes et 2.892 femmes) et une force motrice de 1.100
C.V assuraient dans les meilleures conditions la fabrication des divers
produits mis à la consommation intérieure ou exportés.
-----------La
répartition des fabriques en 11926 était la suivante
-----------Département
d'Alger Alger et Blida) : 21 manufactures qui
fabriquaient au total un peu plus de 10.000 tonnes. Les plus importantes
de ces fabriques occupaient respectivement 720, 521, 259, 218, 195, 170
et 158 ouvriers et ouvrières.. La plus puissante, d'entre elles
produisait de 3.500 à 4.000 tonnes par an.
-----------Département
d'Oran Sept usines seulement. Leur production s'élevait en
1926 à3.700 tonnes. La principale usine d'0ran employait 585 ouvriers
et disposait d'une force motrice de 100 CV pour une production de 2.300
à 2.500 tonnes.
-----------Département
de Constantine : 19 usines qui comptaient 519 ouvriers et utilisaient
une force motrice de180 CV.
-----------Les
fabriques algériennes utilisent pour la plupart un matériel
très moderne ( machines à cigares ou à cigarettes,
machines à empaqueter et vigneter) et de 1926 au débat des
hostilités l'industrie des tabacs s'est développée
suivant une progression très rapide.
-----------Mais
il certain que la période de guerre a considérablement réduit
cette activité en raison des difficultés rencontrées
par les industriels tant pour le renouvellement et l'entretien de l'outillage
que pour l'approvisionnement en matières premières.
-----------Sur
ce second point, la situation présente un certain caractère
de gravité. En effet, les fabricants incorporent dans leurs produits
un certain pourcentage de tabacs exotiques, pourcentage qui en période
normale est de l'ordre de 50%.
-----------Or,
dans la conjoncture actuelle, il se révèle très difficile
de réaliser un approvisionnement correct tant en qualité
qu'en quantité.
-----------La
lecture de l'état ci-joint (annexe
II), donnant le détail des importations de tabacs étrangers
par pays d'origine de 1939 à 1947 permet de remarquer que les principaux
pays fournisseurs sont traditionnellement le Brésil et la République
Dominicaine.
-----------La
presque totalité des achats de tabacs à l'étranger
se faisant actuellement dans le cadre du plan Marshall, les approvisionnements
dans les pays d' Amérique Latine ne sont possibles que dans la
mesure où l'E.C.A les admet.
-----------Il
serait donc souhaitable que dans le cadre des accords commerciaux, des
possibilités soient offertes aux Fabricants algériens de
se procurer les tabacs exotiques qui correspondent le mieux aux besoins
de leur fabrication.
-----------Ainsi
que le montre l'état ci-joint (annexe
III), le tabac, après une éclipse due aux circonstances
difficiles inhérentes aux hostilités, tend à reprendre
tant au point de vue culturel qu'au point de vue industriel, la place
importante qu'il occupait en 1939.
-----------Les
fabricants ont en effet atteint en 1941 un niveau sensiblement égal
à celui d'avant-guerre et si les exportations de produits fabriqués
n'ont pas repris leur volume antérieur , il convient de considérer
qu'entre temps les besoins de la consommation intérieure ont augmenté
de 50%.
|